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Publié : dim. avr. 30, 2006 12:09 pm
par Niko Bellic
Je viens d'aller voir ce film.J'ai bien aimé,mais c'est vraiment spécial.


C'est dur d'en parler sans vendre de punch,alors si vous l'avez vu,avez vous aimé?



http://www.cinemamontreal.com/aw/crva.a ... oquer.html --Message edité par miki le 2006-05-01 21:07:39--

Publié : lun. mai 01, 2006 3:06 pm
par Niko Bellic
Hard Candy : l'ange de la vengeance

Aleksi K. Lepage

La Tribune

Parce que ce thriller psychologique aborde, de côté comme de front, le sujet peu agréable de la pédophilie, Hard Candy (Dur à croquer en version française est de ces films qui chez nous alimenteraient généreusement en appels téléphoniques et en lettres ouvertes les tribunes et les forums populaires. Les prémices de Hard Candy sont inquiétantes: un jeune homme dans la trentaine, Jeff (Patrick Wilson), photographe de métier, célibataire endurci et habitué au clavardage sur Internet, réussit à convaincre l'une de ses correspondantes, une fille de 14 ans, Hayley (Ellen Page), de venir le rejoindre dans un café afin de faire plus ample connaissance.

Ces deux personnages nous sont présentés comme des gens intelligents et tout à fait conscients des dangers qu'ils encourent par leur flirt interdit : quoi que suspect, Jeff paraît décent et sympathique. Et Hayley, qui n'a rien d'une niaise lolita, passe pour une adolescente particulièrement dégourdie et éveillée. À eux deux ils forment un "couple" certes illégal mais parfaitement plausible. D'où le malaise...

Cette ébauche de relation strictement amicale, avec vagues sous-entendus érotiques, s'envenime rapidement quand Jeff a la mauvaise idée d'inviter la jeune amie dans ses appartements privés et de commettre un premier (et dernier?



crime : offrir de l'alcool, en généreuses quantités, à une mineure. Mais on ignore encore que la petite a une idée derrière la tête, et que la victime de cette saoulerie ne sera pas celle qu'on imaginait. Après une faiblesse, Jeff s'effondrera pour s'éveiller ligoté, à la merci de sa "prédatrice". Il s'agit donc d'une vendetta, longuement préparée par Hayley; entreprise de vengeance à la fois générale et personnelle, châtiment contre tous ces maniaques sexuels qui sévissent sur Internet, et vindicte contre Jeff lui-même, qu'elle soupçonne d'avoir commis un meurtre.

Passées les 20 premières minutes, Hard Candy, qui laissait jusqu'alors attendre une sordide histoire de détournement, de grossière indécence et de viol prend les allures d'un véritable thriller, libéré ou presque de toute considération sociale, pour devenir un huis clos asphyxiant aux issues imprévisibles.

Quoi que la fin laisse formellement comprendre que ce film raconte la victoire du petit Chaperon rouge sur le grand méchant loup, sur tous les méchants loups de ce monde. Jamais vulgaire ou grossier, à mille lieues de l'érotisme cul-cul, ce premier long-métrage de David Slade annonce l'éventuelle venue d'un auteur très intéressant...