Publié : jeu. févr. 01, 2007 4:19 am
À côté de son fils décédé
Une vieille dame a attendu la mort
Jean-François Codère
Le Journal de Montréal
01/02/2007 08h11 - Mise à jour 01/02/2007 08h16
Sans nouvelles de ses locataires depuis plusieurs semaines déjà, le propriétaire de l'immeuble abritant le 1450, rue Fullum a pénétré dans l'appartement du rez-de-chaussée et y a fait une très triste découverte.
LCN
Avec son fils âgé dans la cinquantaine mort depuis déjà quelques semaines et assis à ses côtés, une vieille dame a patiemment attendu la mort devant la télévision. Leurs deux corps ont été retrouvés hier après-midi, à Montréal.
Sans nouvelles de ses locataires depuis plusieurs semaines déjà, le propriétaire de l'immeuble abritant le 1450, rue Fullum est passé à l'action hier après-midi. Accompagné d'un serrurier, il a pénétré dans l'appartement du rez-de-chaussée et y a fait une très triste découverte.
Les corps de la dame de plus de 80 ans et de son fils étaient en position assise, côte à côte, sur le même divan, face au téléviseur toujours allumé. L'endroit était encore tapissé de décorations de Noël.
Selon les premières constatations, l'homme serait mort plusieurs semaines avant sa mère. Cette dernière aurait trépassé il y a une semaine ou deux. La mort serait naturelle dans les deux cas, selon les policiers.
La nouvelle n'a pas semblé étonner outre mesure les voisins. Sachant depuis au moins une semaine que le propriétaire était sans nouvelles d'eux depuis longtemps, certains avaient déjà envisagé la possibilité que le duo, qui sortait rarement, soit mort.
Odeurs
Le propriétaire avait même envoyé la semaine dernière son homme de main chez un voisin afin de savoir s'il percevait des odeurs qui pourraient laisser présager de leur mort. Le froid qui régnait dans le logement aurait limité la propagation de l'odeur.
L'homme et la femme, selon une voisine, vivaient dans une bulle. «Je les aurais difficilement vus vivre l'un sans l'autre.»
«Les rideaux et les fenêtres étaient fermés en tout temps, hiver comme été», témoignait un autre voisin, qui affirmait n'avoir aperçu le duo que deux ou trois fois en quatre ans, le temps qu'ils sautent dans un taxi.
Une vieille dame a attendu la mort
Jean-François Codère
Le Journal de Montréal
01/02/2007 08h11 - Mise à jour 01/02/2007 08h16
Sans nouvelles de ses locataires depuis plusieurs semaines déjà, le propriétaire de l'immeuble abritant le 1450, rue Fullum a pénétré dans l'appartement du rez-de-chaussée et y a fait une très triste découverte.
LCN
Avec son fils âgé dans la cinquantaine mort depuis déjà quelques semaines et assis à ses côtés, une vieille dame a patiemment attendu la mort devant la télévision. Leurs deux corps ont été retrouvés hier après-midi, à Montréal.
Sans nouvelles de ses locataires depuis plusieurs semaines déjà, le propriétaire de l'immeuble abritant le 1450, rue Fullum est passé à l'action hier après-midi. Accompagné d'un serrurier, il a pénétré dans l'appartement du rez-de-chaussée et y a fait une très triste découverte.
Les corps de la dame de plus de 80 ans et de son fils étaient en position assise, côte à côte, sur le même divan, face au téléviseur toujours allumé. L'endroit était encore tapissé de décorations de Noël.
Selon les premières constatations, l'homme serait mort plusieurs semaines avant sa mère. Cette dernière aurait trépassé il y a une semaine ou deux. La mort serait naturelle dans les deux cas, selon les policiers.
La nouvelle n'a pas semblé étonner outre mesure les voisins. Sachant depuis au moins une semaine que le propriétaire était sans nouvelles d'eux depuis longtemps, certains avaient déjà envisagé la possibilité que le duo, qui sortait rarement, soit mort.
Odeurs
Le propriétaire avait même envoyé la semaine dernière son homme de main chez un voisin afin de savoir s'il percevait des odeurs qui pourraient laisser présager de leur mort. Le froid qui régnait dans le logement aurait limité la propagation de l'odeur.
L'homme et la femme, selon une voisine, vivaient dans une bulle. «Je les aurais difficilement vus vivre l'un sans l'autre.»
«Les rideaux et les fenêtres étaient fermés en tout temps, hiver comme été», témoignait un autre voisin, qui affirmait n'avoir aperçu le duo que deux ou trois fois en quatre ans, le temps qu'ils sautent dans un taxi.