Publié : jeu. mai 26, 2005 4:44 am
Le Canada a du plomb dans l'air
Mise à jour le mardi 24 mai 2005 à 23 h 27
Les fonderies canadiennes rejettent plus de plomb dans l'air que les entreprises américaines. C'est ce que révèle un rapport de la Commission de coopération environnementale de l'Amérique du Nord, qui a étudié les rejets polluants déclarés par les entreprises canadiennes et américaines, de 1998 à 2002.
Selon le document, l'Ontario, le Québec et le Manitoba produisent 40 % des émissions de plomb dans l'air au-dessus du continent nord-américain.
L'Ontario produit à elle seule 145 000 kg par année, et le Québec, plus de 127 000 kg. Le pire État américain à ce chapitre, le Missouri, rejette 90 000 kg de plomb dans l'air annuellement.
Quatre entreprises minières canadiennes trônent au sommet de la liste des coupables, soit Hudson Bay, Inco, Noranda et Falconbridge.
Par ailleurs, le rapport précise que ce sont les entreprises américaines qui polluent le plus les cours d'eau et les sols avec leurs rejets de plomb.
La fusion des métaux produit l'essentiel des rejets aériens de plomb. Les pratiques de recyclage de ces entreprises contribueraient aussi à ces émissions de plomb. Entre autres, le recyclage de vieux appareils électroniques, afin de récupérer les métaux précieux qui les composent, peut provoquer l'évaporation de plomb.
Le plomb contenu dans l'air ambiant peut s'accumuler dans le corps humain et provoquer des troubles de développement et d'apprentissage chez les enfants.
Deux facteurs peuvent expliquer cette augmentation de la pollution par le plomb, selon la Commission. Les lois trop permissives, d'une part, mais aussi un plus grand nombre de données en provenance des entreprises.
En effet, depuis quatre ans, les petites entreprises doivent déclarer leurs émissions, alors que seuls les grands pollueurs devaient auparavant le faire. Ces déclarations sont faites principalement de façon volontaire.
La fonderie Inco et l'Association minière du Canada contestent les chiffres de la Commission. Ils affirment avoir fait de grands efforts pour réduire leurs émissions de plomb depuis 2002, date où s'arrêtent la cueillette de données pour l'étude.
Enfin, un plan du ministre fédéral de l'Environnement, Stéphane Dion, prévoit une diminution de 60 % des rejets de plomb dans l'air, d'ici 2015.
Mise à jour le mardi 24 mai 2005 à 23 h 27
Les fonderies canadiennes rejettent plus de plomb dans l'air que les entreprises américaines. C'est ce que révèle un rapport de la Commission de coopération environnementale de l'Amérique du Nord, qui a étudié les rejets polluants déclarés par les entreprises canadiennes et américaines, de 1998 à 2002.
Selon le document, l'Ontario, le Québec et le Manitoba produisent 40 % des émissions de plomb dans l'air au-dessus du continent nord-américain.
L'Ontario produit à elle seule 145 000 kg par année, et le Québec, plus de 127 000 kg. Le pire État américain à ce chapitre, le Missouri, rejette 90 000 kg de plomb dans l'air annuellement.
Quatre entreprises minières canadiennes trônent au sommet de la liste des coupables, soit Hudson Bay, Inco, Noranda et Falconbridge.
Par ailleurs, le rapport précise que ce sont les entreprises américaines qui polluent le plus les cours d'eau et les sols avec leurs rejets de plomb.
La fusion des métaux produit l'essentiel des rejets aériens de plomb. Les pratiques de recyclage de ces entreprises contribueraient aussi à ces émissions de plomb. Entre autres, le recyclage de vieux appareils électroniques, afin de récupérer les métaux précieux qui les composent, peut provoquer l'évaporation de plomb.
Le plomb contenu dans l'air ambiant peut s'accumuler dans le corps humain et provoquer des troubles de développement et d'apprentissage chez les enfants.
Deux facteurs peuvent expliquer cette augmentation de la pollution par le plomb, selon la Commission. Les lois trop permissives, d'une part, mais aussi un plus grand nombre de données en provenance des entreprises.
En effet, depuis quatre ans, les petites entreprises doivent déclarer leurs émissions, alors que seuls les grands pollueurs devaient auparavant le faire. Ces déclarations sont faites principalement de façon volontaire.
La fonderie Inco et l'Association minière du Canada contestent les chiffres de la Commission. Ils affirment avoir fait de grands efforts pour réduire leurs émissions de plomb depuis 2002, date où s'arrêtent la cueillette de données pour l'étude.
Enfin, un plan du ministre fédéral de l'Environnement, Stéphane Dion, prévoit une diminution de 60 % des rejets de plomb dans l'air, d'ici 2015.