Publié : ven. sept. 22, 2006 4:40 am
INACCEPTABLE, AFFIRME TQS
Stéphane Gendron pète les plombs
Dany Bouchard
Le Journal de Montréal
La direction de TQS n'a pas apprécié la spectaculaire colère de son animateur-vedette.
«C'est inacceptable, tranche Louis Trépanier, vice-président à la programmation de TQS. Son geste est irrespectueux pour les téléspectateurs, [...] et il n'a pas à se servir de notre tribune pour régler ses problèmes personnels.»
Convoqué par ses patrons en début d'après-midi, Stéphane Gendron a apparemment reconnu son erreur. «Je lui ai demandé de présenter des excuses aux téléspectateurs et c'est ce qu'il fera en début d'émission demain (aujourd'hui)», précise M. Trépanier.
Selon lui, Stéphane Gendron n'a plus droit à l'erreur. «Ce n'est pas le genre de télévision que je veux faire. Il a eu un sérieux avertissement et s'il récidive, il aura un sérieux problème, met-il en garde. [...] On peut déranger, bousculer, mais il faut respecter les téléspectateurs.»
Par le passé, d'autres animateurs de TQS - Gilles Proulx, Philippe Fehmiu ou le doc Mailloux, par exemple - ont subi les foudres de la direction après s'être publiquement prononcés sur un sujet ou un autre.
Depuis le 4 septembre, L'Avocat et le Diable est regardée par une moyenne de 191 000 téléspectateurs
Stéphane Gendron «en a plein le derrière du Barreau», qu'il a rageusement dépeint hier, sur les ondes de TQS, comme «une bande de fascistes», «de demeurés du Moyen Âge» qui le harcèlent. Furieux, ses patrons du Mouton noir exigent aujourd'hui qu'il s'excuse.
Assigné à comparaître devant le Comité de discipline du Barreau le 2 octobre prochain, Stéphane Gendron a tout simplement pété les plombs sur le plateau de son émission L'Avocat et le Diable hier matin.
«C'est du harcèlement et je pense que le Barreau ne croit pas à la liberté d'expression», a-t-il commencé en brandissant le document que venait de lui livrer un huissier dans les studios de TQS, quelques minutes avant d'entrer en ondes.
«Il y a juste une personne qui me convoque, moi, pis c'est ma femme!» a-t-il lancé avant de déchirer le document en faisant mine de s'essuyer le derrière avec les morceaux de pages.
«Moi, j'en ai plein mon derrière du Barreau. Demain, ça va être ma carte de membre pis vous vous la fourrerez à la bonne place, bande de fascistes!»
Hors de lui, le coloré maire de Huntingdon en a rajouté, disant même du Barreau qu'il est «trop cheap» pour envoyer chez lui l'assignation à comparaître. «Ça prend-tu une bande de couillons... C'est ça que j'en fais, de votre procédure. Fourrez-vous-la à la bonne place, bande... bande de demeurés du Moyen Âge!»
Un long bras de fer
Le comité de discipline du Barreau reproche à Stéphane Gendron d'avoir «manqué de courtoisie» et d'avoir tenu des «propos dérogatoires» à l'égard de la juge Lise Côté, de la Cour d'appel, le 31 mai dernier.
Sur les ondes de TQS, Gendron a alors qualifié la juge de «honte nationale», en lui reprochant d'avoir réduit la peine imposée à un pédophile - en l'occurrence Luc X -, qui a violé sa fillette à répétition.
«Ce n'est pas parce que t'es avocat que tu mets tes droits d'individu dans le garde-robe», s'est défendu Stéphane Gendron, lorsque joint hier par le Journal.
L'avocat a maintes fois répété qu'il ne serait pas présent à l'audition du 2 octobre. «Jamais ils ne m'attraperont», a-t-il dit.
Du jamais vu
Avare de commentaire, la direction du Barreau a dit hier avoir pris acte du geste et des déclarations de l'avocat sur les ondes du Mouton noir.
«Je ne crois pas avoir déjà vu ça avant», a indiqué la porte-parole du Barreau, Sylvie Berthiaume. L'audition aura lieu, même s'il ne se présente pas», a-t-elle ajouté, en indiquant que la décision du Comité de discipline tiendra compte «des circonstances, de la gravité des gestes et des antécédents de l'avocat en cause».
Stéphane Gendron pète les plombs
Dany Bouchard
Le Journal de Montréal
La direction de TQS n'a pas apprécié la spectaculaire colère de son animateur-vedette.
«C'est inacceptable, tranche Louis Trépanier, vice-président à la programmation de TQS. Son geste est irrespectueux pour les téléspectateurs, [...] et il n'a pas à se servir de notre tribune pour régler ses problèmes personnels.»
Convoqué par ses patrons en début d'après-midi, Stéphane Gendron a apparemment reconnu son erreur. «Je lui ai demandé de présenter des excuses aux téléspectateurs et c'est ce qu'il fera en début d'émission demain (aujourd'hui)», précise M. Trépanier.
Selon lui, Stéphane Gendron n'a plus droit à l'erreur. «Ce n'est pas le genre de télévision que je veux faire. Il a eu un sérieux avertissement et s'il récidive, il aura un sérieux problème, met-il en garde. [...] On peut déranger, bousculer, mais il faut respecter les téléspectateurs.»
Par le passé, d'autres animateurs de TQS - Gilles Proulx, Philippe Fehmiu ou le doc Mailloux, par exemple - ont subi les foudres de la direction après s'être publiquement prononcés sur un sujet ou un autre.
Depuis le 4 septembre, L'Avocat et le Diable est regardée par une moyenne de 191 000 téléspectateurs
Stéphane Gendron «en a plein le derrière du Barreau», qu'il a rageusement dépeint hier, sur les ondes de TQS, comme «une bande de fascistes», «de demeurés du Moyen Âge» qui le harcèlent. Furieux, ses patrons du Mouton noir exigent aujourd'hui qu'il s'excuse.
Assigné à comparaître devant le Comité de discipline du Barreau le 2 octobre prochain, Stéphane Gendron a tout simplement pété les plombs sur le plateau de son émission L'Avocat et le Diable hier matin.
«C'est du harcèlement et je pense que le Barreau ne croit pas à la liberté d'expression», a-t-il commencé en brandissant le document que venait de lui livrer un huissier dans les studios de TQS, quelques minutes avant d'entrer en ondes.
«Il y a juste une personne qui me convoque, moi, pis c'est ma femme!» a-t-il lancé avant de déchirer le document en faisant mine de s'essuyer le derrière avec les morceaux de pages.
«Moi, j'en ai plein mon derrière du Barreau. Demain, ça va être ma carte de membre pis vous vous la fourrerez à la bonne place, bande de fascistes!»
Hors de lui, le coloré maire de Huntingdon en a rajouté, disant même du Barreau qu'il est «trop cheap» pour envoyer chez lui l'assignation à comparaître. «Ça prend-tu une bande de couillons... C'est ça que j'en fais, de votre procédure. Fourrez-vous-la à la bonne place, bande... bande de demeurés du Moyen Âge!»
Un long bras de fer
Le comité de discipline du Barreau reproche à Stéphane Gendron d'avoir «manqué de courtoisie» et d'avoir tenu des «propos dérogatoires» à l'égard de la juge Lise Côté, de la Cour d'appel, le 31 mai dernier.
Sur les ondes de TQS, Gendron a alors qualifié la juge de «honte nationale», en lui reprochant d'avoir réduit la peine imposée à un pédophile - en l'occurrence Luc X -, qui a violé sa fillette à répétition.
«Ce n'est pas parce que t'es avocat que tu mets tes droits d'individu dans le garde-robe», s'est défendu Stéphane Gendron, lorsque joint hier par le Journal.
L'avocat a maintes fois répété qu'il ne serait pas présent à l'audition du 2 octobre. «Jamais ils ne m'attraperont», a-t-il dit.
Du jamais vu
Avare de commentaire, la direction du Barreau a dit hier avoir pris acte du geste et des déclarations de l'avocat sur les ondes du Mouton noir.
«Je ne crois pas avoir déjà vu ça avant», a indiqué la porte-parole du Barreau, Sylvie Berthiaume. L'audition aura lieu, même s'il ne se présente pas», a-t-elle ajouté, en indiquant que la décision du Comité de discipline tiendra compte «des circonstances, de la gravité des gestes et des antécédents de l'avocat en cause».