Publié : ven. sept. 02, 2005 3:00 am
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Hydro-Québec veut une hausse d'au moins 3%
Hélène Baril
02 septembre 2005 - 07h25
Les ménages québécois n'ont pas fini de voir augmenter leur facture d'énergie. Après les augmentations à la pompe, l'électricité leur coûtera plus cher à partir du 1er avril 2006. Hydro-Québec veut aller chercher une augmentation d'un minimum de 3 %, parce qu'il lui en coûte plus cher pour satisfaire une demande d'électricité en forte hausse, surtout du côté de la grande industrie.
L'entrée en service de la phase 2 de l'aluminerie Alouette de Sept-Îles, plus tôt cette année, et le boom du secteur immobilier ont fait bondir la consommation d'électricité, a expliqué hier le président de la division Distribution d'Hydro-Québec, André Boulanger.
L'augmentation réclamée par Hydro-Québec représente 2,76 $ de plus par mois pour un client moyen du secteur résidentiel. Le locataire paierait 1,91 $ de plus par mois, et le propriétaire d'une petite maison, 3,30 $ de plus par mois.
C'est la quatrième augmentation réclamée par Hydro depuis la fin de la période de gel des tarifs en janvier 2004. Depuis, la facture annuelle moyenne de l'abonné résidentiel a grimpé de 60 $ et la hausse pourrait atteindre 93 $ par année si la Régie accepte la demande déposée hier par la société d'État.
Hydro doit s'approvisionner sur le marché à un coût moyen de 8,82 cents le kilowattheure pour pouvoir satisfaire cette demande accrue, a expliqué hier André Boulanger. Ces coûts supplémentaires sont l'équivalent d'une augmentation de tarifs de 5 %, qu'Hydro propose de répartir dans le temps pour en réduire l'impact sur sa clientèle. Elle réclame donc une augmentation de 3 % à partir du 1er avril prochain, et la possibilité de récupérer les 2 % supplémentaires graduellement au cours des années qui suivront.
Selon André Boulanger, la croissance de la demande devrait ralentir à partir de 2006, une fois que l'impact de l'accroissement de la production d'Alouette sera absorbé et que le calme sera revenu sur le marché immobilier. La pression à la hausse sur les tarifs d'électricité diminuera, ce qui permettra à Hydro de récupérer les revenus dont elle se prive cette année pour ménager sa clientèle. « Nous sommes très sensibles à l'impact d'une hausse de tarifs sur notre clientèle », a dit M. Boulanger au cours d'un entretien avec La Presse Affaires.
Selon lui, les consommateurs québécois pourraient annuler les effets de cette hausse de 3 % en abaissant leur thermostat d'un degré cet hiver.
Plus que l'inflation
Encore une fois, Hydro veut une augmentation supérieure à l'inflation, a déploré hier Richard Fahey, porte-parole des PME du Québec regroupées au sein de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.
La hausse des tarifs d'électricité s'ajoute à la lourde augmentation des prix du pétrole, souligne-t-il. « Pour les PME, la coupe est pleine. Ça va causer un ralentissement économique », prévoit-il.
Les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) estiment également que cette nouvelle hausse de la facture énergétique « crée des pressions et des incertitudes qui ralentissent notre économie et préoccupent vivement les manufacturiers et exportateurs québécois », a commenté le président-directeur général des MEQ, Daniel Charron.
En 2005-2006, Hydro prévoit que la consommation d'électricité au Québec augmentera de 5 térawattheure (ou milliards de kilowattheure). La clientèle résidentielle consommera 1,8 térawattheure de plus, les petites entreprises 0,2 térawattheure de plus et la grande industrie 3 térawattheure de plus, notamment à cause d'Alouette.
La hausse réclamée par Hydro s'appliquera également à toutes les catégories de clientèles, peu importe leurs besoins supplémentaires. C'est ce qui hérisse le plus Richard Fahey, qui croit que les clients responsables de l'augmentation de la consommation devraient écoper d'une plus grande partie de la hausse de tarifs. « Le débat reste à faire », a dit hier André Boulanger, en précisant que le gouvernement du Québec veut préserver l'interfinancement qui existe actuelle entre les catégories de clients.
La hausse proposée hier sera examinée par la Régie de l'énergie et fera l'objet d'une audience publique. Depuis janvier 2004, la Régie accordé des hausses de 3 %, de 1,4 % (alors qu'Hydro voulait 3 %) et de 1,2 % (alors qu'Hydro voulait 2,7 %).
Source: Cyberpresse.ca
Hydro-Québec veut une hausse d'au moins 3%
Hélène Baril
02 septembre 2005 - 07h25
Les ménages québécois n'ont pas fini de voir augmenter leur facture d'énergie. Après les augmentations à la pompe, l'électricité leur coûtera plus cher à partir du 1er avril 2006. Hydro-Québec veut aller chercher une augmentation d'un minimum de 3 %, parce qu'il lui en coûte plus cher pour satisfaire une demande d'électricité en forte hausse, surtout du côté de la grande industrie.
L'entrée en service de la phase 2 de l'aluminerie Alouette de Sept-Îles, plus tôt cette année, et le boom du secteur immobilier ont fait bondir la consommation d'électricité, a expliqué hier le président de la division Distribution d'Hydro-Québec, André Boulanger.
L'augmentation réclamée par Hydro-Québec représente 2,76 $ de plus par mois pour un client moyen du secteur résidentiel. Le locataire paierait 1,91 $ de plus par mois, et le propriétaire d'une petite maison, 3,30 $ de plus par mois.
C'est la quatrième augmentation réclamée par Hydro depuis la fin de la période de gel des tarifs en janvier 2004. Depuis, la facture annuelle moyenne de l'abonné résidentiel a grimpé de 60 $ et la hausse pourrait atteindre 93 $ par année si la Régie accepte la demande déposée hier par la société d'État.
Hydro doit s'approvisionner sur le marché à un coût moyen de 8,82 cents le kilowattheure pour pouvoir satisfaire cette demande accrue, a expliqué hier André Boulanger. Ces coûts supplémentaires sont l'équivalent d'une augmentation de tarifs de 5 %, qu'Hydro propose de répartir dans le temps pour en réduire l'impact sur sa clientèle. Elle réclame donc une augmentation de 3 % à partir du 1er avril prochain, et la possibilité de récupérer les 2 % supplémentaires graduellement au cours des années qui suivront.
Selon André Boulanger, la croissance de la demande devrait ralentir à partir de 2006, une fois que l'impact de l'accroissement de la production d'Alouette sera absorbé et que le calme sera revenu sur le marché immobilier. La pression à la hausse sur les tarifs d'électricité diminuera, ce qui permettra à Hydro de récupérer les revenus dont elle se prive cette année pour ménager sa clientèle. « Nous sommes très sensibles à l'impact d'une hausse de tarifs sur notre clientèle », a dit M. Boulanger au cours d'un entretien avec La Presse Affaires.
Selon lui, les consommateurs québécois pourraient annuler les effets de cette hausse de 3 % en abaissant leur thermostat d'un degré cet hiver.
Plus que l'inflation
Encore une fois, Hydro veut une augmentation supérieure à l'inflation, a déploré hier Richard Fahey, porte-parole des PME du Québec regroupées au sein de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.
La hausse des tarifs d'électricité s'ajoute à la lourde augmentation des prix du pétrole, souligne-t-il. « Pour les PME, la coupe est pleine. Ça va causer un ralentissement économique », prévoit-il.
Les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) estiment également que cette nouvelle hausse de la facture énergétique « crée des pressions et des incertitudes qui ralentissent notre économie et préoccupent vivement les manufacturiers et exportateurs québécois », a commenté le président-directeur général des MEQ, Daniel Charron.
En 2005-2006, Hydro prévoit que la consommation d'électricité au Québec augmentera de 5 térawattheure (ou milliards de kilowattheure). La clientèle résidentielle consommera 1,8 térawattheure de plus, les petites entreprises 0,2 térawattheure de plus et la grande industrie 3 térawattheure de plus, notamment à cause d'Alouette.
La hausse réclamée par Hydro s'appliquera également à toutes les catégories de clientèles, peu importe leurs besoins supplémentaires. C'est ce qui hérisse le plus Richard Fahey, qui croit que les clients responsables de l'augmentation de la consommation devraient écoper d'une plus grande partie de la hausse de tarifs. « Le débat reste à faire », a dit hier André Boulanger, en précisant que le gouvernement du Québec veut préserver l'interfinancement qui existe actuelle entre les catégories de clients.
La hausse proposée hier sera examinée par la Régie de l'énergie et fera l'objet d'une audience publique. Depuis janvier 2004, la Régie accordé des hausses de 3 %, de 1,4 % (alors qu'Hydro voulait 3 %) et de 1,2 % (alors qu'Hydro voulait 2,7 %).
Source: Cyberpresse.ca