Publié : mer. avr. 05, 2006 3:01 am
La génération Y vise la qualité de vie
Gilles Fisette
05 avril 2006 - 08h19
Les jeunes travailleurs ont une approche du monde du travail qui tranche avec celles de leurs prédécesseurs et qui provoque des bouleversements. Mais les entreprises doivent savoir ce qui distingue chaque génération et leurs apports respectifs afin de pouvoir marier toutes ces forces et connaître la meilleure croissance possible.
C'est ce qu'a expliqué la consultante et spécialiste en ressources humaines Manon Daigneault, alors qu'elle prenait la parole devant une salle comble, hier matin, à Sherbrooke. Sa conférence se tenait en marge du Salon Priorité Emploi qui se tiendra en fin de semaine, vendredi et samedi, à l'édifice Expo-Sherbrooke.
Intitulée «Le choc des générations: un défi de gestion stimulant et... gagnant», la conférence de Mme Daigneault était une initiative du personnel de la Direction de la planification, du partenariat et de l'information sur le marché du travail, d'Emploi-Québec Estrie, l'un des partenaires avec le journal La Tribune de ce Salon Priorité Emploi.
Durant sa conférence, Mme Daigneault a d'abord mis en perspective certaines croyances qui tendent à la généralisation lors- qu'il est question des jeunes de la génération Y (les jeunes de moins de 27 ans). Certes, ces travailleurs n'ont pas la loyauté envers l'organisation qui caractérisait leurs parents, les boomers. Ils sont également «dangereusement» confiants en eux et ils veulent tout, tout de suite. Pour eux, la vie personnelle prime sur la vie professionnelle et s'ils veulent un job payant, c'est essentiellement pour leur qualité de vie.
Mais, en même temps, ces jeunes veulent rapidement passer à l'action et ne demandent pas mieux que d'être coachés par des gens qu'ils estiment.
Équilibre travail-famille
Les gens de la génération X, pour leur part, les travailleurs de 28 à 42 ans, sont dotés d'une grande capacité d'adaptation. Ils ont besoin de marge de manoeuvre. Ils excellent à développer ce que d'autres ont créé sans avoir eu le temps d'aller plus loin. Ils recherchent l'équilibre travail-famille et investissent plus dans la sécurité de carrière que dans la sécurité d'emploi.
Les boomers quant à eux, les travailleurs de 43 à 60 ans, sont loyaux à l'organisation qui les embauche. Ils valorisent la sécurité d'emploi. Ils sont respectueux de la hiérarchie. Ils ont besoin de comprendre le comment des choses avant de passer à l'action. Ils prônent les traditions mais sont la génération du divorce.
Avec les Y, a expliqué Mme Daigneault, il faut aller doit au but et leur fournir un portrait réaliste de l'entreprise et de leur poste sinon ils revendiqueront rapidement ce qui leur a été promis. Il faut aussi leur donner du feed back et solliciter leur contribution maximale à l'intérieur de ce qui a été convenu à l'avance. Il faut leur fournir rapidement l'occasion de relever des défis.
Avec les X, il faut donner un sens à ce qu'ils font, leur expliquer le pourquoi des choses. Il faut savoir utiliser leur capacité d'adaptation. Il faut leur laisser de la marge de manoeuvre et reconnaître que, pour eux, les Y peuvent être perçus comme ces menaces pour les postes de direction qu'ils convoitent depuis longtemps.
Quant aux boomers, a-t-elle souligné, il est important de les remercier de leur souplesse.
«Il faut aussi valoriser leur côté »réflexion« alors que chez les jeunes, c'est l'action, l'action, l'action», a-t-elle rappelé.
Enfin, a-t-elle imagé, «un comité stimulant et payant pour l'entreprise sera formé de boomers pour la réflexion, de X pour rallier et d'Y pour que ça finisse!»
Gilles Fisette
05 avril 2006 - 08h19
Les jeunes travailleurs ont une approche du monde du travail qui tranche avec celles de leurs prédécesseurs et qui provoque des bouleversements. Mais les entreprises doivent savoir ce qui distingue chaque génération et leurs apports respectifs afin de pouvoir marier toutes ces forces et connaître la meilleure croissance possible.
C'est ce qu'a expliqué la consultante et spécialiste en ressources humaines Manon Daigneault, alors qu'elle prenait la parole devant une salle comble, hier matin, à Sherbrooke. Sa conférence se tenait en marge du Salon Priorité Emploi qui se tiendra en fin de semaine, vendredi et samedi, à l'édifice Expo-Sherbrooke.
Intitulée «Le choc des générations: un défi de gestion stimulant et... gagnant», la conférence de Mme Daigneault était une initiative du personnel de la Direction de la planification, du partenariat et de l'information sur le marché du travail, d'Emploi-Québec Estrie, l'un des partenaires avec le journal La Tribune de ce Salon Priorité Emploi.
Durant sa conférence, Mme Daigneault a d'abord mis en perspective certaines croyances qui tendent à la généralisation lors- qu'il est question des jeunes de la génération Y (les jeunes de moins de 27 ans). Certes, ces travailleurs n'ont pas la loyauté envers l'organisation qui caractérisait leurs parents, les boomers. Ils sont également «dangereusement» confiants en eux et ils veulent tout, tout de suite. Pour eux, la vie personnelle prime sur la vie professionnelle et s'ils veulent un job payant, c'est essentiellement pour leur qualité de vie.
Mais, en même temps, ces jeunes veulent rapidement passer à l'action et ne demandent pas mieux que d'être coachés par des gens qu'ils estiment.
Équilibre travail-famille
Les gens de la génération X, pour leur part, les travailleurs de 28 à 42 ans, sont dotés d'une grande capacité d'adaptation. Ils ont besoin de marge de manoeuvre. Ils excellent à développer ce que d'autres ont créé sans avoir eu le temps d'aller plus loin. Ils recherchent l'équilibre travail-famille et investissent plus dans la sécurité de carrière que dans la sécurité d'emploi.
Les boomers quant à eux, les travailleurs de 43 à 60 ans, sont loyaux à l'organisation qui les embauche. Ils valorisent la sécurité d'emploi. Ils sont respectueux de la hiérarchie. Ils ont besoin de comprendre le comment des choses avant de passer à l'action. Ils prônent les traditions mais sont la génération du divorce.
Avec les Y, a expliqué Mme Daigneault, il faut aller doit au but et leur fournir un portrait réaliste de l'entreprise et de leur poste sinon ils revendiqueront rapidement ce qui leur a été promis. Il faut aussi leur donner du feed back et solliciter leur contribution maximale à l'intérieur de ce qui a été convenu à l'avance. Il faut leur fournir rapidement l'occasion de relever des défis.
Avec les X, il faut donner un sens à ce qu'ils font, leur expliquer le pourquoi des choses. Il faut savoir utiliser leur capacité d'adaptation. Il faut leur laisser de la marge de manoeuvre et reconnaître que, pour eux, les Y peuvent être perçus comme ces menaces pour les postes de direction qu'ils convoitent depuis longtemps.
Quant aux boomers, a-t-elle souligné, il est important de les remercier de leur souplesse.
«Il faut aussi valoriser leur côté »réflexion« alors que chez les jeunes, c'est l'action, l'action, l'action», a-t-elle rappelé.
Enfin, a-t-elle imagé, «un comité stimulant et payant pour l'entreprise sera formé de boomers pour la réflexion, de X pour rallier et d'Y pour que ça finisse!»