Publié : mer. oct. 13, 2004 1:29 pm
Raël veut s'éloigner du Québec et de son climat d'«intolérance»
Martin Ouellet
Presse Canadienne
Québec
Le gourou français du mouvement raélien, Claude Vorilhon, dit Raël, entend s'éloigner de plus en plus du Québec, une société, selon lui, balayée par un courant «d'intolérance» et «d'impolitesse».
«Quand je suis arrivé au Québec, je trouvais que les Québécois étaient très respectueux, très polis (...) il n'y avait pas cette espèce d'agressivité vulgaire qui s'installe peu à peu», a déploré le leader du mouvement mercredi dans une entrevue accordée à la Presse Canadienne.
Débarqué au Québec il y a un quart de siècle, Vorilhon passait depuis lors «quatre à cinq mois par année» en sol québécois et détient la citoyenneté canadienne. Mais désormais, il séjournera de moins en moins au Québec, a-t-il dit.
«Le Québec n'avait pour moi qu'une importance limitée, s'empresse-t-il de dire. C'était un petit peu une plateforme stratégique pour viser les États-Unis.»
Dopée par les annonces spectaculaires de clonages humains réussis (mais jamais prouvés), la popularité du mouvement connaît un bond «merveilleux» au sud de la frontière, selon le gourou.
Le magazine Playboy lui a d'ailleurs consacré un article, agrémenté des photos de certaines disciples.
Mais la situation du mouvement au Québec est tout autre.
Écorché dans un best-seller écrit par deux journalistes qui ont infiltré le groupe, ridiculisé sur le plateau de l'émission Tout le monde en parle à l'antenne de Radio-Canada et traité de fou à lier par la députée Pauline Marois, Raël n'a pas eu la partie facile ces derniers temps.
Selon lui, les Québécois devraient s'inquiéter de la voie empruntée par les médias et les élites politiques.
«Moi, ça m'inquiète beaucoup. Lorsqu'on voit une politicienne qui veut devenir premier ministre du Québec ne pas réagir quand une personne, peu importe ses idées, se fait agresser sur un plateau de télévision, et rigole un verre à la main (...) ça peut faire frémir toutes les minorités, peu importe lesquelles», fait-il valoir avec amertume.
Même s'il affirme que c'est «le développement» du mouvement et non ses récentes mésaventures qui l'incitent à prendre ses distances, Raël n'en considère pas moins que le Québec n'est plus la terre d'accueil qu'elle était il y a 25 ans.
«Il y a ici un état d'esprit qui est en train de devenir hostile à tout ce qui est différent et c'est grave», laisse-t-il tomber.
Pour le sociologue des religions Alain Bouchard, de l'Université Laval, la décision de Raël de quitter le Québec n'est pas étonnante, puisqu'il est bel et bien la cible d'une hostilité de plus en plus exprimée ouvertement dans la société québécoise.
«Il récolte ce qu'il a semé», croit-il toutefois, faisant allusion aux grandes campagnes de recrutement tapageuses et provocatrices des raéliens, comme lorsqu'ils ont invité des écoliers à brûler des croix.
De surcroît, avec 500 adeptes tout au plus, Raël et son mouvement ont fait depuis longtemps le tour du jardin au Québec, mentionne le sociologue.
______________
C'est donc de valeur, un homme si charmant qui nous quitte (ça me rappelle la fois où il a quitté le plateau de Tout le monde en parle!!)
Non mais, qui disait qu'il n'y a que des mauvaises nouvelles aux infos?!?!
Martin Ouellet
Presse Canadienne
Québec
Le gourou français du mouvement raélien, Claude Vorilhon, dit Raël, entend s'éloigner de plus en plus du Québec, une société, selon lui, balayée par un courant «d'intolérance» et «d'impolitesse».
«Quand je suis arrivé au Québec, je trouvais que les Québécois étaient très respectueux, très polis (...) il n'y avait pas cette espèce d'agressivité vulgaire qui s'installe peu à peu», a déploré le leader du mouvement mercredi dans une entrevue accordée à la Presse Canadienne.
Débarqué au Québec il y a un quart de siècle, Vorilhon passait depuis lors «quatre à cinq mois par année» en sol québécois et détient la citoyenneté canadienne. Mais désormais, il séjournera de moins en moins au Québec, a-t-il dit.
«Le Québec n'avait pour moi qu'une importance limitée, s'empresse-t-il de dire. C'était un petit peu une plateforme stratégique pour viser les États-Unis.»
Dopée par les annonces spectaculaires de clonages humains réussis (mais jamais prouvés), la popularité du mouvement connaît un bond «merveilleux» au sud de la frontière, selon le gourou.
Le magazine Playboy lui a d'ailleurs consacré un article, agrémenté des photos de certaines disciples.
Mais la situation du mouvement au Québec est tout autre.
Écorché dans un best-seller écrit par deux journalistes qui ont infiltré le groupe, ridiculisé sur le plateau de l'émission Tout le monde en parle à l'antenne de Radio-Canada et traité de fou à lier par la députée Pauline Marois, Raël n'a pas eu la partie facile ces derniers temps.
Selon lui, les Québécois devraient s'inquiéter de la voie empruntée par les médias et les élites politiques.
«Moi, ça m'inquiète beaucoup. Lorsqu'on voit une politicienne qui veut devenir premier ministre du Québec ne pas réagir quand une personne, peu importe ses idées, se fait agresser sur un plateau de télévision, et rigole un verre à la main (...) ça peut faire frémir toutes les minorités, peu importe lesquelles», fait-il valoir avec amertume.
Même s'il affirme que c'est «le développement» du mouvement et non ses récentes mésaventures qui l'incitent à prendre ses distances, Raël n'en considère pas moins que le Québec n'est plus la terre d'accueil qu'elle était il y a 25 ans.
«Il y a ici un état d'esprit qui est en train de devenir hostile à tout ce qui est différent et c'est grave», laisse-t-il tomber.
Pour le sociologue des religions Alain Bouchard, de l'Université Laval, la décision de Raël de quitter le Québec n'est pas étonnante, puisqu'il est bel et bien la cible d'une hostilité de plus en plus exprimée ouvertement dans la société québécoise.
«Il récolte ce qu'il a semé», croit-il toutefois, faisant allusion aux grandes campagnes de recrutement tapageuses et provocatrices des raéliens, comme lorsqu'ils ont invité des écoliers à brûler des croix.
De surcroît, avec 500 adeptes tout au plus, Raël et son mouvement ont fait depuis longtemps le tour du jardin au Québec, mentionne le sociologue.
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C'est donc de valeur, un homme si charmant qui nous quitte (ça me rappelle la fois où il a quitté le plateau de Tout le monde en parle!!)
Non mais, qui disait qu'il n'y a que des mauvaises nouvelles aux infos?!?!