Publié : lun. févr. 02, 2004 5:06 am
Landry tente de retenir André Boisclair
Le député de Gouin est tenté par un retour aux études... aux États-Unis
Jeanne Corriveau
Édition du lundi 2 février 2004
Le chef de l'opposition, Bernard Landry, encourage André Boisclair à poursuivre des études universitaires... tout en demeurant député de Gouin. C'est le message qu'il a voulu transmettre hier au député qui songe à interrompre sa carrière politique pour s'exiler aux États-Unis et décrocher un diplôme universitaire.
De passage dans la circonscrption de Gouin afin de participer à un déjeuner-causerie dans le sous-sol de l’église Saint-Jean-Berchmans hier midi, Bernard Landry a tenu à féliciter André Boisclair pour ses ambitions universitaires, tout en le priant de ne pas renoncer à son poste de député.
De passage dans la circonscrption de Gouin afin de participer à un déjeuner-causerie dans le sous-sol de l'église Saint-Jean-Berchmans hier midi, Bernard Landry a tenu à féliciter André Boisclair pour ses ambitions universitaires.
«Il dit qu'il veut étudier. Très bien, car il donne un exemple à la jeunesse québécoise. On doit toujours aller au bout de ses possibilités», a fait valoir le chef du Parti québécois (PQ).
Mais il a vite nuancé ses propos en incitant le député à ne pas renoncer à sa carrière politique. Pour mieux le convaincre, il l'a invité à suivre l'exemple de son ex-épouse, Lorraine Landry-Laporte : «Mon épouse, à 50 ans, a réussi, sans abandonner son travail, à obtenir un doctorat de Southern California University. Mais il faut travailler en maudit durant les vacances et les fins de semaine. Si Lorraine, que tu as bien connue, a pu le faire, tu peux le faire aussi, mais Lorraine n'a pas lâché sa job. Alors, il ne faut pas que tu lâches la tienne», a-t-il lancé en s'adressant à André Boisclair.
Élu député de la circonscrption de Gouin en 1989, à l'âge de 23 ans, et ex-ministre de l'Environnement et des Affaires municipales, André Boisclair ne détient aucun diplôme universitaire, et il a récemment évoqué l'idée d'entreprendre des études de maîtrise en économie ou en environnement dans une université américaine. «Je veux investir davantage le champ des connaissances. J'ai besoin de ça, non pas pour afficher un diplôme sur mon bureau, mais bien pour pouvoir contribuer encore plus puissamment au débat national. Et je souhaite vivre cette expérience à l'extérieur du Québec», a-t-il expliqué hier.
«J'ai bien compris le message de M. Landry», a ajouté André Boisclair en précisant que de telles études, surtout s'il s'agit de stages de quelques mois, pourraient être conciliables avec son travail de député. Il a entrepris des démarches auprès de plusieurs universités américaines, mais il ignore s'il aura droit à des bourses.
Le député de Gouin est tenté par un retour aux études... aux États-Unis
Jeanne Corriveau
Édition du lundi 2 février 2004
Le chef de l'opposition, Bernard Landry, encourage André Boisclair à poursuivre des études universitaires... tout en demeurant député de Gouin. C'est le message qu'il a voulu transmettre hier au député qui songe à interrompre sa carrière politique pour s'exiler aux États-Unis et décrocher un diplôme universitaire.
De passage dans la circonscrption de Gouin afin de participer à un déjeuner-causerie dans le sous-sol de l’église Saint-Jean-Berchmans hier midi, Bernard Landry a tenu à féliciter André Boisclair pour ses ambitions universitaires, tout en le priant de ne pas renoncer à son poste de député.
De passage dans la circonscrption de Gouin afin de participer à un déjeuner-causerie dans le sous-sol de l'église Saint-Jean-Berchmans hier midi, Bernard Landry a tenu à féliciter André Boisclair pour ses ambitions universitaires.
«Il dit qu'il veut étudier. Très bien, car il donne un exemple à la jeunesse québécoise. On doit toujours aller au bout de ses possibilités», a fait valoir le chef du Parti québécois (PQ).
Mais il a vite nuancé ses propos en incitant le député à ne pas renoncer à sa carrière politique. Pour mieux le convaincre, il l'a invité à suivre l'exemple de son ex-épouse, Lorraine Landry-Laporte : «Mon épouse, à 50 ans, a réussi, sans abandonner son travail, à obtenir un doctorat de Southern California University. Mais il faut travailler en maudit durant les vacances et les fins de semaine. Si Lorraine, que tu as bien connue, a pu le faire, tu peux le faire aussi, mais Lorraine n'a pas lâché sa job. Alors, il ne faut pas que tu lâches la tienne», a-t-il lancé en s'adressant à André Boisclair.
Élu député de la circonscrption de Gouin en 1989, à l'âge de 23 ans, et ex-ministre de l'Environnement et des Affaires municipales, André Boisclair ne détient aucun diplôme universitaire, et il a récemment évoqué l'idée d'entreprendre des études de maîtrise en économie ou en environnement dans une université américaine. «Je veux investir davantage le champ des connaissances. J'ai besoin de ça, non pas pour afficher un diplôme sur mon bureau, mais bien pour pouvoir contribuer encore plus puissamment au débat national. Et je souhaite vivre cette expérience à l'extérieur du Québec», a-t-il expliqué hier.
«J'ai bien compris le message de M. Landry», a ajouté André Boisclair en précisant que de telles études, surtout s'il s'agit de stages de quelques mois, pourraient être conciliables avec son travail de député. Il a entrepris des démarches auprès de plusieurs universités américaines, mais il ignore s'il aura droit à des bourses.