Publié : mer. janv. 10, 2007 10:26 am
Cyprien Barrière (Etudiant en science de l'environnement à l'UQAM)
La Presse
On n'en finit plus d'en parler, juste le fait de l'évoquer vous donne l'air vertueux, mais combien troquent la parole pour les actes? Les discussions sur l'environnement auxquelles j'ai assisté pendant le temps des Fêtes m'ont déplu parce que tous, sans exception, grimpèrent trop rapidement dans les hautes sphères des réchauffements climatiques et de la fonte des calottes glaciaires. Pas que j'en aille rien à cirer, mais j'aurais préféré entendre mes vieux oncle m'entretenir sur le comment, personnellement, ils tentent de préserver notre planète.
Parce que c'est toujours la même sapristi d'affaire! La synthèse du problème est bonne, mais les petits gestes du quotidien n'y sont pas. Le discours est simple: c'est la faute des industries, des gouvernements, de la consommation effrénée bref, c'est la faute du gros et non pas du petit. "Et toi mon oncle, tu recycles à la maison?
C'est de la faute aux grosses compagnies, elles sont pas assez taxées, elles sortent pas de voitures vertes pour continuer à faire plus d'argent encore avec le pétrole, mais où s'en va donc la société?"
Bref, c'est de la faute à tout le monde à part moi.
Enfant, mon père me disait souvent que c'est avec des cennes qu'on fait des piastres. Encore aujourd'hui, lorsque je vois quelques pennies abandonnés sur le chemin, je me fais une joie de les ramasser. C'est d'ailleurs ce qui est bien mal compris de la part du citoyen: chacun de ces petits gestes en formera de biens grands si tout un chacun, comme pour le sou noir, se donne la peine de le ramasser.
Les trois R
Individuellement, le citoyen pensant et soucieux d'environnement peut seulement mettre en place dans sa maison un bon système de recyclage. Il peut évidemment faire bien d'autre chose, mais dans le domaine du gratuit, il ne peut qu'appliquer la règle des trois R; réduire, réemployer, recycler.
En bon paresseux que je suis, je vous assure qu'il faut que ça soit d'une facilité déconcertante et non pas un fardeau, une tâche de plus. J'ai opté pour le rajout d'une boîte de recyclage à papier dans ma chambre, une autre pour le bureau, en plus du grand bac près de la cuisine. J'ai aussi toujours un sac de plastique pour tout ce qui est sac et autres pellicules plastiques dans ma chambre, un bol pour les morceaux de plastique, un autre pour les pièces de métal et un petit dernier pour les piles mortes. Si vous le souhaitez, amoureux de scrapbooking, embellissez les contenants utilisés et choisissez des endroits discrets pour ne pas nuire à la beauté de vos espaces. Pour ma part, je les mets bien en évidences parce que j'en fais une fierté personnelle, une belle réussite, une machine du respect de l'environnement bien huilée.
Une demi-heure
Après ça, on ne devrait retrouver dans votre poubelle que quelques kleenex, un peu de styromousse qui ne se recycle toujours pas et les plastiques d'emballage souillés par la nourriture. Je vous garantis que le reste est de la matière réutilisable. Le tout doit certainement prendre une bonne demi-heure à mettre en place, mais vous regagnerez rapidement ce temps en ne changeant votre sac de poubelle qu'une ou deux fois par semaine.
Il suffit ensuite de placer le tout dans un même contenant pour que le trieur en usine puisse les retirer du convoyeur et placer votre sac ou contenant dans la bonne benne de récupération. Si les morceaux sont trop petits et de surcroît éparpillés, ils finiront au bout du tapis roulant qui fait office d'immense poubelle.
Alors, dis-moi ce que tu mets dans tes vidanges, je te dirai qui tu es.
La Presse
On n'en finit plus d'en parler, juste le fait de l'évoquer vous donne l'air vertueux, mais combien troquent la parole pour les actes? Les discussions sur l'environnement auxquelles j'ai assisté pendant le temps des Fêtes m'ont déplu parce que tous, sans exception, grimpèrent trop rapidement dans les hautes sphères des réchauffements climatiques et de la fonte des calottes glaciaires. Pas que j'en aille rien à cirer, mais j'aurais préféré entendre mes vieux oncle m'entretenir sur le comment, personnellement, ils tentent de préserver notre planète.
Parce que c'est toujours la même sapristi d'affaire! La synthèse du problème est bonne, mais les petits gestes du quotidien n'y sont pas. Le discours est simple: c'est la faute des industries, des gouvernements, de la consommation effrénée bref, c'est la faute du gros et non pas du petit. "Et toi mon oncle, tu recycles à la maison?
C'est de la faute aux grosses compagnies, elles sont pas assez taxées, elles sortent pas de voitures vertes pour continuer à faire plus d'argent encore avec le pétrole, mais où s'en va donc la société?"
Bref, c'est de la faute à tout le monde à part moi.
Enfant, mon père me disait souvent que c'est avec des cennes qu'on fait des piastres. Encore aujourd'hui, lorsque je vois quelques pennies abandonnés sur le chemin, je me fais une joie de les ramasser. C'est d'ailleurs ce qui est bien mal compris de la part du citoyen: chacun de ces petits gestes en formera de biens grands si tout un chacun, comme pour le sou noir, se donne la peine de le ramasser.
Les trois R
Individuellement, le citoyen pensant et soucieux d'environnement peut seulement mettre en place dans sa maison un bon système de recyclage. Il peut évidemment faire bien d'autre chose, mais dans le domaine du gratuit, il ne peut qu'appliquer la règle des trois R; réduire, réemployer, recycler.
En bon paresseux que je suis, je vous assure qu'il faut que ça soit d'une facilité déconcertante et non pas un fardeau, une tâche de plus. J'ai opté pour le rajout d'une boîte de recyclage à papier dans ma chambre, une autre pour le bureau, en plus du grand bac près de la cuisine. J'ai aussi toujours un sac de plastique pour tout ce qui est sac et autres pellicules plastiques dans ma chambre, un bol pour les morceaux de plastique, un autre pour les pièces de métal et un petit dernier pour les piles mortes. Si vous le souhaitez, amoureux de scrapbooking, embellissez les contenants utilisés et choisissez des endroits discrets pour ne pas nuire à la beauté de vos espaces. Pour ma part, je les mets bien en évidences parce que j'en fais une fierté personnelle, une belle réussite, une machine du respect de l'environnement bien huilée.
Une demi-heure
Après ça, on ne devrait retrouver dans votre poubelle que quelques kleenex, un peu de styromousse qui ne se recycle toujours pas et les plastiques d'emballage souillés par la nourriture. Je vous garantis que le reste est de la matière réutilisable. Le tout doit certainement prendre une bonne demi-heure à mettre en place, mais vous regagnerez rapidement ce temps en ne changeant votre sac de poubelle qu'une ou deux fois par semaine.
Il suffit ensuite de placer le tout dans un même contenant pour que le trieur en usine puisse les retirer du convoyeur et placer votre sac ou contenant dans la bonne benne de récupération. Si les morceaux sont trop petits et de surcroît éparpillés, ils finiront au bout du tapis roulant qui fait office d'immense poubelle.
Alors, dis-moi ce que tu mets dans tes vidanges, je te dirai qui tu es.