Publié : mar. déc. 05, 2006 4:37 pm
Le mardi 05 décembre 2006
Photo PC
Une crise similaire à celle de la forêt guette l'agriculture, selon l'UPA
Presse Canadienne
Québec
Conséquence de la mondialisation, l'agriculture québécoise est en train de s'enfoncer dans le même bourbier que l'industrie forestière, a estimé mardi le président de l'UPA, Laurent Pellerin.
«On se fait «tasser» sur nos propres marchés par des produits étrangers, qui n'ont aucune commune mesure avec les règles que l'on s'impose ici», a dénoncé le président de l'Union des producteurs agricoles, lors d'un point de presse en marge du congrès général de l'UPA qui se déroule jusqu'à jeudi à Québec.
Devant quelque 600 congressistes, M. Pellerin a tracé un parallèle entre l'effondrement de l'industrie forestière et les déboires du secteur agroalimentaire québécois.
Les marchés chinois, américain et brésilien ont pratiquement décapité l'industrie du bois au Québec et sont en voie de faire la même chose dans le secteur agricole, a relaté M. Pellerin.
«La mondialisation, c'est exactement ça. Cela se pourrait-il qu'il arrive la même chose en agriculture? Cela se pourrait-il que ce soit en train d'arriver à l'agriculture?» a-t-il lancé dans son allocution d'ouverture du congrès.
La fermeture de deux autres usines d'Olymel en Montérégie, prévue le 30 mars, illustre bien l'état de crise dans lequel se trouve le secteur agroalimentaire québécois, selon le président de l'UPA.
Sans une augmentation de la capacité d'abattage, la transformation porcine au Québec continuera de péricliter, a-t-il avancé.
«S'il n'y a pas de restructuration au niveau de l'abattage au Québec, ça va reculer encore. (...) C'est urgent d'apporter les correctifs nécessaires et de se doter d'une usine capable de compétitionner avec les meilleurs dans le monde», a-t-il dit.
Selon M. Pellerin, la hausse de la devise canadienne et les effets démobilisateurs de plus de trois ans de moratoire sur la production porcine figurent aussi parmi les facteurs expliquant la déconfiture d'Olymel.
«Quand tu ne fais plus de recherche car tu n'es plus en développement, tu scléroses, tu atrophies. Les autres ont continué d'avancer, alors que nous, nous avons pris du retard», a souligné le président de l'UPA au sujet du moratoire sur la production porcine qui a perduré du printemps 2002 à décembre 2005.
Pour sa part, le ministre de l'Agriculture, Yvon Vallières, a promis de tout mettre en oeuvre pour aider les 560 employés d'Olymel qui se retrouveront sans travail au printemps prochain.
«Nous allons faire en sorte que ces gens soient supportés pour se trouver du travail. Emploi Québec dispose de plusieurs moyens. On va faire le maximum», a-t-il dit à l'Assemblée nationale.
Écoutez l'extrait audio NTR
Le président de l'UPA, Laurent Pellerin, craint d'autres mauvaises nouvelles dans l'industrie de la transformation porcine (16 sec.).
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... ACTUALITES
Photo PC
Une crise similaire à celle de la forêt guette l'agriculture, selon l'UPA
Presse Canadienne
Québec
Conséquence de la mondialisation, l'agriculture québécoise est en train de s'enfoncer dans le même bourbier que l'industrie forestière, a estimé mardi le président de l'UPA, Laurent Pellerin.
«On se fait «tasser» sur nos propres marchés par des produits étrangers, qui n'ont aucune commune mesure avec les règles que l'on s'impose ici», a dénoncé le président de l'Union des producteurs agricoles, lors d'un point de presse en marge du congrès général de l'UPA qui se déroule jusqu'à jeudi à Québec.
Devant quelque 600 congressistes, M. Pellerin a tracé un parallèle entre l'effondrement de l'industrie forestière et les déboires du secteur agroalimentaire québécois.
Les marchés chinois, américain et brésilien ont pratiquement décapité l'industrie du bois au Québec et sont en voie de faire la même chose dans le secteur agricole, a relaté M. Pellerin.
«La mondialisation, c'est exactement ça. Cela se pourrait-il qu'il arrive la même chose en agriculture? Cela se pourrait-il que ce soit en train d'arriver à l'agriculture?» a-t-il lancé dans son allocution d'ouverture du congrès.
La fermeture de deux autres usines d'Olymel en Montérégie, prévue le 30 mars, illustre bien l'état de crise dans lequel se trouve le secteur agroalimentaire québécois, selon le président de l'UPA.
Sans une augmentation de la capacité d'abattage, la transformation porcine au Québec continuera de péricliter, a-t-il avancé.
«S'il n'y a pas de restructuration au niveau de l'abattage au Québec, ça va reculer encore. (...) C'est urgent d'apporter les correctifs nécessaires et de se doter d'une usine capable de compétitionner avec les meilleurs dans le monde», a-t-il dit.
Selon M. Pellerin, la hausse de la devise canadienne et les effets démobilisateurs de plus de trois ans de moratoire sur la production porcine figurent aussi parmi les facteurs expliquant la déconfiture d'Olymel.
«Quand tu ne fais plus de recherche car tu n'es plus en développement, tu scléroses, tu atrophies. Les autres ont continué d'avancer, alors que nous, nous avons pris du retard», a souligné le président de l'UPA au sujet du moratoire sur la production porcine qui a perduré du printemps 2002 à décembre 2005.
Pour sa part, le ministre de l'Agriculture, Yvon Vallières, a promis de tout mettre en oeuvre pour aider les 560 employés d'Olymel qui se retrouveront sans travail au printemps prochain.
«Nous allons faire en sorte que ces gens soient supportés pour se trouver du travail. Emploi Québec dispose de plusieurs moyens. On va faire le maximum», a-t-il dit à l'Assemblée nationale.
Écoutez l'extrait audio NTR
Le président de l'UPA, Laurent Pellerin, craint d'autres mauvaises nouvelles dans l'industrie de la transformation porcine (16 sec.).
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... ACTUALITES