Publié : jeu. déc. 07, 2006 4:18 am
Affaire Arar
Les derniers jours de Zaccardelli?
L'affaire Maher Arar causera-t-elle la perte du commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) Giuliano Zaccardelli?
Toujours est-il que les trois chefs des partis d'opposition à Ottawa ont tour à tour pressé le premier ministre Harper de congédier le commissaire, après que ce dernier eut changé sa version des faits concernant le Canadien d'origine syrienne.
Stephen Harper qui, jusque-là, avait toujours accordé son soutien au chef de la GRC, n'a pu cette fois réitérer sa confiance en M. Zaccardelli. Le premier ministre s'est dit « surpris et inquiet » de la volte-face de M. Zaccardelli. Le premier ministre a dit que « le gouvernement a la responsabilité d'examiner tous les faits, et c'est ce que ce gouvernement va faire. »
Le rebondissement dans cette affaire survient après le nouveau témoignage du commissaire de la GRC, mardi, devant le comité permanent de la sécurité publique.
Giuliano Zaccardelli
M. Zaccardelli a affirmé qu'il n'avait compris toutes les erreurs commises à l'endroit du Canadien d'origine syrienne que lors de la publication du rapport d'enquête du juge O'Connor, au mois de septembre dernier.
Or, dans une précédente déclaration devant le comité, le 28 septembre, M. Zaccardelli avait indiqué qu'il avait su dès la déportation de Maher Arar en Syrie, en 2002, que le Canadien se retrouvait là à cause de mauvaises informations transmises par la GRC aux Américains.
Lors de ce témoignage, il avait aussi indiqué avoir aussitôt tenté de corriger l'information auprès des autorités américaines, sans expliquer pourquoi il n'avait pas alors avoué publiquement l'erreur commise.
Trois anciens hauts responsables du Canada, dont l'ex-ministre Anne McLellan ainsi que l'ancien chef du SCRS, Ward Elcock, ont affirmé n'avoir jamais été mis au courant, à l'époque, de l'erreur de la GRC.
Les membres du comité incrédules
Avant de rebondir aux Communes, le nouveau témoignage du chef de la GRC n'avait pas satisfait les membres du comité, qui ont, eux aussi, continué de réclamer sa démission. Le député du Bloc québécois et membre du comité Serge Ménard a émis des doutes sur la nouvelle version des faits de M. Zaccardelli et a déploré son inaction dans le dossier.
« Je trouve inadmissible qu'un officier de police qui apprend que quelqu'un est en prison à cause d'une des erreurs de ses subordonnés n'entreprenne pas tout ce qu'il peut pour le faire libérer. Je trouve aussi inadmissible que ce fait ne soit pas communiqué aux ministres, c'est pourquoi je vous demande, si vous êtes un homme d'honneur, votre démission » a-t-il dit.
Giuliano Zaccardelli refuse de remettre sa démission. Il dit avoir toujours agi de bonne foi et que son témoignage de septembre dernier devant le comité parlementaire a été mal compris. « Je me suis rendu compte après mon témoignage [de septembre] que celui-ci n'était pas aussi précis qu'il aurait pu l'être et que j'ai commis une erreur », a admis M. Zaccardelli.
Maher Arar, un ingénieur d'origine syrienne, a été emprisonné un an en Syrie, où il a été torturé et contraint à de fausses confessions sur de supposées affiliations terroristes, avant d'être libéré.
Dans son rapport rendu public en septembre dernier, le juge Dennis O'Connor lavait Maher Arar de tout soupçon et blâmait sévèrement la GRC.
Les derniers jours de Zaccardelli?
L'affaire Maher Arar causera-t-elle la perte du commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) Giuliano Zaccardelli?
Toujours est-il que les trois chefs des partis d'opposition à Ottawa ont tour à tour pressé le premier ministre Harper de congédier le commissaire, après que ce dernier eut changé sa version des faits concernant le Canadien d'origine syrienne.
Stephen Harper qui, jusque-là, avait toujours accordé son soutien au chef de la GRC, n'a pu cette fois réitérer sa confiance en M. Zaccardelli. Le premier ministre s'est dit « surpris et inquiet » de la volte-face de M. Zaccardelli. Le premier ministre a dit que « le gouvernement a la responsabilité d'examiner tous les faits, et c'est ce que ce gouvernement va faire. »
Le rebondissement dans cette affaire survient après le nouveau témoignage du commissaire de la GRC, mardi, devant le comité permanent de la sécurité publique.
Giuliano Zaccardelli
M. Zaccardelli a affirmé qu'il n'avait compris toutes les erreurs commises à l'endroit du Canadien d'origine syrienne que lors de la publication du rapport d'enquête du juge O'Connor, au mois de septembre dernier.
Or, dans une précédente déclaration devant le comité, le 28 septembre, M. Zaccardelli avait indiqué qu'il avait su dès la déportation de Maher Arar en Syrie, en 2002, que le Canadien se retrouvait là à cause de mauvaises informations transmises par la GRC aux Américains.
Lors de ce témoignage, il avait aussi indiqué avoir aussitôt tenté de corriger l'information auprès des autorités américaines, sans expliquer pourquoi il n'avait pas alors avoué publiquement l'erreur commise.
Trois anciens hauts responsables du Canada, dont l'ex-ministre Anne McLellan ainsi que l'ancien chef du SCRS, Ward Elcock, ont affirmé n'avoir jamais été mis au courant, à l'époque, de l'erreur de la GRC.
Les membres du comité incrédules
Avant de rebondir aux Communes, le nouveau témoignage du chef de la GRC n'avait pas satisfait les membres du comité, qui ont, eux aussi, continué de réclamer sa démission. Le député du Bloc québécois et membre du comité Serge Ménard a émis des doutes sur la nouvelle version des faits de M. Zaccardelli et a déploré son inaction dans le dossier.
« Je trouve inadmissible qu'un officier de police qui apprend que quelqu'un est en prison à cause d'une des erreurs de ses subordonnés n'entreprenne pas tout ce qu'il peut pour le faire libérer. Je trouve aussi inadmissible que ce fait ne soit pas communiqué aux ministres, c'est pourquoi je vous demande, si vous êtes un homme d'honneur, votre démission » a-t-il dit.
Giuliano Zaccardelli refuse de remettre sa démission. Il dit avoir toujours agi de bonne foi et que son témoignage de septembre dernier devant le comité parlementaire a été mal compris. « Je me suis rendu compte après mon témoignage [de septembre] que celui-ci n'était pas aussi précis qu'il aurait pu l'être et que j'ai commis une erreur », a admis M. Zaccardelli.
Maher Arar, un ingénieur d'origine syrienne, a été emprisonné un an en Syrie, où il a été torturé et contraint à de fausses confessions sur de supposées affiliations terroristes, avant d'être libéré.
Dans son rapport rendu public en septembre dernier, le juge Dennis O'Connor lavait Maher Arar de tout soupçon et blâmait sévèrement la GRC.