Publié : jeu. févr. 08, 2007 1:46 am
François Cardinal
La Presse
Le Canada serait un chef de file de Kyoto si Lucien Bouchard n’avait pas tourné le dos à l’environnement il y a près de 20 ans. De passage à La Presse, hier, l’écologiste David Suzuki a déploré que l’ancien ministre de l’Environnement du cabinet Mulroney ait choisi, en 1990, de lutter pour la séparation du Québec plutôt que pour sauver l’humanité.
Au cours d’un entretien qu’il a eu avec lui à la radio en 1989, deux mois après sa nomination, M. Bouchard avait fait montre de vision en soutenant que les changements climatiques étaient le principal enjeu environnemental.
«Et lorsque je lui ai demandé à quel point cela était sérieux, il m’a répondu que l’espèce humaine était menacée et que si nous ne faisions rien, nous serions un jour dans le trouble. On était en 1988 ! J’étais très impressionné !» a lancé M. Suzuki.
«Le problème, c’est qu’il a ensuite fait une chose assez folle (a crazy thing) : il a décidé qu’il était plus important pour le Québec de se séparer que de lutter pour la survie de l’humanité… C’est le choix qu’il a fait !» a-t-il ajouté, visiblement ahuri par une telle décision.
Or si le Canada avait suivi les recommandations des scientifiques à l’époque, soit de réduire de 20 % en 15 ans les émissions de gaz à effet de serre, le Canada aurait déjà atteint l’objectif du protocole de Kyoto.
«Le problème serait aujourd’hui beaucoup plus simple, a-t-il dit. Le Canada serait aussi un leader en énergie renouvelable dans le monde.»
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... ACTUALITES
La Presse
Le Canada serait un chef de file de Kyoto si Lucien Bouchard n’avait pas tourné le dos à l’environnement il y a près de 20 ans. De passage à La Presse, hier, l’écologiste David Suzuki a déploré que l’ancien ministre de l’Environnement du cabinet Mulroney ait choisi, en 1990, de lutter pour la séparation du Québec plutôt que pour sauver l’humanité.
Au cours d’un entretien qu’il a eu avec lui à la radio en 1989, deux mois après sa nomination, M. Bouchard avait fait montre de vision en soutenant que les changements climatiques étaient le principal enjeu environnemental.
«Et lorsque je lui ai demandé à quel point cela était sérieux, il m’a répondu que l’espèce humaine était menacée et que si nous ne faisions rien, nous serions un jour dans le trouble. On était en 1988 ! J’étais très impressionné !» a lancé M. Suzuki.
«Le problème, c’est qu’il a ensuite fait une chose assez folle (a crazy thing) : il a décidé qu’il était plus important pour le Québec de se séparer que de lutter pour la survie de l’humanité… C’est le choix qu’il a fait !» a-t-il ajouté, visiblement ahuri par une telle décision.
Or si le Canada avait suivi les recommandations des scientifiques à l’époque, soit de réduire de 20 % en 15 ans les émissions de gaz à effet de serre, le Canada aurait déjà atteint l’objectif du protocole de Kyoto.
«Le problème serait aujourd’hui beaucoup plus simple, a-t-il dit. Le Canada serait aussi un leader en énergie renouvelable dans le monde.»
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... ACTUALITES