Mulcair rouvre la porte aux exportations d'eau

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tuberale
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Mulcair rouvre la porte aux exportations d'eau


Louis-Gilles Francoeur
Édition du mardi 15 juin 2004


Le ministre québécois de l'Environnement, Thomas Mulcair, a remis en question hier un des piliers de la Politique nationale de l'eau en rouvrant la porte aux exportations d'eau en vrac pour créer des emplois en régions, une porte fermée par Québec par une loi après un débat public de cinq ans et une commission d'enquête.


Invité hier matin comme conférencier par le Centre international Unisféra de Montréal, le ministre s'est dit prêt à rouvrir le débat sur cette question malgré l'engagement électoral de sa formation politique de respecter intégralement la Politique nationale de l'eau. Le ministre québécois de l'Environnement était invité à dresser son bilan de la gestion des politiques environnementales sous le régime de l'ALENA.

«Pour l'eau, a déclaré Thomas Mulcair, il y a un important débat qui doit avoir lieu là-dessus.» Il affirme ne pas partager les craintes de ceux et celles, comme Maud Barlow, du Conseil des Canadiens, qui estiment que les gouvernements vont perdre compétence sur la gestion de leurs ressources hydriques le jour où ils auront créé un précédent en en faisant des marchandises commerciales, conférant alors aux règles du libre-échange préséance sur leurs pouvoirs législatif et réglementaire.

Pour le ministre, l'utilisation des ressources hydriques des régions aux fins de développement économique est essentielle «si on veut occuper notre territoire autrement que par la recherche de ressources primaires, puis [de laisser filer les bénéfices de] leur transformation ailleurs». Cette question, suggère-t-il, pourra être de nouveau débattue dans les forums qu'organise le gouvernement dans les régions. Pour lui, la «gestion de l'eau sur une base régionale» fait partie des débats à faire.



Récemment, Thomas Mulcair déclenchait un tollé en laissant entendre qu'il serait prêt à relancer la filière des petites centrales si les gens des régions acceptaient de céder leurs chutes à des promoteurs car, ajoutait le ministre, il n'appartient pas aux gens du plateau Mont-Royal d'en décider à leur place. Les adversaires de cette logique ont fait valoir qu'il s'agissait de ressources nationales et que toute la collectivité, et non la région fiduciaire, devait statuer sur leur sort.




Mais Thomas Mulcair persiste dans sa logique : «Est-ce que, régionalement, les gens ne pourraient pas, en s'appuyant sur un règlement, aller chercher quelque chose en exploitant la ressource eau d'une manière sécuritaire, d'une manière correcte, d'une manière susceptible d'assurer la qualité et la pérennité de la ressource ? Ou est-ce que ce débat est tabou ? Moi, je ne fais pas beaucoup dans les tabous !»



Le ministre a ensuite abordé de façon plus explicite la question des exportations d'eau en vrac, dont il a ridiculisé les règles actuelles. Il s'est ainsi demandé si c'était «rationnel» de limiter par règlement l'exportation d'eaux embouteillées dans des formats de 20 litres maximum. Quelle logique y a-t-il à autoriser par règlement 500 camions chargés de contenants d'eau de 20 litres et à interdire un seul camion citerne rempli d'eau, sous prétexte qu'il s'agit d'eau en vrac, demande le ministre ? Québec a institué par loi en 1999 un moratoire sur l'exportation d'eau en vrac pour deux raisons. Le gouvernement ne voulait pas que les eaux en vrac deviennent des «marchandises» au sens de l'ALENA pour fermer la porte aux exportations massives d'eau potable par camion, par trains et navires et peut-être même par pipeline. Une fois les eaux en vrac devenues une marchandise, Québec ne pourrait plus faire machine arrière et serait, selon plusieurs juristes, et cela même en période de pénurie, obligé de partager ses ressources hydriques avec les intérêts étrangers. Enfin, Québec a voulu limiter les exportations à des formats commerciaux afin que les exploitants ne puissent siphonner la ressource et la transformer en produit commercial ailleurs.

Pour Thomas Mulcair, le débat sur l'exportation d'eau en vrac doit néanmoins être teinté de prudence. Après avoir répondu à un des participants que l'ALENA ne menaçait pas, à son avis, la compétence des gouvernements sur leurs ressources hydriques, le ministre de l'Environnement reconnaît néanmoins l'existence de certains risques à créer le précédent d'exporter en vrac.

«Si une analyse rigoureuse, dit-il, indique qu'on risquerait de se mettre dans une position où en créant le précédent avec toutes les autres règles qui s'ensuivent sur le traitement national, etc., si là, on se rendait compte que ça affecte notre capacité de gérer notre propre ressource, ça ferait partie de notre propre analyse. Jamais on ne se mettrait dans une position où on ne pourrait protéger la ressource.»

Pour le ministre Mulcair, l'ALENA a eu beaucoup d'effets bénéfiques en jetant par terre des barrières qui empêchaient, par exemple, les professionnels d'exercer leur métier partout en Amérique. Les craintes généralement entretenues à l'égard du traité de libre-échange et de ses dispositions environnementales lui apparaissent en général non fondées et il en conclut même qu'il y a eu une «amélioration générale de la situation». Le Québec, dit-il, continuera de profiter de ce forum continental et le fera encore pour se plaindre notamment des émissions polluantes que ses voisins lui envoient par la voie des airs.



...Maudit câlisse   ..... s'cusez........ --Message edité par tuberale le 2004-06-15 18:15:27--
juillet
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Tuberale, je n'ai pas suivi le débat sur la question de l'eau.  Peux-tu m'expliquer pourquoi cela serait si dommageable de vendre notre eau qui est une richesse au même titre que la forêtet ce, dans un cadre juridique rationnalisé pour la protéger,  ?  Sérieusement, j'aimerais comprendre pourquoi ça te fâche tant que ça. --Message edité par juillet le 2004-06-15 18:37:06--

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Rénatane
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Message par Rénatane »

Citation :Mulcair rouvre la porte aux exportations d'eau


Louis-Gilles Francoeur
Édition du mardi 15 juin 2004


Le ministre québécois de l'Environnement, Thomas Mulcair, a remis en question hier un des piliers de la Politique nationale de l'eau en rouvrant la porte aux exportations d'eau en vrac pour créer des emplois en régions, une porte fermée par Québec par une loi après un débat public de cinq ans et une commission d'enquête.


Invité hier matin comme conférencier par le Centre international Unisféra de Montréal, le ministre s'est dit prêt à rouvrir le débat sur cette question malgré l'engagement électoral de sa formation politique de respecter intégralement la Politique nationale de l'eau. Le ministre québécois de l'Environnement était invité à dresser son bilan de la gestion des politiques environnementales sous le régime de l'ALENA.

«Pour l'eau, a déclaré Thomas Mulcair, il y a un important débat qui doit avoir lieu là-dessus.» Il affirme ne pas partager les craintes de ceux et celles, comme Maud Barlow, du Conseil des Canadiens, qui estiment que les gouvernements vont perdre compétence sur la gestion de leurs ressources hydriques le jour où ils auront créé un précédent en en faisant des marchandises commerciales, conférant alors aux règles du libre-échange préséance sur leurs pouvoirs législatif et réglementaire

De kossé  

Citation :Pour le ministre, l'utilisation des ressources hydriques des régions aux fins de développement économique est essentielle «si on veut occuper notre territoire autrement que par la recherche de ressources primaires, puis [de laisser filer les bénéfices de] leur transformation ailleurs». Cette question, suggère-t-il, pourra être de nouveau débattue dans les forums qu'organise le gouvernement dans les régions. Pour lui, la «gestion de l'eau sur une base régionale» fait partie des débats à faire.



Récemment, Thomas Mulcair déclenchait un tollé en laissant entendre qu'il serait prêt à relancer la filière des petites centrales si les gens des régions acceptaient de céder leurs chutes à des promoteurs  Citation :car, ajoutait le ministre, il n'appartient pas aux gens du plateau Mont-Royal d'en décider à leur place. Les adversaires de cette logique ont fait valoir qu'il s'agissait de ressources nationales et que toute la collectivité, et non la région fiduciaire, devait statuer sur leur sort.
Citation :
Mais Thomas Mulcair persiste dans sa logique : «Est-ce que, régionalement, les gens ne pourraient pas, en s'appuyant sur un règlement, aller chercher quelque chose en exploitant la ressource eau d'une manière sécuritaire, d'une manière correcte, d'une manière susceptible d'assurer la qualité et la pérennité de la ressource ? Ou est-ce que ce débat est tabou ? Moi, je ne fais pas beaucoup dans les tabous !»



Le ministre a ensuite abordé de façon plus explicite la question des exportations d'eau en vrac, dont il a ridiculisé les règles actuelles. Il s'est ainsi demandé si c'était «rationnel» de limiter par règlement l'exportation d'eaux embouteillées dans des formats de 20 litres maximum. Quelle logique y a-t-il à autoriser par règlement 500 camions chargés de contenants d'eau de 20 litres et à interdire un seul camion citerne rempli d'eau, sous prétexte qu'il s'agit d'eau en vrac, demande le ministre ? Québec a institué par loi en 1999 un moratoire sur l'exportation d'eau en vrac pour deux raisons. Le gouvernement ne voulait pas que les eaux en vrac deviennent des «marchandises» au sens de l'ALENA pour fermer la porte aux exportations massives d'eau potable par camion, par trains et navires et peut-être même par pipeline. Une fois les eaux en vrac devenues une marchandise, Québec ne pourrait plus faire machine arrière et serait, selon plusieurs juristes, et cela même en période de pénurie, obligé de partager ses ressources hydriques avec les intérêts étrangers.
Ah oui ?  :/
Citation : Enfin, Québec a voulu limiter les exportations à des formats commerciaux afin que les exploitants ne puissent siphonner la ressource et la transformer en produit commercial ailleurs.

Pour Thomas Mulcair, le débat sur l'exportation d'eau en vrac doit néanmoins être teinté de prudence. Après avoir répondu à un des participants que l'ALENA ne menaçait pas, à son avis, la compétence des gouvernements sur leurs ressources hydriques, le ministre de l'Environnement reconnaît néanmoins l'existence de certains risques à créer le précédent d'exporter en vrac.

«Si une analyse rigoureuse, dit-il, indique qu'on risquerait de se mettre dans une position où en créant le précédent avec toutes les autres règles qui s'ensuivent sur le traitement national, etc., si là, on se rendait compte que ça affecte notre capacité de gérer notre propre ressource, ça ferait partie de notre propre analyse. Jamais on ne se mettrait dans une position où on ne pourrait protéger la ressource.»

Pour le ministre Mulcair, l'ALENA a eu beaucoup d'effets bénéfiques en jetant par terre des barrières qui empêchaient, par exemple, les professionnels d'exercer leur métier partout en Amérique. Les craintes généralement entretenues à l'égard du traité de libre-échange et de ses dispositions environnementales lui apparaissent en général non fondées et il en conclut même qu'il y a eu une «amélioration générale de la situation». Le Québec, dit-il, continuera de profiter de ce forum continental et le fera encore pour se plaindre notamment des émissions polluantes que ses voisins lui envoient par la voie des airs.

Il y a quelque chose que je ne comprend pas ....on ne peux pas vendre notre eau car si on le faisait , on serait obliger d'en vendre même s'il y a pénurie ?? kossé ça cette affaire la ?

Moi je branle dans le manche pour ce qui est de vendre l'eau........entoucas ce qui est sur , il faut que ça reste NATIONAL et non vendu a un promoteur !  
Dans un futur pas si lointain nous seront les *arabes * de l'eau comme eux du pétrole.......



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Acrux
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Message par Acrux »

Les compagnie pétrolières se gênent pas elles pour vendre moins afin de monter leur prix...?!
juillet
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Message par juillet »

.[/quote]Renatane

Il y a quelque chose que je ne comprend pas ....on ne peux pas vendre notre eau car si on le faisait , on serait obliger d'en vendre même s'il y a pénurie ?? kossé ça cette affaire la ?

Moi je branle dans le manche pour ce qui est de vendre l'eau........entoucas ce qui est sur , il faut que ça reste NATIONAL et non vendu a un promoteur !  
Dans un futur pas si lointain nous seront les *arabes * de l'eau comme eux du pétrole.......



[/cit]




Et dans le texte, c'est ce que mentionne Mulcair concernant la ressource de l'eau :

«Si une analyse rigoureuse, dit-il, indique qu'on risquerait de se mettre dans une position où en créant le précédent avec toutes les autres règles qui s'ensuivent sur le traitement national, etc., si là, on se rendait compte que ça affecte notre capacité de gérer notre propre ressource, ça ferait partie de notre propre analyse. Jamais on ne se mettrait dans une position où on ne pourrait protéger la ressource.»

Dans cette perspective, je ne peux pas être contre d'exploiter une richesse naturelle pour une meilleure économie nationale. --Message edité par juillet le 2004-06-15 19:04:42--

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Rénatane
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Message par Rénatane »

juillet  a écrit.[/quote]Renatane

Il y a quelque chose que je ne comprend pas ....on ne peux pas vendre notre eau car si on le faisait , on serait obliger d'en vendre même s'il y a pénurie ?? kossé ça cette affaire la ?

Moi je branle dans le manche pour ce qui est de vendre l'eau........entoucas ce qui est sur , il faut que ça reste NATIONAL et non vendu a un promoteur !  
Dans un futur pas si lointain nous seront les *arabes * de l'eau comme eux du pétrole.......








Et dans le texte, c'est ce que mentionne Mulcair concernant la ressource de l'eau :

«Si une analyse rigoureuse, dit-il, indique qu'on risquerait de se mettre dans une position où en créant le précédent avec toutes les autres règles qui s'ensuivent sur le traitement national, etc., si là, on se rendait compte que ça affecte notre capacité de gérer notre propre ressource, ça ferait partie de notre propre analyse. Jamais on ne se mettrait dans une position où on ne pourrait protéger la ressource.»

Dans cette perspective, je ne peux pas être contre d'exploiter une richesse naturelle pour une meilleure économie nationale.  
ouin , disons que ce n'était pas claire comme de l'eau de roche   --Message edité par rénatane le 2004-06-15 19:22:48--
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tuberale
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Message par tuberale »

juillet  a écritTuberale, je n'ai pas suivi le débat sur la question de l'eau.  Peux-tu m'expliquer pourquoi cela serait si dommageable de vendre notre eau qui est une richesse au même titre que la forêtet ce, dans un cadre juridique rationnalisé pour la protéger,  ?  Sérieusement, j'aimerais comprendre pourquoi ça te fâche tant que ça. --Message edité par juillet le 2004-06-15 18:37:06--


Pendant plus de cinq ans ce sont tenus des débats sur l'utilisation que nous devions faire de cette ressource naturelle, tout ceci a débouché sur "la Politique de l'Eau" dans la dernière année de l'ancien gouvernement en place. Voir les liens en-dessous pour plus de détails. Il y a eu de vastes consultations à travers toutes les régions du Qc , une commission qui a reçu plus de 600 mémoires et finalement la loi en elle-même, ns sommes un des rares pays aussi en avance là-dessus. Les États-Unis attentent impatiemment que ce ré-ouvre ce dossier, oublie la passe de camions d'eau embouteillées, ici on parle de pipelines directement branchés sur notre ressource, sans grande préoccupation de l'effet engendré sur les bassins versants, etc, on parle aussi possiblement du retour du développement des minis-centrales puisque l'énergumène de ministre parle des régions. Cette lois sert à protéger les écos-systèmes, les pénuries possibles dans les prochaines années.
C'est enfin du développement durable et non pas de la petite politique court-terme pour se gagner des votes.
L'eau est devenu un patrimoine national, sa protection, etc....devient affaire d'état....cela éloigne la privatisation d'un paquets de secteurs qui en dépendent et qui pourraient s'approprier cette richesse. À mon sens c'est catastrophique de toucher à cette loi......Bon je pourrais en parler pendant des heures c,est un peu mon dada ce domaine mais pour la compréhension générale du dossier les liens suivants vont t'aider à te faire une idée. Rien n'est plus faux que l'idée générale de croire qu'il y a tellement d'eau ici, que ns serons le pétrole bleu du monde, etc...Écologiquement parlant cette loi ne pourra pas tout réparer les dommages déjà causés par la stupidité humaine mais elle était au moins un garant de l'amélioration possible de cette richesse essentielle.




http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/politique/

http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/orientation/

http://www.assemblee-nat.fr/dossiers/eau.asp
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Rénatane
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Message par Rénatane »

Quand on regarde la carte du monde , on a une concentration * d'eau* potable immense ( pas innépuisable , je sais ......rien n'est innépuisable ) ........Ce que je trouve injuste c'est de ne pas la partager !De garder ce trésor !  Au lieu de cela on l'a pollue.. pas ben mieux , a quoi nous servira cette eau si elle deviens imbuvable ! ? Il est utopique de croire que l'on pourra la conserver pure longtemps  

Alors que faire ? Réalistement je veux dire ...?
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tuberale
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Message par tuberale »

Les étendues d'eau que l'on voit parsemer le territoire québécois ne sont pas que des réserves d'eau que l'on pourrait utiliser. À ce moment vous voyez cela comme une nappe de pétrole. C'est complètement différent, du pétrole, tu en détecte à telle place, tu installes un pompe et tu pompes sur X années en prenant soin d'étirer le plus possible et pour faire monter les prix et pour faire durer la rentrée d'argent.

L'eau....sur X mètres cubes, il n'y a qu'une petite partie qui est utilisable pour l'usage humain le reste doit demeurer là pour garder les écos-système en place, sans cela le Qc prendra des airs de Sahara.........tout se tient dans la Nature, tu ne peux y retirer l'élément essentiel en espérant qu'il n'y aura pas de dégats...et tout s'enchaîne = pour aller plus loin dans le Nord afin d' exploiter d'autres ressources d'eau tu brises encore sur ton passage d'autres écos-systèmes. Pour que la forêt borèale demeure et ne se change pas en toundra ou en désert l'équilibre est très précaire et justement le fondement de cette Politique est que pour les enfants de nos enfants nous puissions laisser en place l'héritage que ns avons reçu... --Message edité par tuberale le 2004-06-15 19:54:28--
juillet
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Message par juillet »

Oui, je suis pleinement d'accord avec toi Tuberale, mais la politique sur l'eau comporte sûrement de grands énoncés sur sa protection.  Et Mulcair connait ce rapport.  Et  ne dit-il pas qu'il va tenir compte de  la protéger?  N'y aurait-il pas moyen que cette ressource soit gérée efficacement sans que cela fasse des dommages justement à tout l'environnement? --Message edité par juillet le 2004-06-15 20:05:06--

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tuberale
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Message par tuberale »

juillet  a écritOui, je suis pleinement d'accord avec toi Tuberale, mais la politique sur l'eau comporte sûrement de grands énoncés sur sa protection.  Et Mulcair connait ce rapport.  Et  ne dit-il pas qu'il va tenir compte de  la protéger?  N'y aurait-il pas moyen que cette ressource soit gérée efficacement sans que cela fasse des dommages justement à tout l'environnement? --Message edité par juillet le 2004-06-15 20:05:06--



En partant les promesses électorales libérales stipulaient bien qu'ils ne toucheraient à cette Politique....un an après ils changent d'idée......sont encore au pouvoir pour au moins les 3 prochaines snnées...ça va être quoi  d'ici les prochaines élections??????? Le développement économique régional est laissé en de drôles de mains, il n'y a jamais de long terme, on veut de la job, en général du cheap labour pour faire taire la population......faut trouver d'autres moyens que de toucher à l'héritage des générations futures. Regarde cette mairesse d'Arvida, je crois, qui avait fait tout un chiard, il y a 3-4 ans pour tenter de redonner de la noblesse à son amiante afin que le gouvernement francais lève son blocus sur ce produit = finit l'amiantose, tous les tests positifs de générations de travailleurs de cette région morts d'avoir travaillé dans ces mines = la madame avait besoin que la Cie réouvre ses mines et a tout tenté pour = c'est ça des fois le développement régional!!!!! pas voir plus loin que son nez.

L'équilibre nécessaire pour préserver l'eau se doit de demeurer sous gérance nationale. Commence à en sectionner des parties ici et là et c'est le tout qui va en souffrir.
Mysterion
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Message par Mysterion »

tuberale  a écritLes étendues d'eau que l'on voit parsemer le territoire québécois ne sont pas que des réserves d'eau que l'on pourrait utiliser. À ce moment vous voyez cela comme une nappe de pétrole. C'est complètement différent, du pétrole, tu en détecte à telle place, tu installes un pompe et tu pompes sur X années en prenant soin d'étirer le plus possible et pour faire monter les prix et pour faire durer la rentrée d'argent.

L'eau....sur X mètres cubes, il n'y a qu'une petite partie qui est utilisable pour l'usage humain le reste doit demeurer là pour garder les écos-système en place, sans cela le Qc prendra des airs de Sahara.........tout se tient dans la Nature, tu ne peux y retirer l'élément essentiel en espérant qu'il n'y aura pas de dégats...et tout s'enchaîne = pour aller plus loin dans le Nord afin d' exploiter d'autres ressources d'eau tu brises encore sur ton passage d'autres écos-systèmes. Pour que la forêt borèale demeure et ne se change pas en toundra ou en désert l'équilibre est très précaire et justement le fondement de cette Politique est que pour les enfants de nos enfants nous puissions laisser en place l'héritage que ns avons reçu... --Message edité par tuberale le 2004-06-15 19:54:28--

Sublime comme explication...    Je suis 100% d'accord, pour une fois que les gouvernements font quelque chose de bien, non axé uniquement sur les profits et la petite politique, ils veulent le défaire...  

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Message par juillet »

tuberale  a écrit



En partant les promesses électorales libérales stipulaient bien qu'ils ne toucheraient à cette Politique....un an après ils changent d'idée......sont encore au pouvoir pour au moins les 3 prochaines snnées...ça va être quoi  d'ici les prochaines élections??????? Le développement économique régional est laissé en de drôles de mains, il n'y a jamais de long terme, on veut de la job, en général du cheap labour pour faire taire la population......faut trouver d'autres moyens que de toucher à l'héritage des générations futures. Regarde cette mairesse d'Arvida, je crois, qui avait fait tout un chiard, il y a 3-4 ans pour tenter de redonner de la noblesse à son amiante afin que le gouvernement francais lève son blocus sur ce produit = finit l'amiantose, tous les tests positifs de générations de travailleurs de cette région morts d'avoir travaillé dans ces mines = la madame avait besoin que la Cie réouvre ses mines et a tout tenté pour = c'est ça des fois le développement régional!!!!! pas voir plus loin que son nez.

L'équilibre nécessaire pour préserver l'eau se doit de demeurer sous gérance nationale. Commence à en sectionner des parties ici et là et c'est le tout qui va en souffrir.  

Oui, je comprends ce que tu veux dire Tuberale.

Ca nous appartient, et cé clair que le gouvernement Charest sera très certainement sous haute surveillance dans cet enjeu car le débat a déjà été fait et une politique en est sortie.

Merci pour tes références Tuberale. J'irai y faire un tour! --Message edité par juillet le 2004-06-16 08:34:04--

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Message par Rénatane »

Y aurait pas moyen d'avoir les deux ? c'est a dire en vendre une partie en ayant un quota ,un peu comme le poisson ......? Naturellement en gardant une gérance national......
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Message par tuberale »

Rénatane  a écritY aurait pas moyen d'avoir les deux ? c'est a dire en vendre une partie en ayant un quota ,un peu comme le poisson ......? Naturellement en gardant une gérance national......


Rn vendant le premier litre, tu places l'eau comme un bien de consommation, un "produit", donc tombant sous l'égide des lois du commerce et ainsi devient sous le fédéral mais surtout international......Les consortiums américains vont placer de belles petites injonctions au Tribunal International du Commerce comme quoi le Canada nuit à l'exercice libre du commerce,bla-bla, bla-bla.......les joies de la Mondialisation , de l'Aléna et même de la Zléa........commercial.... l'eau tombe sous égide fédéral......comme le bois d'oeucre, etc......

Mulcair a beau prétendre le contraire..on a la preuve de ces situations dans plusieurs autres domaines déjà et pour un dossier aussi important que la réserve d'eau du QC....vont pas se gêner........
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Message par Rénatane »

Cliss ! pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué  

Regardez bien ça , un jour les US vont nous obliger a vendre notre eau.......et on aura pas le choix.........
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Message par room38 »

Je suis absolument contre la vente de notre eau potable, parce que c'est la seule source essentielle pour notre écosystème et pour notre population canadienne. Si on la vend, on va finir par payer notre propre eau.  Je suis bien d'accord qu'on partage, mais les gens n'ont juste qu' à venir s'installer au Canada, le pays est assez grand pour les accueillir.

Pensez-vous que l'argent de la vente d'eau va rester au Québec?  Je n'en suis pas si sûr.


Aux États-Unis, ils ont tellement gaspillé l'eau ce qui explique la pénurie d'eau.  Les grandes entreprises sont de grandes consommatrices d'eau pour faire de l'argent. Sincèrement, la Loi doit rester telle quelle.

La différence entre l'arbre et l'eau, est que le premier peut pousser, tandis que le deuxième disparait à jamais.
juillet
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Message par juillet »

tuberale  a écrit


Rn vendant le premier litre, tu places l'eau comme un bien de consommation, un "produit", donc tombant sous l'égide des lois du commerce et ainsi devient sous le fédéral mais surtout international......Les consortiums américains vont placer de belles petites injonctions au Tribunal International du Commerce comme quoi le Canada nuit à l'exercice libre du commerce,bla-bla, bla-bla.......les joies de la Mondialisation , de l'Aléna et même de la Zléa........commercial.... l'eau tombe sous égide fédéral......comme le bois d'oeucre, etc......

Mulcair a beau prétendre le contraire..on a la preuve de ces situations dans plusieurs autres domaines déjà et pour un dossier aussi important que la réserve d'eau du QC....vont pas se gêner........  

Avec ce que tu viens d'écrire Tuberale,  je comprends mieux le tollé maintenant!

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Message par Rénatane »

Malgré tout ce que je viens de dire , je suis contre la vente d'eau embouteillé....Je ne comprend pas encore , pourquoi y a des gens , ici , qui achètent ça !!!! Tandis qu'on a de l'eau potable a tonne

Mais je me dit que tant qu'a la gaspiller honteusement en lavant nos chars et en tirant la chasse des toilettes , pourquoi pas en faire profiter des pays qui en on peu ou pas ???

Mais je sais.......ça ne fonctionne pas de même.....
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tuberale
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Message par tuberale »

Ceci est un peu un exemple de ce qui nous guette nous aussi si nous choississons de ne pas préserver ce bien si précieux











La désertification progresse sur la planète


AP

Nations Unies



Le phénomène est lent mais il progresse partout, comme une maladie de peau : la désertification augmente chaque année et, aujourd'hui, c'est un tiers de la planète qui est menacée, au risque de provoquer des déplacements massifs de populations, selon les Nations Unies.

Jeudi sera la journée mondiale de la lutte contre la désertification. Ce sera aussi le dixième anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, un traité signé par 191 États, le seul de cette ampleur qui porte sur le problème de la dégradation des terres dans les zones rurales arides.

La surexploitation des terres agricoles et des ressources en eau,, les cultures sur brûlis, la déforestation ou de mauvaises pratiques d'irrigation contribuent à la désertification, mais aussi l'accroissement de la population mondiale. Et la tendance est sans doute accentuée par le changement climatique.

Le phénomène n'est certes pas nouveau. Etudiant les pollens et semences fossiles, des outils préhistoriques, voire simplement la littérature ancienne, les scientifiques ont montré que la plus grande partie du Moyen-Orient, des régions méditerranéennes et de l'Afrique du Nord, y compris le Sahara, ont autrefois été verts.

Mais, malgré l'adoption de la convention, la désertification a plutôt tendance à s'accélérer. Depuis le milieu des années 90, on estime qu'en moyenne 3.436 sont chaque année transformés en désert, contre 2.100 km dans les années 80 et 1.560 dans les années 70.

A ce rythme les spécialistes ont calculé que, d'ici à 2025, les deux tiers des terres arables d'Afrique auront disparu, comme un quart de celles d'Asie et un cinquième de celles d'Amérique du Sud.

Les régions les plus exposées sont celles qui jouxtent les déserts actuels, comme le Sahara ou désert de Gobi. Mais le phénomène n'épargne par l'Europe, et 31 % de l'Espagne risque de se transformer progressivement en désert.

Les conséquences sur le niveau de vie des populations risquent d'être dramatiques. Selon les Nations Unies, 135 millions de personnes - soit l'équivalant des populations de la France et de l'Allemagne réunies - sont menacées de devoir de déplacer pour survivre. Le thème retenu par les Nations Unies de la Journée de jeudi sera d'ailleurs «migration et pauvreté» afin d'insister sur les dimensions sociales de la désertification.

Pour Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, celle-ci «contribue à l'insécurité alimentaire, à la faim et à la pauvreté et peut susciter des tensions sociales, économiques et politiques qui, à leur tour, entraînent des conflits et une aggravation de la pauvreté et de la dégradation des sols».





   
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