Publié : sam. nov. 05, 2005 4:29 am
Deux sites Internet encouragent les étrangers à venir se suicider au Cambodge
Presse Canadienne
Au Cambodge, l'euthanasie est légalisée. Deux sites Internet encouragent les étrangers craignant de mettre fin eux-mêmes à leurs jours à passer à l'acte dans le pays. Choquées, les autorités s'interrogent sur d'éventuelles mesures d'interdiction.
Selon Put Chandarith, gouverneur de la province de Kampot, ces deux sites ont été lancés par un ressortissant américain, Roger William Graham, patron d'un café dans la capitale provinciale du même nom, située à environ 130km au sud-ouest de Phnom Penh. Favorable à leur interdiction, il examine les mesures légales envisageables avec les autorités judiciaires.
Ces sites "expliquent que si certaines personnes veulent mourir mais ont peur de mettre fin à leurs jours, on peut les aider à le faire ici", poursuit le gouverneur. "C'est une mauvaise publicité pour notre pays." L'un d'eux affirme notamment que l'euthanasie "n'est pas illégale au Cambodge". "Vous allez mourir de toute façon, donc pourquoi ne pas le faire au Cambodge?", suggère-t-il. L'auteur du site affirme ne pas plébisciter le meurtre, mais ajoute: "Je ferais tout ce qui est nécessaire, dans le cadre de la loi (...) pour que vous ayez une expérience de fin de vie satisfaisante."
Il exhorte également les hommes occidentaux qui n'ont pas l'intention de mourir immédiatement, mais connaissent une retraite malheureuse, de finir leurs jours au Cambodge, où "il y a beaucoup de jolies filles". En outre, "la température est modérément chaude" et "vous ne serez pas méprisé à cause de votre âge", mais "respecté".
Contacté par téléphone, Roger William Graham a confirmé être à l'origine de ces deux sites. Le fondateur de la Société de l'euthanasie assistée, basée à Paradise, en Californie, raconte être arrivé au Cambodge en 2003. "Je crois que toute personne a le droit de choisir son heure, son lieu et sa façon de mourir", justifie-t-il. Il se dit inquiet d'une éventuelle fermeture de ses sites et de son commerce. "Mais, franchement, je crois en ce que je fais", assure-t-il.
Le porte-parole du ministère cambodgien de l'Intérieur Khieu Sopheak qualifie ces sites de "très bizarre". "C'est inacceptable. Le Cambodge n'est pas un lieu pour venir mourir, mais un endroit où on peut venir s'amuser", souligne-t-il. Selon le chef adjoint de la police à Kampot, In Chiva, plus d'une dizaine de propriétaires étrangers de chambres d'hôte et de restaurants de la ville ont porté plainte contre ces sites. Ils craignent qu'ils n'effrayent les touristes.
Presse Canadienne
Au Cambodge, l'euthanasie est légalisée. Deux sites Internet encouragent les étrangers craignant de mettre fin eux-mêmes à leurs jours à passer à l'acte dans le pays. Choquées, les autorités s'interrogent sur d'éventuelles mesures d'interdiction.
Selon Put Chandarith, gouverneur de la province de Kampot, ces deux sites ont été lancés par un ressortissant américain, Roger William Graham, patron d'un café dans la capitale provinciale du même nom, située à environ 130km au sud-ouest de Phnom Penh. Favorable à leur interdiction, il examine les mesures légales envisageables avec les autorités judiciaires.
Ces sites "expliquent que si certaines personnes veulent mourir mais ont peur de mettre fin à leurs jours, on peut les aider à le faire ici", poursuit le gouverneur. "C'est une mauvaise publicité pour notre pays." L'un d'eux affirme notamment que l'euthanasie "n'est pas illégale au Cambodge". "Vous allez mourir de toute façon, donc pourquoi ne pas le faire au Cambodge?", suggère-t-il. L'auteur du site affirme ne pas plébisciter le meurtre, mais ajoute: "Je ferais tout ce qui est nécessaire, dans le cadre de la loi (...) pour que vous ayez une expérience de fin de vie satisfaisante."
Il exhorte également les hommes occidentaux qui n'ont pas l'intention de mourir immédiatement, mais connaissent une retraite malheureuse, de finir leurs jours au Cambodge, où "il y a beaucoup de jolies filles". En outre, "la température est modérément chaude" et "vous ne serez pas méprisé à cause de votre âge", mais "respecté".
Contacté par téléphone, Roger William Graham a confirmé être à l'origine de ces deux sites. Le fondateur de la Société de l'euthanasie assistée, basée à Paradise, en Californie, raconte être arrivé au Cambodge en 2003. "Je crois que toute personne a le droit de choisir son heure, son lieu et sa façon de mourir", justifie-t-il. Il se dit inquiet d'une éventuelle fermeture de ses sites et de son commerce. "Mais, franchement, je crois en ce que je fais", assure-t-il.
Le porte-parole du ministère cambodgien de l'Intérieur Khieu Sopheak qualifie ces sites de "très bizarre". "C'est inacceptable. Le Cambodge n'est pas un lieu pour venir mourir, mais un endroit où on peut venir s'amuser", souligne-t-il. Selon le chef adjoint de la police à Kampot, In Chiva, plus d'une dizaine de propriétaires étrangers de chambres d'hôte et de restaurants de la ville ont porté plainte contre ces sites. Ils craignent qu'ils n'effrayent les touristes.