Publié : mer. sept. 22, 2004 5:08 pm
Irak: les otages italiennes auraient été tuées
Mise à jour le mercredi 22 septembre 2004 à 22 h 06
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Simona Toretta et Simona Pari
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Dans un communiqué diffusé sur un site Internet islamiste, un groupe appelé Organisation du jihad en Irak affirme avoir exécuté les deux Italiennes enlevées en Irak le 7 septembre.
Les ravisseurs affirment avoir « que le verdict de Dieu a été appliqué » à Simona Pari et à Simona Torretta, parce que l'Italie refuse de retirer ses troupes d'Irak. L'authenticité du communiqué n'a pas pu être vérifiée.
Toutes deux âgées de 29 ans, les jeunes femmes travaillaient pour Un pont à Bagdad, une association humanitaire. Leurs ravisseurs avaient également pris en otage deux de leurs collègues irakiens, un homme et une femme, dont le sort n'est pas mentionné dans le communiqué.
La nouvelle accueillie avec prudence
La nouvelle a été accueillie avec consternation en Italie et a provoqué l'angoisse des proches des deux jeunes femmes, tandis que les autorités italiennes appelaient à la plus grande prudence.
À Rome, des sources proches du président italien, Silvio Berlusconi, citées par l'agence Ansa, ont indiqué ne disposer d'aucune information permettant de confirmer la mort des deux jeunes femmes.
Selon l'agence Ansa, les services de renseignement italiens tiennent le site Internet en question comme peu fiable. L'ONG des jeunes femmes a également émis les plus « grands doutes » sur l'annonce de leur mort.
Le groupe du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, qui a annoncé, lundi et mardi, les exécutions de deux otages américains, menace maintenant de tuer le Britannique Kenneth Bigley si les autorités américaines ne libèrent pas des prisonnières irakiennes.
Une vidéo diffusée mercredi sur un site Internet islamiste montre d'ailleurs un homme présenté comme Kenneth Bigley implorant le premier ministre britannique, Tony Blair, d'intervenir afin de lui sauver la vie. « M. Blair, mon nom est Ken Bigley, de Liverpool, déclare l'homme aux yeux bandés. Je pense qu'il s'agit peut-être de ma dernière chance. (...) Je ne veux pas mourir. Je ne le mérite pas. (...) S'il vous plaît, vous pouvez aider. Je sais que vous le pouvez. »
Pas de libération de prisonnières irakiennes
Pendant ce temps, l'ambassade américaine à Bagdad a contredit les affirmations du ministère irakien de la Justice, selon lesquelles l'une des deux prisonnières irakiennes pourrait être libérée.
Une porte-parole de l'armée américaine s'est dite étonnée du contenu de la déclaration irakienne. « C'est vous qui me l'apprenez. Je viens juste de sortir d'une réunion et rien n'a été dit sur une libération de prisonnières », a-t-elle déclaré.
« Les États-Unis ont pour politique de ne pas négocier avec les terroristes », a-t-elle souligné, ajoutant toutefois qu'il revenait en dernier aux autorités irakiennes de prendre les décisions qu'elles jugeaient appropriées.
Houda Saleh Mehdi Amache et Rihab Taha, surnommées par les forces américaines « Docteure Anthrax » et « Docteure Microbes », sont deux biologistes soupçonnées d'être impliquées dans le programme d'armement biologique de l'ancien régime Hussein.
Mme Amache, qui figurait sur la liste des 55 personnalités les plus recherchées du régime de Saddam Hussein, a été formée dans des universités des États-Unis. Rihab Taha, pour sa part, a obtenu un doctorat en microbiologie dans une université anglaise.
À l'émission Sans frontières, une entrevue avec Jean-Charles Brisard, spécialiste du renseignement, qui raconte qui est Abou Moussab al-Zarqaoui --Message edité par tuberale le --
Mise à jour le mercredi 22 septembre 2004 à 22 h 06
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Simona Toretta et Simona Pari
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Dans un communiqué diffusé sur un site Internet islamiste, un groupe appelé Organisation du jihad en Irak affirme avoir exécuté les deux Italiennes enlevées en Irak le 7 septembre.
Les ravisseurs affirment avoir « que le verdict de Dieu a été appliqué » à Simona Pari et à Simona Torretta, parce que l'Italie refuse de retirer ses troupes d'Irak. L'authenticité du communiqué n'a pas pu être vérifiée.
Toutes deux âgées de 29 ans, les jeunes femmes travaillaient pour Un pont à Bagdad, une association humanitaire. Leurs ravisseurs avaient également pris en otage deux de leurs collègues irakiens, un homme et une femme, dont le sort n'est pas mentionné dans le communiqué.
La nouvelle accueillie avec prudence
La nouvelle a été accueillie avec consternation en Italie et a provoqué l'angoisse des proches des deux jeunes femmes, tandis que les autorités italiennes appelaient à la plus grande prudence.
À Rome, des sources proches du président italien, Silvio Berlusconi, citées par l'agence Ansa, ont indiqué ne disposer d'aucune information permettant de confirmer la mort des deux jeunes femmes.
Selon l'agence Ansa, les services de renseignement italiens tiennent le site Internet en question comme peu fiable. L'ONG des jeunes femmes a également émis les plus « grands doutes » sur l'annonce de leur mort.
Le groupe du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, qui a annoncé, lundi et mardi, les exécutions de deux otages américains, menace maintenant de tuer le Britannique Kenneth Bigley si les autorités américaines ne libèrent pas des prisonnières irakiennes.
Une vidéo diffusée mercredi sur un site Internet islamiste montre d'ailleurs un homme présenté comme Kenneth Bigley implorant le premier ministre britannique, Tony Blair, d'intervenir afin de lui sauver la vie. « M. Blair, mon nom est Ken Bigley, de Liverpool, déclare l'homme aux yeux bandés. Je pense qu'il s'agit peut-être de ma dernière chance. (...) Je ne veux pas mourir. Je ne le mérite pas. (...) S'il vous plaît, vous pouvez aider. Je sais que vous le pouvez. »
Pas de libération de prisonnières irakiennes
Pendant ce temps, l'ambassade américaine à Bagdad a contredit les affirmations du ministère irakien de la Justice, selon lesquelles l'une des deux prisonnières irakiennes pourrait être libérée.
Une porte-parole de l'armée américaine s'est dite étonnée du contenu de la déclaration irakienne. « C'est vous qui me l'apprenez. Je viens juste de sortir d'une réunion et rien n'a été dit sur une libération de prisonnières », a-t-elle déclaré.
« Les États-Unis ont pour politique de ne pas négocier avec les terroristes », a-t-elle souligné, ajoutant toutefois qu'il revenait en dernier aux autorités irakiennes de prendre les décisions qu'elles jugeaient appropriées.
Houda Saleh Mehdi Amache et Rihab Taha, surnommées par les forces américaines « Docteure Anthrax » et « Docteure Microbes », sont deux biologistes soupçonnées d'être impliquées dans le programme d'armement biologique de l'ancien régime Hussein.
Mme Amache, qui figurait sur la liste des 55 personnalités les plus recherchées du régime de Saddam Hussein, a été formée dans des universités des États-Unis. Rihab Taha, pour sa part, a obtenu un doctorat en microbiologie dans une université anglaise.
À l'émission Sans frontières, une entrevue avec Jean-Charles Brisard, spécialiste du renseignement, qui raconte qui est Abou Moussab al-Zarqaoui --Message edité par tuberale le --