Publié : lun. août 20, 2007 5:40 pm
Virginie Roy
Le Journal de Montréal
18-08-2007 | 05h00
Il nous fait rire, il nous fait pleurer, le comédien Michel Côté est un des grands de notre paysage culturel québécois. Il nous revient avec la suite du classique québécois Cruising Bar. Portrait d’un homme sans prétention. Les quatre personnages de Cruising Bar auraient certainement beaucoup à apprendre du comédien Michel Côté. Nul besoin de poids et haltères, il charme par sa joie de vivre et son humour incontesté.
Il était au mieux de sa forme lorsque rencontré sur le plateau de Cruising Bar 2, et ce, même à cinq heures du matin. L’homme est passionné par son métier, ça se voit, ça se sent.
«Le métier d’acteur n’est pas toujours facile. Regardez-moi, il est cinq heures du matin et je dois rester trois heures sur une chaise pour me faire maquiller
Souvent, la famille ou les amis n’existent plus le temps du tournage. C’est pourquoi c’est si important d’aimer ce que l’on fait. Moi, j’ai la chance de dire que j’aime mon travail», explique le comédien, les yeux pétillants.
CRUISING BAR 2
Michel Côté a tous les talents. En plus d’être perçu comme l’homme aux quatre visages, il a aussi coscénarisé et coréalisé les deux Cruising Bar avec le réalisateur Robert Ménard. Mais cette fois-ci, il avoue avoir trouvé la tâche un peu plus difficile.
«J’ai eu beaucoup de misère à l’écriture. J’étais stressé parce que la barre était très haute. Je veux tellement qu’il soit meilleur que le premier», explique Michel Côté.
Si plusieurs aiment bien faire croire que la réponse du public leur importe peu, le populaire acteur québécois préfère être franc. «C’est certain qu’on ne veut jamais décevoir son public. Le film est tellement attendu. Je suis conscient que les gens s’attendent à beaucoup», dit-il.
Et il a raison. Cruising Bar est perçu comme l’un des plus grands succès du cinéma québécois. Il avait à l’époque rapporté, au Québec seulement, plus de 3,8M de dollars et avait été vendu dans 22 pays différents: un phénomène pour les années 1980.
SANS PRÉTENTION
Mais Michel Côté ne s’enfle pas la tête pour autant. L’argent n’est ni le moteur de son travail, ni une bonne raison pour faire une suite à ce film-culte. Il s’est plutôt rendu à une demande générale de plus en plus forte.
«Ça fait au moins 17 ans que tout le monde me demande pourquoi je ne fais pas une suite. C’est quand je me suis rendu compte que le film était devenu populaire auprès de toutes les générations que j’ai compris le vrai impact de Cruising Bar», explique-t-il.
Les pressions du public, du réalisateur Robert Ménard et du producteur Claude Bonin, qui mourait d’envie de revivre une telle expérience, ont finalement eu raison de lui. «J’ai eu peur de le regretter un jour. Dans dix ou 15 ans, j’aurai environ 70 ans. Je ne veux pas me dire à cet âge-là que j’ai peut-être passé à côté de quelque chose d’important», dit-il.
Il ajoute avoir une chance inouïe de participer à ce genre de projet. «C’est très rare qu’on offre à un acteur un rôle comme ça sur un plateau d’or. Il faut le créer soi-même. C’est ce que j’ai fait, et c’est trippant», avoue le comédien.
UN SUCCÈS ESPÉRÉ
Malgré cette attente phénoménale, Michel Côté reste confiant. Le stress ne lui enlève surtout pas son enthousiasme. «Robert et moi, on a choisi un angle et on va l’assumer jusqu’à la fin. J’oublie mon stress quand je commence à tourner. Si ce n’est pas aussi bon que le premier Cruising Bar, pour sûr ça ne sera pas loin», lance-t-il, sourire en coin.
Patrice le lion, Gérard le taureau, Jean- Jacques le paon et Serge le ver de terre reviendront quoi qu’il arrive sur nos écrans. C’est qu’on ne s’inquiète pas pour Michel Côté. Ses personnages, il les a dans les tripes.
Cruising Bar 2 est prévu pour juin 2008
Le Journal de Montréal
18-08-2007 | 05h00
Il nous fait rire, il nous fait pleurer, le comédien Michel Côté est un des grands de notre paysage culturel québécois. Il nous revient avec la suite du classique québécois Cruising Bar. Portrait d’un homme sans prétention. Les quatre personnages de Cruising Bar auraient certainement beaucoup à apprendre du comédien Michel Côté. Nul besoin de poids et haltères, il charme par sa joie de vivre et son humour incontesté.
Il était au mieux de sa forme lorsque rencontré sur le plateau de Cruising Bar 2, et ce, même à cinq heures du matin. L’homme est passionné par son métier, ça se voit, ça se sent.
«Le métier d’acteur n’est pas toujours facile. Regardez-moi, il est cinq heures du matin et je dois rester trois heures sur une chaise pour me faire maquiller
Souvent, la famille ou les amis n’existent plus le temps du tournage. C’est pourquoi c’est si important d’aimer ce que l’on fait. Moi, j’ai la chance de dire que j’aime mon travail», explique le comédien, les yeux pétillants.
CRUISING BAR 2
Michel Côté a tous les talents. En plus d’être perçu comme l’homme aux quatre visages, il a aussi coscénarisé et coréalisé les deux Cruising Bar avec le réalisateur Robert Ménard. Mais cette fois-ci, il avoue avoir trouvé la tâche un peu plus difficile.
«J’ai eu beaucoup de misère à l’écriture. J’étais stressé parce que la barre était très haute. Je veux tellement qu’il soit meilleur que le premier», explique Michel Côté.
Si plusieurs aiment bien faire croire que la réponse du public leur importe peu, le populaire acteur québécois préfère être franc. «C’est certain qu’on ne veut jamais décevoir son public. Le film est tellement attendu. Je suis conscient que les gens s’attendent à beaucoup», dit-il.
Et il a raison. Cruising Bar est perçu comme l’un des plus grands succès du cinéma québécois. Il avait à l’époque rapporté, au Québec seulement, plus de 3,8M de dollars et avait été vendu dans 22 pays différents: un phénomène pour les années 1980.
SANS PRÉTENTION
Mais Michel Côté ne s’enfle pas la tête pour autant. L’argent n’est ni le moteur de son travail, ni une bonne raison pour faire une suite à ce film-culte. Il s’est plutôt rendu à une demande générale de plus en plus forte.
«Ça fait au moins 17 ans que tout le monde me demande pourquoi je ne fais pas une suite. C’est quand je me suis rendu compte que le film était devenu populaire auprès de toutes les générations que j’ai compris le vrai impact de Cruising Bar», explique-t-il.
Les pressions du public, du réalisateur Robert Ménard et du producteur Claude Bonin, qui mourait d’envie de revivre une telle expérience, ont finalement eu raison de lui. «J’ai eu peur de le regretter un jour. Dans dix ou 15 ans, j’aurai environ 70 ans. Je ne veux pas me dire à cet âge-là que j’ai peut-être passé à côté de quelque chose d’important», dit-il.
Il ajoute avoir une chance inouïe de participer à ce genre de projet. «C’est très rare qu’on offre à un acteur un rôle comme ça sur un plateau d’or. Il faut le créer soi-même. C’est ce que j’ai fait, et c’est trippant», avoue le comédien.
UN SUCCÈS ESPÉRÉ
Malgré cette attente phénoménale, Michel Côté reste confiant. Le stress ne lui enlève surtout pas son enthousiasme. «Robert et moi, on a choisi un angle et on va l’assumer jusqu’à la fin. J’oublie mon stress quand je commence à tourner. Si ce n’est pas aussi bon que le premier Cruising Bar, pour sûr ça ne sera pas loin», lance-t-il, sourire en coin.
Patrice le lion, Gérard le taureau, Jean- Jacques le paon et Serge le ver de terre reviendront quoi qu’il arrive sur nos écrans. C’est qu’on ne s’inquiète pas pour Michel Côté. Ses personnages, il les a dans les tripes.
Cruising Bar 2 est prévu pour juin 2008