Publié : ven. juin 09, 2006 2:29 am
http://www2.canoe.com/infos/societe/arc ... 75600.html
Son changement de nom refusé
Homolka ne sera pas une Tremblay
Jérôme Dussault
Le Journal de Montréal
09/06/2006 07h56
Karla Homolka désirait adopter légalement le nom d'Émily Chiara Tremblay pour «faciliter sa réinsertion sociale», mais la Cour supérieure vient de lui dire non.
Au soutien de sa démarche présentée pour la première fois en septembre 2004 au directeur de l'état civil du Québec, elle disait essayer «de réintégrer la société, où elle veut vivre comme une citoyenne respectueuse des lois». Elle venait alors de terminer de purger au complet sa peine de 12 ans de prison pour son implication dans les meurtres de Kristen French et de Leslie Mahaffy. Les deux jeunes Ontariennes avaient été tuées au début des années 1990 avec la participation du mari de Homolka, Paul Bernardo.
En janvier 2005, le directeur de l'état civil a opposé son refus à la demande, estimant qu'elle ne remplissait pas le critère de «motif sérieux» prévu par la loi.
Il a constaté d'abord que depuis son divorce d'avec Bernardo, Karla Homolka est devenue Karla Leanne Teale, tel que l'a permis le directeur de l'état civil de l'Ontario.
Mais les médias et le public connaissant toujours la principale intéressée comme étant Karla Homolka ou, dans une moindre mesure, Karla Bernardo.
«Ils l'ont toujours désignée ainsi, malgré le fait qu'elle porte légalement le nom de Karla Leanne Teale depuis plusieurs années. Il nous apparaît donc que la population en général ignore toujours son identité actuelle», tranchait le directeur de l'état civil québécois.
Curieux stratagème
D'où la requête en révision en Cour supérieur, rejetée hier par la juge Nicole Bénard. Cette dernière n'a même pas évalué l'affaire sur le fond, la procédure ayant été déposée hors du délai légal de 30 jours.
Fait particulier, celle-ci a été présentée au nom de son avocate Sylvie Bordelais. Le nom de Karla ne figure donc pas dans les parties impliquées dans le dossier, un stratagème utilisé pour confondre les médias.
«C'est exceptionnel, c'est la première fois que je vois ça. La loi prévoit qu'une personne qui intente une procédure judiciaire doit le faire sous son nom», commente Me Annie Huot. L'avocate du contentieux du procureur général du Québec en a même fait un argument devant la Cour.
Rien n'empêche Karla Leanne Teale de formuler en tout temps une nouvelle demande au directeur de l'état civil en invoquant d'autres motifs que ceux déjà jugés insuffisants.
Aurait-on dû permettre à la célèbre criminelle d'adopter un nom lui permettant de refaire sa vie incognito?
Son changement de nom refusé
Homolka ne sera pas une Tremblay
Jérôme Dussault
Le Journal de Montréal
09/06/2006 07h56
Karla Homolka désirait adopter légalement le nom d'Émily Chiara Tremblay pour «faciliter sa réinsertion sociale», mais la Cour supérieure vient de lui dire non.
Au soutien de sa démarche présentée pour la première fois en septembre 2004 au directeur de l'état civil du Québec, elle disait essayer «de réintégrer la société, où elle veut vivre comme une citoyenne respectueuse des lois». Elle venait alors de terminer de purger au complet sa peine de 12 ans de prison pour son implication dans les meurtres de Kristen French et de Leslie Mahaffy. Les deux jeunes Ontariennes avaient été tuées au début des années 1990 avec la participation du mari de Homolka, Paul Bernardo.
En janvier 2005, le directeur de l'état civil a opposé son refus à la demande, estimant qu'elle ne remplissait pas le critère de «motif sérieux» prévu par la loi.
Il a constaté d'abord que depuis son divorce d'avec Bernardo, Karla Homolka est devenue Karla Leanne Teale, tel que l'a permis le directeur de l'état civil de l'Ontario.
Mais les médias et le public connaissant toujours la principale intéressée comme étant Karla Homolka ou, dans une moindre mesure, Karla Bernardo.
«Ils l'ont toujours désignée ainsi, malgré le fait qu'elle porte légalement le nom de Karla Leanne Teale depuis plusieurs années. Il nous apparaît donc que la population en général ignore toujours son identité actuelle», tranchait le directeur de l'état civil québécois.
Curieux stratagème
D'où la requête en révision en Cour supérieur, rejetée hier par la juge Nicole Bénard. Cette dernière n'a même pas évalué l'affaire sur le fond, la procédure ayant été déposée hors du délai légal de 30 jours.
Fait particulier, celle-ci a été présentée au nom de son avocate Sylvie Bordelais. Le nom de Karla ne figure donc pas dans les parties impliquées dans le dossier, un stratagème utilisé pour confondre les médias.
«C'est exceptionnel, c'est la première fois que je vois ça. La loi prévoit qu'une personne qui intente une procédure judiciaire doit le faire sous son nom», commente Me Annie Huot. L'avocate du contentieux du procureur général du Québec en a même fait un argument devant la Cour.
Rien n'empêche Karla Leanne Teale de formuler en tout temps une nouvelle demande au directeur de l'état civil en invoquant d'autres motifs que ceux déjà jugés insuffisants.
Aurait-on dû permettre à la célèbre criminelle d'adopter un nom lui permettant de refaire sa vie incognito?