Page 1 sur 1

Publié : lun. janv. 22, 2007 12:22 pm
par geneviève-2
Citation :France
Royal sympathique à la souveraineté du Québec
Associated Press (AP)  Michel Dolbec
22/01/2007 16h07 - Mise à jour 22/01/2007 16h13  




Ségolène Royal  

© AP




La candidate à l'élection présidentielle française, Ségolène Royal, montre de la sympathie pour la «souveraineté et la liberté du Québec».
La socialiste a évoqué le sujet aujourd'hui après un entretien d'une quinzaine de minutes avec le chef péquiste, André Boisclair, en visite à Paris.

«Quelles sont vos affinités avec la souveraineté du Québec?» a-t-on demandé à Mme Royal lors d'un bref point de presse.

«Elles sont conformes aux valeurs qui nous sont communes, c'est-à-dire la souveraineté et liberté du Québec», a-t-elle répondu, avant d'ajouter: «Je pense que le rayonnement du Québec et la place qu'il occupe dans le coeur des Français va dans ce sens».

Ces déclarations n'ont pas tardé à faire sourciller à Ottawa. Le sénateur et ministre non élu Michael Fortier s'est déclaré surpris d'entendre de tels propos. Il a dit regretter la sortie de Mme Royal et a ajouté que les Québécois et les Canadiens savent que ce genre de question ne se réglera pas dans le huitième arrondissement mais au Canada.

Publié : lun. janv. 22, 2007 1:29 pm
par peppermintpatty
Boisclair en est rendu a aller chercher a l'étranger les appuis qu'il ne parvient pas a obtenir ici au Québec.

Publié : lun. janv. 22, 2007 5:53 pm
par matricule_211121
peppermintpatty  a écritBoisclair en est rendu a aller chercher a l'étranger les appuis qu'il ne parvient pas a obtenir ici au Québec.

c'est ce que je me disais aussi!

Publié : lun. janv. 22, 2007 7:51 pm
par Red Ketchup
C'est pas nouveau et c'est de bonne guerre. Harper n'hésitera sûrement pas à demander à son ami Bush de supporter le Canada uni.

Publié : mar. janv. 23, 2007 1:56 am
par .anthurium.
Aux nouvelles hier elle avait l'air plutot de dire ca pour
s,en débarasser.

Publié : mer. janv. 24, 2007 6:25 am
par tuberale
Souveraineté: Ségolène Royal persiste et signe



Photo: Agence France-Presse
Paris -- Alors que Ségolène Royal nie toute ingérence dans les affaires canadiennes, André Boisclair juge démesurées les réactions de Stephen Harper et Stéphane Dion, qui ont tous deux condamné les propos sur la souveraineté du Québec qu'a tenus la candidate socialiste. La veille, après une brève rencontre avec le chef souverainiste en visite officielle en France, Ségolène Royal avait évoqué les «valeurs qui nous sont communes, c'est-à-dire la souveraineté et la liberté du Québec».

«Les réactions de Messieurs Harper et Dion [qui ont dénoncé une ingérence dans les affaires canadiennes] sont démesurées, dit André Boisclair. Je n'ai senti ici aucune animosité à l'égard du Canada, mais bien de l'amitié pour le Québec. J'ai vu qu'on a vite retrouvé le Stéphane Dion d'avant la course au leadership.»

André Boisclair critique aussi le premier ministre Jean Charest qui, de Davos, a déclaré à la Presse canadienne: «On ne demande pas à nos amis français d'être indifférents à la situation québécoise, mais là où il y a une limite qu'il ne faut pas traverser, c'est de tenter d'influencer les Québécois.»

«Jamais Jean Charest n'aurait osé tenir de pareils propos à l'endroit de François Mitterrand ou de Jacques Chirac, qui pourtant ont dit des choses très semblables», a dit André Boisclair.

À Paris, les grands réseaux de télévision généralistes ont présenté la déclaration de Ségolène Royal dans la droite lignée de celles de Charles de Gaulle, Philippe Seguin et Jacques Chirac, qui ont tous, chacun à son époque, provoqué de vives réactions à Ottawa.

Entourée de la Guyanaise Christiane Taubira et de l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, la candidate à l'élection présidentielle s'est défendue de toute ingérence dans les affaires intérieures canadiennes. Ségolène Royal n'entend pas dicter aux Québécois ce qu'ils doivent faire, mais elle ne renie rien, dit-elle. «Je n'ai fait preuve ni d'ingérence ni d'indifférence. Ce que j'ai dit, ce que je confirme, c'est que, comme dans toute démocratie, le peuple qui vote est souverain et libre. Et donc les Québécois décideront librement de leur destin, le moment venu, s'ils en sont saisis.»

Selon elle, ses propos ne prêtent pas à confusion et s'inscrivent parfaitement dans la tradition française. «À aucun moment, je n'ai évoqué les réformes institutionnelles, mais si ces réformes institutionnelles arrivent, ces deux principes seront appliqués -- de souveraineté et de liberté.»

La candidate socialiste en a même rajouté en faisant remarquer, sur les ondes de RTL, que le célèbre «Vive le Québec libre!» du général de Gaulle était «une belle phrase». Ce qui a fait dire à Jack Lang: «On ne se doutait pas que, sur beaucoup de sujets de politique étrangère, elle était dans la filiation du général de Gaulle.»

Les principaux ténors de la famille gaulliste, comme Alain Juppé, Édouard Balladur, Dominique de Villepin et surtout Nicolas Sarkozy, n'étaient d'ailleurs pas joignables hier. Aucun n'a jugé utile de critiquer les propos de Ségolène Royal. Le seul à se manifester, l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin (anciennement de l'UDF) a estimé que Ségolène Royal improvisait. «La candidate socialiste est inquiétante [...]. Nous disons clairement que nous soutiendrons le peuple québécois dans ses choix, mais ce n'est pas à la France de faire des choix pour le Québec.» La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a parlé de «légèreté». «Ségolène Royal inquiète les Français», a aussi ironisé le porte-parole de l'UMP, Luc Chatel. L'allusion renvoyait à un sondage récent qui indiquait que le candidat de la droite, Nicolas Sarkozy, «inquiétait» 51 % des Français.

Selon Jean-Pierre Chevènement, le silence des poids lourds de la droite s'explique par le fait que plusieurs ont déjà fait des déclarations semblables. «Le sentiment naturel de tous les Français est de regarder avec sympathie leurs cousins d'Amérique, a-t-il déclaré sur les ondes de LCI. Ségolène Royal n'a rien fait d'autre que rappeler ce qu'avaient dit le général de Gaulle, Jacques Chirac, Philippe Seguin, Alain Juppé et beaucoup d'autres.»

Les socialistes ont fait bloc autour de leur candidate. À son point de presse hebdomadaire, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a dénoncé «une affaire de petite tactique de politique intérieure canadienne». Selon lui, «il n'y en a qu'un qui a dit qu'il était pour l'indépendance du Québec, c'est de Gaulle». Ségolène Royal, dit-il, «n'a pas l'intention de monter au balcon de l'hôtel de ville de Montréal et de recommencer.»

La Guyanaise Christiane Taubira, ralliée depuis peu à Ségolène Royal, dit ne pas voir «quel problème il y a à exprimer de la sympathie pour un mouvement, un idéal, un projet».

Grâce à cette polémique inattendue, en moins de 24 heures, le nom d'André Boisclair s'est retrouvé dans tous les médias français. Le chef du Parti québécois a passé l'après-midi d'hier à répondre aux questions des journalistes français. La presse française a rapporté la colère d'Ottawa. Plusieurs évoquent une nouvelle gaffe de la candidate en politique étrangère. Le quotidien Libération parle à la blague du «"couac" québécois de Ségolène Royal».

Mais, pour de nombreux observateurs, il s'agit d'une «bourde» qui ressemble à s'y méprendre à celle qu'avait faite en 1995 le président Jacques Chirac, alors simple candidat à la présidence, tout comme Ségolène Royal aujourd'hui. À quelques semaines du référendum québécois, il avait déclaré au premier ministre Jacques Parizeau que «la France devra être sans aucun doute au premier rang de ceux qui diraient au Québec que nous marchons avec lui. Les nations francophones et en particulier la France devraient être immédiatement aux côtés des Québécois et reconnaître la nouvelle situation.»

À Ottawa, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, s'est dit étonné d'entendre des «cris d'indignation», alors que les mêmes partis fédéralistes avaient applaudi Bill Clinton lorsqu'il avait vanté les avantages du fédéralisme pour le Québec, à Mont-Tremblant en octobre 1999.

De passage à Québec, le chef libéral fédéral, Stéphane Dion, a longuement ironisé sur la candidate socialiste. «Mme Royal est nouvelle en politique internationale. Je crois qu'il faut donner la chance au coureur, comme on dit. [...] Je suis sûr qu'elle va apprendre. [...] Peut-être aussi ne comprend-elle pas le sens du mot "souveraineté". En France, c'est un autre sens qu'ici. Le parti souverainiste français n'est pas un parti indépendantiste; c'est le cas ici. Donc, on va lui donner le temps de bien intégrer la réalité canadienne.»

À la troisième journée de sa visite officielle en France, André Boisclair rencontrera aujourd'hui le candidat de la droite et chef de l'UMP, Nicolas Sarkozy. La sympathie que lui a témoignée la candidate socialiste pourrait-elle brouiller les relations avec son adversaire politique? «Je n'entrevois pas de difficultés», dit André Boisclair. «Je sens la même amitié pour le Québec à droite comme à gauche.»

***

Correspondant du Devoir à Paris

Avec Robert Dutrisac à Québec



http://www.ledevoir.com/2007/01/24/128460.html

Publié : mer. janv. 24, 2007 2:46 pm
par Boule à mites
peppermintpatty  a écritBoisclair en est rendu a aller chercher a l'étranger les appuis qu'il ne parvient pas a obtenir ici au Québec.
C'est que si le Québec doit devenir indépendant, je crois que ça prendrait l'appui de quelques autres pays pour obtenir la reconnaissance internationale.

C'est sûr que le principal est que les Québécois se prononcent en faveur de la souveraineté, mais cet appui de l'étranger demeure quand même un point important.

Je n'aime pas Boisclair, mais dans ce cas-ci, je dirais qu'il fait sa job.

Publié : mer. janv. 24, 2007 2:49 pm
par Raven
peppermintpatty  a écritBoisclair en est rendu a aller chercher a l'étranger les appuis qu'il ne parvient pas a obtenir ici au Québec.


Si tu regardes la charte de l'ONU, tout pays aspirant à la souveraineté doit être reconnu souverain par trois pays membres des Nations-Unies. C'est donc tout simplement normal que Boisclair tente de trouver les trois appuis étrangers, tout comme l'avait fait Parizeau en 1995. C'est la marche à suivre normale pour le droit à la souveraineté

C'est étrange tout de même de voir la réaction du camp fédéraliste. Pourtant quand Clinton est venu en 1995 soutenir le Canada uni, les fédéralistes ne lui ont pas dit de se mêler de ses affaires

http://www.unhchr.ch/french/html/menu3/ ... oni_fr.htm --Message edité par Raven le 2007-01-24 19:51:48--

Publié : mer. janv. 24, 2007 5:35 pm
par Raven
Raven  a écrit

Si tu regardes la charte de l'ONU, tout pays aspirant à la souveraineté doit être reconnu souverain par trois pays membres des Nations-Unies. C'est donc tout simplement normal que Boisclair tente de trouver les trois appuis étrangers, tout comme l'avait fait Parizeau en 1995. C'est la marche à suivre normale pour le droit à la souveraineté

C'est étrange tout de même de voir la réaction du camp fédéraliste. Pourtant quand Clinton est venu en 1995 soutenir le Canada uni, les fédéralistes ne lui ont pas dit de se mêler de ses affaires

http://www.unhchr.ch/french/html/menu3/ ... oni_fr.htm  

C'est assez rare que je fait cela, mais par honnêteté je viens mettre une parenthèse sur mon message précédent. J'ai consulté plusieurs règlements de l'ONU ce soir pour retrouver une preuve de mes propos sur les trois pays, et je n'ai pas trouvé. Donc peut-être que je n'ai pas raison pour les trois pays qui doivent reconnaître.....

Publié : jeu. janv. 25, 2007 4:24 am
par Beppo
C'est drôle de constater à quel point parfois le vent change de bord.

Quand Charest était en France l'été passé, il se bombait le torse et affirmait bien fort que le Québec avait tous les moyens pour être un pays. Maintenant que quelqu'un là-bas (Ségolène Royal) y va dans le même sens, ce n'est plus pareil. Charest nie sa parole d'avant. De l'étranger ça a du sens la souverainté pour lui mais pas quand il est au Québec... Weirdo le Johnny...


Publié : jeu. janv. 25, 2007 1:51 pm
par vivier
souvenez-vous lors du référendum 95 on avait demandé a Bill Cliton de parler d'un Canada uni mr. Clinton en avait parlé pendant plusieurs minutes , je n'ai pas entendu aucun souverainiste faire un plat avec ça (2 poids 2 mesures )

Publié : sam. janv. 27, 2007 3:58 am
par vivier
de ce que j'ai écrit plus haut soit le 25 on en a parlé hier soir a tqs ils ont dit exactement la même chose que moi

Publié : sam. janv. 27, 2007 6:49 pm
par Raven
vivier  a écritde ce que j'ai écrit plus haut soit le 25 on en a parlé hier soir a tqs ils ont dit exactement la même chose que moi

Et moi le 24 dans le topic ici même
Quoi je gagne ?  

Publié : sam. janv. 27, 2007 6:55 pm
par ~Ophélie~
Raven  a écrit

Et moi le 24 dans le topic ici même
Quoi je gagne ?    
un bec

Publié : sam. janv. 27, 2007 6:57 pm
par Raven
~Ophélie~  a écrit
un bec  

       

Publié : sam. janv. 27, 2007 7:07 pm
par ~Ophélie~
Raven  a écrit

       


Publié : sam. janv. 27, 2007 7:30 pm
par Fabine
C'est vrai qu'il y a toute une polémique ici sur la sympathie de Ségolène Royal. J'imagine que les français ont bien vite oublié ou en fait pas vraiment parce qu'ils n'ont probablement pas remarqué cet appui.

Pour  Boisclair il a intérêt à commencer à travailler ses appuis ici parce que ça commence à être dangeureux. Son arrogance non dissimulée, sa propension à vouloir éclipser les vieux au profits de ses jeunes nouveaux membrescommence à faire vraiment mal. Il a vraiment oublié le sens de rassembleur. Ce n'est pas en jugeant le mouvement syndical et les plus de 40 ans qu'il pourra avoir bien des appuis en fait il attaque de haut une grande partie de la population. En tout cas c'est ce que je me suis dit depuis le début, cet homme à peu être de bien belle qualité d'homme bien habillé bien coiffé, de belle dents blanches mais cibole qu'il ne connait pas la diplomatie et est vide de contenu.

Publié : sam. janv. 27, 2007 7:33 pm
par Fabine
Oups avant de répondre je n'avais pas vu vos petits n'amours Raven et Ophélie.  Mon opinon ne changera pas même si je sais que je pète votre bulle et que vous n'êtes pas d'accord.

Publié : dim. janv. 28, 2007 1:21 am
par jamrothée
Fabine  a écritC'est vrai qu'il y a toute une polémique ici sur la sympathie de Ségolène Royal. J'imagine que les français ont bien vite oublié ou en fait pas vraiment parce qu'ils n'ont probablement pas remarqué cet appui.

 

je peux te dire que non , au contraire ils en ont parlé en long, en large et en travers , selon le camp politique c'est soit positif , soit négatif ... En ce moment la politique c'est les feux de l'amour en France , le moindre petit mot est décortiqué pendant des semaines dans tous les sens

Publié : dim. janv. 28, 2007 4:08 am
par tuberale
Ce oui qui vient d'ailleurs


Sans doute l'ignore-t-elle, mais il y a quelque chose de québécois chez Ségolène Royal. Après qu'elle eut, entre deux portes -- on avouera que c'est moins spectaculaire que sur un balcon devant la foule --, pris fait et cause pour la souveraineté du peuple québécois, voilà que 24 heures plus tard, elle ajoutait un ou deux bémols à sa déclaration, ce qui constitue une espèce de «oui, mais...».

Il ne faut pas oublier que malgré l'appui officiel de quelques ténors socialistes, on est en campagne présidentielle là-bas, donc on fait front, son entourage s'inquiète par-derrière de ses improvisations sur le plan international. Après la Chine et Israël, voilà que le Canada s'ajouterait à ses bourdes, car bourde il y a pour un candidat à la présidence française de mettre en lumière son amateurisme de la pratique diplomatique. Pour être clair, Mme Royal ne gagnera pas un vote en France là-dessus. Le Québec devrait se méfier de quelqu'un qui lui déclare son amour un jour et cherche à nuancer le lendemain, et le Canada sait déjà que dans ses relations avec une France dirigée par Mme Royal, la méfiance sera de mise. Bref, il y a couac en la demeure.

Répétons-le ici: il y a en France un énorme capital de sympathie, voire d'affection pour le Québec. Dans le cas d'un oui à un éventuel référendum, la France sera la première à aider la province à accéder au concert des nations. Depuis de Gaulle, la gauche, d'abord insensible aux revendications autonomistes, a progressivement évolué jusqu'à la théorie mitterrandiste de l'accompagnement du Québec, quelle que soit son évolution politique. Les offensives pour convaincre les autorités françaises du bien-fondé de l'indépendance, telles qu'elles ont existé par le passé, sont en quelque sorte devenues inutiles. Et il ne faut pas sous-estimer le désenchantement français devant l'échec des deux référendums. Les Français n'ont pas compris ces résultats, au point où, chez certains leaders politiques et journalistiques, on sent de l'irritabilité à se faire répéter encore et encore par des chantres de la souveraineté de passage à Paris l'importance de l'indépendance. «Faites-la et, en attendant, parlons d'autre chose» est devenu leur message. Qui leur donnerait tort?

La déclaration de Ségolène Royal, même si elle a occupé l'avant-scène médiatique cette semaine au Québec, n'a pas suscité d'émotions fortes, ni dans l'opinion, demeurée relativement indifférente, ni chez les militants souverainistes. D'abord, l'opinion publique n'apprécie pas de se faire dire de l'extérieur ce qui est bon pour le Québec.

Quant aux militants qui avaient vibré au cri du grand général, la génération des baby-boomers pour faire court, ils savent d'abord que les appuis français leur sont acquis. Mais surtout, ils n'ont pas le coeur à la réjouissance. La grogne sourde au sein du parti, mise en lumière dans la presse, témoigne du désarroi de plusieurs péquistes qui assistent impuissants à ce qu'ils croient être une défaite inévitable de leur parti sous la gouverne d'André Boisclair. Celui-ci partage sans doute avec la candidate socialiste une légèreté de contenu qui n'augure rien de bon lorsqu'il s'agit de diriger un grand pays doté de l'arme nucléaire, ne l'oublions pas, ou de mener un peuple à l'indépendance avec tous les heurts et les bouleversements géopolitiques que cela entraînerait à court terme. Le manque d'expérience, l'improvisation et la méconnaissance de la complexité des relations internationales peuvent être néfastes. Par exemple, en ridiculisant les dirigeants de nos deux principaux partenaires, les États-Unis et le Canada, le chef du PQ a semblé ignorer qu'en cas de sécession du Québec, il lui faudrait négocier avec eux.

Légitimité

Par le passé, les appuis étrangers à la cause souverainiste, essentiellement français à vrai dire, ajoutaient à sa légitimité. Deux référendums plus tard, alors que la tristesse, le découragement et l'inquiétude à propos du leadership péquiste habitent de si nombreux militants et supporters, ce oui venu d'ailleurs, oui flottant, donc affaibli, a quelque chose de dérisoire. Entre l'excitation médiatique des deux côtés de l'Atlantique et les dures réalités politiques, le fossé est grand. Mme Royal a appris pour la vie que le fait de parler à des cousins québécois sans garde-fou est source de problèmes pour un politicien français, surtout en campagne présidentielle, et M. Boisclair, dont la visite en France se déroule sans faute, devrait savoir qu'il ne retrouvera pas à son retour au Québec l'accueil que lui a témoigné la classe politique française.

Difficile pour un représentant du Québec de ne pas céder à la griserie devant les hommages multiples rendus par ce qu'on a longtemps appelé la mère patrie. Atterrir au Québec et retrouver un PQ en grincements, en rage et en découragement a de quoi dégriser son homme.

denbombardier@vidéotron.ca


http://www.ledevoir.com/2007/01/27/128877.html