Publié : sam. juil. 22, 2006 7:03 pm
L'agent OSS 117 atterrit chez nous
Sylvie St-Jacques
La Presse
Sous une chaleur accablante, plusieurs médias montréalais patientaient sagement hier en fin d'après-midi, dans le grand terrain avoisinant les studio Mel's. De temps à autres, photographes, journalistes et caméramans jetaient un coup d'oeil vers le ciel, comme s'ils espéraient une apparition céleste. Au loin, on entendit soudainement le rugissement d'un hélicoptère. Eh oui! C'était bien lui! Le séducteur, le ridicule, le mystérieux, le beauf... Hubert Bonisseur de la Bath!
Cheveu léché, complet noir et surtout, arrivée triomphale en hélico avant de poser le pied sur un tapis rouge déroulé spécialement pour lui... Jean Dujardin n'avait rien à envier à James Bond ou encore à... Austin Powers! «On passe du Sean à la connerie en deux secondes», a déclaré Jean Dujardin, à propos d'OSS 117, Le Caire nid d'espions, qui prenait hier soir l'affiche de Comedia.
Celui qui c'est fait connaître des Français avec Un gars, une fille, avant de devenir le rigolo surfer Brice de Nice , semblait adorer ce traitement digne d'un membre de la famille royal. À ses côtés, sa compagne Alexandra Lamy (la «fille» d'Un gars, une fille) jouait les «pitounes» glamour au look «St-Tropez», avec son bronzage, son ensemble blanc immaculé et son grand chapeau.
Première fois
«C'est la première fois que j'ai ça, et c'est super!» s'exclame Dujardin, encore impressionné par la promenade en hélico et le tapis rouge. «Mais ce qui est bien, c'est que c'est rare. Parce que si c'était au quotidien, ce serait infernal!» dit-il en toute modestie.
N'empêche que ce personnage aussi séducteur que raciste, colonialiste et homophobe lui permet de s'amuser à fond la caisse. «La France était prête pour avoir un antihéros», songe-t-il, en soulignant que son désormais personnage de Brice de Nice s'inscrivait totalement dans cette veine. «Hubert Bonisseur de la Bath et Brice de Nice ont en commun l'idiotie, le manque de recul.»
Avec sa gueule de tombeur et son don naturel pour les poses énigmatiques, Dujardin est né pour jouer les agents secrets (ou mieux, les parodier.) Il avoue avoir «fait les poches» de Sean Connery pour composer la gestuelle d'Hubert Bonisseur de la Bath, dans ce pastiche cinématographique du roman créé en 1949 par Jean Bruce. «J'ai repris son sourcil vacant et la complaisance dans le regard», indique-t-il.
Pas de politique
Dans OSS 117, Hubert Bonisseur de la Bath a la mission de sauver le Moyen-Orient. Mais pendant que le Liban s'embrase, l'humour est-il de mise? «On n'est pas politique et il n'est pas question pour nous de se moquer d'une culture. Je ne fais pas d'amalgame avec ce qui se passe en ce moment en Moyen-Orient», tranche Dujardin, qui estime pourtant que l'humour a le mérite de relever les bêtises à ne pas répéter. «On se moque d'une certaine France, de l'Occidental, Blanc, supérieur, qui débarquait à l'étranger et n'avait aucune diplomatie, ni retenue.»
Dujardin pense que puisque les Québécois pratiquent beaucoup l'autodérision, OSS 117 devrait nous plaire autant qu'aux Français et aux Belges. Et que ses fans soient rassurés: malgré le glam, les hélicos et les meutes de journalistes à ses pieds, Jean Dujardin ne veut pas laisser le vedettariat lui enfler la tête. «Ça fait un peu cliché de dire cela, mais je ne veux pas que la notoriété m'écarte de la simple motivation de jouer.»
Sylvie St-Jacques
La Presse
Sous une chaleur accablante, plusieurs médias montréalais patientaient sagement hier en fin d'après-midi, dans le grand terrain avoisinant les studio Mel's. De temps à autres, photographes, journalistes et caméramans jetaient un coup d'oeil vers le ciel, comme s'ils espéraient une apparition céleste. Au loin, on entendit soudainement le rugissement d'un hélicoptère. Eh oui! C'était bien lui! Le séducteur, le ridicule, le mystérieux, le beauf... Hubert Bonisseur de la Bath!
Cheveu léché, complet noir et surtout, arrivée triomphale en hélico avant de poser le pied sur un tapis rouge déroulé spécialement pour lui... Jean Dujardin n'avait rien à envier à James Bond ou encore à... Austin Powers! «On passe du Sean à la connerie en deux secondes», a déclaré Jean Dujardin, à propos d'OSS 117, Le Caire nid d'espions, qui prenait hier soir l'affiche de Comedia.
Celui qui c'est fait connaître des Français avec Un gars, une fille, avant de devenir le rigolo surfer Brice de Nice , semblait adorer ce traitement digne d'un membre de la famille royal. À ses côtés, sa compagne Alexandra Lamy (la «fille» d'Un gars, une fille) jouait les «pitounes» glamour au look «St-Tropez», avec son bronzage, son ensemble blanc immaculé et son grand chapeau.
Première fois
«C'est la première fois que j'ai ça, et c'est super!» s'exclame Dujardin, encore impressionné par la promenade en hélico et le tapis rouge. «Mais ce qui est bien, c'est que c'est rare. Parce que si c'était au quotidien, ce serait infernal!» dit-il en toute modestie.
N'empêche que ce personnage aussi séducteur que raciste, colonialiste et homophobe lui permet de s'amuser à fond la caisse. «La France était prête pour avoir un antihéros», songe-t-il, en soulignant que son désormais personnage de Brice de Nice s'inscrivait totalement dans cette veine. «Hubert Bonisseur de la Bath et Brice de Nice ont en commun l'idiotie, le manque de recul.»
Avec sa gueule de tombeur et son don naturel pour les poses énigmatiques, Dujardin est né pour jouer les agents secrets (ou mieux, les parodier.) Il avoue avoir «fait les poches» de Sean Connery pour composer la gestuelle d'Hubert Bonisseur de la Bath, dans ce pastiche cinématographique du roman créé en 1949 par Jean Bruce. «J'ai repris son sourcil vacant et la complaisance dans le regard», indique-t-il.
Pas de politique
Dans OSS 117, Hubert Bonisseur de la Bath a la mission de sauver le Moyen-Orient. Mais pendant que le Liban s'embrase, l'humour est-il de mise? «On n'est pas politique et il n'est pas question pour nous de se moquer d'une culture. Je ne fais pas d'amalgame avec ce qui se passe en ce moment en Moyen-Orient», tranche Dujardin, qui estime pourtant que l'humour a le mérite de relever les bêtises à ne pas répéter. «On se moque d'une certaine France, de l'Occidental, Blanc, supérieur, qui débarquait à l'étranger et n'avait aucune diplomatie, ni retenue.»
Dujardin pense que puisque les Québécois pratiquent beaucoup l'autodérision, OSS 117 devrait nous plaire autant qu'aux Français et aux Belges. Et que ses fans soient rassurés: malgré le glam, les hélicos et les meutes de journalistes à ses pieds, Jean Dujardin ne veut pas laisser le vedettariat lui enfler la tête. «Ça fait un peu cliché de dire cela, mais je ne veux pas que la notoriété m'écarte de la simple motivation de jouer.»