L'eau au privé
LA LOI 134 PERMET AUX ENTREPRENEURS DE GÉRER ET DE FINANCER LES SERVICES MUNICIPAUX
L'eau au privé
François Cardinal
La Presse
Le gouvernement Charest ouvre la porte à la privatisation des services municipaux. Dorénavant, le secteur privé peut non seulement prendre en charge la gestion de l'eau, des parcs et de la collecte des déchets, il pourra également les financer. L'opposition crie au scandale et la protectrice du citoyen s'inquiète.
Adoptée mercredi au moment où les négociations dans le secteur public prenaient toutes la place médiatique, la loi 134 permet aux villes de déléguer beaucoup plus facilement l'exercice de leurs compétences. Au point même où la protectrice du citoyen a cru bon exprimer ses «préoccupations» à la ministre Nathalie Normandeau, a appris La Presse.
Six articles permettent donc aux administrations municipales de confier au privé la gestion et le financement de l'eau, des parcs, des matières résiduelles ainsi que des équipements récréatifs et communautaires.
Si le transfert de la gestion n'est pas tout à fait nouveau, le financement de ces activités l'est en revanche.
Financement
«Or, quand tu cèdes le financement, ça ouvre la porte à bien des dérives, a indiqué en entrevue Richard Legendre, critique péquiste en la matière. Il y a évidemment le risque que cela vienne empiéter sur la notion de propriété publique puisque le privé ne fera pas ça que pour les beaux yeux des villes. Que va-t-il demander au juste en échange?» Si l'inquiétude est réelle pour l'ensemble des activités municipales, c'est la gestion de l'eau qui fait évidemment craindre le pire. La ministre des Affaires municipales a beau soutenir qu'il ne s'agit là ni de privatisation ni de partenariats public-privé (PPP), peu de gens semblent la croire.
Indignation
En plus de l'opposition, la Coalition Eau Secours!, l'Union des forces progressistes, Option citoyenne, la Ligue des droits et libertés et la Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire de Montréal (TROVEP) sont indignés de voir la ministre donner ainsi, aux plus offrants, la gestion de l'eau. On estime ainsi que le gouvernement privatise en douce les infrastructures alors qu'il avait promis le contraire ce printemps.
«Le rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a établi clairement son désaccord avec le principe de la privatisation des équipements municipaux, note Éric Lachance, de la Ligue. Le gouvernement du Québec, en agissant ainsi, balaie l'opinion publique du revers de la main et impose sa vision des choses.»
«Pas question de privatisation»
La ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, rejette cette interprétation. «Il faut être très prudent, a indiqué son porte-parole, Jonathan Trudeau. Il n'est absolument pas question de privatisation. La loi permet simplement à la Ville de Montréal, par exemple, de construire une usine d'épuration sans emprunter et sans prendre de risques. Le contrat permettrait au privé de s'en occuper pendant une période donnée. La Ville ne cède d'aucune façon ses infrastructures.»
La protectrice du citoyen a néanmoins exprimé ses préoccupations à la ministre dans une lettre qu'elle lui a fait parvenir le 8 décembre dernier. «Il appert clairement dans le texte de loi qu'il a été décidé de laisser une grande liberté aux municipalités qui choisissent de conclure un contrat pour déléguer l'exercice de leurs compétences, note Pauline Champoux-Lesage. Toutefois, les objectifs de simplification des textes législatifs et de liberté contractuelle ne doivent pas être poursuivis au détriment des valeurs de transparence, d'imputabilité et de protection du public.»
Selon la loi 134, toute municipalité locale peut, pour une durée maximale de 25 ans, confier à une entreprise privée l'exploitation et le financement «de son système d'aqueduc ou d'égout ou de ses autres ouvrages d'alimentation en eau ou d'assainissement des eaux».
Le spectre de Walkerton
Cela est suffisant pour que l'opposition péquiste brandisse le spectre de Walkerton, cette ville ontarienne bien connue pour le scandale qui y a éclaté en raison d'une mauvaise gestion de l'eau potable. «Les gens veulent s'assurer que les gestionnaires publics ont la mainmise totale sur la gestion de l'eau potable», a dit Richard Legendre.
L'eau au privé
François Cardinal
La Presse
Le gouvernement Charest ouvre la porte à la privatisation des services municipaux. Dorénavant, le secteur privé peut non seulement prendre en charge la gestion de l'eau, des parcs et de la collecte des déchets, il pourra également les financer. L'opposition crie au scandale et la protectrice du citoyen s'inquiète.
Adoptée mercredi au moment où les négociations dans le secteur public prenaient toutes la place médiatique, la loi 134 permet aux villes de déléguer beaucoup plus facilement l'exercice de leurs compétences. Au point même où la protectrice du citoyen a cru bon exprimer ses «préoccupations» à la ministre Nathalie Normandeau, a appris La Presse.
Six articles permettent donc aux administrations municipales de confier au privé la gestion et le financement de l'eau, des parcs, des matières résiduelles ainsi que des équipements récréatifs et communautaires.
Si le transfert de la gestion n'est pas tout à fait nouveau, le financement de ces activités l'est en revanche.
Financement
«Or, quand tu cèdes le financement, ça ouvre la porte à bien des dérives, a indiqué en entrevue Richard Legendre, critique péquiste en la matière. Il y a évidemment le risque que cela vienne empiéter sur la notion de propriété publique puisque le privé ne fera pas ça que pour les beaux yeux des villes. Que va-t-il demander au juste en échange?» Si l'inquiétude est réelle pour l'ensemble des activités municipales, c'est la gestion de l'eau qui fait évidemment craindre le pire. La ministre des Affaires municipales a beau soutenir qu'il ne s'agit là ni de privatisation ni de partenariats public-privé (PPP), peu de gens semblent la croire.
Indignation
En plus de l'opposition, la Coalition Eau Secours!, l'Union des forces progressistes, Option citoyenne, la Ligue des droits et libertés et la Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire de Montréal (TROVEP) sont indignés de voir la ministre donner ainsi, aux plus offrants, la gestion de l'eau. On estime ainsi que le gouvernement privatise en douce les infrastructures alors qu'il avait promis le contraire ce printemps.
«Le rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a établi clairement son désaccord avec le principe de la privatisation des équipements municipaux, note Éric Lachance, de la Ligue. Le gouvernement du Québec, en agissant ainsi, balaie l'opinion publique du revers de la main et impose sa vision des choses.»
«Pas question de privatisation»
La ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, rejette cette interprétation. «Il faut être très prudent, a indiqué son porte-parole, Jonathan Trudeau. Il n'est absolument pas question de privatisation. La loi permet simplement à la Ville de Montréal, par exemple, de construire une usine d'épuration sans emprunter et sans prendre de risques. Le contrat permettrait au privé de s'en occuper pendant une période donnée. La Ville ne cède d'aucune façon ses infrastructures.»
La protectrice du citoyen a néanmoins exprimé ses préoccupations à la ministre dans une lettre qu'elle lui a fait parvenir le 8 décembre dernier. «Il appert clairement dans le texte de loi qu'il a été décidé de laisser une grande liberté aux municipalités qui choisissent de conclure un contrat pour déléguer l'exercice de leurs compétences, note Pauline Champoux-Lesage. Toutefois, les objectifs de simplification des textes législatifs et de liberté contractuelle ne doivent pas être poursuivis au détriment des valeurs de transparence, d'imputabilité et de protection du public.»
Selon la loi 134, toute municipalité locale peut, pour une durée maximale de 25 ans, confier à une entreprise privée l'exploitation et le financement «de son système d'aqueduc ou d'égout ou de ses autres ouvrages d'alimentation en eau ou d'assainissement des eaux».
Le spectre de Walkerton
Cela est suffisant pour que l'opposition péquiste brandisse le spectre de Walkerton, cette ville ontarienne bien connue pour le scandale qui y a éclaté en raison d'une mauvaise gestion de l'eau potable. «Les gens veulent s'assurer que les gestionnaires publics ont la mainmise totale sur la gestion de l'eau potable», a dit Richard Legendre.
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et le gouvernement charest va se cacher devant la loi et dire c,est pas notre faute c,est telle entreprise privé
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
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- Seigneur de la Causerie
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- Seigneur de la Causerie
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C'est au contraire une excellente nouvelle.
Voyons un peu...
Il y a environ deux ans, l'incompétent responsable du dossier de l'environnemnt à Québec (Mulcair) annonçait qu'il allait installer des compteurs chez les particuliers et ainsi, leur faire payer l'eau à la consommation. Le gaspillage était tel qu'il fallait absolument faire régner la justice dans ce dossier.
Mulcair est un menteur, un incompétent et un malhonnête. Cette "taxe" qu'il voulait imposer (à tous les usagers du réseau d'aqueduc) devait, bien sûr, servir à l'entretien du réseau. Les usagers n'étaient pas prêts d'arrêter de payer!
Puis l'idée a été abandonnée. Le gouvernement a dû, dans ce dossier comme dans plusieurs autres, se rendre compte qu'il n'avait plus les moyens de financer ce projet et que cette taxe l'aurait rendu impopulaire.
La réalité:
(Je fais ici un copier-coller d'un article paru dans Le Devoir en juin 2005. Il porte sur le réseau de Montréal, mais on peut extrapoler à l'ensemble du réseau québécois.)
Montréal - La ville se mouille
Ulysse Bergeron
Édition du samedi 11 et du dimanche 12 juin 2005
L'eau n'est pas que source de vie: elle peut, dans le cas de certaines municipalités comme Montréal, devenir cause de soucis. Car le constat est troublant: le réseau d'aqueduc et d'égouts de la métropole est désuet et certaines portions de rives doivent être décontaminées. La Ville compte bien s'attaquer à ces problèmes alarmants en proposant d'investir temps et ressources financières. Le responsable du développement durable au comité exécutif de la Ville de Montréal, Alan DeSousa, explique.
Les statistiques sont claires et force est d'admettre qu'elles n'ont rien de rassurant. On estime actuellement à environ 40 % le volume de l'eau potable gaspillée uniquement lors de sa phase de distribution. Une situation imputable à l'état pitoyable du réseau d'aqueduc. «À l'heure actuelle, environ le tiers du réseau est désuet» et aurait atteint le terme théorique de sa vie utile, constate DeSousa. Il ajoute immédiatement que cette part pourrait doubler d'ici quelques années si rien n'est entrepris pour remédier à la situation. Toutefois, il se fait rassurant en soutenant que cela n'affecte en rien «la qualité de l'eau. Il n'y aucunement de danger pour la santé des citoyens.»
Un réseau moribond
Lors de l'arrivée au pouvoir de l'équipe Tremblay, raconte-t-il, celle-ci a rapidement été confrontée à cette réalité désolante d'un réseau d'aqueduc (environ 5000 km) et d'égouts (environ 3000 km) en grande partie périmé. Un rapport de SNC Lavalin/Dessau-Soprin, diffusé en 2003, souligne que d'ici 20 ans, si rien n'est fait, 67 % du réseau d'aqueduc serait périmé et que 15 % des égouts se trouveraient dans un piteux état.
Évidemment, il impute l'état actuel à la négligence des gouvernements municipaux précédents : «Au cours des 30 dernières années -- de Jean Drapeau à Pierre Bourque, en passant par Jean Doré -- aucune des administrations ne s'est préoccupée de cette question. Ce n'était pas rentable politiquement. Ce n'était pas une priorité pour eux». Il souligne au passage que «les endroits les plus désuets se trouvent justement sur le territoire de l'ancienne ville».
Par ailleurs, le conseiller municipal affirme que la Ville compte bien remédier à la situation en déployant un plan d'action qui gravite principalement autour de trois axes bien identifiés : traitement de l'eau potable, distribution de l'eau et traitement des eaux usées. L'objectif : réduire considérablement les fuites de l'eau destinée à l'usage courant, mais également assurer un meilleur rendement du traitement des eaux usées.
Depuis l'agrandissement de la ville, on dénombre sept usines d'épuration. Deux d'entre elles -- Atwater et Des Baillets --, qui appartenaient déjà à l'ancienne ville, assurent «environ 86 % du traitement». En fait, Montréal doit revoir ces usines afin qu'elles puissent être conformes aux normes gouvernementales. «Dans le contexte de l'eau contaminée de Walkerton, tous les gouvernements provinciaux ont voulu prendre des précautions et hausser leurs normes. Le Québec a fait de même», explique DeSousa.
Si l'annonce des travaux visant l'amélioration de ces installations de traitement a été faite l'an dernier, Alan DeSousa avoue que Montréal ne pourra pas respecter l'échéancier proposé par Québec. Ce dernier prévoyait que la conformité des usines aux normes devait être réalisée avant 2007. À ce sujet, le responsable préfère ne pas s'avancer sur le terrain glissant des hypothèses, préférant plutôt souligner le travail amorcé : «Le défi de ces travaux relève du fait qu'on ne peut pas fermer les usines. Parce que tout le monde a besoin de cette eau. Les travaux doivent donc se faire en alternance et de façon partielle.»
http://www.ledevoir.com/2005/06/11/83799.html?273
Autre communiqué (sur le site du gouvernement du Canada), qui donne une idée des coûts (et du partage des coûts):
http://www.infrastructure.gc.ca/icp/pub ... ny_f.shtml --Message edité par Temujin le 2005-12-17 06:09:07--
Voyons un peu...
Il y a environ deux ans, l'incompétent responsable du dossier de l'environnemnt à Québec (Mulcair) annonçait qu'il allait installer des compteurs chez les particuliers et ainsi, leur faire payer l'eau à la consommation. Le gaspillage était tel qu'il fallait absolument faire régner la justice dans ce dossier.
Mulcair est un menteur, un incompétent et un malhonnête. Cette "taxe" qu'il voulait imposer (à tous les usagers du réseau d'aqueduc) devait, bien sûr, servir à l'entretien du réseau. Les usagers n'étaient pas prêts d'arrêter de payer!
Puis l'idée a été abandonnée. Le gouvernement a dû, dans ce dossier comme dans plusieurs autres, se rendre compte qu'il n'avait plus les moyens de financer ce projet et que cette taxe l'aurait rendu impopulaire.
La réalité:
(Je fais ici un copier-coller d'un article paru dans Le Devoir en juin 2005. Il porte sur le réseau de Montréal, mais on peut extrapoler à l'ensemble du réseau québécois.)
Montréal - La ville se mouille
Ulysse Bergeron
Édition du samedi 11 et du dimanche 12 juin 2005
L'eau n'est pas que source de vie: elle peut, dans le cas de certaines municipalités comme Montréal, devenir cause de soucis. Car le constat est troublant: le réseau d'aqueduc et d'égouts de la métropole est désuet et certaines portions de rives doivent être décontaminées. La Ville compte bien s'attaquer à ces problèmes alarmants en proposant d'investir temps et ressources financières. Le responsable du développement durable au comité exécutif de la Ville de Montréal, Alan DeSousa, explique.
Les statistiques sont claires et force est d'admettre qu'elles n'ont rien de rassurant. On estime actuellement à environ 40 % le volume de l'eau potable gaspillée uniquement lors de sa phase de distribution. Une situation imputable à l'état pitoyable du réseau d'aqueduc. «À l'heure actuelle, environ le tiers du réseau est désuet» et aurait atteint le terme théorique de sa vie utile, constate DeSousa. Il ajoute immédiatement que cette part pourrait doubler d'ici quelques années si rien n'est entrepris pour remédier à la situation. Toutefois, il se fait rassurant en soutenant que cela n'affecte en rien «la qualité de l'eau. Il n'y aucunement de danger pour la santé des citoyens.»
Un réseau moribond
Lors de l'arrivée au pouvoir de l'équipe Tremblay, raconte-t-il, celle-ci a rapidement été confrontée à cette réalité désolante d'un réseau d'aqueduc (environ 5000 km) et d'égouts (environ 3000 km) en grande partie périmé. Un rapport de SNC Lavalin/Dessau-Soprin, diffusé en 2003, souligne que d'ici 20 ans, si rien n'est fait, 67 % du réseau d'aqueduc serait périmé et que 15 % des égouts se trouveraient dans un piteux état.
Évidemment, il impute l'état actuel à la négligence des gouvernements municipaux précédents : «Au cours des 30 dernières années -- de Jean Drapeau à Pierre Bourque, en passant par Jean Doré -- aucune des administrations ne s'est préoccupée de cette question. Ce n'était pas rentable politiquement. Ce n'était pas une priorité pour eux». Il souligne au passage que «les endroits les plus désuets se trouvent justement sur le territoire de l'ancienne ville».
Par ailleurs, le conseiller municipal affirme que la Ville compte bien remédier à la situation en déployant un plan d'action qui gravite principalement autour de trois axes bien identifiés : traitement de l'eau potable, distribution de l'eau et traitement des eaux usées. L'objectif : réduire considérablement les fuites de l'eau destinée à l'usage courant, mais également assurer un meilleur rendement du traitement des eaux usées.
Depuis l'agrandissement de la ville, on dénombre sept usines d'épuration. Deux d'entre elles -- Atwater et Des Baillets --, qui appartenaient déjà à l'ancienne ville, assurent «environ 86 % du traitement». En fait, Montréal doit revoir ces usines afin qu'elles puissent être conformes aux normes gouvernementales. «Dans le contexte de l'eau contaminée de Walkerton, tous les gouvernements provinciaux ont voulu prendre des précautions et hausser leurs normes. Le Québec a fait de même», explique DeSousa.
Si l'annonce des travaux visant l'amélioration de ces installations de traitement a été faite l'an dernier, Alan DeSousa avoue que Montréal ne pourra pas respecter l'échéancier proposé par Québec. Ce dernier prévoyait que la conformité des usines aux normes devait être réalisée avant 2007. À ce sujet, le responsable préfère ne pas s'avancer sur le terrain glissant des hypothèses, préférant plutôt souligner le travail amorcé : «Le défi de ces travaux relève du fait qu'on ne peut pas fermer les usines. Parce que tout le monde a besoin de cette eau. Les travaux doivent donc se faire en alternance et de façon partielle.»
http://www.ledevoir.com/2005/06/11/83799.html?273
Autre communiqué (sur le site du gouvernement du Canada), qui donne une idée des coûts (et du partage des coûts):
http://www.infrastructure.gc.ca/icp/pub ... ny_f.shtml --Message edité par Temujin le 2005-12-17 06:09:07--
Un autre article:
Réhabilitation des canalisations souterraines: la situation au Québec
Par J.-C. Labruguière, ing., M.ing.
Réseau de distribution d'eau potable
Le Québec compte un total de 1168 réseaux publics d'aqueduc répartis dans 971 municipalités (64% des municipalités québécoises) et desservant 81% de la population de la province. Une proportion de 92% de la population desservie par ces réseaux est alimentée par une eau traitée selon divers procédés allant des plus simples aux plus complexes ; ce qui représente les trois quarts de la population totale du Québec.
En qui concernes les conduites d'eau potable, l'information sur leurs caractéristiques techniques ( kilométrage, âge, matériau, diamètre, état, etc.) demeure encore très fragmentaire à l'échelle du territoire. L'âge des réseaux de distribution d'eau potable correspond grosso modo aux principales périodes d'urbanisation au Québec. Ainsi, 82% du parc de logements québécois a été construit après 1946, dont 63% depuis 1961 et 44% depuis 1971 (BSQ 1995). Selon une étude préparée par l'INRS urbanisation et INRS eau, 65% des conduites ont 35 ans ou moins (excluant la ville de Montréal). C'est au cours de la période de 1976 à 1996 que l'on a installé le plus grand nombre de kilomètres de conduites.
Le constat concernant la réhabilitation des réseaux de distribution d'eau potable est peu reluisant. Le mode de gestion est peu structuré. Le manque de ressources et la méconnaissance de l'état des conduites met en évidence que la réhabilitation et l'auscultation sont des outils qui ont tous leurs places dans la gamme des moyens possibles pour conserver la vocation première de la distribution d'eau potable. L'eau est essentielle à la survie de l'être humain, et permet de sauvegarder l'intégrité physique des autres infrastructures (protection incendie, activités industrielles, etc.).
La réhabilitation permet d'inclure de nouvelles variables dans le processus décisionnel, puisqu'il s'agit d'interventions réalisées dans un cadre bâti. Cette particularité doit être prise en considération pour évaluer les actions et les choix que les propriétaires devront se poser dans les années à venir. Actuellement, le choix de la réhabilitation par rapport au remplacement systématique repose uniquement sur une base comparative inégale car, seulement les coûts directs d'intervention sont pris en considération pour juger de la pertinence et de l'efficience d'une telle méthode de remise en état. L'évaluation de la pertinence repose sur trois facteurs, soit : quelle est la question posée, quel individu pose la question, et de quelle manière la question est posée.
La réhabilitation des réseaux de distribution d'eau potable doit être traitée sur deux plans, l'un socio-économique et l'autre technique. L'aspect socio-économique doit être partagé par les différents acteurs qui possèdent chacun des visions différentes de la situation. Les administrés pensent généralement qu'il y a trop de politique dans les affaires municipales en ce qui concerne les infrastructures souterraines, car la logique du politicien doit être palpable et valorisante, et ce, à court terme. L'aspect technique relève des ingénieurs qui doivent faire preuve d'imagination pour améliorer les techniques actuellement disponibles, afin d'augmenter l'efficacité des méthodes. Il s'agit donc d'évaluer dans quelle mesure les objectifs ont été atteints.
L'article au complet:
http://www.infrastructures.com/1099/jclab3.htm --Message edité par Temujin le 2005-12-17 06:16:54--
Réhabilitation des canalisations souterraines: la situation au Québec
Par J.-C. Labruguière, ing., M.ing.
Réseau de distribution d'eau potable
Le Québec compte un total de 1168 réseaux publics d'aqueduc répartis dans 971 municipalités (64% des municipalités québécoises) et desservant 81% de la population de la province. Une proportion de 92% de la population desservie par ces réseaux est alimentée par une eau traitée selon divers procédés allant des plus simples aux plus complexes ; ce qui représente les trois quarts de la population totale du Québec.
En qui concernes les conduites d'eau potable, l'information sur leurs caractéristiques techniques ( kilométrage, âge, matériau, diamètre, état, etc.) demeure encore très fragmentaire à l'échelle du territoire. L'âge des réseaux de distribution d'eau potable correspond grosso modo aux principales périodes d'urbanisation au Québec. Ainsi, 82% du parc de logements québécois a été construit après 1946, dont 63% depuis 1961 et 44% depuis 1971 (BSQ 1995). Selon une étude préparée par l'INRS urbanisation et INRS eau, 65% des conduites ont 35 ans ou moins (excluant la ville de Montréal). C'est au cours de la période de 1976 à 1996 que l'on a installé le plus grand nombre de kilomètres de conduites.
Le constat concernant la réhabilitation des réseaux de distribution d'eau potable est peu reluisant. Le mode de gestion est peu structuré. Le manque de ressources et la méconnaissance de l'état des conduites met en évidence que la réhabilitation et l'auscultation sont des outils qui ont tous leurs places dans la gamme des moyens possibles pour conserver la vocation première de la distribution d'eau potable. L'eau est essentielle à la survie de l'être humain, et permet de sauvegarder l'intégrité physique des autres infrastructures (protection incendie, activités industrielles, etc.).
La réhabilitation permet d'inclure de nouvelles variables dans le processus décisionnel, puisqu'il s'agit d'interventions réalisées dans un cadre bâti. Cette particularité doit être prise en considération pour évaluer les actions et les choix que les propriétaires devront se poser dans les années à venir. Actuellement, le choix de la réhabilitation par rapport au remplacement systématique repose uniquement sur une base comparative inégale car, seulement les coûts directs d'intervention sont pris en considération pour juger de la pertinence et de l'efficience d'une telle méthode de remise en état. L'évaluation de la pertinence repose sur trois facteurs, soit : quelle est la question posée, quel individu pose la question, et de quelle manière la question est posée.
La réhabilitation des réseaux de distribution d'eau potable doit être traitée sur deux plans, l'un socio-économique et l'autre technique. L'aspect socio-économique doit être partagé par les différents acteurs qui possèdent chacun des visions différentes de la situation. Les administrés pensent généralement qu'il y a trop de politique dans les affaires municipales en ce qui concerne les infrastructures souterraines, car la logique du politicien doit être palpable et valorisante, et ce, à court terme. L'aspect technique relève des ingénieurs qui doivent faire preuve d'imagination pour améliorer les techniques actuellement disponibles, afin d'augmenter l'efficacité des méthodes. Il s'agit donc d'évaluer dans quelle mesure les objectifs ont été atteints.
L'article au complet:
http://www.infrastructures.com/1099/jclab3.htm --Message edité par Temujin le 2005-12-17 06:16:54--
Pour terminer, je ne comprends absolument pas pourquoi le spectre de Walkerton est brandi. Il n'y a STRICTEMENT aucun rapport entre la privatisation de la gestion de l'eau et la catastrophe de Walkerton. AUCUN!
Marie-France Brazo disait hier que les gens ne se posaient pas de question. Elle a raison.
Ici, la conclusion est simple: il faut moderniser nos réseaux, ça va coûter cher, il va falloir que les citoyens paient pour, d'une façon ou d'une autre, le gouvernement n'a plus les moyens ni les compétences, pour économiser ses ressources et maintenir sa popularité, il en confie la gestion au privé. --Message edité par Temujin le 2005-12-17 06:35:45--
Marie-France Brazo disait hier que les gens ne se posaient pas de question. Elle a raison.
Ici, la conclusion est simple: il faut moderniser nos réseaux, ça va coûter cher, il va falloir que les citoyens paient pour, d'une façon ou d'une autre, le gouvernement n'a plus les moyens ni les compétences, pour économiser ses ressources et maintenir sa popularité, il en confie la gestion au privé. --Message edité par Temujin le 2005-12-17 06:35:45--
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- Manitou de la Parlotte
- Messages : 2013
- Inscription : lun. oct. 20, 2003 12:00 am
Il existe des douzaines d'exemples, notamment en France et en Angleterre ou les gouvernements s'étaient tournés vers le privé pour la gestion de l'eau, et ont ensuite mis fin aux contrats ou ils ne les ont pas renouvellée.
Dans la majorité des cas, ça coutait de 25% à 50% plus cher, en bout de ligne.
Pour construire des réseaux, tout comme les gouvernements, les compagnies elles aussi doivent emprunter, mais a un taux plus élévé. Donc juste là, le consommateur devra payer plus.
Ensuite, les compagnies doivent faire des profits, donc cout plus élevé pour le consommateur, ce qui n'est pas le cas avec le gouvernement.
C'est une très mauvaise décision du gouvernement Charest. Un vrai gang de Ti-Coune.
Dans la majorité des cas, ça coutait de 25% à 50% plus cher, en bout de ligne.
Pour construire des réseaux, tout comme les gouvernements, les compagnies elles aussi doivent emprunter, mais a un taux plus élévé. Donc juste là, le consommateur devra payer plus.
Ensuite, les compagnies doivent faire des profits, donc cout plus élevé pour le consommateur, ce qui n'est pas le cas avec le gouvernement.
C'est une très mauvaise décision du gouvernement Charest. Un vrai gang de Ti-Coune.
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- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Temujin a écritPour terminer, je ne comprends absolument pas pourquoi le spectre de Walkerton est brandi. Il n'y a STRICTEMENT aucun rapport entre la privatisation de la gestion de l'eau et la catastrophe de Walkerton. AUCUN!
Marie-France Brazo disait hier que les gens ne se posaient pas de question. Elle a raison.Pourquoi aucun rapport?
Temujin a écritIci, la conclusion est simple: il faut moderniser nos réseaux, ça va coûter cher, il va falloir que les citoyens paient pour, d'une façon ou d'une autre, le gouvernement n'a plus les moyens ni les compétences, pour économiser ses ressources et maintenir sa popularité, il en confie la gestion au privé. Je le sais que le réseau est vieux et qu'il y a des fuites.... et puis après? D'une manière ou d'une autre, comme tu le dis, on va payer. Explique-moi comment, pour les citoyens (pas pour le gouvernement), il est plus avantageux que ce soit fait par le privé que par le gouvernement.
Marie-France Brazo disait hier que les gens ne se posaient pas de question. Elle a raison.Pourquoi aucun rapport?
Temujin a écritIci, la conclusion est simple: il faut moderniser nos réseaux, ça va coûter cher, il va falloir que les citoyens paient pour, d'une façon ou d'une autre, le gouvernement n'a plus les moyens ni les compétences, pour économiser ses ressources et maintenir sa popularité, il en confie la gestion au privé. Je le sais que le réseau est vieux et qu'il y a des fuites.... et puis après? D'une manière ou d'une autre, comme tu le dis, on va payer. Explique-moi comment, pour les citoyens (pas pour le gouvernement), il est plus avantageux que ce soit fait par le privé que par le gouvernement.
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- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
praeteritum a écritIl existe des douzaines d'exemples, notamment en France et en Angleterre ou les gouvernements s'étaient tournés vers le privé pour la gestion de l'eau, et ont ensuite mis fin aux contrats ou ils ne les ont pas renouvellée.
Dans la majorité des cas, ça coutait de 25% à 50% plus cher, en bout de ligne.
Pour construire des réseaux, tout comme les gouvernements, les compagnies elles aussi doivent emprunter, mais a un taux plus élévé. Donc juste là, le consommateur devra payer plus.
Ensuite, les compagnies doivent faire des profits, donc cout plus élevé pour le consommateur, ce qui n'est pas le cas avec le gouvernement.
C'est une très mauvaise décision du gouvernement Charest. Un vrai gang de Ti-Coune. J'en ai trouvé de ces exemples-là en Europe, justement:
http://eau.apinc.org/article.php3?id_article=383
Rien pour me rassurer...
Et à Moncton, un autre cas: http://www.elements.nb.ca/theme/politic ... louisa.htm
Il y a un résumé en français à gauche de l'écran, mais dans le texte, on peut même lire ceci:
Citation :Both Vancouver and Montreal investigated privatizing their water systems and rejected the idea. Montreal quickly discovered how much more expensive it would be. Vancouver needed a citizens action group to bring out the true nature of the contract before rejecting the deal.
Traduction:
Citation :Vancouver et Montréal ont étudié la possibilité de privatiser leurs systèmes d'eau et ont rejeté l'idée. Montréal a rapidement découvert que cette option serait beaucoup plus coûteuse. Il a fallu qu'un groupe d'action constitué de citoyens fasse connaître la véritable nature du contrat avant que l'entente ne soit rejetée.
Ouin, pas fort...
Dans la majorité des cas, ça coutait de 25% à 50% plus cher, en bout de ligne.
Pour construire des réseaux, tout comme les gouvernements, les compagnies elles aussi doivent emprunter, mais a un taux plus élévé. Donc juste là, le consommateur devra payer plus.
Ensuite, les compagnies doivent faire des profits, donc cout plus élevé pour le consommateur, ce qui n'est pas le cas avec le gouvernement.
C'est une très mauvaise décision du gouvernement Charest. Un vrai gang de Ti-Coune. J'en ai trouvé de ces exemples-là en Europe, justement:
http://eau.apinc.org/article.php3?id_article=383
Rien pour me rassurer...
Et à Moncton, un autre cas: http://www.elements.nb.ca/theme/politic ... louisa.htm
Il y a un résumé en français à gauche de l'écran, mais dans le texte, on peut même lire ceci:
Citation :Both Vancouver and Montreal investigated privatizing their water systems and rejected the idea. Montreal quickly discovered how much more expensive it would be. Vancouver needed a citizens action group to bring out the true nature of the contract before rejecting the deal.
Traduction:
Citation :Vancouver et Montréal ont étudié la possibilité de privatiser leurs systèmes d'eau et ont rejeté l'idée. Montréal a rapidement découvert que cette option serait beaucoup plus coûteuse. Il a fallu qu'un groupe d'action constitué de citoyens fasse connaître la véritable nature du contrat avant que l'entente ne soit rejetée.
Ouin, pas fort...
praeteritum a écritIl existe des douzaines d'exemples, notamment en France et en Angleterre ou les gouvernements s'étaient tournés vers le privé pour la gestion de l'eau, et ont ensuite mis fin aux contrats ou ils ne les ont pas renouvellée.
Heu... En France, la gestion de l'eau est ENCORE et TOUJOURS privatisée. La Lyonnaise des eaux, ça te dit quelque chose?
Heu... En France, la gestion de l'eau est ENCORE et TOUJOURS privatisée. La Lyonnaise des eaux, ça te dit quelque chose?
BouleAMites_ a écrit Je le sais que le réseau est vieux et qu'il y a des fuites.... et puis après? D'une manière ou d'une autre, comme tu le dis, on va payer. Explique-moi comment, pour les citoyens (pas pour le gouvernement), il est plus avantageux que ce soit fait par le privé que par le gouvernement.
C'est très simple. Cela fait des années que le secteur public s'enlise dans ce dossier. Le réseau est de plus en plus désuet. Les divers paliers du gouvernement nous montrent, depuis des années, qu'ils ne peuvent moderniser le réseau, le rentabiliser, La seule planche de salut (possible) ne peut donc plus provenir que du privé. --Message edité par Temujin le 2005-12-17 17:55:53--
C'est très simple. Cela fait des années que le secteur public s'enlise dans ce dossier. Le réseau est de plus en plus désuet. Les divers paliers du gouvernement nous montrent, depuis des années, qu'ils ne peuvent moderniser le réseau, le rentabiliser, La seule planche de salut (possible) ne peut donc plus provenir que du privé. --Message edité par Temujin le 2005-12-17 17:55:53--
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Temujin a écritPour terminer, je ne comprends absolument pas pourquoi le spectre de Walkerton est brandi. Il n'y a STRICTEMENT aucun rapport entre la privatisation de la gestion de l'eau et la catastrophe de Walkerton. AUCUN!
Marie-France Brazo disait hier que les gens ne se posaient pas de question. Elle a raison.
Ici, la conclusion est simple: il faut moderniser nos réseaux, ça va coûter cher, il va falloir que les citoyens paient pour, d'une façon ou d'une autre, le gouvernement n'a plus les moyens ni les compétences, pour économiser ses ressources et maintenir sa popularité, il en confie la gestion au privé.
Justement il serait peut-être temps de réfléchir avant de crier au scandale.
Marie-France Brazo disait hier que les gens ne se posaient pas de question. Elle a raison.
Ici, la conclusion est simple: il faut moderniser nos réseaux, ça va coûter cher, il va falloir que les citoyens paient pour, d'une façon ou d'une autre, le gouvernement n'a plus les moyens ni les compétences, pour économiser ses ressources et maintenir sa popularité, il en confie la gestion au privé.
Justement il serait peut-être temps de réfléchir avant de crier au scandale.
Prière et chant religieux
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