Publié : lun. mai 17, 2004 4:58 am
L'épicerie par Internet est devenue une industrie de 2,4 milliards $ US
PHILADELPHIE (AP) - Après la chute spectaculaire de quelques épiciers par Internet américains à la fin des années 1990, voilà qu'une nouvelle vague de marchés d'alimentation en ligne semble se profiler.
Bien que beaucoup plus modeste, la "seconde vague" a tout de même élargi son cercle à des dizaines de millions de consommateurs aux Etats-Unis, et des millions d'autres devraient bien bientôt se joindre à eux avec les expansions prévues.
Selon les observateurs de l'industrie, la question n'est plus de savoir si la "cyberépicerie" est viable, mais plutôt quelle sera sa taille.
"Au cours des deux dernières années, les affaires ont doublé, et nous croyons qu'elles doubleront encore cette année", a fait savoir le président de Safeway.com, Mitch Rhodes, qui a qualifié cette croissance de "relativement explosive" pour une industrie à la marge bénéficiaire plutôt mince.
Un autre joueur, Peapod LLC, soutient qu'il a 150 000 clients actifs dans son territoire de livraison, qui couvre notamment Chicago et la côte Est. Peapod LLC livre notamment pour des chaînes comme Giant et Stop and Shop. D'ici à 2006, il entend doubler sa couverture et toucher ainsi 14 millions de foyers.
Basé à New York et ouvert en 2002, Freshdirect.com a désormais 100 000 clients actifs, soit quatre fois le chiffre de l'an dernier à pareille date.
"Plus souvent qu'autrement, la demande excède notre offre", a expliqué le cofondateur de Freshdirect, Jason Ackerman, qui souligne que son entreprise a même déjà dû refuser 1000 commandes parce qu'elle était débordée.
Les épiciers électroniques agrémentent leur service de toutes sortes de petits détails, comme ces listes d'épicerie qui peuvent être sauvegardées pour les articles rachetés couramment. Aussi, le client n'a pas à attendre toute la journée, car la livraison est promise dans un intervalle de deux heures.
Le défi consiste à casser de vieilles habitudes de consommation, en mettant en valeur le côté pratique de ce service et en gardant son coût suffisamment bas. La plupart des fournisseurs facturent 10 $ par livraison.
Effarouchées par les déconvenues de l'industrie, de grandes chaînes de supermarchés américains étendent l'offre lentement mais sûrement dans les grandes villes des côtes Est et Ouest, ainsi que dans le Midwest et le Sud.
Toutes ont en mémoire la faillite fracassante du groupe Webvan en 2001, qui a englouti 830 millions $ US malgré les pronostics des plus optimistes.
Les ventes d'épicerie par Internet devraient atteindre 2,4 milliards $ US aux Etats-Unis en 2004, soit 0,4 pour cent du marché total de l'alimentation, évalué à 570 milliards $. D'ici à 2008, la cyberépicerie devrait valoir 6,5 milliards $ US, l'équivalent de seulement un pour cent du total estimé des ventes, mais au terme d'un taux de croissance encourageant de 42 pour cent.
Toutefois, il serait surprenant que cette industrie émergente occupe une plus large part du marché, parce qu'elle est limitée aux zones densément peuplées et parce que les consommateurs sont réfractaires à ce que d'autres choisissent les produits pour eux.
Les cyberépiciers pensent toutefois qu'ils peuvent faire mieux que les consommateurs dans la sélection et le transport des produits. Par exemple, l'entrepôt de Peapod à Chicago est conçu en fonction de huit zones climatiques. Par ailleurs, la crème glacée transportée dans une minifourgonnette à Las Vegas a davantage de chances de fondre que dans un camion réfrigéré...
PHILADELPHIE (AP) - Après la chute spectaculaire de quelques épiciers par Internet américains à la fin des années 1990, voilà qu'une nouvelle vague de marchés d'alimentation en ligne semble se profiler.
Bien que beaucoup plus modeste, la "seconde vague" a tout de même élargi son cercle à des dizaines de millions de consommateurs aux Etats-Unis, et des millions d'autres devraient bien bientôt se joindre à eux avec les expansions prévues.
Selon les observateurs de l'industrie, la question n'est plus de savoir si la "cyberépicerie" est viable, mais plutôt quelle sera sa taille.
"Au cours des deux dernières années, les affaires ont doublé, et nous croyons qu'elles doubleront encore cette année", a fait savoir le président de Safeway.com, Mitch Rhodes, qui a qualifié cette croissance de "relativement explosive" pour une industrie à la marge bénéficiaire plutôt mince.
Un autre joueur, Peapod LLC, soutient qu'il a 150 000 clients actifs dans son territoire de livraison, qui couvre notamment Chicago et la côte Est. Peapod LLC livre notamment pour des chaînes comme Giant et Stop and Shop. D'ici à 2006, il entend doubler sa couverture et toucher ainsi 14 millions de foyers.
Basé à New York et ouvert en 2002, Freshdirect.com a désormais 100 000 clients actifs, soit quatre fois le chiffre de l'an dernier à pareille date.
"Plus souvent qu'autrement, la demande excède notre offre", a expliqué le cofondateur de Freshdirect, Jason Ackerman, qui souligne que son entreprise a même déjà dû refuser 1000 commandes parce qu'elle était débordée.
Les épiciers électroniques agrémentent leur service de toutes sortes de petits détails, comme ces listes d'épicerie qui peuvent être sauvegardées pour les articles rachetés couramment. Aussi, le client n'a pas à attendre toute la journée, car la livraison est promise dans un intervalle de deux heures.
Le défi consiste à casser de vieilles habitudes de consommation, en mettant en valeur le côté pratique de ce service et en gardant son coût suffisamment bas. La plupart des fournisseurs facturent 10 $ par livraison.
Effarouchées par les déconvenues de l'industrie, de grandes chaînes de supermarchés américains étendent l'offre lentement mais sûrement dans les grandes villes des côtes Est et Ouest, ainsi que dans le Midwest et le Sud.
Toutes ont en mémoire la faillite fracassante du groupe Webvan en 2001, qui a englouti 830 millions $ US malgré les pronostics des plus optimistes.
Les ventes d'épicerie par Internet devraient atteindre 2,4 milliards $ US aux Etats-Unis en 2004, soit 0,4 pour cent du marché total de l'alimentation, évalué à 570 milliards $. D'ici à 2008, la cyberépicerie devrait valoir 6,5 milliards $ US, l'équivalent de seulement un pour cent du total estimé des ventes, mais au terme d'un taux de croissance encourageant de 42 pour cent.
Toutefois, il serait surprenant que cette industrie émergente occupe une plus large part du marché, parce qu'elle est limitée aux zones densément peuplées et parce que les consommateurs sont réfractaires à ce que d'autres choisissent les produits pour eux.
Les cyberépiciers pensent toutefois qu'ils peuvent faire mieux que les consommateurs dans la sélection et le transport des produits. Par exemple, l'entrepôt de Peapod à Chicago est conçu en fonction de huit zones climatiques. Par ailleurs, la crème glacée transportée dans une minifourgonnette à Las Vegas a davantage de chances de fondre que dans un camion réfrigéré...