Publié : mar. sept. 13, 2005 6:57 am
Mouvement contre les profits des pétrolières: la CSN songe à seconder Yves Charron
Mise à jour le lundi 12 septembre 2005, 17 h 44 .
La CSN-Estrie songe à s'associer à la croisade entreprise par Yves Charron pour dénoncer les profits engrangés par les grandes pétrolières au Québec.
M. Charron a rencontré des représentants du syndicat, lundi après-midi, à Sherbrooke. La réunion n'a pas débouché sur une entente formelle, mais la CSN-Estrie se montre intéressée à apporter son soutien.
« Ça s'est bien passé », a commenté Yves Charron au terme de l'entretien, en précisant qu'une conférence de presse sera organisée plus tard cette semaine à ce sujet. La CSN-Estrie dit être d'accord avec M. Charron sur le principe, mais veut prendre le temps de développer un argumentaire solide. Le syndicat souhaite notamment qu'Ottawa et non Québec soit ciblé par le mouvement de protestation.
Jean Lacharité
Selon Jean Lacharité, le gouvernement fédéral doit regarder le dossier dans son ensemble et adopter des solutions, particulièrement pour les plus démunies, les familles de la classe moyenne et certaines classes de travailleurs. Il mentionne par exemple le cas de travailleuses de la santé qui doivent prendre leur véhicule pour visiter des patients à domicile.
Yves Charron souhaite s'allier les services d'une centrale syndicale afin de résoudre les problèmes d'organisation et de mobilisation qui ont nui, dit-il, au mouvement de protestation organisé en fin de semaine.
Environ 2000 automobilistes ont répondu à l'appel de M. Charron, dimanche, en perturbant les activités de stations-service appartenant aux grandes pétrolières. M.Charron espérait toutefois attirer 100 000 personnes.
L'organisateur de l'évènement invitait les automobilistes à se rendre dans les stations-service pour n'y mettre qu'un cent d'essence, à payer cet achat à l'aide d'une carte de crédit ou de débit, à vérifier l'huile, à laver les vitres de leur automobile et à demander la clef des toilettes de la station tout en demeurant stationnés devant les pompes.
Dimanche, à Sherbrooke
Le mouvement a connu un succès relatif à Sherbrooke et à Chicoutimi, où plus de 200 personnes ont répondu à l'appel, mais il a été peu ailleurs en province. Environ une centaine d'automobilistes se sont présentés à Montréal et à peine une dizaine à Québec.
Yves Charron a déploré l'apathie des automobilistes québécois et particulièrement l'absence des chauffeurs de taxi, pour qui le prix de l'essence a une incidence directe sur les revenus. Il a aussi qualifié le peuple québécois de « moumoune ». « Ils sont contre ce qui arrive, ça vide leurs poches qu'ils nous disent, mais quand vient le temps de manifester, ils sont tous couchés et ils dorment! », fulminait-il.
L'Institut canadien des produits pétroliers, qui représente les compagnies pétrolières, a qualifié de malheureux les moyens de pression mis de l'avant par ces automobilistes pour protester contre les prix élevés de l'essence. Selon le porte-parole de l'organisation, Carol Montreuil, l'engorgement des stations-service n'a embêté que les détaillants.
Il a ajouté que les prix de l'essence ont déjà commencé à baisser, mais ne s'est pas avancé à prévoir un retour des prix d'avant le passage de l'ouragan Katrina, soit autour de 1,04 $ le litre.
Ottawa convoque l'industrie
Le Comité parlementaire fédéral de l'industrie a convoqué les représentants des pétrolières le 22 septembre prochain. Le Bloc québécois, qui est l'instigateur de cette demande, se réjouit que les pétrolières doivent finalement s'expliquer face aux hausses effrénées des prix de l'essence.
Cette rencontre, qui surviendra une semaine avant la rentrée parlementaire à la Chambre des communes, vise notamment à préparer un plan d'action pour aider les plus démunis à faire face à la flambée des prix.
http://www.radio-canada.ca/regions/estr ... nce=estrie --Message edité par pucinette le 2005-09-13 12:58:07--
Mise à jour le lundi 12 septembre 2005, 17 h 44 .
La CSN-Estrie songe à s'associer à la croisade entreprise par Yves Charron pour dénoncer les profits engrangés par les grandes pétrolières au Québec.
M. Charron a rencontré des représentants du syndicat, lundi après-midi, à Sherbrooke. La réunion n'a pas débouché sur une entente formelle, mais la CSN-Estrie se montre intéressée à apporter son soutien.
« Ça s'est bien passé », a commenté Yves Charron au terme de l'entretien, en précisant qu'une conférence de presse sera organisée plus tard cette semaine à ce sujet. La CSN-Estrie dit être d'accord avec M. Charron sur le principe, mais veut prendre le temps de développer un argumentaire solide. Le syndicat souhaite notamment qu'Ottawa et non Québec soit ciblé par le mouvement de protestation.
Jean Lacharité
Selon Jean Lacharité, le gouvernement fédéral doit regarder le dossier dans son ensemble et adopter des solutions, particulièrement pour les plus démunies, les familles de la classe moyenne et certaines classes de travailleurs. Il mentionne par exemple le cas de travailleuses de la santé qui doivent prendre leur véhicule pour visiter des patients à domicile.
Yves Charron souhaite s'allier les services d'une centrale syndicale afin de résoudre les problèmes d'organisation et de mobilisation qui ont nui, dit-il, au mouvement de protestation organisé en fin de semaine.
Environ 2000 automobilistes ont répondu à l'appel de M. Charron, dimanche, en perturbant les activités de stations-service appartenant aux grandes pétrolières. M.Charron espérait toutefois attirer 100 000 personnes.
L'organisateur de l'évènement invitait les automobilistes à se rendre dans les stations-service pour n'y mettre qu'un cent d'essence, à payer cet achat à l'aide d'une carte de crédit ou de débit, à vérifier l'huile, à laver les vitres de leur automobile et à demander la clef des toilettes de la station tout en demeurant stationnés devant les pompes.
Dimanche, à Sherbrooke
Le mouvement a connu un succès relatif à Sherbrooke et à Chicoutimi, où plus de 200 personnes ont répondu à l'appel, mais il a été peu ailleurs en province. Environ une centaine d'automobilistes se sont présentés à Montréal et à peine une dizaine à Québec.
Yves Charron a déploré l'apathie des automobilistes québécois et particulièrement l'absence des chauffeurs de taxi, pour qui le prix de l'essence a une incidence directe sur les revenus. Il a aussi qualifié le peuple québécois de « moumoune ». « Ils sont contre ce qui arrive, ça vide leurs poches qu'ils nous disent, mais quand vient le temps de manifester, ils sont tous couchés et ils dorment! », fulminait-il.
L'Institut canadien des produits pétroliers, qui représente les compagnies pétrolières, a qualifié de malheureux les moyens de pression mis de l'avant par ces automobilistes pour protester contre les prix élevés de l'essence. Selon le porte-parole de l'organisation, Carol Montreuil, l'engorgement des stations-service n'a embêté que les détaillants.
Il a ajouté que les prix de l'essence ont déjà commencé à baisser, mais ne s'est pas avancé à prévoir un retour des prix d'avant le passage de l'ouragan Katrina, soit autour de 1,04 $ le litre.
Ottawa convoque l'industrie
Le Comité parlementaire fédéral de l'industrie a convoqué les représentants des pétrolières le 22 septembre prochain. Le Bloc québécois, qui est l'instigateur de cette demande, se réjouit que les pétrolières doivent finalement s'expliquer face aux hausses effrénées des prix de l'essence.
Cette rencontre, qui surviendra une semaine avant la rentrée parlementaire à la Chambre des communes, vise notamment à préparer un plan d'action pour aider les plus démunis à faire face à la flambée des prix.
http://www.radio-canada.ca/regions/estr ... nce=estrie --Message edité par pucinette le 2005-09-13 12:58:07--