Publié : lun. mars 20, 2006 5:13 am
Le lundi 20 mars 2006
POLITIQUE FÉDÉRALE
Le chef du PLC sera choisi le 2 décembre
Joël-Denis Bellavance
La Presse
Ottawa
Le Parti libéral du Canada doit reconquérir le coeur des Québécois s'il veut reprendre le pouvoir un jour. Voilà pourquoi le chef du PLC sera choisi à Montréal le 2 décembre, ont annoncé hier les dirigeants du parti.
La course à la succession de Paul Martin, qui a démissionné de son poste de chef en fin de semaine, est donc lancée. La grande majorité des candidats attendaient d'ailleurs que les dirigeants du parti lèvent le voile sur les modalités de la course avant de plonger.
Certains pourraient confirmer leurs intentions dès cette semaine. Bob Rae, ancien premier ministre néo-démocrate de l'Ontario, ferait partie de ce groupe, selon des informations ayant circulé la semaine dernière.
En tout, une douzaine de candidats pourraient se lancer dans la course. Les autres candidats qui mesurent leurs appuis sont les anciens ministres libéraux Denis Coderre, Stéphane Dion, Scott Brison, Belinda Stronach, Maurizio Bevilacqua, John Godfrey, Ken Dryden, Ralph Goodale et Joe Volpe.
Le nouveau député libéral Michael Ignatieff, intellectuel de Harvard qui est rentré au pays l'an dernier et qui épouse l'héritage de Pierre Trudeau, de même que Gerard Kennedy, actuel ministre ontarien de l'Éducation, évaluent aussi leurs chances. Jusqu'ici, seule Martha Hall Findlay, avocate de Toronto, a annoncé son intention de briguer la direction du PLC.
Le parti a également annoncé hier que les candidats ne pourront pas dépenser plus de 3,4 millions de dollars pour faire la cour aux militants libéraux. La limite était de quatre millions de dollars lors de la course au leadership de 2003 remportée facilement par Paul Martin. Enfin, tous ceux qui veulent être candidats devront payer des frais d'inscrïption de 50 000 $ au parti, soit 25 000 $ de moins qu'en 2003.
«Nous avons pris des décisions importantes afin d'assurer une course à l'investiture juste et démocratique», a affirmé hier Steven MacKinnon, directeur national du Parti libéral.
Participant au défilé annuel de la Saint-Patrick, hier, dans les rues de Montréal, la richissime députée Belinda Stronach a salué les nouvelles règles adoptées.
«Les règles pour la prochaine course au leadership démontrent que le parti est bien vivant et est prêt à entreprendre les prochaines étapes pour se renouveler», a-t-elle affirmé dans un communiqué de presse. Elle a aussi dit poursuivre sa réflexion.
Constat brutal
Mais en confirmant le choix de Montréal, hier, les membres de l'exécutif national du parti ont fait un constat brutal. Le PLC est dans un piteux état au Québec.
Tenir le congrès dans la métropole, où sera choisi, selon eux, «le prochain premier ministre du Canada», est la meilleure façon d'entreprendre la lourde tâche de reconstruire le parti.
«Pour le Québec, c'est une excellente nouvelle. Cela indique clairement que la réélection du Parti libéral du Canada passe par le Québec. Cela va nous permettre d'entreprendre la reconstruction au Québec. Cela va aussi la faciliter», a affirmé Robert Fragasso, président de l'aile québécoise du PLC et membre de l'exécutif national.
Aux dernières élections, le Parti libéral n'a remporté que 13 des 75 sièges au Québec, un plancher historique.
Le scandale des commandites a encore fait perdre des plumes aux libéraux. Le Bloc québécois a remporté 51 sièges tandis que le Parti conservateur a confondu les sceptiques en mettant la main sur 10 circonscrïptions, dont huit dans la région très francophone de Québec.
Pis encore, les candidats libéraux ont été littéralement boudés par les électeurs francophones.
Sans le Québec, donc, le Parti libéral est presque condamné aux banquettes de l'opposition, comme cela a été le cas du Parti conservateur au cours des dernières années.
Malgré tout, les dirigeants du parti demeurent optimistes. Les libéraux ont remporté 103 sièges aux dernières élections, et Stephen Harper dirige un gouvernement conservateur minoritaire.
Rien n'a toutefois été prévu pour accélérer les choses advenant que le gouvernement Harper trébuche aux Communes avant le 2 décembre et que des élections générales doivent être déclenchées.
POLITIQUE FÉDÉRALE
Le chef du PLC sera choisi le 2 décembre
Joël-Denis Bellavance
La Presse
Ottawa
Le Parti libéral du Canada doit reconquérir le coeur des Québécois s'il veut reprendre le pouvoir un jour. Voilà pourquoi le chef du PLC sera choisi à Montréal le 2 décembre, ont annoncé hier les dirigeants du parti.
La course à la succession de Paul Martin, qui a démissionné de son poste de chef en fin de semaine, est donc lancée. La grande majorité des candidats attendaient d'ailleurs que les dirigeants du parti lèvent le voile sur les modalités de la course avant de plonger.
Certains pourraient confirmer leurs intentions dès cette semaine. Bob Rae, ancien premier ministre néo-démocrate de l'Ontario, ferait partie de ce groupe, selon des informations ayant circulé la semaine dernière.
En tout, une douzaine de candidats pourraient se lancer dans la course. Les autres candidats qui mesurent leurs appuis sont les anciens ministres libéraux Denis Coderre, Stéphane Dion, Scott Brison, Belinda Stronach, Maurizio Bevilacqua, John Godfrey, Ken Dryden, Ralph Goodale et Joe Volpe.
Le nouveau député libéral Michael Ignatieff, intellectuel de Harvard qui est rentré au pays l'an dernier et qui épouse l'héritage de Pierre Trudeau, de même que Gerard Kennedy, actuel ministre ontarien de l'Éducation, évaluent aussi leurs chances. Jusqu'ici, seule Martha Hall Findlay, avocate de Toronto, a annoncé son intention de briguer la direction du PLC.
Le parti a également annoncé hier que les candidats ne pourront pas dépenser plus de 3,4 millions de dollars pour faire la cour aux militants libéraux. La limite était de quatre millions de dollars lors de la course au leadership de 2003 remportée facilement par Paul Martin. Enfin, tous ceux qui veulent être candidats devront payer des frais d'inscrïption de 50 000 $ au parti, soit 25 000 $ de moins qu'en 2003.
«Nous avons pris des décisions importantes afin d'assurer une course à l'investiture juste et démocratique», a affirmé hier Steven MacKinnon, directeur national du Parti libéral.
Participant au défilé annuel de la Saint-Patrick, hier, dans les rues de Montréal, la richissime députée Belinda Stronach a salué les nouvelles règles adoptées.
«Les règles pour la prochaine course au leadership démontrent que le parti est bien vivant et est prêt à entreprendre les prochaines étapes pour se renouveler», a-t-elle affirmé dans un communiqué de presse. Elle a aussi dit poursuivre sa réflexion.
Constat brutal
Mais en confirmant le choix de Montréal, hier, les membres de l'exécutif national du parti ont fait un constat brutal. Le PLC est dans un piteux état au Québec.
Tenir le congrès dans la métropole, où sera choisi, selon eux, «le prochain premier ministre du Canada», est la meilleure façon d'entreprendre la lourde tâche de reconstruire le parti.
«Pour le Québec, c'est une excellente nouvelle. Cela indique clairement que la réélection du Parti libéral du Canada passe par le Québec. Cela va nous permettre d'entreprendre la reconstruction au Québec. Cela va aussi la faciliter», a affirmé Robert Fragasso, président de l'aile québécoise du PLC et membre de l'exécutif national.
Aux dernières élections, le Parti libéral n'a remporté que 13 des 75 sièges au Québec, un plancher historique.
Le scandale des commandites a encore fait perdre des plumes aux libéraux. Le Bloc québécois a remporté 51 sièges tandis que le Parti conservateur a confondu les sceptiques en mettant la main sur 10 circonscrïptions, dont huit dans la région très francophone de Québec.
Pis encore, les candidats libéraux ont été littéralement boudés par les électeurs francophones.
Sans le Québec, donc, le Parti libéral est presque condamné aux banquettes de l'opposition, comme cela a été le cas du Parti conservateur au cours des dernières années.
Malgré tout, les dirigeants du parti demeurent optimistes. Les libéraux ont remporté 103 sièges aux dernières élections, et Stephen Harper dirige un gouvernement conservateur minoritaire.
Rien n'a toutefois été prévu pour accélérer les choses advenant que le gouvernement Harper trébuche aux Communes avant le 2 décembre et que des élections générales doivent être déclenchées.