Publié : lun. mai 02, 2005 9:58 am
Le lundi 02 mai 2005
Rôtisseries Saint-Hubert opte pour l'air pur
Jacques Benoit
La Presse
Les multiples clients des 88 rôtisseries St-Hubert du Québec respirent depuis ce matin un air pur, exempt de toute fumée de cigarette.
Autrement dit, la grande chaîne devance largement la date- sans doute pas avant 2006- à partir de laquelle le projet de loi que doit présenter le ministre de la Santé Philippe Couillard aura banni le tabac de tous les lieux publics, notamment les restaurants.
«C'est une demande que nous faisaient nos employés depuis longtemps, et nos clients aussi. C'est prouvé que la fumée secondaire est nuisible pour la santé. Par considération pour nos 7000 employés, il fallait prendre une décision», expliquait vendredi la porte-parole de St-Hubert, Solange Heiss, en l'absence de son président et chef de la direction, Jean-Pierre Léger, alors tout juste rentré d'Europe.
Mais il sera là aujourd'hui, à la rôtisserie de l'ancienne gare Windsor, pour officialiser la nouvelle.
L'Association des restaurateurs du Québec approuve la position de la chaîne mais souhaite que, dans son projet de loi, Québec laisse un certain délai aux restaurateurs afin qu'ils puissent s'ajuster à la nouvelle situation, avant le bannissement définitif du tabac.
«On juge que le consensus social est atteint en ce qui regarde l'usage du tabac dans les restaurants. Quatre-vingts pour cent de la population ne fume pas», signale François Meunier, vice-président, affaires publiques. Jusqu'ici, seulement cinq ou six rôtisseries St-Hubert du Québec offraient à leur clientèle un environnement tout à fait libre de fumée.
D'autres, très nombreuses (77 en tout), disposaient d'une section dite resto-bar où les clients pouvaient fumer. « On a des employés qui travaillaient dans les restos-bars et qui n'avaient plus de voix ou avaient mal à la tête le soir tant ils avaient inhalé de fumée dans la journée », note Solange Heiss.
Règle générale, la décision prise par le président de la chaîne a été jusqu'ici très bien accueillie, poursuit-elle. «On a été assez surpris des réponses positives qu'on a eues. Aussi, les médias ont été en faveur de la décision. Des clients nous ont envoyé des lettres de satisfaction, mais des fumeurs nous ont dit qu'on brimait leur choix.»
Avant d'opter pour un environnement sans fumée, la chaîne n'a pas consulté la clientèle. Mais, ajoute sa porte-parole, il ne fait pas de doute qu'on se trouve devant une tendance lourde, irréversible, qui fera le tour de la planète. «On voit ce qui se fait ailleurs dans le monde. C'est bien évident que c'est une mouvance mondiale, ce n'est pas une mode. Depuis déjà un certain temps, on ne fume plus dans les endroits publics à New York, à Boston, ici même à Toronto, à Vancouver depuis près de cinq ans, à Ottawa depuis près de deux ans, etc.» Elle poursuit: «En Irlande, où on fumait comme des pompiers dans les bars, il n'y a plus de fumée depuis un an et demi.»
Pour ce qui est des deux rôtisseries du Nouveau-Brunswick, il est déjà interdit d'y fumer depuis deux ans, selon les lois de cette province. Dans le cas de l'Ontario, où la chaîne exploite quatre restaurants, l'interdiction sera en vigueur à partir de mai 2006. En ce qui regarde le Québec, la loi actuelle exige des restaurants qu'ils réservent 60 % des places assises aux non-fumeurs. Enfin, note Solange Heiss, cette mesure de salubrité n'entraînera pas de dépenses exceptionnelles pour les établissements. Fondée en 1951 et très connue au Québec, la chaîne est elle-même propriétaire de 16 rôtisseries, alors que les autres sont des franchises
Rôtisseries Saint-Hubert opte pour l'air pur
Jacques Benoit
La Presse
Les multiples clients des 88 rôtisseries St-Hubert du Québec respirent depuis ce matin un air pur, exempt de toute fumée de cigarette.
Autrement dit, la grande chaîne devance largement la date- sans doute pas avant 2006- à partir de laquelle le projet de loi que doit présenter le ministre de la Santé Philippe Couillard aura banni le tabac de tous les lieux publics, notamment les restaurants.
«C'est une demande que nous faisaient nos employés depuis longtemps, et nos clients aussi. C'est prouvé que la fumée secondaire est nuisible pour la santé. Par considération pour nos 7000 employés, il fallait prendre une décision», expliquait vendredi la porte-parole de St-Hubert, Solange Heiss, en l'absence de son président et chef de la direction, Jean-Pierre Léger, alors tout juste rentré d'Europe.
Mais il sera là aujourd'hui, à la rôtisserie de l'ancienne gare Windsor, pour officialiser la nouvelle.
L'Association des restaurateurs du Québec approuve la position de la chaîne mais souhaite que, dans son projet de loi, Québec laisse un certain délai aux restaurateurs afin qu'ils puissent s'ajuster à la nouvelle situation, avant le bannissement définitif du tabac.
«On juge que le consensus social est atteint en ce qui regarde l'usage du tabac dans les restaurants. Quatre-vingts pour cent de la population ne fume pas», signale François Meunier, vice-président, affaires publiques. Jusqu'ici, seulement cinq ou six rôtisseries St-Hubert du Québec offraient à leur clientèle un environnement tout à fait libre de fumée.
D'autres, très nombreuses (77 en tout), disposaient d'une section dite resto-bar où les clients pouvaient fumer. « On a des employés qui travaillaient dans les restos-bars et qui n'avaient plus de voix ou avaient mal à la tête le soir tant ils avaient inhalé de fumée dans la journée », note Solange Heiss.
Règle générale, la décision prise par le président de la chaîne a été jusqu'ici très bien accueillie, poursuit-elle. «On a été assez surpris des réponses positives qu'on a eues. Aussi, les médias ont été en faveur de la décision. Des clients nous ont envoyé des lettres de satisfaction, mais des fumeurs nous ont dit qu'on brimait leur choix.»
Avant d'opter pour un environnement sans fumée, la chaîne n'a pas consulté la clientèle. Mais, ajoute sa porte-parole, il ne fait pas de doute qu'on se trouve devant une tendance lourde, irréversible, qui fera le tour de la planète. «On voit ce qui se fait ailleurs dans le monde. C'est bien évident que c'est une mouvance mondiale, ce n'est pas une mode. Depuis déjà un certain temps, on ne fume plus dans les endroits publics à New York, à Boston, ici même à Toronto, à Vancouver depuis près de cinq ans, à Ottawa depuis près de deux ans, etc.» Elle poursuit: «En Irlande, où on fumait comme des pompiers dans les bars, il n'y a plus de fumée depuis un an et demi.»
Pour ce qui est des deux rôtisseries du Nouveau-Brunswick, il est déjà interdit d'y fumer depuis deux ans, selon les lois de cette province. Dans le cas de l'Ontario, où la chaîne exploite quatre restaurants, l'interdiction sera en vigueur à partir de mai 2006. En ce qui regarde le Québec, la loi actuelle exige des restaurants qu'ils réservent 60 % des places assises aux non-fumeurs. Enfin, note Solange Heiss, cette mesure de salubrité n'entraînera pas de dépenses exceptionnelles pour les établissements. Fondée en 1951 et très connue au Québec, la chaîne est elle-même propriétaire de 16 rôtisseries, alors que les autres sont des franchises