Publié : ven. mars 02, 2007 11:49 am
Citation :VENTES DE DISQUES
Les artistes québécois résistent à «l'envahisseur»
David Patry
Le Journal de Montréal
02-03-2007 | 06h10
Les Pierre Lapointe, Gregory Charles, Mes Aïeux et Kaïn ont sauvé la face de l'industrie québécoise de la musique face au géant américain. Les albums d'artistes québécois ont compté pour 40,5 % des ventes du top 500 de la province en 2006, un redressement salutaire après une année 2005 plus qu'ordinaire.
«On a eu une mauvaise année en 2005, et ça a augmenté en 2006. Mais ce n'est toujours pas au même niveau qu'en 2003 et 2004», analyse la directrice générale de l'ADISQ, Solange Drouin.
Lors de cette période de grâce, les ventes d'albums québécois avaient atteint des sommets, propulsées par la machine Star Académie.
En deux ans, pas moins de sept artistes avaient écoulé au-delà de 100 000 albums, portant la proportion des Québécois à un sommet de 45,2 % en 2004.
Sur eBay, le monde entier est votre magasin d'a cote.
Marie-Élaine Thibert a même réussi à vendre plus de 300 000 disques en 2003. Du jamais vu en cinq ans.
Les choses se sont toutefois gâtées en 2005, alors que seule Céline Dion, avec On ne change pas, a passé le cap des 100 000 copies vendues. La part des artistes d'ici dans le top 500 a donc chuté à 37,6 %.
En 2006, les Pierre Lapointe, Gregory Charles et Mes Aïeux ont pris les choses en main. Suivis de près par Kaïn, ils ont tous vendu plus de 100 000 albums, ramenant la part du Québec au-dessus de la barre des 40 %.
Concentration des ventes
Cette statistique à première vue encourageante cache toutefois une nette tendance. «Ce qui fait la différence entre une bonne et une mauvaise année, ce sont les meilleurs vendeurs», note Solande Drouin.
En 2006, les cinq plus gros vendeurs ont compté pour près de 30 % de tous les albums vendus par les 100 artistes québécois les plus populaires.
Les 25 premiers accaparent plus de 60 % des ventes. C'est donc dire qu'il ne reste souvent que des miettes pour les 75 suivants.
«Comme industrie, on serait plus gagnant si la base réussissait mieux», commente la directrice générale de l'ADISQ.
«Si on gratte un peu, on se rend compte qu'il n'y a pas plus d'albums qui atteignent le break even point (seuil de rentabilité) dont la moyenne est fixée à 25 000 disques vendus», ajoute-t-elle.
Le Québec résiste toujours
En 2006, l'industrie québécoise du disque continue à défier le déclin de ce support amorcé à cause du téléchargement des pistes sur Internet.
«Alors que le marché total du disque au Québec, toutes origines confondues, descend de 5 %, nous on résiste», souligne Solange Drouin.
En fait, dans le top 500, la vente des disques québécois a augmenté de 19 % entre 2002 et 2006. Durant la même période, les disques provenant de l'extérieur ont subi une chute de 18,5 %.
Comme quoi les Québécois, qui conserveraient une certaine gêne à télécharger illégalement les oeuvres d'artistes d'ici, aident l'industrie.
L'artiste qui a vendu le plus de disques au Québec en 2006, toutes origines confondues, est Gregory Charles, avec plus de 200 000 ventes.
Pierre Lapointe et Mes Aïeux ont vendu plus de 100 000 albums, suivis de près par Kaïn.
En 2005, seule Céline Dion avait atteint le cap des 100 000 exemplaires vendus.
Le meilleur vendeur américain a été James Blunt.
La Québécoise qui a vendu le plus de disque en 2006 a été Florence K., avec un peu moins de 50 000 albums écoulés.
Dans les cinq dernières années, la palme revient à Marie-Élaine Thibert, qui a dépassé la barre des 300 000 disques vendus en une période de 12 mois.
Dans le Top 500 des ventes, la 500e position correspond environ à 3000 albums vendus.
Il se vend bon an mal an quelque 12 millions d'albums au Québec, dont la moitié par les 500 meilleurs vendeurs.
source:
http://www2.canoe.com/divertissement/mu ... 1-jdm.html
Les artistes québécois résistent à «l'envahisseur»
David Patry
Le Journal de Montréal
02-03-2007 | 06h10
Les Pierre Lapointe, Gregory Charles, Mes Aïeux et Kaïn ont sauvé la face de l'industrie québécoise de la musique face au géant américain. Les albums d'artistes québécois ont compté pour 40,5 % des ventes du top 500 de la province en 2006, un redressement salutaire après une année 2005 plus qu'ordinaire.
«On a eu une mauvaise année en 2005, et ça a augmenté en 2006. Mais ce n'est toujours pas au même niveau qu'en 2003 et 2004», analyse la directrice générale de l'ADISQ, Solange Drouin.
Lors de cette période de grâce, les ventes d'albums québécois avaient atteint des sommets, propulsées par la machine Star Académie.
En deux ans, pas moins de sept artistes avaient écoulé au-delà de 100 000 albums, portant la proportion des Québécois à un sommet de 45,2 % en 2004.
Sur eBay, le monde entier est votre magasin d'a cote.
Marie-Élaine Thibert a même réussi à vendre plus de 300 000 disques en 2003. Du jamais vu en cinq ans.
Les choses se sont toutefois gâtées en 2005, alors que seule Céline Dion, avec On ne change pas, a passé le cap des 100 000 copies vendues. La part des artistes d'ici dans le top 500 a donc chuté à 37,6 %.
En 2006, les Pierre Lapointe, Gregory Charles et Mes Aïeux ont pris les choses en main. Suivis de près par Kaïn, ils ont tous vendu plus de 100 000 albums, ramenant la part du Québec au-dessus de la barre des 40 %.
Concentration des ventes
Cette statistique à première vue encourageante cache toutefois une nette tendance. «Ce qui fait la différence entre une bonne et une mauvaise année, ce sont les meilleurs vendeurs», note Solande Drouin.
En 2006, les cinq plus gros vendeurs ont compté pour près de 30 % de tous les albums vendus par les 100 artistes québécois les plus populaires.
Les 25 premiers accaparent plus de 60 % des ventes. C'est donc dire qu'il ne reste souvent que des miettes pour les 75 suivants.
«Comme industrie, on serait plus gagnant si la base réussissait mieux», commente la directrice générale de l'ADISQ.
«Si on gratte un peu, on se rend compte qu'il n'y a pas plus d'albums qui atteignent le break even point (seuil de rentabilité) dont la moyenne est fixée à 25 000 disques vendus», ajoute-t-elle.
Le Québec résiste toujours
En 2006, l'industrie québécoise du disque continue à défier le déclin de ce support amorcé à cause du téléchargement des pistes sur Internet.
«Alors que le marché total du disque au Québec, toutes origines confondues, descend de 5 %, nous on résiste», souligne Solange Drouin.
En fait, dans le top 500, la vente des disques québécois a augmenté de 19 % entre 2002 et 2006. Durant la même période, les disques provenant de l'extérieur ont subi une chute de 18,5 %.
Comme quoi les Québécois, qui conserveraient une certaine gêne à télécharger illégalement les oeuvres d'artistes d'ici, aident l'industrie.
L'artiste qui a vendu le plus de disques au Québec en 2006, toutes origines confondues, est Gregory Charles, avec plus de 200 000 ventes.
Pierre Lapointe et Mes Aïeux ont vendu plus de 100 000 albums, suivis de près par Kaïn.
En 2005, seule Céline Dion avait atteint le cap des 100 000 exemplaires vendus.
Le meilleur vendeur américain a été James Blunt.
La Québécoise qui a vendu le plus de disque en 2006 a été Florence K., avec un peu moins de 50 000 albums écoulés.
Dans les cinq dernières années, la palme revient à Marie-Élaine Thibert, qui a dépassé la barre des 300 000 disques vendus en une période de 12 mois.
Dans le Top 500 des ventes, la 500e position correspond environ à 3000 albums vendus.
Il se vend bon an mal an quelque 12 millions d'albums au Québec, dont la moitié par les 500 meilleurs vendeurs.
source:
http://www2.canoe.com/divertissement/mu ... 1-jdm.html