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Publié : lun. mai 30, 2005 3:18 am
par tuberale
Le NON français ébranle l'Europe
Mise à jour le lundi 30 mai 2005 à 9 h 06
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Le rejet, dimanche, par les Français du traité constitutionnel européen sème la consternation dans les capitales européennes où plusieurs chefs d'État et de gouvernement ont plaidé lundi pour la poursuite du processus de ratification du traité à travers les membres de l'Union européenne (UE).
L'union ébranlée, mais pas vaincue
Les pays de l'UE craignent en effet que le NON de la France, l'une des principales puissances fondatrices de l'UE, n'encourage d'autres pays à rejeter le traité. C'est notamment le cas des Pays-Bas, qui doivent se prononcer mercredi sur le projet constitutionnel européen et où le camp du NON est en avance.
En Grande-Bretagne, l'un des prochains pays à se prononcer sur le traité constitutionnel, le premier ministre Tony Blair s'est montré prudent en déclarant qu'il était trop tôt pour dire si son gouvernement organiserait un référendum sur la question après le NON des Français.
En Allemagne, le chancelier Gerhard Schröder croit également que les institutions européennes vont continuer d'exister et que le NON des Français ne signifie par la fin du processus d'intégration.
En Italie, on craint une crise politique majeure au sein de l'Union européenne et des problèmes avec ses partenaires comme la Chine et les États-Unis.
Pas de réouverture du traité dit Barroso
José Manuel Barroso ne croit pas que les autres pays de l'UE auront envie de rouvrir les négociation sur le traité constitutionnel.
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Réagissant lundi au refus des Français, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a déclaré que cela posait un « problème très sérieux ». Il a de plus ajouté qu'il n'était « pas raisonnable » de penser à une renégociation de ce traité constitutionnel, comme le réclament les partisans du NON en France.
Le haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, s'est pour sa part déclaré convaincu que l'UE demeurera un acteur majeur sur la scène internationale, malgré le rejet par la France de la Constitution européenne.
Un sommet de l'Union européenne doit avoir lieu les 16 et 17 juin prochain pour discuter de la situation au sein de l'union et sur la suite des choses.
Raffarin et Chirac grands perdants du référendum
Le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin serait sur le point d'annoncer sa démission.
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Pendant ce temps, à Paris, le premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, figure de proue du camp du OUI, a réuni ses ministres avant de se rendre à l'Élysée pour y rencontrer le président Jacques Chirac, également éclaboussé par la défaite de dimanche.
M. Raffarin, dont l'impopularité a atteint des records en France au cours des dernières semaines, pourrait annoncer sa démission sous peu.
À sa sortie de l'Élysée, M. Raffarin n'a pas voulu dire s'il avait présenté sa démission, mais a déclaré qu'il y aurait des développements dans la journée, ou demain. Trois noms circulent déjà pour la succession de M. Raffarin à Matignon, soit le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin, sa collègue de la Défense, Michèle Alliot-Marie et le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy.
Résultats du référendum
Les Français ont rejeté dimanche à 54,87 % le projet de traité constitutionnel européen contre 45,13 % pour les partisans du OUI. Selon les instituts de sondage, le taux de participation s'établit à environ 70 %, ce qui est aussi élevé que lors du référendum sur le traité de Maastricht, en 1992.
Publié : lun. mai 30, 2005 3:59 am
par Blanche Neige
Avec le résultat du vote, je viens à me poser une question, les Français ont-ils aussi peur que les Québécois de perdent leur droit acquis dans leur état?
Je m’explique, les Français ne veulent pas s’associés aux autres pays de peur de perdent leurs avantages socialiste qu’ils ont acquis depuis leur naissance, tout comme les Québécois ont peur de perdent leur acquis démocratique dans le Canada.
Sommes-nous pas des Français dans l’âme (1534-1760), qui a perdu la bataille sur les plaines d’Abraham et qu’ils nous ont transmis cette peur?
Peut-être qu’en connaissant cette peur, le parti Québécois pourrait enfin réunir les condition gagnante pour une souveraineté?
Moi, avec ma ptite tête, je ne connais rien alors j’ai peur de rien.
J’avance toujours dans le noir, avec l’envie de te voir
En espérant de gagner et quand j’ouvre les yeux
C’est pour voir la beauté qui jaillit de tes yeux.
Publié : lun. mai 30, 2005 5:56 am
par Raven
Bravo au peuple français qui a su favoriser un nationalisme fort et puissant et dire non à la mondialisation excessive MAITRE CHEZ VOUS
Publié : lun. mai 30, 2005 2:54 pm
par praeteritum
Ce que j'ai trouvé assez incroyable est que seulement 44% de gens ont voté en faveur du OUI, tandis que 95% des députés a l'Assemblée Nationale s'étaient prononcés en faveur du OUI.
Qui ces gens-la (députés) prétendaient-ils représenter? Surement pas le peuple.
Publié : lun. mai 30, 2005 3:51 pm
par Acrux
La grande peur des Français
Partout sur la planète, la presse titre sur le rejet français de la Constitution européenne. Sous le coup de la surprise, les journaux non européens évoquent l'après-29 mai avec stupeur et consternation.
"Au terme d'un débat national qui est rapidement devenu passionné et a largement dépassé les habituelles séparations entre partis, la France a largement rejeté la Constitution européenne par 55 % de voix pour le non", annonce le quotidien argentin Clarín en une. Pour Al-Quds Al-Arabi, "le résultat de ce référendum affaiblit la position de la France au sein de la direction européenne". Un rejet a priori inattendu de la part de "la nation française qui a depuis toujours assumé un rôle moteur dans la construction de l'Union européenne". Partageant l'avis de Clarín, le quotidien panarabe édité à Londres constate que "les clivages entre les partisans du oui et les défenseurs du non ont largement dépassé les clivages politiques traditionnels. La surprise est surtout venue de la part d'une élite intellectuelle qui a rejoint le camp du non, exprimant la crainte des Français de perdre leurs privilèges et leurs acquis sociaux." Le quotidien exprime également son étonnement "face à une situation où l'extrême droite raciste s'est retrouvée associée avec plus de la moitié des membres du Parti socialiste".
Ce mélange des genres, "une étonnante union des staliniens, des trotskistes et des néofascistes", comme The Japan Times décrit les partisans du non, sidère également The Washington Post. Pour le quotidien américain, "la révolte française contre une Europe plus forte marque un virage historique dans le soutien de ce pays à une Union toujours plus intégrée". Le Post n'en est pas pour autant alarmiste, estimant que "le non ne signifie pas la fin de l'Union européenne, qui continuera à fonctionner selon les accords de 2000 et d'avant. Mais cela va geler tous les efforts pour donner plus de pouvoir et d'autorité aux instances représentatives de l'Union." Le quotidien australien The Age note cependant que "le système actuel de l'Europe est presque impossible à faire fonctionner dans une Union élargie, et le système de prise de décision pourrait rapidement se trouver paralysé".
The New York Times analyse pour sa part l'échec de l'Union en France comme un égoïsme de riches. "Le non pourrait marquer un arrêt abrupt du processus d'expansion et d'unification de l'Union européenne, en partie à cause de la désillusion de plus en plus grande des citoyens de l'Ouest riche face à l'entrée de pays pauvres demandeurs d'argent, comme la Pologne."
The Japan Times rappelle que dans deux ans, les Japonais aussi devront se prononcer par référendum sur un éventuel amendement de leur propre Constitution. Et le quotidien nippon anglophone d'affirmer que "le projet européen était bon, avec notamment une intégration de politique étrangère qui permettait enfin à l'Union de parler d'une seule voix". Ainsi, note The Japan Times, "les Etats-Unis n'auraient plus pu prétendre ne pas avoir d'interlocuteurs au niveau européen". Aux yeux du quotidien, l'échec de la Constitution européenne ne doit pas freiner le oui des électeurs japonais pour leur propre Loi fondamentale. "Car la force provient non pas du repli sur soi mais de l'altruisme et de l'entraide. Et une nouvelle Constitution forte pourra faire rempart à l'arrogance et l'unilatéralisme des Etats-Unis."
Peut-être, reprend Clarín, mais "le non français pourrait cependant mettre en échec l'ensemble des processus d'intégration au niveau planétaire, et en particulier au niveau du MERCOSUR", selon plusieurs analystes contactés par le quotidien argentin. "Le rejet de la Constitution par les Français ne met sans doute pas l'existence de l'Union européenne en péril, mais en revanche il diminue sa légitimité. Ce non montre le mécontentement des citoyens. Il y aura un avant et un après le non français pour tous les citoyens du monde. En particulier, parce que ce rejet est la conséquence d'un éloignement de l'UE de ses citoyens, ce qui doit amener à réfléchir sur la façon de mener correctement un processus d'intégration à son terme."
Si l'avenir de l'Union européenne fait débat, le futur du président français apparaît particulièrement sombre aux yeux de la presse de la planète. Pour The South China Morning Post, "le non est une claque pour Chirac et potentiellement un coup d'arrêt fatal à l'ambitieux projet d'intégration politique du continent". Le Jornal do Brasil titre : "La France dit non et humilie Chirac". Pour le quotidien brésilien, "il s'agit d'une décision historique et cruciale pour le futur de l'Union européenne, et c'est également le revers politique le plus retentissant de la carrière politique du président français Jacques Chirac, pour qui le non marque la fin de ses rêves de leadership personnel en Europe, même s'il a déclaré que la France tiendrait ses engagements vis-à-vis de l'Union". Le Quotidien, de Dakar, évoque d'ailleurs "un désastre politique en France". Et, pour ce journal, Chirac risque fort de se retrouver en en position d'accusé lors du prochain sommet européen des 16 et 17 juin à Bruxelles."
Eric Glover --Message edité par Acrux le 2005-05-30 21:59:13--
Publié : lun. mai 30, 2005 4:02 pm
par Acrux
Pour ce qui est de ma part, j'ai plutôt tendance à adhérer aux propos du New York Times…
Publié : lun. mai 30, 2005 4:21 pm
par tuberale
Raffarin, première victime du non à la Constitution
france
Les grandes manœuvres ont commencé hier pour la formation d’un nouveau gouvernement, au lendemain du rejet de la Constitution européenne.
Christophe Jacque
Publié le 30 mai 2005
Selon des sources proches de l’Elysée, c’est Nicolas Sarkozy, reçu hier pendant plus d’une heure par Jacques Chirac, qui devrait succéder à Jean-Pierre Raffarin au poste de premier ministre.afp
Le premier ministre se prépare à quitter Matignon, après l'échec cuisant au référendum sur le traité de Constitution européenne. Jacques Chirac devrait annoncer le nom de son successeur ce soir, lors d'une nouvelle allocution télévisée.
«La route est droite, mais la pente est forte.» En juillet 2002, Jean-Pierre Raffarin inaugurait ainsi trois ans à la tête du gouvernement, avec une de ces formules à l'emporte-pièce qui ont fait la marque de sa communication. Hier, il est retombé au bas de cette pente, victime du rejet de la Constitution européenne, prononcé dimanche par 56% des Français. Et ressort comme l'un des premiers ministres les plus impopulaires de la Ve République.
Jacques Chirac avait surpris en mai 2002 en nommant Jean-Pierre Raffarin à Matignon. Récompensé pour sa loyauté, l'ancien président de la région Poitou-Charentes, quasi inconnu avant l'élection présidentielle, s'est limité lui-même à un rôle d'exécutant des orientations données par l'Elysée. A l'heure du départ, il ne peut s'appuyer que sur le train de réformes, menées partiellement depuis trois ans: la révision des systèmes de retraites et d'assurance maladie, l'assouplissement des 35 heures, la réduction de l'impôt sur le revenu, l'accentuation avortée de la décentralisation…
Un premier ministre désavoué
Le premier ministre ne s'est pas imposé comme le chef de la majorité, débordé en plusieurs occasions par la cacophonie et la fronde de ses ministres. Jean-Pierre Raffarin a été clairement désavoué par son camp ses dernières semaines. Mi-avril, le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, a notamment provoqué une crise, en déclarant sur Europe 1 qu'après le 29 mai, «il faudra mener une politique beaucoup plus volontaire, plus audacieuse, plus solidaire».
Déjà critiqué pour sa gestion chaotique de la canicule en 2003, il se voit reprocher, aujourd'hui, son impact négatif sur la campagne du référendum, dramatisant inutilement le scrutin, avec ses déclarations sur la croissance affaiblie et la crise économique à venir, en cas de victoire du non.
Malgré les défaites cuisantes des élections régionales et européennes du printemps 2004, Jacques Chirac a maintenu coûte que coûte son chef de gouvernement, décrié et déjà démissionnaire. Cette obstination, sourde à une première sanction des urnes, explique l'ampleur de l'échec de dimanche. Et elle place le chef de l'Etat face à un choix cornélien.
Les candidats défilent à l'Elysée
Avec qui doit-il donner une nouvelle impulsion, annoncée lors de ses deux interventions télévisées? Hier, les candidats se sont succédé à l'Elysée. Avant le référendum, Dominique de Villepin demeurait le favori, malgré son empressement jugé agaçant, suivi de près par les ministres Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Borloo, Philippe Douste-Blazy et le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré. La victoire sans appel du non peut néanmoins contraindre le président de la République à désigner son ennemi intime, le libéral Nicolas Sarkozy, premier ministrable favori des Français, qui a exigé dimanche soir une rupture «avec la pensée unique et les recettes du passé».
» L'ancien premier ministre Laurent Fabius, numéro deux du PS, a réclamé, hier soir sur TF1, que le Parti socialiste ne se coupe pas du peuple et ne reste «ni sourd ni aveugle» au message adressé dimanche par ses électeurs.
AP
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Publié : mar. mai 31, 2005 2:28 am
par Kat
J'vais prendre le temps de lire les article plus tard dans la journée, mais en attendant... Je parlais à une copine d'ici qui est rendue en France, on s'est jasées au téléphone dimanche et c'était à 10 minutes de savoir le résultat...
On en a pas beaucoup parlé, surtout paske j'étais pas au courant pantoute , mais elle et son mari espéraient que ce soit le Non qui l'emporte...
Son commentaire sur ça c'était que "c'est d'la crosse"...
J'vais devoir lire la constitution paske j'me demande pourquoi le reste de l'Europe serait un Oui si c'est si pire que ça...
Publié : mar. mai 31, 2005 4:13 am
par tuberale
La France a un nouveau premier ministre
Mise à jour le mardi 31 mai 2005 à 9 h 17
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Deux jours après la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne, le président français, Jacques Chirac, nomme un de ses fidèles, Dominique de Villepin, pour remplacer Jean-Pierre Raffarin comme premier ministre.
Ancien ministre de l'Intérieur et des Affaires étrangères, M. de Villepin, 51 ans, était le favori pour succéder à M. Raffarin.
Il s'est fait connaître sur la scène internationale en défendant vigoureusement, en 2003, la position de la France contre l'intervention américaine en Irak.
Démission de Jean-Pierre Raffarin
Quelques minutes avant la nomination de M. de Villepin, M. Raffarin s'était rendu à l'Élysée pour remettre sa démission à M. Chirac.
M. Raffarin a passé trois ans à Matignon comme premier ministre, notamment sans parvenir à faire régresser le chômage, et sa forte impopularité a conduit M. Chirac à s'en séparer après les résultats du référendum, dimanche, qui a constitué un désaveu personnel pour M. Chirac.
M. Raffarin, une figure de proue du camp du oui, à droite, et dont l'impopularité a atteint des records au cours des dernières semaines, a donc dû céder sa place au ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin. Sa collègue de la Défense, Michèle Alliot-Marie, et le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, étaient aussi en lice.
D'autre part, différentes sources concordantes affirment que le patron du parti majoritaire UMP, Nicolas Sarkozy, sera nommé ministre de l'Intérieur, ministre d'État et numéro deux du prochain gouvernement de M. de Villepin.
La composition du nouveau gouvernement devrait être connue mercredi.
Qui est Dominique de Villepin?
Dominique de Villepin, 51 ans, est considéré comme un proche de Jacques Chirac, dont il a été le collaborateur pendant sept ans.
Aristocrate et diplomate de carrière, M. de Villepin s'est particulièrement illustré sur la scène internationale au printemps 2003, en défendant avec aplomb et détermination l'opposition de son pays au déclenchement d'une nouvelle invasion de l'Irak par les Américains et les Britanniques.
Avant d'occuper la direction du ministère des Affaires étrangères, en 2002, Dominique de Villepin a occupé pendant sept ans (1995 à 2002) les fonctions de secrétaire général de la présidence de la République.
Né le 14 novembre 1953, dans la ville marocaine de Rabat, Dominique de Villepin a grandi en Amérique latine, aux États-Unis et en Italie avant de terminer des études en lettres et en droit à Paris. M. de Villepin a également reçu un diplôme de l'Institut d'études politiques et de l'École nationale d'administration (ENA) à la fin des années 70.
Après avoir servi sous les drapeaux comme officier sur le porte-avions Clémenceau, il entre au ministère des Affaires étrangères, où il deviendra conseiller pour le Moyen-Orient et dirigera le service de presse de l'ambassade de France à Washington. Père de trois enfants, Dominique de Villepin est également écrivain. Il a d'ailleurs publié plusieurs essais, un ouvrage d'histoire et des recueils de poésie.
Publié : mar. mai 31, 2005 4:38 am
par Acrux
Moi ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi les français ont voté non...