Publié : lun. nov. 14, 2005 11:53 am
Énoncé économique
Baisses d'impôt rétroactives au 1er janvier
Martin ne veut pas d'élections précipitéesÀ quelques semaines du déclenchement probable des élections, le gouvernement Martin a promis des baisses d'impôt d'une valeur de 30,2 milliards de dollars sur six ans, lundi, dans son énoncé budgétaire.
Profitant de la croissance économique soutenue depuis quelques années, le ministre des Finances, Ralph Goodale, propose une baisse de 1 % de l'impôt sur la première tranche de 35 595 $ de revenus, une mesure rétroactive au 1er janvier 2005. La mesure coûterait plus de 5 milliards au Trésor public.
Pour une famille de quatre personnes (deux adultes, deux enfants) ayant un revenu de 60 000 $, les mesures représenteraient une épargne de 499 $ dès l'an prochain.
De plus, Ottawa annonce une augmentation de 500 $ du montant personnel de base, soit le revenu que les contribuables peuvent gagner sans devoir payer d'impôt fédéral.
En outre, le ministre veut créer une nouvelle prestation fiscale pour aider les assistés sociaux à conserver une plus grande partie de leur salaire, afin qu'il soit « payant » d'avoir un emploi.
Pour les entreprises, Ottawa ressuscitera et devancera de deux ans les mesures réduisant l'impôt des sociétés présentées dans le budget de février et sacrifiées à la faveur d'une entente avec le Nouveau Parti démocratique (NPD).
Une marge de manoeuvre considérable
Le ministre a estimé qu'il disposera d'une marge de manoeuvre de 54,5 milliards de dollars pour les six prochaines années. Ces surplus proviennent en grande partie de la flambée des prix du pétrole, qui ont notamment fait exploser les revenus des entreprises pétrolières.
À la lumière des prévisions des économistes du secteur privé, M. Goodale prévoit une croissance de l'économie canadienne de 2,8 % cette année, 2,9 % en 2006 et de 3,1 % en 2007.
Le ministre dispose donc d'une somme de près de 10 milliards par année pour ses promesses. Ce montant exclut les 4 milliards que le ministre met de côté chaque année pour parer aux éventualités.
M. Goodale estime que le Canada doit investir dans l'éducation, la recherche et le développement et l'innovation. Il suggère de consacrer 9,2 milliards en cinq ans pour financer des initiatives pour améliorer l'accès aux études postsecondaires, former plus de scientifiques et de gestionnaires et donner un coup de pouce à la formation de la main-d'oeuvre.
Que fera l'opposition?
Pour faire adopter les baisses d'impôt, le gouvernement Martin déposera sous peu une motion de voies et moyens à la Chambre des communes. Les autres initiatives demeureront des promesses.
La semaine dernière, le ministre Goodale a annoncé une réduction de 1,95 $ à 1,87 $ des cotisations à l'assurance emploi. Cette mesure représente des économies de quelque 800 millions de dollars pour les employeurs et les travailleurs. --Message edité par fabine le 2005-11-14 18:02:46--
Baisses d'impôt rétroactives au 1er janvier
Martin ne veut pas d'élections précipitéesÀ quelques semaines du déclenchement probable des élections, le gouvernement Martin a promis des baisses d'impôt d'une valeur de 30,2 milliards de dollars sur six ans, lundi, dans son énoncé budgétaire.
Profitant de la croissance économique soutenue depuis quelques années, le ministre des Finances, Ralph Goodale, propose une baisse de 1 % de l'impôt sur la première tranche de 35 595 $ de revenus, une mesure rétroactive au 1er janvier 2005. La mesure coûterait plus de 5 milliards au Trésor public.
Pour une famille de quatre personnes (deux adultes, deux enfants) ayant un revenu de 60 000 $, les mesures représenteraient une épargne de 499 $ dès l'an prochain.
De plus, Ottawa annonce une augmentation de 500 $ du montant personnel de base, soit le revenu que les contribuables peuvent gagner sans devoir payer d'impôt fédéral.
En outre, le ministre veut créer une nouvelle prestation fiscale pour aider les assistés sociaux à conserver une plus grande partie de leur salaire, afin qu'il soit « payant » d'avoir un emploi.
Pour les entreprises, Ottawa ressuscitera et devancera de deux ans les mesures réduisant l'impôt des sociétés présentées dans le budget de février et sacrifiées à la faveur d'une entente avec le Nouveau Parti démocratique (NPD).
Une marge de manoeuvre considérable
Le ministre a estimé qu'il disposera d'une marge de manoeuvre de 54,5 milliards de dollars pour les six prochaines années. Ces surplus proviennent en grande partie de la flambée des prix du pétrole, qui ont notamment fait exploser les revenus des entreprises pétrolières.
À la lumière des prévisions des économistes du secteur privé, M. Goodale prévoit une croissance de l'économie canadienne de 2,8 % cette année, 2,9 % en 2006 et de 3,1 % en 2007.
Le ministre dispose donc d'une somme de près de 10 milliards par année pour ses promesses. Ce montant exclut les 4 milliards que le ministre met de côté chaque année pour parer aux éventualités.
M. Goodale estime que le Canada doit investir dans l'éducation, la recherche et le développement et l'innovation. Il suggère de consacrer 9,2 milliards en cinq ans pour financer des initiatives pour améliorer l'accès aux études postsecondaires, former plus de scientifiques et de gestionnaires et donner un coup de pouce à la formation de la main-d'oeuvre.
Que fera l'opposition?
Pour faire adopter les baisses d'impôt, le gouvernement Martin déposera sous peu une motion de voies et moyens à la Chambre des communes. Les autres initiatives demeureront des promesses.
La semaine dernière, le ministre Goodale a annoncé une réduction de 1,95 $ à 1,87 $ des cotisations à l'assurance emploi. Cette mesure représente des économies de quelque 800 millions de dollars pour les employeurs et les travailleurs. --Message edité par fabine le 2005-11-14 18:02:46--