Publié : sam. nov. 20, 2004 5:08 am
Selon un chercheur d'Ottawa
Perdre du poids en s'exposant au froid?
(PC) - Perdre une douzaine de livres en un an en restant bien assis dans son salon, c'est possible. Il suffit de baisser le chauffage intérieur de seulement 2 ou 3 degrés Celsius.
En tolérant cette légère baisse de température, une personne pesant 150 livres peut s'attendre à perdre une livre de graisse aux 30 jours. À condition bien sûr de ne pas s'empiffrer de Big Mac le soir venu. Le corps va s'habituer à ce changement et répondre en conséquence pour ne pas avoir froid.
Imaginez maintenant quel est l'impact sur le métabolisme d'une exposition normale au froid pendant tout un hiver. François Haman, professeur en Sciences de la santé et biologiste de formation à l'Université d'Ottawa étudie la question depuis maintenant six ans.
Ses recherches l'ont amené à des résultats qui ont attiré l'attention de bien d'autres scientifiques, et même de l'armée américaine.
Grâce à la simulation de tous les types d'exposition au froid sur des dizaines de sujets et d'équipements informatiques permettant de mesurer en même temps leur taux métabolique, M. Haman a été en mesure de prouver hors de tout doute que la dépense énergétique du corps humain augmente dans le froid.
Cela peut sembler automatique, mais une découverte liée à ces recherches, faite tout à fait par hasard, vient donner de l'espoir aux gens aux prises avec un surplus de poids.
«L'adiponectine, lance M. Haman. C'est l'hormone du 21e siècle dans le combat contre l'obésité. Les prochaines recherches vont tenter d'en savoir plus sur son rôle.»
Cette hormone est sécrétée par les tissus adipeux du corps humain seulement lors d'une exposition du corps au froid. Vous avez beau courir le marathon de Boston, votre taux d'adiponectine n'augmentera pas d'un iota. Elle envoie un message aux muscles leur indiquant de brûler de la graisse.
«Le taux d'adiponectine bondira de 60% lors d'une exposition de deux heures à 10 degrés Celsius», a ajouté Pascal Imbeault, un des trois chercheurs du Centre de traitement et de prévention contre l'obésité de l'hôpital Montfort pour qui cette découverte contribuera à lui donner du travail dans les prochaines années.
L'addition est simple. Une simple exposition au froid augmente la dépense énergétique du corps en plus de stimuler la production d'adiponectine. L'exercice permet de brûler de la graisse. Donc, faire de l'exercice à l'extérieur, l'hiver, permet de perdre plus de poids que la même activité faite en période estivale.
Tout ce qui reste à faire, ou presque, c'est de pouvoir retracer la molécule de l'adiponectine et d'en faire un médicament. Pour l'instant, il faut voir le froid comme un allié du poids santé.
Pour profiter de la plus-value qu'offre l'adiponectine, la personne doit cependant être prête à accepter un petit peu plus de froid. «Il n'est pas question ici d'aller à l'extérieur à moins 30 degrés Celsius sans tuque sur la tête, prévient M.Haman. Seulement de ne pas chercher une chaleur excessive en s'habillant fera l'affaire.»
M.Haman indique que le corps humain peut facilement tolérer une température ambiante de 10 degrés Celsius sans avoir froid.
«C'est seulement une question d'habitude, dit-il. Notre système n'est plus habitué à tolérer le froid. Le corps humain peut combattre le froid beaucoup plus que c'est le cas actuellement. La réponse du corps au froid est individuelle et reliée à l'historique d'exposition de la personne.»
Cela fait dire au biologiste que les jeunes d'aujourd'hui sont beaucoup moins résistants au froid que les enfants d'il y a 20 ou 30 ans.
«Ils passent leur temps à l'intérieur, soutient-il. Moi, quand j'étais jeune, je passais des journées entières à jouer à l'extérieur et le froid ne m'en a jamais empêché. Je ne serais pas surpris de découvrir dans une étude que les jeunes d'aujourd'hui sont moins résistants au froid que ceux d'autrefois.»
Perdre du poids en s'exposant au froid?
(PC) - Perdre une douzaine de livres en un an en restant bien assis dans son salon, c'est possible. Il suffit de baisser le chauffage intérieur de seulement 2 ou 3 degrés Celsius.
En tolérant cette légère baisse de température, une personne pesant 150 livres peut s'attendre à perdre une livre de graisse aux 30 jours. À condition bien sûr de ne pas s'empiffrer de Big Mac le soir venu. Le corps va s'habituer à ce changement et répondre en conséquence pour ne pas avoir froid.
Imaginez maintenant quel est l'impact sur le métabolisme d'une exposition normale au froid pendant tout un hiver. François Haman, professeur en Sciences de la santé et biologiste de formation à l'Université d'Ottawa étudie la question depuis maintenant six ans.
Ses recherches l'ont amené à des résultats qui ont attiré l'attention de bien d'autres scientifiques, et même de l'armée américaine.
Grâce à la simulation de tous les types d'exposition au froid sur des dizaines de sujets et d'équipements informatiques permettant de mesurer en même temps leur taux métabolique, M. Haman a été en mesure de prouver hors de tout doute que la dépense énergétique du corps humain augmente dans le froid.
Cela peut sembler automatique, mais une découverte liée à ces recherches, faite tout à fait par hasard, vient donner de l'espoir aux gens aux prises avec un surplus de poids.
«L'adiponectine, lance M. Haman. C'est l'hormone du 21e siècle dans le combat contre l'obésité. Les prochaines recherches vont tenter d'en savoir plus sur son rôle.»
Cette hormone est sécrétée par les tissus adipeux du corps humain seulement lors d'une exposition du corps au froid. Vous avez beau courir le marathon de Boston, votre taux d'adiponectine n'augmentera pas d'un iota. Elle envoie un message aux muscles leur indiquant de brûler de la graisse.
«Le taux d'adiponectine bondira de 60% lors d'une exposition de deux heures à 10 degrés Celsius», a ajouté Pascal Imbeault, un des trois chercheurs du Centre de traitement et de prévention contre l'obésité de l'hôpital Montfort pour qui cette découverte contribuera à lui donner du travail dans les prochaines années.
L'addition est simple. Une simple exposition au froid augmente la dépense énergétique du corps en plus de stimuler la production d'adiponectine. L'exercice permet de brûler de la graisse. Donc, faire de l'exercice à l'extérieur, l'hiver, permet de perdre plus de poids que la même activité faite en période estivale.
Tout ce qui reste à faire, ou presque, c'est de pouvoir retracer la molécule de l'adiponectine et d'en faire un médicament. Pour l'instant, il faut voir le froid comme un allié du poids santé.
Pour profiter de la plus-value qu'offre l'adiponectine, la personne doit cependant être prête à accepter un petit peu plus de froid. «Il n'est pas question ici d'aller à l'extérieur à moins 30 degrés Celsius sans tuque sur la tête, prévient M.Haman. Seulement de ne pas chercher une chaleur excessive en s'habillant fera l'affaire.»
M.Haman indique que le corps humain peut facilement tolérer une température ambiante de 10 degrés Celsius sans avoir froid.
«C'est seulement une question d'habitude, dit-il. Notre système n'est plus habitué à tolérer le froid. Le corps humain peut combattre le froid beaucoup plus que c'est le cas actuellement. La réponse du corps au froid est individuelle et reliée à l'historique d'exposition de la personne.»
Cela fait dire au biologiste que les jeunes d'aujourd'hui sont beaucoup moins résistants au froid que les enfants d'il y a 20 ou 30 ans.
«Ils passent leur temps à l'intérieur, soutient-il. Moi, quand j'étais jeune, je passais des journées entières à jouer à l'extérieur et le froid ne m'en a jamais empêché. Je ne serais pas surpris de découvrir dans une étude que les jeunes d'aujourd'hui sont moins résistants au froid que ceux d'autrefois.»