Publié : mar. sept. 12, 2006 7:40 am
David Patry
Le Journal de Montréal
12-09-2006 | 09h29
Bon Cop Bad Cop a dépassé La Grande Séduction au deuxième rang des films québécois les plus lucratifs de l'histoire avec des recettes de 8,7 M$. Le distributeur rêve maintenant de le présenter en France, et les Américains songent ironiquement à un remake.
Le producteur Kevin Tierney a reçu des appels d'Américains qui désiraient savoir si les droits de Bon Cop Bad Cop étaient disponibles pour un remake.
«Ça serait tellement ironique !» remarque le producteur, puisque la formule du film québécois puise ses sources entre autres dans L'Arme fatale.
Celui-ci ne peut toutefois s'empêcher d'imaginer un scénario. On retrouve le corps de George W. Bush à la frontière des États-Unis et du Mexique, une enquête est menée par un flic mexicain et un flic américain, joué inévitablement par Brad Pitt. «Ce n'est pas si ridicule que ça, dans le fond», se surprend Kevin Tierney.
Visite à Toronto
En visite à Toronto à l'occasion du festival du film, le distributeur Patrick Roy, d'Alliance, est aussi bombardé de questions à propos du phénomène Bon Cop Bad Cop.
Après avoir misé sur la différence culturelle pour vendre la comédie aux Canadiens, Alliance mise maintenant sur les scènes d'action pour conquérir le marché international.
Selon lui, la France présenterait un terreau fertile pour le film québécois. «Les Français vivent une relation similaire à la nôtre avec les Anglais», explique-t-il.
Mais le producteur Kevin Tierney ne se fait pas d'illusion. «Je suis trop vieux pour être si naïf. Ça reste un film très canadien, rappelle-t-il. Le business du cinéma, c'est un business de distributeurs qui adorent parler de chiffres. Il y a des gens qui manifestent un intérêt sans trop savoir de quoi il s'agit.»
Dépassé par les événements
Avec des recettes de près de 320 000 $ lors de la dernière fin de semaine, Bon Cop Bad Cop cumule maintenant 8,7M $ au deuxième rang du box-office québécois, contre 8,4M $ pour La Grande Séduction et 9,3M $ pour Séraphin - Un homme et son péché.
Le duo policier reste le premier choix des cinéphiles québécois pour une sixième semaine consécutive, et se retrouve à la douzième position des films présentés au Québec, toutes origines confondues, ex aequo avec Harry Potter et la Coupe de feu.
Joint au téléphone, le réalisateur Érik Canuel s'est dit dépassé par les événements. «Ça n'a pas d'allure, mais on ne se plaint pas !» lance-t-il.
Dans ses rêves les plus fous, il estimait que son bébé pourrait aller chercher 4 ou 5 M$ au box-office. «Mais après le premier et le deuxième week-end qui ont été extraordinaires, les bonzes de l'industrie me disaient qu'on pouvait rattraper Séraphin et La Grande Séduction, et peut-être même obtenir 10 M$», se remémore le réalisateur.
Terre à terre, il pensait alors que Bon Cop Bad Cop pouvait atteindre 7 ou 8 M$. Les résultats dépassent donc ses espérances.
Ken Scott, l'homme derrière La Grande Séduction, ne se formalisait pas d'être relégué au troisième rang. «C'est pas une question d'être premier ou deuxième, dit-il. Quand tu te rends dans ces chiffres-là, c'est déjà énorme. Il y a cinq ans, on pensait que c'était impossible, il n'y avait que Les Boys qui y étaient arrivés.»
Le scénariste s'est dit particulièrement touché par la réaction des gens, plus que par les résultats aux guichets. «À un moment donné, tu sens que tout le monde a vu le film, et ça c'est un feeling assez particulier. Tout le monde l'a vu, donc tout le monde veut en parler, tout le monde a son opinion à donner. Ça devient alors une référence culturelle», affirme-t-il.
Le Journal de Montréal
12-09-2006 | 09h29
Bon Cop Bad Cop a dépassé La Grande Séduction au deuxième rang des films québécois les plus lucratifs de l'histoire avec des recettes de 8,7 M$. Le distributeur rêve maintenant de le présenter en France, et les Américains songent ironiquement à un remake.
Le producteur Kevin Tierney a reçu des appels d'Américains qui désiraient savoir si les droits de Bon Cop Bad Cop étaient disponibles pour un remake.
«Ça serait tellement ironique !» remarque le producteur, puisque la formule du film québécois puise ses sources entre autres dans L'Arme fatale.
Celui-ci ne peut toutefois s'empêcher d'imaginer un scénario. On retrouve le corps de George W. Bush à la frontière des États-Unis et du Mexique, une enquête est menée par un flic mexicain et un flic américain, joué inévitablement par Brad Pitt. «Ce n'est pas si ridicule que ça, dans le fond», se surprend Kevin Tierney.
Visite à Toronto
En visite à Toronto à l'occasion du festival du film, le distributeur Patrick Roy, d'Alliance, est aussi bombardé de questions à propos du phénomène Bon Cop Bad Cop.
Après avoir misé sur la différence culturelle pour vendre la comédie aux Canadiens, Alliance mise maintenant sur les scènes d'action pour conquérir le marché international.
Selon lui, la France présenterait un terreau fertile pour le film québécois. «Les Français vivent une relation similaire à la nôtre avec les Anglais», explique-t-il.
Mais le producteur Kevin Tierney ne se fait pas d'illusion. «Je suis trop vieux pour être si naïf. Ça reste un film très canadien, rappelle-t-il. Le business du cinéma, c'est un business de distributeurs qui adorent parler de chiffres. Il y a des gens qui manifestent un intérêt sans trop savoir de quoi il s'agit.»
Dépassé par les événements
Avec des recettes de près de 320 000 $ lors de la dernière fin de semaine, Bon Cop Bad Cop cumule maintenant 8,7M $ au deuxième rang du box-office québécois, contre 8,4M $ pour La Grande Séduction et 9,3M $ pour Séraphin - Un homme et son péché.
Le duo policier reste le premier choix des cinéphiles québécois pour une sixième semaine consécutive, et se retrouve à la douzième position des films présentés au Québec, toutes origines confondues, ex aequo avec Harry Potter et la Coupe de feu.
Joint au téléphone, le réalisateur Érik Canuel s'est dit dépassé par les événements. «Ça n'a pas d'allure, mais on ne se plaint pas !» lance-t-il.
Dans ses rêves les plus fous, il estimait que son bébé pourrait aller chercher 4 ou 5 M$ au box-office. «Mais après le premier et le deuxième week-end qui ont été extraordinaires, les bonzes de l'industrie me disaient qu'on pouvait rattraper Séraphin et La Grande Séduction, et peut-être même obtenir 10 M$», se remémore le réalisateur.
Terre à terre, il pensait alors que Bon Cop Bad Cop pouvait atteindre 7 ou 8 M$. Les résultats dépassent donc ses espérances.
Ken Scott, l'homme derrière La Grande Séduction, ne se formalisait pas d'être relégué au troisième rang. «C'est pas une question d'être premier ou deuxième, dit-il. Quand tu te rends dans ces chiffres-là, c'est déjà énorme. Il y a cinq ans, on pensait que c'était impossible, il n'y avait que Les Boys qui y étaient arrivés.»
Le scénariste s'est dit particulièrement touché par la réaction des gens, plus que par les résultats aux guichets. «À un moment donné, tu sens que tout le monde a vu le film, et ça c'est un feeling assez particulier. Tout le monde l'a vu, donc tout le monde veut en parler, tout le monde a son opinion à donner. Ça devient alors une référence culturelle», affirme-t-il.