Citation :Le jeudi 26 juin 2008
Festival en chanson : ça sent le neuf à Petite-Vallée
Le village gaspésien de Petite-Vallée vibre au rythme de son Festival en chanson depuis hier et jusqu’au 3 juillet.
(Collaboration spéciale, Thierry Haroun)
Le village gaspésien de Petite-Vallée vibre au rythme de son Festival en chanson depuis hier et jusqu’au 3 juillet.
Collaboration spéciale, Thierry Haroun
Thierry Haroun
Le Soleil
Collaboration spéciale
Petite-Vallée
L’actuelle mouture du Festival en chanson de Petite-Vallée, amorcé hier et qui roulera jusqu’au 3 juillet, consacre le renouveau de ce monstre sacré de la chanson : terminé le temps de la compétition, l’heure est au partage des savoirs et à la communion des sens musicaux. Point. Et c’est tant mieux...
«Il n’y a plus de compétition avec de l’élimination. On peut donc parler d’un renouveau pour notre festival, confirme Alan Côté, directeur artistique et général de l’événement. Écoutez, on invitait des jeunes à venir ici en Gaspésie; pour plusieurs, c’était leur première visite. Ils étaient dans un milieu convivial, plein d’amour et d’attention, pis tout à coup on annonçait que toi tu t’en vas pas en final, pis c’est just too bad.»
On aura compris qu’au cours des 25 premières années d’existence du festival, on couronnait un grand gagnant; l’an dernier c’était Félix Soude. Mais voilà, on vient de briser ce moule. Cette décision de faire table rase a été longuement mûrie, avance Alan Côté. «À l’automne avec mon complice Nelson Minville, on s’est assis tous les deux, pis on s’est demandé si ce qu’on fait est toujours pertinent. On a consulté le milieu de la musique et notre entourage. Je pense aussi à Daniel Lavoie qui donnait des ateliers l’an dernier. Un soir, il m’accroche en me disant : «Y a-t-il un moyen de les enlever les (bip, bip, bip) de compétitions parce que ça m’écœure de les éliminer!»
Il n’empêche, une forme de compétition à caractère éliminatoire existe toujours puisqu’il a bien fallu sélectionner 12 apprentis-artistes parmi les 477 candidatures soumises cette année, ajoute M. Côté. Eh bien, parmi ces chanceux qui passeront une semaine mémorable, on compte huit chansonneurs, c’est bien ça, des «chansonneurs», soit Patrice Michaud (Cap-Chat), Dominic Lavoie (Saguenay), Félix-Antoine Couturier (Saint-Jean-sur-Richelieu), Geneviève Morissette (Montréal), Stéphanie Boulay (New Richmond), le duo Con-tra-dic-tion composé de Sonia Johnson et de Frédéric Alarie (Saint-Alexis-des-Monts et Montréal), Mélanie Guay (Lac-Mégantic) et Bujo. Il y a deux paroliers, Dimitri Fortin et André Boivin-Dubois, ainsi que deux compositeurs, Julie Valois et François Gagné.
Nouveau millésime oblige, la direction remettra une vingtaine de prix (générosité, audace, présence sur scène, meilleur jeu de guitare, etc.) mais échelonnés dans le temps. «On ne voulait plus faire une cérémonie de prix qui dure une heure, qui finit plus, pis qu’on ne se souvienne plus qui a gagné quoi. Maintenant, on va en remettre tout au long de la semaine.» Et attention, il y a autant de jurys que de prix... Tant qu’à dépoussiérer, aussi bien arracher la tapisserie.
«Il se pourrait, ajoute-t-il, qu’un candidat finisse par gagner 7, 8 ou 10 prix et que les journalistes se fassent un plaisir de nommer un grand gagnant», ce qui a fait sourire l’auteur de ce texte. Quelques moments forts de la semaine : la chorale de la Petite École de la chanson rendra hommage à l’œuvre de Michel Rivard, agissant à titre de parrain, mieux, de «passeur», ainsi que les prestations de Tricot Machine, Vincent Vallières, Sylvie Paquette, Urbain Desbois, du slammeur Ivy de même que Michel Rivard et le Flybin Band. Ça promet.
source:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... 1/CPARTS04