Publié : jeu. juil. 07, 2005 2:55 am
GRANDE-BRETAGNE
Série d'attentats à Londres
Agence France-Presse
Londres
Quatre attentats meurtriers se sont produits jeudi à Londres dans le métro et un autobus, une «série d'attaques terroristes» destinées à «coïncider avec l'ouverture du G8» de Gleneagles, en Ecosse, selon le premier ministre britannique Tony Blair.
Un premier bilan de la police londonienne a fait état d'au moins deux morts et plusieurs blessés, tandis que le ministre de l'Intérieur italien, Giuseppe Pisanu, a annoncé «au moins 50 morts». Deux personnes au moins sont mortes à la station de métro d'Aldgate, selon la police. Ces explosions ont provoqué de «terribles blessures», a, quant à lui, fait savoir le ministre britannique de l'Intérieur, Charles Clarke. M. Clarke a affirmé que quatre explosions ont eu lieu.
M. Blair, visiblement très ému, a précisé qu'il allait immédiatement quitter le sommet du G8 pour regagner Londres, mais que la réunion de Gleneagles se poursuivait et qu'il reviendrait «plus tard dans la soirée» dans la ville écossaise. «Il est raisonnablement clair qu'il y a eu une série d'attaques terroristes à Londres. Il y a de toute évidence des victimes, des personnes qui sont mortes et qui sont grièvement blessées», a-t-il déclaré. Le premier ministre a jugé que ces attentats étaient particulièrement «barbares», au moment où le G8 cherche des solutions à la pauvreté dans le monde.
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«Nous craignons que ce soit une attaque coordonnée», un des sites visés «contient de façon certaine des signes d'explosifs», a, de son côté, affirmé Sir Ian Blair, le chef de Scotland Yard, d'après lequel il y a eu sept explosions, six dans le métro et une dans un autobus.
Ces incidents sont survenus au lendemain de l'annonce du choix de Londres pour organiser les Jeux olympiques de 2012 et le jour même de l'ouverture du sommet des sept pays les plus industrialisés et de la Russie à Gleneagles.
L'IRA (Armée républicaine irlandaise) a affirmé n'avoir «aucun rapport quel qu'il soit» avec les explosions.
La première déflagration, qui a fait plusieurs blessés, a eu lieu jeudi à 8h49 (3h49 à Montréal) dans la station de métro de Liverpool Street, quartier financier au centre de la capitale, aussitôt bouclé par les forces de l'ordre, selon des sources officielles. La police des transports a fait état «de blessés en état de marcher».
D'autres explosions ont été signalées à Edgware Road, King's Cross et East and Moorgate, a précisé Scotland Yard.
Le trafic sur les lignes a été totalement suspendu et des milliers de passagers ont dû être évacués, a fait savoir le porte-parole de Métronet, une des sociétés privées gérant le métro de Londres.
Par ailleurs, une autre explosion s'est produite dans un autobus à Tavistock Place, près de Russell Square, dans le centre-ville, mais «il est trop tôt pour en préciser la cause», a déclaré Scotland Yard.
«J'étais dans l'autobus devant et j'ai entendu une détonation incroyable, je me suis retournée et le bus à impériale était soulevé dans les airs», a raconté un témoin, Belinda Seabrook, qui affirme avoir été à «20 mètres de la scène».
Keith Mills, responsable des relations internationales de Londres 2012, a annoncé la suspension des célébrations prévues pour fêter l'obtention des JO 2012 et le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a fait parvenir un message de «sympathie et de soutien» aux dirigeants britanniques.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, a, quant à lui, condamné «dans les termes les plus forts» les attentats.
La Commission européenne s'est dite «choquée» et a exprimé sa «solidarité» avec le Royaume-Uni, les députés européens en session plénière à Strasbourg observant une minute de silence en signe de «solidarité envers la population britannique».
Le «terrorisme» frappe encore au coeur de l'Europe et frappe le pays qui préside l'Union européenne et le G8, s'est exclamé à Rome le commissaire européen à la Justice et à la Sécurité, l'Italien Franco Frattini.
Le président français Jacques Chirac a exprimé à Tony Blair, en séance au G8 de Gleneagles, toute son «horreur» et «la totale solidarité de la France».
À Rome, le parlement italien a suspendu ses travaux.
À Madrid, le gouvernement a dénoncé «avec toute son énergie les sauvages attentats», qui ont immédiatement rappelé aux Espagnols la journée dramatique du 11 mars 2004 lorsque des bombes ont explosé dans plusieurs trains de banlieue bondés.
Et la Russie «condamne résolument» les actes terroristes perpétrés à Londres.
BAA, la société qui gère les principaux aéroports de Londres, a fait savoir qu'elle était en train de passer en revue les équipements de sécurité. Des «consignes de sécurité maximum» ont été données pour renforcer les contrôles des passagers du train Eurostar reliant Paris à la capitale britannique.
La France a fait passer son niveau de vigilance antiterroriste au niveau rouge et la compagnie publique des transports berlinois (BVG) a accrû les mesures de sécurité dans le réseau de la capitale allemande.
La sécurité a même été renforcée dans le métro de Washington, avec une augmentation du nombre des policiers.
Toutes ces explosions ont provoqué une chute des bourses européennes, du Footsie-100, l'indice des principales valeurs de la place londonienne, qui reculait de 2,59% à 5094,3 points à 10H00 GMT (6h à Montréal), à la bourse de Francfort, qui piquait elle aussi du nez.
Par ailleurs, le ministre israélien des Finances Benjamin Netanyahu devait participer jeudi à une réunion d'investisseurs dans un hôtel situé au-dessus d'une des stations de métro touchées par les explosions, a déclaré l'un de ses collaborateurs, Oren Helman.
Série d'attentats à Londres
Agence France-Presse
Londres
Quatre attentats meurtriers se sont produits jeudi à Londres dans le métro et un autobus, une «série d'attaques terroristes» destinées à «coïncider avec l'ouverture du G8» de Gleneagles, en Ecosse, selon le premier ministre britannique Tony Blair.
Un premier bilan de la police londonienne a fait état d'au moins deux morts et plusieurs blessés, tandis que le ministre de l'Intérieur italien, Giuseppe Pisanu, a annoncé «au moins 50 morts». Deux personnes au moins sont mortes à la station de métro d'Aldgate, selon la police. Ces explosions ont provoqué de «terribles blessures», a, quant à lui, fait savoir le ministre britannique de l'Intérieur, Charles Clarke. M. Clarke a affirmé que quatre explosions ont eu lieu.
M. Blair, visiblement très ému, a précisé qu'il allait immédiatement quitter le sommet du G8 pour regagner Londres, mais que la réunion de Gleneagles se poursuivait et qu'il reviendrait «plus tard dans la soirée» dans la ville écossaise. «Il est raisonnablement clair qu'il y a eu une série d'attaques terroristes à Londres. Il y a de toute évidence des victimes, des personnes qui sont mortes et qui sont grièvement blessées», a-t-il déclaré. Le premier ministre a jugé que ces attentats étaient particulièrement «barbares», au moment où le G8 cherche des solutions à la pauvreté dans le monde.
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«Nous craignons que ce soit une attaque coordonnée», un des sites visés «contient de façon certaine des signes d'explosifs», a, de son côté, affirmé Sir Ian Blair, le chef de Scotland Yard, d'après lequel il y a eu sept explosions, six dans le métro et une dans un autobus.
Ces incidents sont survenus au lendemain de l'annonce du choix de Londres pour organiser les Jeux olympiques de 2012 et le jour même de l'ouverture du sommet des sept pays les plus industrialisés et de la Russie à Gleneagles.
L'IRA (Armée républicaine irlandaise) a affirmé n'avoir «aucun rapport quel qu'il soit» avec les explosions.
La première déflagration, qui a fait plusieurs blessés, a eu lieu jeudi à 8h49 (3h49 à Montréal) dans la station de métro de Liverpool Street, quartier financier au centre de la capitale, aussitôt bouclé par les forces de l'ordre, selon des sources officielles. La police des transports a fait état «de blessés en état de marcher».
D'autres explosions ont été signalées à Edgware Road, King's Cross et East and Moorgate, a précisé Scotland Yard.
Le trafic sur les lignes a été totalement suspendu et des milliers de passagers ont dû être évacués, a fait savoir le porte-parole de Métronet, une des sociétés privées gérant le métro de Londres.
Par ailleurs, une autre explosion s'est produite dans un autobus à Tavistock Place, près de Russell Square, dans le centre-ville, mais «il est trop tôt pour en préciser la cause», a déclaré Scotland Yard.
«J'étais dans l'autobus devant et j'ai entendu une détonation incroyable, je me suis retournée et le bus à impériale était soulevé dans les airs», a raconté un témoin, Belinda Seabrook, qui affirme avoir été à «20 mètres de la scène».
Keith Mills, responsable des relations internationales de Londres 2012, a annoncé la suspension des célébrations prévues pour fêter l'obtention des JO 2012 et le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a fait parvenir un message de «sympathie et de soutien» aux dirigeants britanniques.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, a, quant à lui, condamné «dans les termes les plus forts» les attentats.
La Commission européenne s'est dite «choquée» et a exprimé sa «solidarité» avec le Royaume-Uni, les députés européens en session plénière à Strasbourg observant une minute de silence en signe de «solidarité envers la population britannique».
Le «terrorisme» frappe encore au coeur de l'Europe et frappe le pays qui préside l'Union européenne et le G8, s'est exclamé à Rome le commissaire européen à la Justice et à la Sécurité, l'Italien Franco Frattini.
Le président français Jacques Chirac a exprimé à Tony Blair, en séance au G8 de Gleneagles, toute son «horreur» et «la totale solidarité de la France».
À Rome, le parlement italien a suspendu ses travaux.
À Madrid, le gouvernement a dénoncé «avec toute son énergie les sauvages attentats», qui ont immédiatement rappelé aux Espagnols la journée dramatique du 11 mars 2004 lorsque des bombes ont explosé dans plusieurs trains de banlieue bondés.
Et la Russie «condamne résolument» les actes terroristes perpétrés à Londres.
BAA, la société qui gère les principaux aéroports de Londres, a fait savoir qu'elle était en train de passer en revue les équipements de sécurité. Des «consignes de sécurité maximum» ont été données pour renforcer les contrôles des passagers du train Eurostar reliant Paris à la capitale britannique.
La France a fait passer son niveau de vigilance antiterroriste au niveau rouge et la compagnie publique des transports berlinois (BVG) a accrû les mesures de sécurité dans le réseau de la capitale allemande.
La sécurité a même été renforcée dans le métro de Washington, avec une augmentation du nombre des policiers.
Toutes ces explosions ont provoqué une chute des bourses européennes, du Footsie-100, l'indice des principales valeurs de la place londonienne, qui reculait de 2,59% à 5094,3 points à 10H00 GMT (6h à Montréal), à la bourse de Francfort, qui piquait elle aussi du nez.
Par ailleurs, le ministre israélien des Finances Benjamin Netanyahu devait participer jeudi à une réunion d'investisseurs dans un hôtel situé au-dessus d'une des stations de métro touchées par les explosions, a déclaré l'un de ses collaborateurs, Oren Helman.