Publié : ven. févr. 09, 2007 7:02 am
Un monstre dans la garde-robe
Dominic Arpin
Jessica (non fictif) aimait bien clavarder avec le garçon. Il était drôle, il avait de l’esprit, il l’a complimentait tout le temps. Il était tellement différent des gars de son école secondaire. Tellement plus mature. Lorsqu’il lui a demandé d’installer une webcam sur son ordinateur, elle n’a donc pas hésité un instant. Et puis, il faut bien l’admettre, elle aimait bien cette sensation d’être VUE pendant qu’elle lui écrivait. Chaque jour, elle chérissait ces moments passés dans sa chambre, au point de s’y enfermer de plus en plus longtemps.
Un jour, le garçon a cessé de lui écrire. Sans explication. Sans raison.
Après quelques jours d’inquiétude et de désespoir, Jessica reçoit finalement un message de sa part. Il lui affirme que sa webcam est défectueuse, qu’elle devrait installer ce petit logiciel qu’il a trouvé sur Internet pour qu’ils puissent continuer leur échange. Trop contente de le retrouver enfin, elle n’hésite pas à le faire. Il lui demande aussi de ne plus fermer son ordinateur de peur que les problèmes ne surviennent de nouveau.
Sans le savoir, l’adolescente venait d’ouvrir la porte de sa chambre à un prédateur sexuel. Le logiciel, un programme qui contrôlait la webcam à distance, lui permettait de l’épier jour et nuit, lorsqu’elle s’habillait, lorsqu’elle dormait, lorsqu’elle revenait de la douche. Il aurait pu être caché dans la garde-robe, à la regarder par la porte entrouverte, comme les monstres que craignent les tout-petits, la situation aurait été la même.
Un jour, il lui a demandé de se déshabiller devant la caméra.
Jessica a d’abord refusé, fâchée qu’il puisse croire qu’elle ferait une chose semblable. Pour qui la prenait-il? Une fille facile? Et c’est là qu’il lui a envoyé les photos. Des tas de photos d’elle qu’il avait pris grâce à sa webcam. Des photos compromettantes qu’il a menacé d’envoyer à ses parents si elle n’acceptait pas de se mettre nue pour lui. Prise au piège, l’ado s’est plié à ses caprices pendant plusieurs jours avant de finalement tout raconter à ses parents, et le dénoncer à la police.
L’histoire se termine avec l’arrestation du salaud et une phrase moralisatrice : considère ta webcam comme une fenêtre sur le monde entier.
Ce récit véridique, raconté dans une vidéo, je l’ai pêché sur le site Internet 101, un site conçu par la GRC et d’autres corps policiers du Québec qui vise à informer les enfants et leurs parents sur les risques que représente le web.
Je vous en parle parce qu’ils viennent de lancer une trousse d’aide fort utile destinée aux enseignants. Une trousse qui est également disponible sur le web.
Je vous en parle parce que je reçois presque chaque jour des courriels de parents alarmés, qui cherchent des outils pour protéger leurs enfants.
Je vous en parle parce que je deviendrais dingue si un truc semblable arrivait à ma fille.
Autres ressources : Cyberaverti.ca
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ça fait réfléchir ....
Dominic Arpin
Jessica (non fictif) aimait bien clavarder avec le garçon. Il était drôle, il avait de l’esprit, il l’a complimentait tout le temps. Il était tellement différent des gars de son école secondaire. Tellement plus mature. Lorsqu’il lui a demandé d’installer une webcam sur son ordinateur, elle n’a donc pas hésité un instant. Et puis, il faut bien l’admettre, elle aimait bien cette sensation d’être VUE pendant qu’elle lui écrivait. Chaque jour, elle chérissait ces moments passés dans sa chambre, au point de s’y enfermer de plus en plus longtemps.
Un jour, le garçon a cessé de lui écrire. Sans explication. Sans raison.
Après quelques jours d’inquiétude et de désespoir, Jessica reçoit finalement un message de sa part. Il lui affirme que sa webcam est défectueuse, qu’elle devrait installer ce petit logiciel qu’il a trouvé sur Internet pour qu’ils puissent continuer leur échange. Trop contente de le retrouver enfin, elle n’hésite pas à le faire. Il lui demande aussi de ne plus fermer son ordinateur de peur que les problèmes ne surviennent de nouveau.
Sans le savoir, l’adolescente venait d’ouvrir la porte de sa chambre à un prédateur sexuel. Le logiciel, un programme qui contrôlait la webcam à distance, lui permettait de l’épier jour et nuit, lorsqu’elle s’habillait, lorsqu’elle dormait, lorsqu’elle revenait de la douche. Il aurait pu être caché dans la garde-robe, à la regarder par la porte entrouverte, comme les monstres que craignent les tout-petits, la situation aurait été la même.
Un jour, il lui a demandé de se déshabiller devant la caméra.
Jessica a d’abord refusé, fâchée qu’il puisse croire qu’elle ferait une chose semblable. Pour qui la prenait-il? Une fille facile? Et c’est là qu’il lui a envoyé les photos. Des tas de photos d’elle qu’il avait pris grâce à sa webcam. Des photos compromettantes qu’il a menacé d’envoyer à ses parents si elle n’acceptait pas de se mettre nue pour lui. Prise au piège, l’ado s’est plié à ses caprices pendant plusieurs jours avant de finalement tout raconter à ses parents, et le dénoncer à la police.
L’histoire se termine avec l’arrestation du salaud et une phrase moralisatrice : considère ta webcam comme une fenêtre sur le monde entier.
Ce récit véridique, raconté dans une vidéo, je l’ai pêché sur le site Internet 101, un site conçu par la GRC et d’autres corps policiers du Québec qui vise à informer les enfants et leurs parents sur les risques que représente le web.
Je vous en parle parce qu’ils viennent de lancer une trousse d’aide fort utile destinée aux enseignants. Une trousse qui est également disponible sur le web.
Je vous en parle parce que je reçois presque chaque jour des courriels de parents alarmés, qui cherchent des outils pour protéger leurs enfants.
Je vous en parle parce que je deviendrais dingue si un truc semblable arrivait à ma fille.
Autres ressources : Cyberaverti.ca
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ça fait réfléchir ....