La banalisation de la pornographie dans notre société
Le vendredi 15 avril à 19h30 HE, l'animateur de RDI 10 ans Bernard Drainville présente le documentaire La première fois. Ce documentaire aux propos crus et tranchants se veut une réponse à la banalisation de la pornographie dans notre société. Invités: la sexologue Jocelyne Robert et la productrice Anne-Marie Losique. Rediffusion à 1h30 et le dimanche à 14h30 HE.
linus611 a écritC'est pour ça que je ne veux surtout pas le manquer. Je pense qu'on va se bidonner. Mais on peux être surpris. C'est une femme surprenante parfois.
Je L'ai rencontrée pour un projet un moment donné. Elle a quand même une tête sur les épaules, mais elle disparaît quand il y a une caméra.
Je L'ai rencontrée pour un projet un moment donné. Elle a quand même une tête sur les épaules, mais elle disparaît quand il y a une caméra.
Justement, j'ai écrit un article universitaire sur le sujet dans le journal étudiant de ma faculté (à l'UdS). Je vous le transmet :
La pornographie contemporaine, doit-on s'en inquiéter?
Souvent, encore aujourd'hui, la mention du mot pornographie apporte un sourire en coin aux gens qui en entendent parler. Plusieurs confondent même la pornographie et l'érotisme, alors que des différences importantes les séparent. Dans les deux cas, il y a représentation d'une relation sexuelle, mais contrairement à l'érotisme, la pornographie déborde de domination, de sexisme, et de violence.
La pornographie existe principalement pour deux raisons : l'autorité patriarcale et le capitalisme de notre société. La naissance de ce qu'on appelle l'industrie pornographique a eu lieu en 1953 avec la création, par le millionnaire Hugh Hefner, de la revue Playboy. Cette revue est devenue tellement populaire que des éditions spéciales ont vu le jour, notamment celle en braille pour les aveugles. Par la suite, l'industrie s'est développée, de sorte que cinquante ans plus tard, la pornographie en Amérique du Nord génère plus de 70 milliards de dollars de profits par année. Au Canada, les dépanneurs et autres franchises du genre vendent plus de 500 titres de revues différentes dérivées du désormais célèbre Playboy.
Vous serez peut-être surpris d'apprendre que notre belle province n'échappe pas plus à la vague puisque les profits annuels québécois obtenus grâce à l'industrie légale du sexe ont dépassés les 250 millions de dollars depuis quelques années. Un chiffre encore plus surprenant : la location des vidéocassettes se trouvant derrière les portes battantes des clubs vidéo a rapporté plus de 15 millions de dollars en 2003. Les statistiques démontrent même que ce genre de casettes se vend trois fois plus que n'importe quel autre genre, incluant les populaires films hollywoodiens.
La pornographie va encore plus loin, et c'est ce qui devient vraiment inquiétant. Avec plus de 20 000 salles de spectacles pornographiques et sex-shops en Amérique du Nord, l'industrie pornographique a une emprise phénoménale sur la population, dont 75% de consommateurs masculins. Il ne faut pas oublier la pornographie infantile qui a généré à elle seule, aux États-Unis uniquement, un profit de 2 milliards en 2003. Depuis quelques années, la pornographie profite de la grande fenêtre sur le monde que lui offre les nouvelles technologies, pour s'étendre encore plus.
Ces statistiques devraient sérieusement nous amener à un questionnement profond sur les valeurs que véhicule la pornographie dans une société et à se demander si nous désirons réellement adhérer à un tel symbole du capitalisme pur. Pensez quelques secondes aux travailleurs, pour la majorité des travailleuses, de ce monde axé sur le plaisir sexuel. Pour la plupart, ce sont des jeunes femmes désespérées qui désirent faire carrière comme modèle, mais qui finissent par succomber à l'argent rapide et aux belles promesses des manipulateurs de l'industrie. Elles tombent dans un cercle vicieux d'argent, de sexe et souvent de drogue. Ces jeunes femmes entrent facilement dans l'industrie, mais en sortir devient beaucoup plus complexe.
Pour faire un tour complet du sujet, je ne peux passer sous silence les arguments en faveur de l'existence de la pornographie dans une société. Certains diront qu'un film pornographique peut assouvir les pulsions malsaines d'un homme qui pourrait en venir au viol. D'autres font appel au concept de liberté mercantile ou même de liberté d'expression. Des thérapeutes vont même jusqu'à présenter de la pornographie à des hommes incapables de se contrôler, en utilisant le conditionnement opérant pour régler leur déviance. Enfin, certains prétendent, à ma grande stupéfaction, que la pornographie restera toujours un bon moyen d'éducation sexuelle!
De mon côté, je tiens un discours totalement opposé. Pour moi, la pornographie présente les rapports homme/femme d'un point de vue mensonger. La consommation d'un tel « moyen de divertissement » ne fait que banaliser encore plus la violence sexuelle, et crée des attentes irréalistes chez le consommateur. En réponse à ceux qui affirment qu'il s'agit d'une bonne façon d'éduquer la sexualité aux enfants, je répondrai que l'émission Passe-Partout, tant qu'à faire, le faisait mille fois mieux! Quoi qu'il en soit, la priorité devrait être de sensibiliser les jeunes, et même les moins jeunes, face au phénomène, et de développer leur sens critique. Et si nous tenons vraiment à nous épanouir sexuellement devant une image quelconque, choisissons plutôt l'érotisme et sauvons la dignité de plusieurs!
C'est une opinion, mais il serait tout de même le fun de réagir un peu!! --Message edité par maxou le 2005-04-14 13:17:09--
La pornographie contemporaine, doit-on s'en inquiéter?
Souvent, encore aujourd'hui, la mention du mot pornographie apporte un sourire en coin aux gens qui en entendent parler. Plusieurs confondent même la pornographie et l'érotisme, alors que des différences importantes les séparent. Dans les deux cas, il y a représentation d'une relation sexuelle, mais contrairement à l'érotisme, la pornographie déborde de domination, de sexisme, et de violence.
La pornographie existe principalement pour deux raisons : l'autorité patriarcale et le capitalisme de notre société. La naissance de ce qu'on appelle l'industrie pornographique a eu lieu en 1953 avec la création, par le millionnaire Hugh Hefner, de la revue Playboy. Cette revue est devenue tellement populaire que des éditions spéciales ont vu le jour, notamment celle en braille pour les aveugles. Par la suite, l'industrie s'est développée, de sorte que cinquante ans plus tard, la pornographie en Amérique du Nord génère plus de 70 milliards de dollars de profits par année. Au Canada, les dépanneurs et autres franchises du genre vendent plus de 500 titres de revues différentes dérivées du désormais célèbre Playboy.
Vous serez peut-être surpris d'apprendre que notre belle province n'échappe pas plus à la vague puisque les profits annuels québécois obtenus grâce à l'industrie légale du sexe ont dépassés les 250 millions de dollars depuis quelques années. Un chiffre encore plus surprenant : la location des vidéocassettes se trouvant derrière les portes battantes des clubs vidéo a rapporté plus de 15 millions de dollars en 2003. Les statistiques démontrent même que ce genre de casettes se vend trois fois plus que n'importe quel autre genre, incluant les populaires films hollywoodiens.
La pornographie va encore plus loin, et c'est ce qui devient vraiment inquiétant. Avec plus de 20 000 salles de spectacles pornographiques et sex-shops en Amérique du Nord, l'industrie pornographique a une emprise phénoménale sur la population, dont 75% de consommateurs masculins. Il ne faut pas oublier la pornographie infantile qui a généré à elle seule, aux États-Unis uniquement, un profit de 2 milliards en 2003. Depuis quelques années, la pornographie profite de la grande fenêtre sur le monde que lui offre les nouvelles technologies, pour s'étendre encore plus.
Ces statistiques devraient sérieusement nous amener à un questionnement profond sur les valeurs que véhicule la pornographie dans une société et à se demander si nous désirons réellement adhérer à un tel symbole du capitalisme pur. Pensez quelques secondes aux travailleurs, pour la majorité des travailleuses, de ce monde axé sur le plaisir sexuel. Pour la plupart, ce sont des jeunes femmes désespérées qui désirent faire carrière comme modèle, mais qui finissent par succomber à l'argent rapide et aux belles promesses des manipulateurs de l'industrie. Elles tombent dans un cercle vicieux d'argent, de sexe et souvent de drogue. Ces jeunes femmes entrent facilement dans l'industrie, mais en sortir devient beaucoup plus complexe.
Pour faire un tour complet du sujet, je ne peux passer sous silence les arguments en faveur de l'existence de la pornographie dans une société. Certains diront qu'un film pornographique peut assouvir les pulsions malsaines d'un homme qui pourrait en venir au viol. D'autres font appel au concept de liberté mercantile ou même de liberté d'expression. Des thérapeutes vont même jusqu'à présenter de la pornographie à des hommes incapables de se contrôler, en utilisant le conditionnement opérant pour régler leur déviance. Enfin, certains prétendent, à ma grande stupéfaction, que la pornographie restera toujours un bon moyen d'éducation sexuelle!
De mon côté, je tiens un discours totalement opposé. Pour moi, la pornographie présente les rapports homme/femme d'un point de vue mensonger. La consommation d'un tel « moyen de divertissement » ne fait que banaliser encore plus la violence sexuelle, et crée des attentes irréalistes chez le consommateur. En réponse à ceux qui affirment qu'il s'agit d'une bonne façon d'éduquer la sexualité aux enfants, je répondrai que l'émission Passe-Partout, tant qu'à faire, le faisait mille fois mieux! Quoi qu'il en soit, la priorité devrait être de sensibiliser les jeunes, et même les moins jeunes, face au phénomène, et de développer leur sens critique. Et si nous tenons vraiment à nous épanouir sexuellement devant une image quelconque, choisissons plutôt l'érotisme et sauvons la dignité de plusieurs!
C'est une opinion, mais il serait tout de même le fun de réagir un peu!! --Message edité par maxou le 2005-04-14 13:17:09--
Maxou, le grand manitou de la TV
[cit]Maxou a dit :
La naissance de ce qu'on appelle l'industrie pornographique a eu lieu en 1953 avec la création, par le millionnaire Hugh Hefner, de la revue Playboy. Cette revue est devenue tellement populaire que des éditions spéciales ont vu le jour, notamment celle en braille pour les aveugles.
J'espère que ceux-ci ne l'achètent pas pour la page centrale.
La naissance de ce qu'on appelle l'industrie pornographique a eu lieu en 1953 avec la création, par le millionnaire Hugh Hefner, de la revue Playboy. Cette revue est devenue tellement populaire que des éditions spéciales ont vu le jour, notamment celle en braille pour les aveugles.
J'espère que ceux-ci ne l'achètent pas pour la page centrale.
linus611 a dit : [cit]Maxou a écrit
La naissance de ce qu'on appelle l'industrie pornographique a eu lieu en 1953 avec la création, par le millionnaire Hugh Hefner, de la revue Playboy. Cette revue est devenue tellement populaire que des éditions spéciales ont vu le jour, notamment celle en braille pour les aveugles.
J'espère que ceux-ci ne l'achètent pas pour la page centrale.
Les hommes ne disent-ils pas tous qu'ils achêtent ces revues pour les articles ? ;)
La naissance de ce qu'on appelle l'industrie pornographique a eu lieu en 1953 avec la création, par le millionnaire Hugh Hefner, de la revue Playboy. Cette revue est devenue tellement populaire que des éditions spéciales ont vu le jour, notamment celle en braille pour les aveugles.
J'espère que ceux-ci ne l'achètent pas pour la page centrale.
Les hommes ne disent-ils pas tous qu'ils achêtent ces revues pour les articles ? ;)
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Ayoye, un dimanche qui annonce beau.....
J'espère que nous pourrons le voir une autre fois. La banalisation de la porno pour moi est tellement un sujet d'actualité. Le topic "Ado au pays de la porno" rejoint tellement ce sujet.
Quand je pense lorsque j'étais jeune dans le temps de l'amour libre et en même temps de nos sorties pour une société avec des femmes libres.
Tout ça pour ce retrouver 25 ans plus tard avec cette banalisation de la porno où le rôle de la femme est d'avoir ou une grande bouche ou de se lever bien haut le popotin au service de monsieur le mâle.
En plus je n'aurais jamais cru être obligé de faire attention lorsque j'ouvre ma télé pour ne pas voir cette image. En effet avant pour voir ces images il nous fallait un peu de travail, au moins aller au coin pour se louer un film. Là nous n'avons qu'a ouvrir la télé à partir de 21 heures. Et tant pis pour les ti-pit qui tomberont sur cette image tellement distorsionné de la réalité. --Message edité par fabine le 2005-04-16 21:36:04--
J'espère que nous pourrons le voir une autre fois. La banalisation de la porno pour moi est tellement un sujet d'actualité. Le topic "Ado au pays de la porno" rejoint tellement ce sujet.
Quand je pense lorsque j'étais jeune dans le temps de l'amour libre et en même temps de nos sorties pour une société avec des femmes libres.
Tout ça pour ce retrouver 25 ans plus tard avec cette banalisation de la porno où le rôle de la femme est d'avoir ou une grande bouche ou de se lever bien haut le popotin au service de monsieur le mâle.
En plus je n'aurais jamais cru être obligé de faire attention lorsque j'ouvre ma télé pour ne pas voir cette image. En effet avant pour voir ces images il nous fallait un peu de travail, au moins aller au coin pour se louer un film. Là nous n'avons qu'a ouvrir la télé à partir de 21 heures. Et tant pis pour les ti-pit qui tomberont sur cette image tellement distorsionné de la réalité. --Message edité par fabine le 2005-04-16 21:36:04--
Maxou a écritEst-ce qu'y en a qui ont regardé l'émission?? Si vous voulez vous reprendre, elle est en reprise demain (dimanche) à 14h30!!
J'étais entrain de la regarder , quand mes enfants sont venues s' assoir a coté de moi , j'ai changé de poste
J'étais entrain de la regarder , quand mes enfants sont venues s' assoir a coté de moi , j'ai changé de poste
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