Publié : dim. déc. 09, 2007 3:30 pm
Est-ce qu'il y a quelqu'un qui a vu ce film?
Est-ce plus pour enfants ou pour tout le monde?
Tout se que je sais c'est que s'est inspiré de livre.
Citation :C’est appuyé d’un modeste budget de quelques 200 millions$ que le directeur Chris Weiz (About a Boy) s’est attaqué à la trilogie fantastique de Phillip Pullman. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour relever un tel défi, considérant la singularité et l’imagination débordante de l’auteur des romans.
Non seulement Weiz s’est-il entouré d’un ensemble de comédiens aux noms parfois familiers (Nicole Kidman, Daniel Craig, Sam Eliott, Christopher Lee, Ian McKellen… j’arrête ici), mais The Golden Compass bénéficie maintenant d’une publicité gratuite mais drôlement efficace (parlez-en à Mel Gibson), alors que quelques aplaventristes réclament le boycott du film de ce côté-ci de l’Amérique puritaine. Et n’allez pas penser que ça ne se passe que chez nos voisins du Sud, plus près de nous, des conseils scolaires catholiques de l’Alberta et de l’Ontario ont retiré les bouquins de leurs bibliothèques, alors que le Catholic League américain en appellent au boycottage pur et dur. Motif: l’auteur, Philip Pullman, est athée.
Mazette. C’est Bernardo Gui, dominicain français mais surtout inquisiteur extraordinaire, ne serait pas peu fier s’il avait survécu jusqu’à aujourd’hui.
Et pourtant, s’ils avaient tous su…
S’ils avaient tous su que malgré des moyens techniques redoutables, un généreux budget, une palette de comédiens pas piquée des vers, une histoire dense et imaginative à raconter; s’ils avaient su que malgré tout cela, on se retrouve quand même devant un produit tape-l’œil, bien fait comme on fait le bon pain, mais sans cet élément qui donne à la mie ce goût dont on se rappelle longtemps et auquel on veut revenir.
The Golden Compass
Toutes nos critiques de films
La fiche du film
Le site officiel
Dépouillé de sa substance, The Golden Compass dispose des éléments narratifs et des personnages à la va-vite, entraînant le spectateur (et non le cinéphile, faisons donc enfin la différence), dans une succession de lieux et de demies intrigues mal expliquées. L’action se déroule rapidement – beaucoup trop – comme s’il fallait justifier le budget et la grandeur du projet en faisant exploser l’écran à chaque occasion, que cela serve le récit ou non. Il nous arrive tous de trouver que certains films traînent un peu en longueur et s’écoutent parler. Celui-ci aurait eu avantage à laisser passer un train ou deux, question d’inspirer et d’expirer adéquatement entre chaque scène.
Comme si Chris Weiz ne s’adressait qu’aux fans des la trilogie, ceux qui ont dévoré les livres et qui sauront lire entre les lignes, qui connaissent déjà les personnages et les lieux. Pour les néophytes de Pullman, ils sortiront de cette projection avec cette nette impression de ne pas avoir été présentés.
C’est bien dommage. Le second volet sera-t-il produit sous ce même souffle? Ça reste à voir. Bref, du bonbon pour les yeux, tel qu’attendu. Pour le reste, une fois l’emballage retiré, le sucré goûte drôlement amer. --Message edité par geneviève-2 le 2007-12-09 20:32:27--
Est-ce plus pour enfants ou pour tout le monde?
Tout se que je sais c'est que s'est inspiré de livre.
Citation :C’est appuyé d’un modeste budget de quelques 200 millions$ que le directeur Chris Weiz (About a Boy) s’est attaqué à la trilogie fantastique de Phillip Pullman. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour relever un tel défi, considérant la singularité et l’imagination débordante de l’auteur des romans.
Non seulement Weiz s’est-il entouré d’un ensemble de comédiens aux noms parfois familiers (Nicole Kidman, Daniel Craig, Sam Eliott, Christopher Lee, Ian McKellen… j’arrête ici), mais The Golden Compass bénéficie maintenant d’une publicité gratuite mais drôlement efficace (parlez-en à Mel Gibson), alors que quelques aplaventristes réclament le boycott du film de ce côté-ci de l’Amérique puritaine. Et n’allez pas penser que ça ne se passe que chez nos voisins du Sud, plus près de nous, des conseils scolaires catholiques de l’Alberta et de l’Ontario ont retiré les bouquins de leurs bibliothèques, alors que le Catholic League américain en appellent au boycottage pur et dur. Motif: l’auteur, Philip Pullman, est athée.
Mazette. C’est Bernardo Gui, dominicain français mais surtout inquisiteur extraordinaire, ne serait pas peu fier s’il avait survécu jusqu’à aujourd’hui.
Et pourtant, s’ils avaient tous su…
S’ils avaient tous su que malgré des moyens techniques redoutables, un généreux budget, une palette de comédiens pas piquée des vers, une histoire dense et imaginative à raconter; s’ils avaient su que malgré tout cela, on se retrouve quand même devant un produit tape-l’œil, bien fait comme on fait le bon pain, mais sans cet élément qui donne à la mie ce goût dont on se rappelle longtemps et auquel on veut revenir.
The Golden Compass
Toutes nos critiques de films
La fiche du film
Le site officiel
Dépouillé de sa substance, The Golden Compass dispose des éléments narratifs et des personnages à la va-vite, entraînant le spectateur (et non le cinéphile, faisons donc enfin la différence), dans une succession de lieux et de demies intrigues mal expliquées. L’action se déroule rapidement – beaucoup trop – comme s’il fallait justifier le budget et la grandeur du projet en faisant exploser l’écran à chaque occasion, que cela serve le récit ou non. Il nous arrive tous de trouver que certains films traînent un peu en longueur et s’écoutent parler. Celui-ci aurait eu avantage à laisser passer un train ou deux, question d’inspirer et d’expirer adéquatement entre chaque scène.
Comme si Chris Weiz ne s’adressait qu’aux fans des la trilogie, ceux qui ont dévoré les livres et qui sauront lire entre les lignes, qui connaissent déjà les personnages et les lieux. Pour les néophytes de Pullman, ils sortiront de cette projection avec cette nette impression de ne pas avoir été présentés.
C’est bien dommage. Le second volet sera-t-il produit sous ce même souffle? Ça reste à voir. Bref, du bonbon pour les yeux, tel qu’attendu. Pour le reste, une fois l’emballage retiré, le sucré goûte drôlement amer. --Message edité par geneviève-2 le 2007-12-09 20:32:27--