Publié : mer. nov. 16, 2005 6:46 pm
Ils se sont tenus tranquilles pendant la course au leadership du Parti québécois, mais au lendemain de l'élection d'André Boisclair, les libéraux fédéraux se sont empressés de tirer à boulets rouges sur le nouveau chef.
Le parti au pouvoir n'exclut même pas la possibilité de se servir de la consommation passée de cocaïne de M. Boisclair dans l'espoir de nuire au Bloc québécois pendant la prochaine campagne électorale fédérale.
«Si M. Boisclair se mélange (à la campagne du Bloc), on s'occupera de lui aussi», a prévenu le lieutenant politique du premier ministre Paul Martin au Québec, Jean Lapierre.
«Quand vous êtes dans la vie publique, tout devient sujet de débat et le public doit en juger», a ajouté le ministre des Transports.
Le député Denis Coderre a été encore plus explicite. «Si M. Boisclair a décidé de se joindre aux forces du Bloc, on pourra aussi poser des questions à M. Boisclair: comment il voit l'avenir, c'est quoi ses points de vue et très certainement, si on veut parler d'intégrité, et bien on en parlera», a-t-il glissé.
Sans aller aussi loin, le député Denis Paradis s'est montré indisposé par les agissements passés du chef péquiste.
«Dans mon échelle de valeurs, je trouve ça tout à fait difficile de penser que je pourrais avoir un premier ministre du Québec qui est un (ancien) consommateur de cocaïne», a-t-il confié.
Les libéraux, qui n'en mènent pas large au Québec ces jours-ci, se sont efforcés de minimiser la popularité d'André Boisclair en mettant l'accent sur sa vulnérabilité au sein même du PQ.
«Je suis souhaite bonne chance surtout que son parti, c'est un parti qui dispose de ses chefs comme des vieux mouchoirs», a lancé la ministre du Patrimoine, Liza Frulla.
Son collègue des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, n'a pas été plus tendre. «Je regardais ça, (mardi soir): c'était une soirée hommage à des losers, un losers après l'autre (les anciens chefs du PQ), a-t-il soutenu. Et c'était le soir d'une élection du prochain losers, parce que regardez ce que les purs et durs vont faire avec lui (M. Boisclair).»
Les libéraux fédéraux, à l'instar de leurs cousins provinciaux, se frottent les mains devant l'engagement ferme pris par André Boisclair (et tous les autres aspirants à la direction du parti) de tenir un référendum sur l'avenir du Québec dans un prochain mandat du PQ - une idée qui hérisse de nombreux électeurs.
«C'est plus facile que (faire face à) quelqu'un qui présente une espèce de solution alambiquée, un peu ambiguë», a estimé la ministre Frulla, faisant allusion au soi-disant flou artistique de la question du référendum de 1995.
Jean Lapierre, lui, ne s'est pas gêné pour s'en prendre personnellement au nouveau chef, en lui reprochant d'être «André au pays des merveilles», de ne pas être la personne la plus «sympathique» et d'avoir «une peau assez mince».
«Je pense que c'est l'adversaire le plus facile pour M. Charest», a-t-il avancé
«(Pauline) Marois était pas mal plus dure, selon moi. Pendant 12 ans, quand j'ai interviewé Mme Marois (à titre d'animateur), elle était beaucoup plus solide. Mme Marois connaissait beaucoup mieux ses dossiers. Elle était surtout moins pédante.»
Le premier ministre Paul Martin a poliment félicité André Boisclair pour son élection, tout en disant espérer qu'il serait chef de l'opposition à Québec àpendant très longtemps».
«Je crois que les Québécois ont un profond attachement au Canada», a assuré le chef libéral. Chez les conservateurs, on s'est montrés encore plus circonspect. Le lieutenant québécois du chef Stephen Harper, Lawrence Cannon, a carrément refusé de commenter l'événement.
«Je n'ai pas beaucoup de pensées sur des politiques provinciales», s'est quant à lui contenté de dire M. Harper.
«Evidemment, nous avons au Québec un gouvernement fédéraliste (et) j'espère que nous aurons un gouvernement fédéraliste à l'avenir.»
Duceppe
Au Bloc québécois, on a rapidement serré les rangs derrière le nouveau leader du mouvement souverainiste.
«C'est une belle victoire», a déclaré le chef Gilles Duceppe.
«Ce qui est très significatif, c'est que ce résultat-là (53,6 pour cent des suffrages exprimés) correspond aux sondages dans la population en général, a-t-il noté. Ca veut dire que le PQ est vraiment en symbiose avec la population.»
Une chose est sûre: M. Duceppe ne regrette pas sa décision de ne pas plonger dans la course.
«Imaginez la situation: il y aurait eu une course au leadership au Bloc en même temps (que celle au PQ) alors même qu'on discute d'un vote de non confiance envers le gouvernement fédéral, a-t-il relevé. Ce (serait) invivable. Je le voyais, ce qui était possible d'arriver; c'est exactement ça qui arrive. J'ai agi de façon responsable.»
Le parti au pouvoir n'exclut même pas la possibilité de se servir de la consommation passée de cocaïne de M. Boisclair dans l'espoir de nuire au Bloc québécois pendant la prochaine campagne électorale fédérale.
«Si M. Boisclair se mélange (à la campagne du Bloc), on s'occupera de lui aussi», a prévenu le lieutenant politique du premier ministre Paul Martin au Québec, Jean Lapierre.
«Quand vous êtes dans la vie publique, tout devient sujet de débat et le public doit en juger», a ajouté le ministre des Transports.
Le député Denis Coderre a été encore plus explicite. «Si M. Boisclair a décidé de se joindre aux forces du Bloc, on pourra aussi poser des questions à M. Boisclair: comment il voit l'avenir, c'est quoi ses points de vue et très certainement, si on veut parler d'intégrité, et bien on en parlera», a-t-il glissé.
Sans aller aussi loin, le député Denis Paradis s'est montré indisposé par les agissements passés du chef péquiste.
«Dans mon échelle de valeurs, je trouve ça tout à fait difficile de penser que je pourrais avoir un premier ministre du Québec qui est un (ancien) consommateur de cocaïne», a-t-il confié.
Les libéraux, qui n'en mènent pas large au Québec ces jours-ci, se sont efforcés de minimiser la popularité d'André Boisclair en mettant l'accent sur sa vulnérabilité au sein même du PQ.
«Je suis souhaite bonne chance surtout que son parti, c'est un parti qui dispose de ses chefs comme des vieux mouchoirs», a lancé la ministre du Patrimoine, Liza Frulla.
Son collègue des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, n'a pas été plus tendre. «Je regardais ça, (mardi soir): c'était une soirée hommage à des losers, un losers après l'autre (les anciens chefs du PQ), a-t-il soutenu. Et c'était le soir d'une élection du prochain losers, parce que regardez ce que les purs et durs vont faire avec lui (M. Boisclair).»
Les libéraux fédéraux, à l'instar de leurs cousins provinciaux, se frottent les mains devant l'engagement ferme pris par André Boisclair (et tous les autres aspirants à la direction du parti) de tenir un référendum sur l'avenir du Québec dans un prochain mandat du PQ - une idée qui hérisse de nombreux électeurs.
«C'est plus facile que (faire face à) quelqu'un qui présente une espèce de solution alambiquée, un peu ambiguë», a estimé la ministre Frulla, faisant allusion au soi-disant flou artistique de la question du référendum de 1995.
Jean Lapierre, lui, ne s'est pas gêné pour s'en prendre personnellement au nouveau chef, en lui reprochant d'être «André au pays des merveilles», de ne pas être la personne la plus «sympathique» et d'avoir «une peau assez mince».
«Je pense que c'est l'adversaire le plus facile pour M. Charest», a-t-il avancé
«(Pauline) Marois était pas mal plus dure, selon moi. Pendant 12 ans, quand j'ai interviewé Mme Marois (à titre d'animateur), elle était beaucoup plus solide. Mme Marois connaissait beaucoup mieux ses dossiers. Elle était surtout moins pédante.»
Le premier ministre Paul Martin a poliment félicité André Boisclair pour son élection, tout en disant espérer qu'il serait chef de l'opposition à Québec àpendant très longtemps».
«Je crois que les Québécois ont un profond attachement au Canada», a assuré le chef libéral. Chez les conservateurs, on s'est montrés encore plus circonspect. Le lieutenant québécois du chef Stephen Harper, Lawrence Cannon, a carrément refusé de commenter l'événement.
«Je n'ai pas beaucoup de pensées sur des politiques provinciales», s'est quant à lui contenté de dire M. Harper.
«Evidemment, nous avons au Québec un gouvernement fédéraliste (et) j'espère que nous aurons un gouvernement fédéraliste à l'avenir.»
Duceppe
Au Bloc québécois, on a rapidement serré les rangs derrière le nouveau leader du mouvement souverainiste.
«C'est une belle victoire», a déclaré le chef Gilles Duceppe.
«Ce qui est très significatif, c'est que ce résultat-là (53,6 pour cent des suffrages exprimés) correspond aux sondages dans la population en général, a-t-il noté. Ca veut dire que le PQ est vraiment en symbiose avec la population.»
Une chose est sûre: M. Duceppe ne regrette pas sa décision de ne pas plonger dans la course.
«Imaginez la situation: il y aurait eu une course au leadership au Bloc en même temps (que celle au PQ) alors même qu'on discute d'un vote de non confiance envers le gouvernement fédéral, a-t-il relevé. Ce (serait) invivable. Je le voyais, ce qui était possible d'arriver; c'est exactement ça qui arrive. J'ai agi de façon responsable.»