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Publié : jeu. janv. 22, 2004 6:23 am
par Slick27
Opérations faites par un médecin séropositif
L'hôpital Sainte-Justine veut retracer 2614 patients
Cyberpresse, PC
Montréal
L'hôpital Sainte-Justine effectue une opération majeure de relance auprès de 2614 enfants qui ont subi une intervention chirurgicale entre 1990 et 2003 aux mains d'un médecin séropositif.
L'hôpital entend procéder au dépistage du VIH chez les enfants en question.
L'institution assure que le risque de transmission est extrêmement faible; seuls deux cas de transmission par un professionnel lors d'une intervention ont été répertoriés depuis l'apparition du VIH, soit un en France et un en Espagne. Aucun cas d'enfant contaminé n'a été identifié.
L'hôpital assure également qu'il n'y a pas d'autre patient que les 2614 enfants qui seront visés par la relance, les dossiers de l'hôpital étant catégoriques à cet effet.
Les numéros de téléphone pour joindre l'hôpital à ce sujet sont le (514) 739-1142 ou encore le 1-888-539-3444.
Publié : jeu. janv. 22, 2004 10:41 am
par dumduming
Je suis vraiment ambivalente devant ce sujet. D'une part, il y a les patients et leurs parents qui doivent très anxieux devant une telle nouvelle. Et d'autre part, il y a ce chirurgien, qui a le droit de travailler malgré sa maladie (dans des conditions sécuritaires, il va s'en dire).
Par ce que j'ai lu sur le site de Radio-Canada, l'administration de l'hôpital semble avoir pris une décision dans le respect de toutes les personnes concernées et pour cela je leur lève mon chapeau.
Publié : jeu. janv. 22, 2004 10:56 am
par capella
J'ai entendu l'appel d'une mère dont un enfant a eu des soins à cet hopital et qui a reçu cette lettre pour les aviser.
Je me mets à sa place et je serais révoltée, il n'y a peut-être pas eu négligences, j'ose l'espérer, que ce médecin à pris toutes les précautions nécessaires. Mais ce qui me choque c'est le billet de stationnement gratuit dans la lettre en question, pour venir subir des examens.
On s'en fous-tu du prix d'un ticket dans ces moments là.
Publié : jeu. janv. 22, 2004 11:00 am
par mariami
on va justement en parler ce soir aux nouvelles. Ma fille a une petite nièce qui a subi plusieurs grosses opérations...espérons que c'est pas par ce médecin.
Publié : jeu. janv. 22, 2004 11:07 am
par mariami
Dans un sens je peux comprendre que le dr veuille pratiquer quand même mais je trouve que les risques sont grands pour le patient. Si quelqu'un ici devait être opéré et sachant que le médecin est séropositif, accepterait-il quand même? Moi non!
Le dr Lucille a atrappé le sida mais elle était dans un pays pauvre où il n'y avait qu'elle et son mari; alors...!!! Cependant, elle se mettait 3 paires de gants; sûrement que ce médecin n'a pas fait ça.
Qui accepterait ici?
Publié : jeu. janv. 22, 2004 12:02 pm
par Fourmi
Toute une question éthique ici... À première vue, je pense que les gens séropositifs ne devraient pas subir de discriminations mais... le cas d'un chirurgien me semble particulier! On parde de chirurgie, donc d'instruments risquant de causer des coupures, et de contacts sanguins dans l'éventualité où ça se produirait... On ne parle pas d'un médecin généraliste mais bien d'un chirurgien, c'est là où ça me pose un problème...
Publié : jeu. janv. 22, 2004 12:26 pm
par moumour
Je suis vraiment impatiente de savoir quelle genre d'opération ce médecin effectuait car ma fille a été opèrée en 1993 alors qu'elle avait 7 ans aujourd'hui elle en a 18 ans et je n'ose pas téléphoner toute suite avant d'en savoir +,et j'attend de parler avec ma fille aussi
Publié : jeu. janv. 22, 2004 1:20 pm
par mariami
Bien il n'y a pas de crainte à avoir si ta fille n'a pas été opérée par la doctoresse Di..quelque chose; j'ai oublié le nom. Mais, de ne pas l,avoir dit et opérer durant 13 ans, que les médecins et employés qui le savaient n'aient pas prévenu la direction, sont largement à blâmer.
On dit que les risques sont minces car il n'y a que 2 cas de patients qui ont attrapé le sida parce qu'ils ont été opérés par un sidatique. Eh bien! à mon avis, ce sont 2 personnes de trop. 2614 parents doivent être très très inquiets en ce moment et tant qu'ils n,auront pas fait passer le test, plus durant tout le temps que durera l'attente des résultats.
Publié : jeu. janv. 22, 2004 1:33 pm
par Fourmi
moumour a écritJe suis vraiment impatiente de savoir quelle genre d'opération ce médecin effectuait car ma fille a été opèrée en 1993 alors qu'elle avait 7 ans aujourd'hui elle en a 18 ans et je n'ose pas téléphoner toute suite avant d'en savoir +,et j'attend de parler avec ma fille aussi
C'est sûr que lorsque ça nous arrive, on a beau se dire que les chances sont extrêmement minimes, reste qu'on est très très inquiets... Mais je suis confiante que ta fille n'a rien contracté!
Publié : jeu. janv. 22, 2004 1:42 pm
par Rénatane
Je trouve ça désolant que ça se retrouve dans les nouvelles ,ça va faire panniqué plusieurs parents ....
Je travaille dans un hopital et je n'ai jamais entendu parler d'un chirurgien qui se coupe pendant une intervention...mais rien n'est impossible...
Publié : jeu. janv. 22, 2004 2:04 pm
par moumour
Libellule29 a écrit
Moumour, c'est le Dr. Di Lorenzo qui a fait ces opérations. Si ta fille n'a pas été opérée par ce médecin, tu n'as aucun crainte a avoir. Si oui, les chances sont très minimes. J'espère que ca peut te rassurer. Merci ma chère amie c'est très gentil Je ne me rappelle même plus du nom du médecin qui a opèrée ma fille,je ne me rappelle pas non plus si c'étais un homme ou une femme Cela fait 11 ans de ça J'attend ma fille et je suis impatiente de discuter avec elle,pour savoir ce qu'elle pense de tout ça
Publié : jeu. janv. 22, 2004 2:05 pm
par moumour
Fourmi a écrit
C'est sûr que lorsque ça nous arrive, on a beau se dire que les chances sont extrêmement minimes, reste qu'on est très très inquiets... Mais je suis confiante que ta fille n'a rien contracté! Je ne crois pas moi aussi mais c'est toujours inquiètant ses choses là Merci Fourmi xx
Publié : jeu. janv. 22, 2004 5:15 pm
par Beppo
Claude Charron
22 janvier 2004
ALERTE À STE-JUSTINE
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe. Je sais que c'est un des plus éculés clichés du monde journalistique, mais je l'emploie néanmoins ce soir pour sourire un peu après une journée qui aura été plutôt stressante pour plusieurs familles aujourd'hui. Mais je vous jure que ce matin, quand l'hôpital Sainte-Justine a annoncé l'opération majeure qu'il mènera auprès de 2614 patients qui auraient subi une intervention chirurgicale entre 1990 et 2003 aux mains d'un médecin séropositif, j'ai senti le frisson d'inquiétude parcourir les parents que sont certains collègues de la salle de nouvelles, qui ont été eux-mêmes à un moment ou l'autre de cette période appelés à fréquenter l'hôpital Sainte-Justine.
Et vous savez, on a beau être parmi des gens qui sont bien informés puisque leur métier est d'informer les autres, on réalise comment toute rationalisation à laquelle la connaissance devrait nécessairement conduire peut facilement prendre le bord quand la sécurité et la santé des petits êtres que l'on a mis au monde est en cause. On a beau savoir depuis 20 ans comment cette maladie se transmet, par relation sexuelle ou par contact sanguin entre une personne infectée et une qui ne l'est pas, il existe encore une fatalité autour du sida qui fait que les informations accumulées dans la mémoire disparaissent dès que le spectre ou le nom de cette maladie surgit dans l'actualité. C'est ce qui est arrivé encore aujourd'hui.
Notre célèbre et respecté hôpital pour enfants a certes bien agi en nous en prévenant, tant pour la santé des jeunes patients en cause que pour la réputation de Sainte-Justine. J'ai apprécié en particulier que l'hôpital reconnaisse le degré d'anxiété qu'il suscitait ainsi dans la population, degré qui n'allait sans doute pas être proportionnel à celui de la probabilité ou de la possibilité qu'un accident soit arrivé et qu'à la suite d'une manipulation malheureuse, un instrument coupant eut percé le gant de caoutchouc, puis la peau du chirurgien en question pour que son sang se mélange à celui du petit bonhomme ou de la petite bonne femme sur la table d'opération. Autrement dit, le risque d'une transmission est nul.
Doit-on interdire à un chirurgien infecté de faire courir ce risque à un patient? Je vous rappelerai seulement que la docteure Lucille Teasdale, que notre Marina Orsini avait incarné dans une télésérie qui rendait hommage à cette grande Québécoise il y a quelques années, ce docteure Teasdale, toute séropositive qu'elle était, avait oeuvré pendant des années auprès des populations africaines qui, aujourd'hui encore, la vénèrent comme un cadeau que le ciel leur avait envoyé.
Publié : jeu. janv. 22, 2004 5:50 pm
par Kat
Bon... moi je me demande sérieusement pourquoi ça sort maintenant... Ils disaient à tivi que ses supérieurs le savaient depuis '91 et qu'ils l'avaient authorisé à pratiquer, sous certaines précautions et bla bla bla... Maintenant, la dame est décédée et cette histoire ressort... Si le risque est si minime, pourquoi en ont-ils parlé alors.
Être un parent, je serais certainement contente de savoir par exemple. Et comme patiente, je ne voudrais pas me faire opérer par une personne atteinte du VIH. Je n'ai rien contre les gens qui en sont atteints, loin de là, mais un accident est si vite arrivé.
Je suis désolée de le dire, mais les gens atteints du VIH ne devraient pas exercer ce genre de métier... de la recherche, du travail avec d'autres gens atteints, d'autres voies sont possibles. Je sais qu'ils sont ultra-prudents mais quand même... Je sais que moi, être séropositive, y'aurait des trucs comme ça que je ne ferais pas. Bon, j'suis pas médecin, j'en consens, mais vous voyez ce que je veux dire...
Ce n'est qu'une opinion...
Publié : lun. janv. 26, 2004 11:17 pm
par bikeuse
Sainte-Justine effectuera plus de tests que prévu
Mise à jour le mardi 27 janvier 2004 à 0 h 52 (Radio-Canada)
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L'hôpital Sainte-Justine à Montréal effectuera une centaine de tests de dépistage du VIH de plus que prévu sur des enfants opérés par le docteur Maria Di Lorenzo.
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On se rappellera que l'hôpital a révélé, jeudi dernier, qu'une chirurgienne séropositive avait opéré 2614 enfants de 1990 à 2003. Or, le système informatique de l'hôpital n'était pas implanté au début des années 1990 et les patients, de janvier 1990 à mars 1991, n'avaient pas été répertoriés lors de l'annonce.
Pas de tests obligatoires pour les médecins
Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et le Collège des médecins travaillent depuis un certain temps à reformuler une réglementation sur la divulgation de l'état de santé des médecins.
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C'est ce qu'a révélé le ministre de la Santé, Philippe Couillard, en point de presse à Baie-Saint-Paul, en réponse à une question relative à l'opération Relance lancée par l'hôpital Sainte-Justine de Montréal.
M. Couillard a précisé que cela devrait conduire à un mécanisme de divulgation obligatoire, mais confidentielle, à l'intérieur des hôpitaux.
Les autres questions, comme la divulgation aux patients de la séropositivité du médecin ou les tests de dépistage obligatoires, apparaissent douteuses au ministre.
M. Couillard ne s'est prononcé que lundi sur l'affaire, parce qu'il était en vacances la semaine dernière.
Les reportages de Louise Beaudoin et de Véronique Lessard
Publié : lun. janv. 26, 2004 11:19 pm
par bikeuse
Hôpital Sainte-Justine
Maria Di Lorenzo infectée en soignant un bébé séropositif
Cyberpresse et Yves Boisvert (La Presse)
Un jour de printemps en 1990, Maria Di Lorenzo faisait ce qu'elle faisait chaque jour passionnément. Elle sauvait des vies d'enfants à l'hôpital Sainte-Justine de Montréal. C'est en faisant précisément cela que, sans le savoir, elle allait pour toujours donner sa santé. Et en mourir 13 ans plus tard.
Ce jour-là, un couple new-yorkais se présente aux urgences de l'hôpital avec son bébé. Il n'a pas un an. Il est en détresse. Les médecins et les infirmières n'arrivent pas à trouver une veine pour lui injecter un médicament. C'est le docteur Di Lorenzo qui parvient finalement à trouver l'«accès veineux». Il y a du sang. Personne n'est ganté.
Avait-elle une coupure à la main? Ce jour-là, elle n'en est pas consciente. En tout cas, elle ne s'est pas coupée pendant l'intervention. L'affaire est vite oubliée. Mais quelque temps après, elle apprend que le bébé est mort du sida.
Elle avait déjà traité des enfants sidéens, mais elle avait pris des précautions en conséquence. Elle se souvenait que dans le cas de ce bébé, elle avait touché à son sang sans être protégée. Elle décide de passer un test de dépistage du VIH. Négatif. Un deuxième test, un mois plus tard, donne le même résultat. Mais le troisième est positif.
En juillet 1990, selon ce que nous avons appris, le Dr Maria Di Lorenzo, a su qu'elle était porteuse du VIH. N'ayant aucun comportement à risque, ayant subi un test, négatif, pour fins d'assurance au début de l'année, elle était convaincue que c'était l'épisode du bébé new-yorkais qui avait fait basculer sa vie. Elle devait avoir une petite plaie.
Publié : ven. avr. 30, 2004 4:59 am
par Slick27
Fourmi a écritToute une question éthique ici... À première vue, je pense que les gens séropositifs ne devraient pas subir de discriminations mais... le cas d'un chirurgien me semble particulier! On parde de chirurgie, donc d'instruments risquant de causer des coupures, et de contacts sanguins dans l'éventualité où ça se produirait... On ne parle pas d'un médecin généraliste mais bien d'un chirurgien, c'est là où ça me pose un problème...
Au Québec, un médecin qui se sait infecté par le virus du sida ou l'hépatite devra soumettre sa pratique à l'examen d'un comité d'experts. Vous sentez-vous protégé par ces nouvelles mesures?
Le Collège des médecins du Québec a énoncé de nouvelles règles auxquelles devront se soumettre les médecins infectés par des virus transmissibles par le sang. Un médecin infecté par le VIH ou l'hépatite devra informer le Collège des médecins de son état de santé. Un comité d'experts indépendant verra à évaluer sa pratique et à baliser ses interventions.
Le Collège rappelle qu'un médecin infecté ne doit pas se traiter lui-même, mais plutôt consulter un collègue pour se soigner. Le Collège des médecins rejette l'idée du dépistage systématique de ses membres. De plus, un médecin qui se sait infecté n'est pas tenu de divulguer sa condition à ses patients, estime le Collège.
Le Collège a pris ces mesures après qu'on eut appris qu'une chirurgienne de l'Hôpital Sainte-Justine avait pratiqué des milliers d'opérations alors qu'elle se savait séropositive. L'avocat Jean-Pierre Ménard, qui représente les patients opérés par cette chirurgienne, considère que ces mesures sont insuffisantes. Selon lui, les médecins infectés par ces maladies devraient s'abstenir de pratiquer des opérations. Le Conseil pour la protection des malades estime, quant à lui, que le Collège des médecins a trouvé le juste équilibre entre le droit du patient à la sécurité et le droit du médecin malade à la confidentialité.