Publié : mer. févr. 16, 2005 7:16 pm
16/02/2005 - 06h45
Guy Cloutier en a assez!
Fabrice de Pierrebourg -Journal de Montréal
L’ex-producteur Guy Cloutier, condamné pour agressions sexuelles répétées à l’encontre de deux mineurs, se pose maintenant en victime, estimant recevoir un traitement injuste de la part des médias.
Dans une plainte de trois pages adressée au Commissariat de la vie privée du Canada, ses avocats demandent que l’on « prenne toutes les mesures jugées nécessaires ou utiles pour assurer la vie privée » du condamné « et de sa famille » qui dit subir un « débordement médiatique ».
Les avocats de Cloutier pointent particulièrement du doigt la publication de la fiche de détenu du prisonnier Cloutier dans les revues Sensass et Star Système du groupe Quebecor. Histoire reprise par Le Journal de Montréal qui révélait la semaine dernière l’existence d’une enquête des services correctionnels au sujet de cette fuite.
Les plaignants sont d’avis que cela a causé et causera des dommages irréparables autant au condamné qu’à ses proches et amis. La lettre de plainte nomme expressément Véronique Cloutier, l’humoriste et auteur Louis Morissette et le gardien de but José Théodore.
Cocktail de vedettes
Selon eux, ce cocktail de vedettes rendrait ce dossier « extrêmement attrayant pour les médias à sensation » coupables d’« aller trop loin » avec la publication de la fameuse fiche carcérale.
Dès les premières lignes de la plainte, les procureurs de Guy Cloutier mentionnent que leur client est détenu pour des crimes commis « il y a plus de vingt ans ».
Pourtant certains des crimes sexuels se sont déroulés jusqu’en 1987. De plus, un des six chefs d’accusation pour lequel Guy Cloutier a plaidé coupable concerne une tentative d’entrave à la justice au mois de mars 2004…
Rappelons que le 20 décembre dernier, au moment de dévoiler la peine de Guy Cloutier, le juge Robert Sansfaçon avait lui-même rappelé « qu’une personne publique qui commet une infraction […] assume totalement le risque de faire l’objet d’une couverture médiatique plus intense qu’une personne qui ne l’est pas. » Il avait ajouté qu’il est « normal qu’elle subisse les stigmates, la honte, ainsi que l’opprobre du public […] de façon amplifiée. »
Deux victimes mineures
Guy Cloutier a été arrêté le 25 mars 2004 et a comparu en Cour criminelle pour répondre d’accusations d’agressions sexuelles diverses (dont une avec une télécommande) et une tentative d’acheter son silence à l’encontre d’une jeune fille. Les faits ont commencé alors que celle-ci n’avait que 11 ans en 1980. Il y a eu ensuite des pénétrations alors que sa victime n’avait que 13 ans. Cette pénible histoire s’est poursuivie jusqu’en 1987.
Le 18 novembre, Guy Cloutier revenait en cour pour plaider coupable à plusieurs chefs d’accusation. C’est à ce moment qu’on a eu connaissance de l’existence d’une deuxième victime, masculine. Dans son cas, on parle de fellations et de masturbation alors que celle-ci n’avait que 12 ans et jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de 17 ans.
Le 20 décembre, le couperet tombait sur le pédophile : le juge Robert Sansfaçon le condamnait à une peine de 42 mois de prison
Guy Cloutier en a assez!
Fabrice de Pierrebourg -Journal de Montréal
L’ex-producteur Guy Cloutier, condamné pour agressions sexuelles répétées à l’encontre de deux mineurs, se pose maintenant en victime, estimant recevoir un traitement injuste de la part des médias.
Dans une plainte de trois pages adressée au Commissariat de la vie privée du Canada, ses avocats demandent que l’on « prenne toutes les mesures jugées nécessaires ou utiles pour assurer la vie privée » du condamné « et de sa famille » qui dit subir un « débordement médiatique ».
Les avocats de Cloutier pointent particulièrement du doigt la publication de la fiche de détenu du prisonnier Cloutier dans les revues Sensass et Star Système du groupe Quebecor. Histoire reprise par Le Journal de Montréal qui révélait la semaine dernière l’existence d’une enquête des services correctionnels au sujet de cette fuite.
Les plaignants sont d’avis que cela a causé et causera des dommages irréparables autant au condamné qu’à ses proches et amis. La lettre de plainte nomme expressément Véronique Cloutier, l’humoriste et auteur Louis Morissette et le gardien de but José Théodore.
Cocktail de vedettes
Selon eux, ce cocktail de vedettes rendrait ce dossier « extrêmement attrayant pour les médias à sensation » coupables d’« aller trop loin » avec la publication de la fameuse fiche carcérale.
Dès les premières lignes de la plainte, les procureurs de Guy Cloutier mentionnent que leur client est détenu pour des crimes commis « il y a plus de vingt ans ».
Pourtant certains des crimes sexuels se sont déroulés jusqu’en 1987. De plus, un des six chefs d’accusation pour lequel Guy Cloutier a plaidé coupable concerne une tentative d’entrave à la justice au mois de mars 2004…
Rappelons que le 20 décembre dernier, au moment de dévoiler la peine de Guy Cloutier, le juge Robert Sansfaçon avait lui-même rappelé « qu’une personne publique qui commet une infraction […] assume totalement le risque de faire l’objet d’une couverture médiatique plus intense qu’une personne qui ne l’est pas. » Il avait ajouté qu’il est « normal qu’elle subisse les stigmates, la honte, ainsi que l’opprobre du public […] de façon amplifiée. »
Deux victimes mineures
Guy Cloutier a été arrêté le 25 mars 2004 et a comparu en Cour criminelle pour répondre d’accusations d’agressions sexuelles diverses (dont une avec une télécommande) et une tentative d’acheter son silence à l’encontre d’une jeune fille. Les faits ont commencé alors que celle-ci n’avait que 11 ans en 1980. Il y a eu ensuite des pénétrations alors que sa victime n’avait que 13 ans. Cette pénible histoire s’est poursuivie jusqu’en 1987.
Le 18 novembre, Guy Cloutier revenait en cour pour plaider coupable à plusieurs chefs d’accusation. C’est à ce moment qu’on a eu connaissance de l’existence d’une deuxième victime, masculine. Dans son cas, on parle de fellations et de masturbation alors que celle-ci n’avait que 12 ans et jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de 17 ans.
Le 20 décembre, le couperet tombait sur le pédophile : le juge Robert Sansfaçon le condamnait à une peine de 42 mois de prison