Publié : ven. nov. 26, 2004 8:33 pm
vendredi 26 novembre 2004, 19h16
Le directeur d'un magasin affiche les noms de ses voleurs
TOULON (Var) (Reuters) - Las de se faire voler et de voir ses plaintes ne pas aboutir, le directeur d'une "supérette" de Saint-Jean-du-Var, un quartier de Toulon, a décidé à chaque flagrant délit d'afficher le nom du voleur sur un mur de son magasin.
Sous le titre "Voleurs pris en en flagrant délit", des cases n'attendent plus que les noms de ceux qui auront été pris la main dans le sac, avec la date et le montant du larcin.
L'affichette est épinglée sur un panneau au niveau des caisses de ce magasin de 500 m², situé dans la principale artère commerçante du quartier.
"A force de voir mes plaintes classées sans suite, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de me défendre tout seul", se justifie Philippe Rollet, le directeur. "Pour moi, c'est le seul moyen d'enrayer le phénomène des vols répétés et, le plus souvent, commis par les mêmes récidivistes que je fini par connaître."
Dans ce quartier populaire de Toulon, tous les habitants sont aujourd'hui prévenus. Dès l'entrée du supermarché, des affiches avisent les clients des règles du jeu maison. "Comme je n'ai pas les moyens de me payer des vigiles ou un système de vidéo-surveillance", explique Philippe Rollet, "j'ai trouvé cette parade et pour l'instant ça semble marcher, le quartier est petit, tout le monde se connaît et personne n'a envie d'y être montré du doigt".
Quand il prend quelqu'un sur le fait, le directeur du magasin dit qu'il l'invite à rendre ce qu'il a pris. A la quatrième récidive, il lui demande de décliner son identité pour la rendre publique. "Généralement, le voleur accepte et préfère ça à une plainte en bonne et due forme et des démêlés avec la police."
Cette dénonciation publique n'est évidemment pas du goût de tous les habitants du quartier. Certains se sont plaints, d'autres ont écrit à la direction générale du groupe de magasins pour condamner cette initiative relevant de "l'autojustice".
"Rien, aucun texte de loi ne m'interdit de faire cela", affirme Philippe Rollet, "je suis prêt à aller jusqu'au bout, jusqu'au tribunal s'il le faut avec mes cartons d'emballages vides après avoir été pillés".
Autour du magasin de Philippe Rollet, les autres commerçants de la rue, dans leur grande majorité, se déclarent solidaires de la démarche de leur collègue.
Le directeur d'un magasin affiche les noms de ses voleurs
TOULON (Var) (Reuters) - Las de se faire voler et de voir ses plaintes ne pas aboutir, le directeur d'une "supérette" de Saint-Jean-du-Var, un quartier de Toulon, a décidé à chaque flagrant délit d'afficher le nom du voleur sur un mur de son magasin.
Sous le titre "Voleurs pris en en flagrant délit", des cases n'attendent plus que les noms de ceux qui auront été pris la main dans le sac, avec la date et le montant du larcin.
L'affichette est épinglée sur un panneau au niveau des caisses de ce magasin de 500 m², situé dans la principale artère commerçante du quartier.
"A force de voir mes plaintes classées sans suite, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de me défendre tout seul", se justifie Philippe Rollet, le directeur. "Pour moi, c'est le seul moyen d'enrayer le phénomène des vols répétés et, le plus souvent, commis par les mêmes récidivistes que je fini par connaître."
Dans ce quartier populaire de Toulon, tous les habitants sont aujourd'hui prévenus. Dès l'entrée du supermarché, des affiches avisent les clients des règles du jeu maison. "Comme je n'ai pas les moyens de me payer des vigiles ou un système de vidéo-surveillance", explique Philippe Rollet, "j'ai trouvé cette parade et pour l'instant ça semble marcher, le quartier est petit, tout le monde se connaît et personne n'a envie d'y être montré du doigt".
Quand il prend quelqu'un sur le fait, le directeur du magasin dit qu'il l'invite à rendre ce qu'il a pris. A la quatrième récidive, il lui demande de décliner son identité pour la rendre publique. "Généralement, le voleur accepte et préfère ça à une plainte en bonne et due forme et des démêlés avec la police."
Cette dénonciation publique n'est évidemment pas du goût de tous les habitants du quartier. Certains se sont plaints, d'autres ont écrit à la direction générale du groupe de magasins pour condamner cette initiative relevant de "l'autojustice".
"Rien, aucun texte de loi ne m'interdit de faire cela", affirme Philippe Rollet, "je suis prêt à aller jusqu'au bout, jusqu'au tribunal s'il le faut avec mes cartons d'emballages vides après avoir été pillés".
Autour du magasin de Philippe Rollet, les autres commerçants de la rue, dans leur grande majorité, se déclarent solidaires de la démarche de leur collègue.