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Publié : ven. août 26, 2005 6:42 pm
par tuberale
Ottawa s'apprête à renvoyer le dossier de la radio satellite au CRTC
Presse Canadienne
Le gouvernement fédéral s'apprête à renvoyer le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) à ses devoirs dans l'épineux dossier de la radio satellite.
"Tout indique que le cabinet demandera au CRTC de reconsidérer ses décisions", a indiqué à La Presse Canadienne une source gouvernementale proche du dossier.
Le 16 juin, l'organisme réglementaire a octroyé les deux premières licences de radio par satellite à Sirius (un consortium composé de Radio-Canada et de Standard Radio), de même qu'à Canadian Satellite Radio (CSR).
Les deux co-entreprises proposent d'offrir à leurs abonnés entre 60 et 100 chaînes musicales sans publicité pour un tarif allant de 15 à 20 $ par mois. Leurs services, qui seront retransmis par des satellites américains, couvriront toute l'Amérique du Nord.
Le CRTC a aussi accordé un permis aux entreprises CHUM et Astral, qui souhaitent offrir un service numérique par abonnement distribué au moyens de tours émettrices. Leur objectif est de migrer vers le satellite à partir de 2010.
Les décisions du CRTC ont suscité la grogne au sein de la communauté artistique québécoise, qui se plaint du fait que seulement 10 pour cent des futurs 200 canaux par satellite devront être canadiens _ et tout juste 2,5 pour cent d'entre eux devront être francophones.
CHUM et Astral voient aussi d'un mauvais oeil l'octroi de licences à Sirius et à CSR: elles craignent que cette nouvelle concurrence nuise considérablement à leurs stations conventionnelles.
Lobbying
Lors de la réunion du cabinet vendredi à Winnipeg, les lobbyistes de CSR étaient à pied d'oeuvre pour tenter de convaincre les ministres fédéraux de ne pas renvoyer le dossier au CRTC.
A cela s'est ajouté la parution d'une publicité de la chaîne de magasins d'électronique "The Source" (anciennement Radio Shack) dans les quotidiens. Le détaillant comptait vendre un grand nombre de récepteurs de radio satellite à l'approche des Fêtes, un plan qu'il faudrait mettre au rancard si le cabinet mettait la nouvelle technologie en sursis.
Il semble que Sirius et CSR aient tardé à entreprendre leur campagne de persuasion auprès du gouvernement fédéral, ce qui expliquerait le penchant actuel du cabinet. Mais au gouvernement, on souligne que les ministres peuvent encore changer d'avis. Ils ont jusqu'au 14 septembre pour annoncer leurs couleurs.
Dans les semaines qui ont suivi l'annonce des décisions du CRTC, les observateurs de la scène fédérale s'attendaient à une bataille entre le Québec et l'Ontario sur la question. Mais finalement, les députés libéraux du Québec, de l'Ontario et des Maritimes font tous pression sur les ministres pour qu'ils forcent le CRTC a revenir sur ses décisions.
Le caucus québécois le fait d'abord en appui aux regroupement artistiques, dont l'ADISQ, la SOCAN et l'Union des artistes, tandis que les caucus du Québec et des Maritimes seraient plus sensibles aux arguments de CHUM et d'Astral.
il me semblait que le gouvernement ne se mêlait pas des décisions du CRTC.....nouveau ça qu'ils songent à leur dire quoi faire --Message edité par tuberale le 2005-09-16 02:06:33--
Publié : sam. août 27, 2005 5:17 am
par tuberale
Citation :CHUM et Astral voient aussi d'un mauvais oeil l'octroi de licences à Sirius et à CSR: elles craignent que cette nouvelle concurrence nuise considérablement à leurs stations conventionnelles
Il me semble que ça fait partie de la liberté du marché ça la concurrence.....maintenant faudrait demander aux plus gros si que par hasard ça les dérangerait pas trop......d,avoir de la concurrence? ......et pour ça le cabinet est prêt à faire pression sur le CRTC......ça me dépasse....
Publié : dim. août 28, 2005 2:55 am
par tuberale
Radio satellite: les libéraux du Québec réclament une intervention du cabinet
Presse Canadienne | Le 27 août 2005 - 23:03
Les députés libéraux du Québec pressent le gouvernement Martin d'annuler les décisions du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) qui ont ouvert la porte à la radio par satellite au pays, sans toutefois laisser une grande place aux canaux en français.
Le 16 juin, le CRTC a octroyé les deux premières licences de radio par satellite à Sirius (dont font partie Radio-Canada et Standard Radio), de même qu'à Canadian Satellite Radio.
Or, seulement 10 pour cent des futurs 200 canaux par satellite devront être canadiens - et tout juste 2,5 pour cent d'entre eux devront être francophones.
"On trouve ça totalement inacceptable", a déclaré mercredi à Regina le député Denis Coderre, au nom de ses collègues libéraux du Québec.
"On est bien d'accord qu'il ne faut pas se fermer à quelque technologie que ce soit, mais il faut que ça se fasse dans le respect des valeurs canadiennes et de la protection culturelle, a-t-il précisé. Ca touche une question de sécurité culturelle, notamment au niveau du Québec, au niveau du fait français."
Les députés libéraux fédéraux se rangent donc derrière la coalition qui s'est formée cet été autour de cette question et qui comprend notamment l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ), la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) et l'Union des artistes (UdA).
Publié : dim. août 28, 2005 8:34 am
par Fabine
Théoriquement que les ondes proviennent d'une antenne satellite ou une antenne radio ne change pas le résultat qui est la radio.
C'est comme la télévision par satellite. Il y a une règlementation sur la diffusion.
Ce n'est pas une opinion de ma part mais plutôt un questionnement pour m'en faire une.
Publié : mer. sept. 07, 2005 3:21 am
par tuberale
CRTC: le patron accusé de conflit d'intérêts
Joël-Denis Bellavance
07 septembre 2005 - 07h44
Le président du CRTC, Charles Dalfen, a déjà été membre du conseil d'administration d'une entreprise américaine qui détient 20 % des actions de Sirius Canada, l'une des trois entreprises auxquelles le CRTC a accordé en juin une licence pour exploiter un service de radio satellite par abonnement au pays.
M. Dalfen, qui est à la tête du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) depuis 2002, a déjà siégé, au début des années 90, au conseil d'administration de CD Radio Inc, aujourd'hui connu sous le nom de Sirius Satellite Radio Inc., laquelle détient un cinquième des actions avec droit de vote de Sirius Canada Inc.
Les autres propriétaires de Sirius Canada Inc. sont la société Radio-Canada (40 %) et Standard Radio Inc. (40 %). En tant que membre du conseil d'administration de CD Radio Inc., M. Dalfen détenait aussi des options d'achat de l'entreprise, révèle un document déposé en février 1994 devant la Commission des valeurs mobilières des États-Unis (Securities and Exchange Commission) et obtenu par La Presse.
En vertu du code régissant la conduite des titulaires de charge publique relativement aux conflits d'intérêts, M. Dalfen doit déclarer par écrit au commissaire à l'éthique Bernard Shapiro les biens qu'il possède et les activités extérieures passées. Mais il n'est tenu de déclarer que ses activités passées remontant à deux ans avant la date de son entrée en fonction. Voilà qui explique pourquoi M. Dalfen n'a pas fait état de ses liens passés avec CD Radio Inc. dans sa déclaration au bureau du commissaire en éthique, a précisé Jonathan Choquette, porte-parole de M. Shapiro.
L'automne dernier, M. Dalfen a présidé les audiences publiques qui ont conduit le CRTC à accorder, en juin, trois licences de radio satellite par abonnement au Canada.
Le Bloc québécois, qui s'oppose à la décision rendue par le CTRC à cause de la faible place accordée au contenu français, estime que M. Dalfen aurait dû dévoiler cette information au moment de lancer les audiences publiques sur la radio satellite. Le critique bloquiste en matière de patrimoine, Maka Kotto, se demande si le fait que M. Dalfen ait déjà été membre du conseil d'administration de cette entreprise américaine n'a pas indirectement influencé la décision du CRTC.
« La question que je me pose, sans initier quelque procès d'intention que ce soit, c'est pourquoi, au début des audiences, il n'avait tout simplement pas précisé qu'il était au conseil d'administration de cette société. Cela soulève des interrogations et il lui appartient de s'expliquer dans la mesure où on pourrait penser qu'il y a apparence de conflit d'intérêts. Je me pose la question en ce moment », a déclaré M. Kotto.
Au bureau de M. Dalfen, on confirme que le président du CRTC a déjà été membre du conseil d'administration de CD Radio Inc., mais on rejette toute allégation de conflit d'intérêts. La directrice des communications du CRTC, Claudine Renauld, a souligné que tout cela s'est passé il y a quelque 15 ans et que M. Dalfen n'a plus d'intérêt financier dans cette entreprise. « Il n'y a absolument aucun conflit d'intérêts », a tranché Mme Renauld.
Le CRTC a donné le feu vert aux projets présentés par les sociétés Sirius Canada (un consortium formé de Radio-Canada, Standard Radio et Sirius USA), Canadian Satellite Radio (CSR) et CHUM-Astral. Sirius et CSR entendent exploiter des services de radio distribués par satellite alors que le groupe CHUM-Astral envisage d'utiliser dans un premier temps la voie terrestre.
Récemment, les députés libéraux fédéraux du Québec ont demandé au cabinet d'annuler carrément cette décision du CRTC, soutenant que l'avènement de la radio satellite constituait une menace sérieuse pour la culture francophone au pays. D'autant plus que seulement 2,5 % des canaux (verbaux et musicaux) offerts devront être francophones, selon les directives du tribunal des ondes.
La ministre du Patrimoine, Liza Frulla, serait favorable à ce que le gouvernement Martin demande au CRTC de refaire ses devoirs. Elle aura toutefois fort à faire pour convaincre l'ensemble de ses collègues, le cabinet étant fort divisé sur cette épineuse question. Le cabinet doit se pencher sur cette affaire qui soulève les passions, notamment chez les artistes du pays, à l'occasion de sa prochaine réunion demain à Ottawa.
Outre les libéraux du Québec et maintenant des députés des provinces maritimes, une dizaine de groupes au pays, dont l'ADISQ et l'Union des artistes du Québec, réclament l'annulation de la décision du CRTC.
La dernière fois que le cabinet a annulé une décision du CRTC remonte à 1972 dans un dossier touchant la câblodistribution.
Selon les directives du CRTC, chaque fournisseur devra offrir au moins huit chaînes canadiennes, dont deux en français. Mais pour chaque chaîne canadienne qu'ils offriront, ils seront autorisés à en offrir neuf étrangères.
Résultat: 90 % des chaînes offertes seront programmées aux États-Unis comparativement à seulement 10 % réservés aux chaînes canadiennes, et seulement 2,5 % des chaînes canadiennes devront être francophones sans aucune obligation de diffuser du contenu musical francophone.
Grâce à la radio satellite, les Canadiens pourront syntoniser, à l'aide d'un récepteur spécialement conçu, des centaines de stations captés directement à la maison plutôt que par une antenne terrestre. --Message edité par tuberale le 2005-09-07 09:22:20--
Publié : ven. sept. 09, 2005 3:04 am
par tuberale
Le dossier de la radio satellite continue de diviser le cabinet Martin
Alec Castonguay
Édition du vendredi 9 septembre 2005
Ottawa -- À moins d'une semaine de la date butoir du 14 septembre, le cabinet fédéral n'a toujours pas pris de décision concernant l'épineux dossier de la radio satellite. Un mémoire a bel et bien été déposé hier au cabinet par la ministre du Patrimoine, Liza Frulla, et le ministre de l'Industrie, David Emerson, pour expliquer l'ensemble du dossier, mais les ministres sont toujours divisés sur la marche à suivre.
Publié : sam. sept. 10, 2005 4:17 am
par tuberale
Radio satellite: le cabinet fédéral ne renversera pas la décision du CRTC
Par Michel Bellemare
Canadian Press
Friday, September 09, 2005
MONTREAL (PC) - Le cabinet fédéral ne renversera pas les décisions du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) du mois de juin accordant des licences de radio par satellite aux consortiums Sirius Canada et CSR (Canadian Satellite Radio), a confirmé vendredi le bureau de la ministre du Patrimoine, Liza Frulla.
Le CRTC devra toutefois tenir des audiences publiques afin d'obtenir l'opinion de la population sur le controversé dossier tel qu'il a évolué ces derniers jours.
L'agence fédérale devra obtenir l'avis du public sur les engagements des deux groupes à l'effet d'augmenter leurs contenus canadien et francophone - qui seront ajoutés aux conditions accompagnant les licences.
Les engagements en question ne sont pas encore connus dans les détails, mais il a été dit entre autres que le nombre de chaînes francophones passera de trois à quatre sur un total de huit chaînes canadiennes - pour chacun des deux projets.
Les deux groupes, qui offriront entre 60 et 100 chaînes à contenu majoritairement américain, ont annoncé ces compromis au début de la semaine dernière en prévision de la réunion du cabinet.
Vendredi, les deux soumissionnaires, Sirius et CSR, n'ont pas tardé à réagir à la décision du cabinet, de même que le Bloc Québécois et des observateurs de l'industrie.
"Nous allons nous assurer de faire honneur au très honorable Paul Martin, au Gouvernement du Canada, au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, à tous les partisans de Canadian Satellite Radio dans les secteurs de l'automobile, du détail et de l'art, ainsi qu'à tous les Canadiens après l'annonce faite par le gouvernement aujourd'hui (vendredi) à l'effet qu'il appuyait la décision prise par le CRTC le 16 juin dernier", a déclaré John Bitove, le président du conseil et président et chef de la direction de CSR.
Son vis-à-vis chez Sirius Canada, Kevin Shea, s'est dit "enchanté" de la décision du cabinet, en ajoutant que son groupe avait répondu aux préoccupations exprimées au cours des dernières semaines et qu'il était confiant "de mettre sur le marché un produit plus solide, qui répond aux besoins uniques des auditeurs et des artistes canadiens".
Sirius Canada est un consortium composé de Radio-Canada, de Standard Radio Inc. et de l'américaine Sirius Satellite Radio.
De son côté, CSR est une société détenue à part entière par M. Bitove, un homme d'affaires torontois, qui a également des liens avec une société américaine du secteur de la radio satellite, XM Satellite Radio Inc.
Le porte-parole du Bloc Québécois en matière de patrimoine, Maka Kotto, s'est dit déçu de la décision du cabinet.
"(Elle) démontre que la politique canadienne de radiodiffusion va à l'encontre des intérêts du Québec et qu'elle met en péril la culture québécoise, a-t-il déploré. On assiste ici, de mon point de vue, à la braderie de la souveraineté culturelle canadienne et québécoise."
Selon M. Kotto, la décision du cabinet "se résume à la validation de la décision du CRTC".
"La loi sur la radiodiffusion exige un contenu canadien et francophone proportionnel au poids démographique et le CRTC a fait fi de l'esprit de la loi (...)."
A l'instar du Bloc, plusieurs organisations culturelles, de même que l'industrie canadienne du disque se sont vivement opposées aux décisions de juin du CRTC, disant que ces nouvelles licences accordées à ces deux groupes allaient affaiblir les règles sur le contenu canadien selon lesquelles la proportion canadienne de musique et de contenu parlé doit être supérieure à la programmation étrangère.
"C'est un jour noir. En fait, les Américains ont gagné", a affirmé Ian Morrison, de l'organisation Friends of Canadian Broadcasting, en faisant remarquer que le nombre de chaînes canadiennes offertes par rapport aux américaines est minime.
Le concept de radio par satellite, qui pourra être captée partout en Amérique du Nord, plaît malgré tout à certains artistes indépendants et émergents qui y voient une bonne occasion d'obtenir de la visibilité aux Etats-Unis.
© La Presse Canadienne 2005
Publié : sam. sept. 10, 2005 8:01 pm
par tuberale
Radio satellite: Lyne Beauchamp déplore que la décision du CRTC soit maintenue
Presse Canadienne
La ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, est extrêmement déçue du maintien, par le cabinet fédéral, de la décision du CRTC du 16 juin dernier d'accorder une licence de radio par satellite à des groupes qui offriront très peu de contenu francophone sur les ondes.
"Je juge par ailleurs inquiétant que le CRTC ait pris des décisions sur la base d'une logique continentale, c'est-à-dire en tenant compte de l'ensemble du marché nord-américain plutôt que strictement canadien", a déclaré la ministre, par voie de communiqué.
Mme Beauchamp a également rappelé qu'une coalition canadienne composée de plusieurs intervenants dont un regroupement formé de huit organismes culturels québécois d'importance ont fait diverses représentations auprès des autorités fédérales pour faire annuler la décision du CRTC.
"J'aurais préféré que le gouvernement fédéral tienne davantage compte du contexte particulier de la radiodiffusion de langue française au Québec et qu'il demande au CRTC de revoir sa décision", a ajouté Mme Beauchamp.
La ministre entend discuter de la question à l'occasion de la rencontre des ministres de la Culture et du Patrimoin, la semaine prochaine à Banff. "(Nous devons réaffirmer) l'importance d'avoir des politiques culturelles fortes pour faire face à l'émergence des nouvelles technologies", a-t-elle soutenu.
Publié : sam. sept. 10, 2005 8:02 pm
par tuberale
Radio satellite: Frulla se dit satisfaite par la voie adoptée par le gouvernement
Presse Canadienne
La volonté démontrée par les compagnies détentrices des licences de radio satellite de faire plus pour les francophones et le contenu canadien aura "rassuré" la ministre du Patrimoine canadien, Liza Frulla, qui se dit satisfaite de la tournure du controversé dossier.
Vendredi, en fin de journée, un comité du cabinet décidait de ne pas toucher à la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) du mois de juin donnant le feu vert aux consortiums Sirius Canada et CSR (Canadian Satellite Radio) qui peuvent maintenant offrir ce service par abonnement.
Préoccupés par le faible pourcentage de contenu canadien exigé et le nombre de chaînes francophones, des groupes d'artistes, le Bloc québécois et même le caucus des députés libéraux fédéraux du Québec pressaient la ministre
à obliger le CRTC refaire ses devoirs.
Mme Frulla estime que la décision prise est la meilleure dans les circonstances, puisque les propriétaires de radio satellite ont, eux-mêmes, offert de revoir leurs conditions de licences.
"Elles (les compagnies) ont agi de la même façon que si nous demandions au CRTC de surseoir à la décision", fait valoir la ministre du Patrimoine, rappelant que l'organisme fédéral tiendra des audiences publiques sur la question.
Pour faire taire les critiques, Sirius Canada et CSR annonçaient, il y a quelques jours, qu'elles s'engageaient à doubler le nombre de chaînes francophones que le CRTC leur avait prescrit. Elles promettent aussi d'augmenter le contenu canadien dans leur programmation.
"Ca me rassure", poursuit la ministre Frulla.
Les libéraux du Québec ne sont pas tous rassurés pour autant. La députée de Gatineau, Françoise Boivin, craint que les promesses des deux compagnies soient vite oubliées.
"Ca ne me satisfait pas, lâche Mme Boivin. C'est bien beau le volontariat, mais un moment donné, quelqu'un peut changer d'idée si tu n'es pas sous l'èil du CRTC."
Publié : lun. sept. 12, 2005 3:26 am
par tuberale
Un bon pari
Josée Boileau
Édition du lundi 12 septembre 2005
Le gouvernement Martin a finalement tranché: la radio satellite pourra faire son entrée au Canada, ce qui n'est pas nécessairement une catastrophe, en dépit de toutes les craintes qui se sont élevées au Québec, tant de la part d'organismes culturels que de la ministre québécoise de la Culture Line Beauchamp et de l'ensemble de la députation fédérale -- bloquiste comme libérale.
Il est vrai que de voir approuvés des projets où seulement huit chaînes canadiennes -- dont trois francophones -- seront couplées à 72 chaînes américaines a de quoi faire crier au dumping culturel et craindre l'effondrement de la culture québécoise. Encore faut-il prendre en compte le contexte qui a entraîné le CRTC à laisser entrer ainsi le diable américain au pays !
La radio satelllite est une technologie jeune -- une quinzaine d'années -- et qui est offerte aux États-Unis depuis quatre ans, au profit d'un public désireux d'écouter sans interruption la même chaîne d'un bout à l'autre du pays, prêt à acheter le décodeur nécessaire à l'audition et à payer un abonnement mensuel. Des conditions qui font qu'on est loin d'un succès de masse mais ce service répond à une certaine demande.
Au Canada, ce développement technologique a aussi suscité de l'intérêt. Mais pour l'offrir, il faut d'abord un satellite et l'accès à des fréquences. Or, en 2004, le gouvernement a conclu qu'un satellite canadien serait trop coûteux (autour de 800 millions de dollars). De plus, le Canada n'a pas obtenu de l'Union internationale des télécommunications les fréquences lui permettant de développer son propre système -- ce qui a été octroyé aux États-Unis.
La seule manière pour les Canadiens de pouvoir profiter eux aussi, légalement !, de la radio satellite passe donc obligatoirement par une collaboration avec les Américains en allant chercher des fréquences sur leur bande, elle-même limitée. Dans ce contexte, c'est rêver en couleurs que de croire que la part canadienne, et francophone, puisse atteindre un important pourcentage des chaînes offertes.
Par contre, il serait bête de fermer la porte à ce nouveau service parce qu'il ne peut s'enfermer dans nos cases réglementaires traditionnelles -- d'autant qu'il se trouve des artistes, surtout ceux de la relève, pour l'appuyer et que les avancées technologiques ne cesseront de nous poser ce type de défis.
Le CRTC a donc préféré approuver les projets en cherchant, et en trouvant !, des moyens de les tenir en laisse : balises pour ne pas nuire aux radios locales; augmentation du nombre de «chaînes maison», mais aussi de leur contenu canadien et francophone, par rapport aux projets originaux; création d'un fonds pour encourager les artistes d'ici.
Le CRTC mise enfin sur le fait que cette radio par satellite restera un service très ciblé, donc marginal, et que la vitalité culturelle est d'abord assurée par les chaînes traditionnelles. Ce pari n'est pas si bête, d'autant qu'il est arrêté dans le temps puisque les licences sont octroyées jusqu'en 2011. Il sera alors temps de faire un bilan sérieux de l'expérience. Cela vaut quand même mieux que de tout bloquer par frilosité.
Publié : jeu. sept. 15, 2005 8:05 pm
par tuberale
Coderre remet en question la pertinence du CRTC
Mise à jour le jeudi 15 septembre 2005 à 20 h 57
Denis Coderre estime que le CRTC a failli à son mandat de protection de la culture, de l'identité et des intérêts canadiens.
.
Le député libéral Denis Coderre croit que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, le CRTC, devrait être aboli.
Il dénonce la décision de l'organisme d'autoriser l'exploitation des radios par satellite et d'ouvrir du même coup le marché canadien à des dizaines de stations américaines. Selon lui, il faut relancer le débat sur le rôle du CRTC.
Le 16 juin dernier, le CRTC a octroyé des licences de radio satellite à Sirius, un consortium réunissant Radio-Canada, Standard Radio et la géante américaine Satellite Radio, ainsi qu'à Canadian Satellite Radio, qui réunit l'homme d'affaires John Bitove et XM Satellite Radio de Washington.
L'organisme a imposé une obligation de 10 % de canaux canadiens, dont 2,5 % seulement devront être francophones.
Ottawa avait jusqu'au 14 septembre pour annuler ou non les décisions du CRTC. Il pouvait aussi demander à l'organisme de les réviser, sans les annuler.
Le cabinet Martin a toutefois décidé de les maintenir après que les exploitants des stations eurent augmenté leur offre de canaux francophones.
Quand la décision fait pas leur affaire, ils sont prêts à remettre en cause le CRTC....me semblait que c'était un bon organisme pourtant.....?
Publié : sam. sept. 17, 2005 3:24 am
par tuberale
Radio satellite: Liza Frulla tente de calmer le jeu
Les ministres de la Culture de toutes les provinces sont réunis pour préparer la rencontre de l'UNESCO sur la diversité culturelle
Paul Cauchon
Édition du samedi 17 et du dimanche 18 septembre 2005
Pour tenter de calmer les opposants à la radio par satellite qui ne désarment pas, la ministre du Patrimoine Liza Frulla a fait valoir hier que «le CRTC tiendra des audiences publiques sur le contenu des chaînes. Les compagnies satellitaires devront revenir devant le CRTC pour revoir leurs conditions de licence.»
En fait, ce sont les deux compagnies ayant obtenu un permis pour opérer, Canadian Satellite Radio et Sirius, qui ont elles-mêmes annoncé la semaine dernière qu'elles étaient prêtes à légèrement augmenter le nombre de chaînes francophones dans leur offre et à rehausser le contenu musical canadien.
Comme il s'agit d'un changement à leur condition de licence, le CRTC tiendra une consultation sur le sujet. Mais ces nouvelles audiences ne remettront aucunement en question la pertinence des licences en soi.
La semaine dernière, le cabinet fédéral a décidé de ne pas contester la décision du CRTC d'accorder en juin des licences de radio satellite à ces deux entreprises, malgré la controverse suscitée par la décision. «Il y a eu des discussions très intenses, et même émotives au cabinet», reconnaît Liza Frulla en entrevue au Devoir.
Choqué par la décision du cabinet, le député libéral Denis Coderre a même déclaré avant-hier qu'il préconisait maintenant l'abolition «pure et simple» du CRTC.
Le caucus des libéraux fédéraux du Québec s'était d'ailleurs prononcé contre la décision du CRTC. Tous les opposants déplorent les exigences trop minimes en matière de contenu canadien sur ces nouveaux services, qui doit entrer en fonction dans quelques mois.
La ministre Frulla compte calmer la grogne en brandissant la tenue d'un débat public. «Ce que tout le monde doit comprendre, dit-elle, c'est que le CRTC rediscutera du sujet.»
«C'est évident que dans un monde idéal, j'aurais préféré que le Canada puisse avoir son propre satellite, continue-t-elle. Mais au coût de 750 millions à un milliard, il n'y aura pas de satellite canadien. Il faut comprendre aussi que la technologie est là, qu'elle va très vite, et qu'au Canada on peut déjà, dans certains modèles de voiture, capter sans aucun problème toutes les chaînes américaines par satellite en payant un abonnement de 13 $ par mois à une boite postale américaine.»
Mme Frulla prévoit d'ailleurs mettre sur pied, avec ses collègues des autres provinces, un comité de réflexion sur l'évolution des nouvelles technologies.
Diversité culturelle : à la recherche de tous les appuis
La ministre Liza Frulla amorçait hier une rencontre à Banff avec les ministres de la Culture de toute les provinces pour préparer la grande rencontre de l'Unesco sur la diversité culturelle, qui se tiendra à Paris à la mi-octobre.
Plus de 120 pays ont déjà adopté en juin un avant-projet de résolution sur la diversité culturelle, explique Mme Frulla. «Certains pays, comme le Japon, ont par la suite voulu proposer quelques modifications, mais pour le Canada c'est un texte final.»
À Banff, Mme Frulla tentera de susciter encore plus d'appuis chez ses collègues des autres provinces. Les ministres de la Culture du Québec et de l'Ontario l'accompagneront à Paris, dit-elle, «peut-être [celui du] Nouveau-Brunswick, et j'essaie de convaincre quelqu'un de l'Ouest».
Les pays qui se seront entendus sur un texte final à Paris devront ensuite faire adopter ce texte par leurs Parlements respectifs pour qu'il entre en vigueur.
Liza Frulla est bien consciente qu'au Canada les échéances électorales d'un gouvernement minoritaire peuvent lui jouer des tours. «Une fois le texte adopté à Paris, j'ai l'intention de faire le plus vite possible», dit-elle.
Et les États-Unis ? «Les Américains refusent absolument de signer ce texte, commente-t-elle. Ils n'acceptent pas la double nature des industries culturelles, sociale et économique. Pour eux c'est uniquement économique. Il s'agit d'une différence idéologique de base. Pour nous, il faut absolument protéger les interventions gouvernementales dans le domaine de la culture, des interventions toujours susceptibles d'être contestées devant l'Organisation mondiale du commerce.»
Publié : sam. sept. 17, 2005 9:06 am
par Fabine
Si je comprend bien le problème de l'octroi des licenses en est un culturel.
Pour tout de suite au Québec il y a le problème déjà cité de la montréalisation des ondes à Québec. Avec le satellite ce problème sera remplacé par celui de l'américanisation des ondes sur tout le Québec en sachant que les États-Unis sont un rouleau compresseur quant à la culture auprès des jeunes.
Nous n'avons pas les moyens d'avoir notre satellite donc nous devrons nous servir de celui des américains. En même temps nous ne pouvons absolument pas être à côté des nouvelles technologies au risque de devenir un état Albanais ou de la Corée du Nord.
Alors que faire?
Je vais y réfléchir. Par contre j'ai un petit penchant sur une réglementation. Déjà que je dois gérer mon rôle de belle-mère avec un chum qui ne voit de salut qu'avec tout ce qui est américain ou à la limite anglophone canadien. Le francophone n'est pas assez big.....et plutôt nul.