Publié : mar. juin 01, 2004 9:52 pm
Les animaux autrichiens auront trois mois de vacances
LE MONDE | 29.05.04 | 15h35
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Vienne de notre correspondante
Les poules, enfin heureuses, s'ébattront librement dans les basses-cours, lions et tigres sont interdits dans les cirques et on ne pourra plus couper les oreilles ou la queue des dobermans pour leur donner une allure plus agressive. Déjà championne de la défense de l'environnement et du non-nucléaire, l'Autriche vient d'adopter l'une des lois les plus sévères d'Europe en matière de protection des animaux.
Désormais, il ne sera plus possible de vendre des chiots ou des chatons dans des magasins, de dresser des chiens avec des électrochocs ou de leur mettre des colliers à pointes, et de les garder attachés en permanence, les contrevenants s'exposant à une amende (de 2 000 euros à 15 000 euros). Vaches, chevaux et chèvres auront droit à trois mois de vacances par an, en plein air et sans entraves, tandis que l'élevage de volailles en batterie ne sera plus autorisé à partir de 2006, trois ans avant son interdiction générale au sein de l'Union européenne. Enfin un ombudsman, un médiateur, veillera dans chaque province au bien-être des animaux.
Cette loi confère à l'Autriche "un rôle pionnier" en Europe, a souligné, jeudi 28 mai, le chancelier conservateur Wolfgang Schüssel, qui prépare ainsi le terrain pour une éventuelle coalition avec les écologistes. Les Verts autrichiens réclamaient depuis longtemps un texte beaucoup plus restrictif, mais se heurtaient à la résistance des édiles conservateurs, dont l'électorat paysan redoute la concurrence des voisins de l'Est. Il a fallu accorder un soutien financier aux éleveurs et prévoir des dérogations pour ceux qui n'ont pas de pâture. Le ministre de l'agriculture, le conservateur Josef Pröll, a aussi mis en garde les consommateurs contre "l'importation des souffrances animales" en provenance d'autres pays.
L'un des articles de loi les plus âprement discutés concerne l'abattage rituel, que la droite populiste voulait proscrire. L'homme fort du FPÖ, Jörg Haider, y voit un "acte de cruauté". Juifs et musulmans ayant invoqué le droit à exercer leur religion, un compromis a été trouvé : les bêtes sacrifiées recevront une anesthésie - non pas avant, mais juste après le coup de couteau fatal -, ce qui réduit à quelques secondes leur agonie, tout en préservant le caractère halal ou casher de la viande.
Joëlle Stolz
Magnifique, :,-)
Ce n'est certainement pas chez-nous qu'une seule de ces idées serait appliquée
LE MONDE | 29.05.04 | 15h35
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Vienne de notre correspondante
Les poules, enfin heureuses, s'ébattront librement dans les basses-cours, lions et tigres sont interdits dans les cirques et on ne pourra plus couper les oreilles ou la queue des dobermans pour leur donner une allure plus agressive. Déjà championne de la défense de l'environnement et du non-nucléaire, l'Autriche vient d'adopter l'une des lois les plus sévères d'Europe en matière de protection des animaux.
Désormais, il ne sera plus possible de vendre des chiots ou des chatons dans des magasins, de dresser des chiens avec des électrochocs ou de leur mettre des colliers à pointes, et de les garder attachés en permanence, les contrevenants s'exposant à une amende (de 2 000 euros à 15 000 euros). Vaches, chevaux et chèvres auront droit à trois mois de vacances par an, en plein air et sans entraves, tandis que l'élevage de volailles en batterie ne sera plus autorisé à partir de 2006, trois ans avant son interdiction générale au sein de l'Union européenne. Enfin un ombudsman, un médiateur, veillera dans chaque province au bien-être des animaux.
Cette loi confère à l'Autriche "un rôle pionnier" en Europe, a souligné, jeudi 28 mai, le chancelier conservateur Wolfgang Schüssel, qui prépare ainsi le terrain pour une éventuelle coalition avec les écologistes. Les Verts autrichiens réclamaient depuis longtemps un texte beaucoup plus restrictif, mais se heurtaient à la résistance des édiles conservateurs, dont l'électorat paysan redoute la concurrence des voisins de l'Est. Il a fallu accorder un soutien financier aux éleveurs et prévoir des dérogations pour ceux qui n'ont pas de pâture. Le ministre de l'agriculture, le conservateur Josef Pröll, a aussi mis en garde les consommateurs contre "l'importation des souffrances animales" en provenance d'autres pays.
L'un des articles de loi les plus âprement discutés concerne l'abattage rituel, que la droite populiste voulait proscrire. L'homme fort du FPÖ, Jörg Haider, y voit un "acte de cruauté". Juifs et musulmans ayant invoqué le droit à exercer leur religion, un compromis a été trouvé : les bêtes sacrifiées recevront une anesthésie - non pas avant, mais juste après le coup de couteau fatal -, ce qui réduit à quelques secondes leur agonie, tout en préservant le caractère halal ou casher de la viande.
Joëlle Stolz
Magnifique, :,-)
Ce n'est certainement pas chez-nous qu'une seule de ces idées serait appliquée