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Publié : mer. janv. 24, 2007 6:22 am
par tuberale
Succès inattendu des congés parentaux


Québec a dû puiser 100 millions dans la réserve dès la première année

Instauré il y a un an, le régime d'assurance parentale se révèle si populaire que le gouvernement du Québec a dû prendre 100 millions dans la réserve prévue pour affronter une éventuelle explosion des naissances. Or le Québec a connu en 2006 la plus forte augmentation des naissances en pourcentage depuis 1909. Par rapport à l'année précédente, le nombre de nouveaux-nés a bondi de 8 %. Du coup, le taux de natalité se situe maintenant à 1,6 %.

«Bien qu'il soit trop tôt pour attribuer un tel niveau de croissance uniquement au nouveau régime, de tels chiffres nous incitent à être des plus optimistes pour l'avenir», a affirmé la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne, qui présentait hier le bilan de la première année d'existence du régime québécois d'assurance parentale.

Devant ce succès, le régime a donc dû s'adapter afin de combler les besoins. Une somme de 100 millions a été puisée dans la réserve de 450 millions de dollars constituée afin d'assurer la pérennité du régime. Pour l'instant, Québec a décidé de ne pas ajuster les cotisations des travailleurs et des entreprises. Si le régime continue de susciter autant d'enthousiasme et que l'augmentation des naissances se poursuit l'année prochaine, les cotisations pourraient être revues à la hausse. Ni la ministre Courchesne ni le p.-d.g. du Conseil de gestion de l'assurance parentale, Denis Latulippe, n'ont voulu s'avancer trop sur cette voie. La ministre Courchesne a toutefois rappelé que le régime doit s'autofinancer entièrement.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ), bien qu'il dise se réjouir de la croissance du taux de natalité, semble craindre l'effet que la situation pourrait avoir sur les entreprises. «Même s'il s'agit d'une mesure populaire auprès de plusieurs parents, il ne faudrait pas oublier que les coûts du programme demeurent inégalement partagés au détriment des employeurs et que cette situation a des effets sur l'économie québécoise», a déclaré le président du CPQ, Michel Kelly-Gagnon.

Ce dernier a réclamé que le régime soit assumé à parts égales par les employeurs et les travailleurs. Selon M. Kelly-Gagnon, le coût de la main-d'oeuvre représente une variable importante dans la décision des entreprises d'investir ou non au Québec.

Selon la ministre de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, Carole Théberge, le régime améliore la productivité des travailleurs. «C'est un effort que tout le monde doit faire, mais l'impact économique est positif en tous points. Autant pour les entreprises, qui ont des employés plus heureux, que pour les parents, qui peuvent passer du temps avec leurs enfants. C'est le genre de société que l'on se dessine et que l'on veut», a-t-elle indiqué.

Sa collègue responsable du régime, Michelle Courchesne, parlait hier d'un moment de réjouissance. Le régime, qui aura pris 10 ans à se mettre en place, est plus généreux, plus souple, plus accessible, a soutenu la ministre.

Au 31 décembre dernier, Québec avait versé en prestations 817,4 millions de dollars. En moyenne, ce sont des prestations de 450 $ par semaine que les parents ont reçues. Sous l'ancien régime fédéral d'assurance-emploi, l'aide hebdomadaire aux parents se situait à 325 $ en moyenne. Au total, 97 692 parents ont bénéficié du nouveau régime, ce qui correspond à 66 000 naissances et 640 adoptions.

Parmi les prestataires, on compte 3897 travailleurs autonomes, qui étaient exclus du régime jusque-là. On note également qu'ils ont majoritairement opté pour la formule permettant un congé plus court mais avec des prestations plus importantes. À l'inverse, trois salariés sur quatre ont choisi de demeuré le plus longtemps possible auprès de leur nouveau-né avec des prestations moindres.

Aussi, le nombre de pères qui ont pris un congé pour être avec leur poupon a doublé en comparaison avec l'ancien régime. «C'est une évolution sociale marquée et importante», a commenté Mme Courchesne.

Pour ce qui est des 20 % de naissances qui n'ont généré aucune prestation, cela s'explique par le fait que certaines mères ne sont pas sur le marché du travail. Aussi, les bénéficiaires d'aide sociale n'ont pas accès au régime.

À ses débuts, le régime a connu un engorgement colossal. Lors du lancement du régime le 1er janvier 2006, les Québécois ont dû faire face à des délais de 32 minutes en moyenne pour une demande d'information générale. En décembre dernier, on calculait que ce délai n'était plus que d'une minute. Les problèmes ont été résorbés en quatre mois.

Quant au coût d'administration du régime, il n'accapare que 3 % du budget total. Le coût des autres programmes gouvernementaux accaparerait plutôt de 7 à 8 %. Denis Latulippe a indiqué que 50 % des demandes de prestations se fait par Internet puisque les jeunes parents font partie du segment de la population la plus branchée au Québec. Cela expliquerait en partie la situation.

Le régime d'assurance parentale est l'une des mesures adoptées au cours des dernières années, avec entre autres le soutien aux enfants, l'aide au devoir, le développement de places en garderie et l'abolition de la TVQ sur les couches et le lait maternisé, qui donnent «un environnement favorable» aux familles. Selon la ministre Courchesne, la stabilité des mesures sur une longue période est essentielle si une société veut bénéficier d'un renouvellement de sa population.



http://www.ledevoir.com/2007/01/24/128481.html

Publié : mer. janv. 24, 2007 7:57 am
par Evelyne
Dans quelques années , le gouvernement pensera-t-il
à nous taxer pour ces conges



Publié : mer. janv. 24, 2007 9:11 am
par tuberale
Evelyne  a écritDans quelques années , le gouvernement pensera-t-il
à nous taxer pour ces conges


 


il va juste augmenter les frais scolaires quand ces enfants commenceront à y aller.......    

Publié : mer. janv. 24, 2007 10:36 am
par InFoManII
"ça y est, ils se reproduisent enfin !" - Jean Charest heureux des conséquences de sa politique.


Publié : mer. janv. 24, 2007 11:19 am
par Evelyne
tuberale  a écrit


il va juste augmenter les frais scolaires quand ces enfants commenceront à y aller.......