Publié : sam. mai 20, 2006 7:34 am
http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... 3/CPARTS01
X-Men : The Last Stand : l'heure des choix
Sonia Sarfati
La Presse
New York
Une cure permettant à ceux qui sont «différents» de perdre leur unicité afin de devenir «normaux», doit-elle être vue comme un antidote bienvenu ou comme une source de préjudice? Est-il lâche de tourner le dos à son individualité afin de joindre les rangs de la majorité et éviter la persécution? Un grand pouvoir est-il un bénédiction ou une malédiction? «Si vous aviez la chance de changer quelque chose de fondamental en vous, quelque chose qui vous rend unique, spécial... mais qui, aussi, vous isole, vous fait sentir et même mettre à l’écart, est-ce que vous prendriez la pilule?» demande Hugh Jackman, qui incarne Wolverine dans X-Men: The Last Stand (X-Men: L’Engagement ultime en version française).
—> Aussi :
L'envers du décor... avec des mutants
Les (beaux?) risques de Halle Berry
Autant de questions qui sont cœur troisième et probablement dernier volet de la série dont les deux premiers été ont été réalisés par Bryan Singer... qui a quitté ce bateau pour celui de Superman Returns, laissant la barre aux mains de Brett «Rush Hour» Ratner. «Tout le monde peut s’identifier au fait de se sentir isolé, exclu. C’est pour cela que, selon moi, nous sommes partis avec le meilleur scénario», ajoute l’acteur d’origine australienne rencontré dans un hôtel new-yorkais où, en compagnie d’autres membres de la distribution et du réalisateur, il faisait la promotion du film qui prendra l’affiche vendredi.
«Cette cure est le véritable vilain de l’histoire», ajoute Halle Berry, qui interprète Storm, la mutante possédant le don de contrôler les phénomènes météorologiques qui s’est vraiment senti interpellée par le scénario: «Quand j’étais enfant, je me disais que si je pouvais changer la couleur de ma peau, ma vie serait meilleure. En vieillissant, je me suis réconciliée avec moi-même et compris la stupidité de la chose. D’une certaine manière, le film traite de cela.»
X-Men: The Last Stand démarre avec la mise au point, par un scientifique, d’un médicament pouvant «guérir» les mutants. Sa motivation: le fait que son fils en soit un. Des ailes ont poussé dans son dos. Il est devenu Angel (Ben Foster). «Face à son père, il se sent inadéquat. Pas à la hauteur. Et il est facile de transposer ça à tous ces adolescents qui se sentent pas assez bons, pas assez brillants. Pas assez», indique le comédien. Dont le personnage, à l’ultime seconde, prendra la décision d’assumer sa différence.
«Parce qu’il peut vivre avec», note Anna Paquin qui, elle, campe Rogue, la jeune fille qui absorbe l’énergie vitale des gens qu’elle touche. Tout contact physique lui est interdit. «Elle ne peut donc avoir aucun rapport avec Iceman (Shawn Ashmore), qu’elle aime. Mais il y a plus que ça. Elle ne peut pas vivre avec le fait que les gens ne l’acceptent pas telle qu’elle est.» Et ça aussi, c’est une réalité dans laquelle certains se reconnaîtront. De même qu’avec la décision qu’elle finira par prendre.
Bref, avec cette cure à l’horizon, les mutants conciliants unis autour du professeur Charles Xavier (Patrick Stewart) sont ébranlés alors que les intégristes menés par Magnero (Ian McKellen) voient là un danger de génocide. Le confrontation entre les porteurs de ces différentes visions de l’humanité fait l’objet du dernier acte du film. Les pertes seront grandes. D’autant que, dans les rangs des méchants se trouve une nouvelle venue. Phoenix. Autrefois le docteur Jean Grey. Morte-mais-pas-vraiment dans X2. «Son pouvoir télépathique a été décuplé et sa personnalité a... éclaté. Il y avait d’ailleurs, dans les deux films précédents, des indices de la fragilité de sa psyché», fait son interprète, Framke Janssen, qui a eu à ses livres à un autre type d’exercice que celui de ses compagnons de travail: «Ses pouvoirs sont cérébraux et le défi de l’interprétation est plus émotif que physique. C’est intéressant, pour une actrice de jouer sur cette corde-là dans un film d’action.»
Défi complètement à l’opposé, donc, de celui de Kelsey Crammer: celui qui a passé 20 ans dans la peau du docteur Frasier Crane devient ici The Beast, une créature qui tient plus de la bête que de l’homme - fourrure et carrure obligent. «Le maquillage et les prothèses étaient à la fois une bénédiction - pour trouver le personnage - et une malédiction - en terme de confort. Exactement comme les dons des mutants», souligne ce nouveau venu sur le plateau de X-Men... comme le réalisateur Brett Ratner.
Lequel, dès qu’il a obtenu le contrat de The Last Stand, a reçu un coup de fil de Bryan Singer: «Il m’a dit: «Surtout, ne va pas sur Internet voir ce qu’on raconte à ton sujet. Il s’est dit les mêmes choses sur moi quand j’ai été engagé pour X-Men.» J’ai suivi son conseil. Puis, le moment venu, je n’ai pas essayé de faire «du» Brett Ratner, mais de faire que ce troisième film de la franchise soit dans la logique des deux premiers.» Chose que confirment les comédiens qu’il a dirigés dans un scénario que Patrick Stewart qualifie de «plus riche, du début jusqu’à la toute fin.» La toute fin, indeed. Après le générique, plus précisément. Et ce n’est pas un hasard que ce soit lui qui le mentionne.
Ça va être génial J'ai vraiment hâte à vendredi
X-Men : The Last Stand : l'heure des choix
Sonia Sarfati
La Presse
New York
Une cure permettant à ceux qui sont «différents» de perdre leur unicité afin de devenir «normaux», doit-elle être vue comme un antidote bienvenu ou comme une source de préjudice? Est-il lâche de tourner le dos à son individualité afin de joindre les rangs de la majorité et éviter la persécution? Un grand pouvoir est-il un bénédiction ou une malédiction? «Si vous aviez la chance de changer quelque chose de fondamental en vous, quelque chose qui vous rend unique, spécial... mais qui, aussi, vous isole, vous fait sentir et même mettre à l’écart, est-ce que vous prendriez la pilule?» demande Hugh Jackman, qui incarne Wolverine dans X-Men: The Last Stand (X-Men: L’Engagement ultime en version française).
—> Aussi :
L'envers du décor... avec des mutants
Les (beaux?) risques de Halle Berry
Autant de questions qui sont cœur troisième et probablement dernier volet de la série dont les deux premiers été ont été réalisés par Bryan Singer... qui a quitté ce bateau pour celui de Superman Returns, laissant la barre aux mains de Brett «Rush Hour» Ratner. «Tout le monde peut s’identifier au fait de se sentir isolé, exclu. C’est pour cela que, selon moi, nous sommes partis avec le meilleur scénario», ajoute l’acteur d’origine australienne rencontré dans un hôtel new-yorkais où, en compagnie d’autres membres de la distribution et du réalisateur, il faisait la promotion du film qui prendra l’affiche vendredi.
«Cette cure est le véritable vilain de l’histoire», ajoute Halle Berry, qui interprète Storm, la mutante possédant le don de contrôler les phénomènes météorologiques qui s’est vraiment senti interpellée par le scénario: «Quand j’étais enfant, je me disais que si je pouvais changer la couleur de ma peau, ma vie serait meilleure. En vieillissant, je me suis réconciliée avec moi-même et compris la stupidité de la chose. D’une certaine manière, le film traite de cela.»
X-Men: The Last Stand démarre avec la mise au point, par un scientifique, d’un médicament pouvant «guérir» les mutants. Sa motivation: le fait que son fils en soit un. Des ailes ont poussé dans son dos. Il est devenu Angel (Ben Foster). «Face à son père, il se sent inadéquat. Pas à la hauteur. Et il est facile de transposer ça à tous ces adolescents qui se sentent pas assez bons, pas assez brillants. Pas assez», indique le comédien. Dont le personnage, à l’ultime seconde, prendra la décision d’assumer sa différence.
«Parce qu’il peut vivre avec», note Anna Paquin qui, elle, campe Rogue, la jeune fille qui absorbe l’énergie vitale des gens qu’elle touche. Tout contact physique lui est interdit. «Elle ne peut donc avoir aucun rapport avec Iceman (Shawn Ashmore), qu’elle aime. Mais il y a plus que ça. Elle ne peut pas vivre avec le fait que les gens ne l’acceptent pas telle qu’elle est.» Et ça aussi, c’est une réalité dans laquelle certains se reconnaîtront. De même qu’avec la décision qu’elle finira par prendre.
Bref, avec cette cure à l’horizon, les mutants conciliants unis autour du professeur Charles Xavier (Patrick Stewart) sont ébranlés alors que les intégristes menés par Magnero (Ian McKellen) voient là un danger de génocide. Le confrontation entre les porteurs de ces différentes visions de l’humanité fait l’objet du dernier acte du film. Les pertes seront grandes. D’autant que, dans les rangs des méchants se trouve une nouvelle venue. Phoenix. Autrefois le docteur Jean Grey. Morte-mais-pas-vraiment dans X2. «Son pouvoir télépathique a été décuplé et sa personnalité a... éclaté. Il y avait d’ailleurs, dans les deux films précédents, des indices de la fragilité de sa psyché», fait son interprète, Framke Janssen, qui a eu à ses livres à un autre type d’exercice que celui de ses compagnons de travail: «Ses pouvoirs sont cérébraux et le défi de l’interprétation est plus émotif que physique. C’est intéressant, pour une actrice de jouer sur cette corde-là dans un film d’action.»
Défi complètement à l’opposé, donc, de celui de Kelsey Crammer: celui qui a passé 20 ans dans la peau du docteur Frasier Crane devient ici The Beast, une créature qui tient plus de la bête que de l’homme - fourrure et carrure obligent. «Le maquillage et les prothèses étaient à la fois une bénédiction - pour trouver le personnage - et une malédiction - en terme de confort. Exactement comme les dons des mutants», souligne ce nouveau venu sur le plateau de X-Men... comme le réalisateur Brett Ratner.
Lequel, dès qu’il a obtenu le contrat de The Last Stand, a reçu un coup de fil de Bryan Singer: «Il m’a dit: «Surtout, ne va pas sur Internet voir ce qu’on raconte à ton sujet. Il s’est dit les mêmes choses sur moi quand j’ai été engagé pour X-Men.» J’ai suivi son conseil. Puis, le moment venu, je n’ai pas essayé de faire «du» Brett Ratner, mais de faire que ce troisième film de la franchise soit dans la logique des deux premiers.» Chose que confirment les comédiens qu’il a dirigés dans un scénario que Patrick Stewart qualifie de «plus riche, du début jusqu’à la toute fin.» La toute fin, indeed. Après le générique, plus précisément. Et ce n’est pas un hasard que ce soit lui qui le mentionne.
Ça va être génial J'ai vraiment hâte à vendredi