Publié : sam. avr. 29, 2006 7:57 pm
Très contente de savoir ça
Citation :18/04/2006 - 11h33
Marie Plourde
Des nouvelles de Richard Petit
Le Journal de Montréal
La nouvelle est tombée à la fin du mois de janvier, prenant tout le monde par surprise. Pendant qu'on digérait encore nos repas des fêtes et nos comptes de cartes de crédit, Richard Petit, de son côté, devait digérer une information déjà difficile à avaler qui faisait prendre à sa vie un 180 degrés.
Ses maux de tête qui l'accablaient depuis un bon moment, ses ulcères d'estomac et ses sueurs nocturnes étaient dus à un cancer.
Partout, la réaction fut la même. Richard Petit! Le gars qui pète le feu, le jeune amoureux, l'irréductible concurrent de La Fureur et le chanteur dont la carrière monte toujours? Pas possible! Décidément, le cancer ne fait pas de discrimination.
Un guerrier impressionnant
Son gérant, Vincent Gourd, n'a pas joué à cache-cache avec les médias. Il a préféré dire rapidement ce qui en était, sans doute pour éviter les potins mal rapportés et que les gens se perdent en conjectures. De toute façon, un grand Petit qui entre à l'hôpital, ça ne passe pas inaperçu longtemps.
On apprenait alors que Richard avait été hospitalisé en décembre après avoir vomi des litres de sang, qu'on venait de découvrir qu'il souffrait d'un lymphome et qu'il commençait sa chimiothérapie. Vincent Gourd disait que Richard avait peur, mais qu'il voulait se battre et qu'il lisait la biographie de Lance Armstrong pour se donner du courage.
Aujourd'hui, je peux vous dire que du courage, il en a à revendre en quantité Costco. J'ai vu Richard Petit la semaine dernière. Il était venu encourager sa belle Hélène à la finale de La Fureur, où on a donné une raclée cosmique aux garçons.
L'air si fort
Une fête était organisée pour souligner cette huitième saison qui s'achevait. Richard était là, souriant, en forme, toujours aussi branché mode et pas malingre du tout.
Bref, à des années lumière de l'image qu'on se fait des gens qui ont le cancer. N'eût été de son crâne glabre, qu'il porte très bien, on n'aurait pas su qu'il était en plein milieu d'un ring pour un gros combat. J'étais impressionnée de le voir si fort, et doublement épatée après avoir entendu son histoire.
- Coudon' Richard, t'es sûr que c'est pas juste une verrue plantaire que t'as ? T'es en super forme!
- Ça dépend des jours. Quand je me sens bien comme en ce moment, je m'entraîne pour me redonner de la force (il me montre ses biceps à rendre jaloux tous les bien portants écrasés sur leur steak.) Mais si tu m'avais vu la semaine dernière, t'aurais pas dit la même chose. J'avais l'impression d'avoir 200 ans. Je devais m'arrêter à tous les trois pas tellement j'étais épuisé. C'était après un traitement de chimio. Pas reposant, je ne sais jamais comment ça va tourner. Parfois, c'est dur, mais ça s'endure. D'autres fois, je tombe à plat, en neutropénie (baisse dramatique des globules blancs dans le sang). Dans ce temps-là, je dois être isolé parce que je deviens vulnérable aux infections. C'est un des effets secondaires du traitement COP qu'on donne aux patients atteints d'un lymphome non hodgkinien, comme moi.
De quessé qui dit?
C'est qu'en peu de temps, Richard Petit est presque devenu oncologue. Il veut tout savoir. Pas question d'être un malade passif. Il parle du cancer comme un dictionnaire de médecine.
En fait, il étudie l'adversaire avec soin, comme un boxeur pour un grand combat. Aussi, il faut le dire, dans son coin du ring il a sa famille, ses amis, son agent, mais surtout, le meilleur des entraîneurs. Sa douce, Hélène Bourgeois-Leclerc, l'épaule au quotidien dans cette lutte. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas de vous confier ça, mais quand elle le regarde, il y a tellement d'amour dans ses yeux qu'à elle seule, Hélène vaut tous les traitements de radiothérapie.
Une inspiration pour tous
Richard est une inspiration pour tous. En tout, il subira 13 traitements de chimiothérapie et des séances de radio. Il compte déjà une belle victoire: le lymphome au cerveau a disparu rapidement. Richard est un gagnant.
«Je comprends maintenant la vraie signification d'un combat. Je sais que le mien ne sera pas toujours facile. Je vais recevoir des coups, je vais aller au tapis et je me gênerai pas pour demander mon compte de huit chaque fois que j'en aurai besoin, mais à la toute fin, vous pouvez en être sûr, c'est moi qui vais donner le dernier punch!» --Message edité par *Raphaëlle* le 2006-04-30 02:01:13--
Citation :18/04/2006 - 11h33
Marie Plourde
Des nouvelles de Richard Petit
Le Journal de Montréal
La nouvelle est tombée à la fin du mois de janvier, prenant tout le monde par surprise. Pendant qu'on digérait encore nos repas des fêtes et nos comptes de cartes de crédit, Richard Petit, de son côté, devait digérer une information déjà difficile à avaler qui faisait prendre à sa vie un 180 degrés.
Ses maux de tête qui l'accablaient depuis un bon moment, ses ulcères d'estomac et ses sueurs nocturnes étaient dus à un cancer.
Partout, la réaction fut la même. Richard Petit! Le gars qui pète le feu, le jeune amoureux, l'irréductible concurrent de La Fureur et le chanteur dont la carrière monte toujours? Pas possible! Décidément, le cancer ne fait pas de discrimination.
Un guerrier impressionnant
Son gérant, Vincent Gourd, n'a pas joué à cache-cache avec les médias. Il a préféré dire rapidement ce qui en était, sans doute pour éviter les potins mal rapportés et que les gens se perdent en conjectures. De toute façon, un grand Petit qui entre à l'hôpital, ça ne passe pas inaperçu longtemps.
On apprenait alors que Richard avait été hospitalisé en décembre après avoir vomi des litres de sang, qu'on venait de découvrir qu'il souffrait d'un lymphome et qu'il commençait sa chimiothérapie. Vincent Gourd disait que Richard avait peur, mais qu'il voulait se battre et qu'il lisait la biographie de Lance Armstrong pour se donner du courage.
Aujourd'hui, je peux vous dire que du courage, il en a à revendre en quantité Costco. J'ai vu Richard Petit la semaine dernière. Il était venu encourager sa belle Hélène à la finale de La Fureur, où on a donné une raclée cosmique aux garçons.
L'air si fort
Une fête était organisée pour souligner cette huitième saison qui s'achevait. Richard était là, souriant, en forme, toujours aussi branché mode et pas malingre du tout.
Bref, à des années lumière de l'image qu'on se fait des gens qui ont le cancer. N'eût été de son crâne glabre, qu'il porte très bien, on n'aurait pas su qu'il était en plein milieu d'un ring pour un gros combat. J'étais impressionnée de le voir si fort, et doublement épatée après avoir entendu son histoire.
- Coudon' Richard, t'es sûr que c'est pas juste une verrue plantaire que t'as ? T'es en super forme!
- Ça dépend des jours. Quand je me sens bien comme en ce moment, je m'entraîne pour me redonner de la force (il me montre ses biceps à rendre jaloux tous les bien portants écrasés sur leur steak.) Mais si tu m'avais vu la semaine dernière, t'aurais pas dit la même chose. J'avais l'impression d'avoir 200 ans. Je devais m'arrêter à tous les trois pas tellement j'étais épuisé. C'était après un traitement de chimio. Pas reposant, je ne sais jamais comment ça va tourner. Parfois, c'est dur, mais ça s'endure. D'autres fois, je tombe à plat, en neutropénie (baisse dramatique des globules blancs dans le sang). Dans ce temps-là, je dois être isolé parce que je deviens vulnérable aux infections. C'est un des effets secondaires du traitement COP qu'on donne aux patients atteints d'un lymphome non hodgkinien, comme moi.
De quessé qui dit?
C'est qu'en peu de temps, Richard Petit est presque devenu oncologue. Il veut tout savoir. Pas question d'être un malade passif. Il parle du cancer comme un dictionnaire de médecine.
En fait, il étudie l'adversaire avec soin, comme un boxeur pour un grand combat. Aussi, il faut le dire, dans son coin du ring il a sa famille, ses amis, son agent, mais surtout, le meilleur des entraîneurs. Sa douce, Hélène Bourgeois-Leclerc, l'épaule au quotidien dans cette lutte. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas de vous confier ça, mais quand elle le regarde, il y a tellement d'amour dans ses yeux qu'à elle seule, Hélène vaut tous les traitements de radiothérapie.
Une inspiration pour tous
Richard est une inspiration pour tous. En tout, il subira 13 traitements de chimiothérapie et des séances de radio. Il compte déjà une belle victoire: le lymphome au cerveau a disparu rapidement. Richard est un gagnant.
«Je comprends maintenant la vraie signification d'un combat. Je sais que le mien ne sera pas toujours facile. Je vais recevoir des coups, je vais aller au tapis et je me gênerai pas pour demander mon compte de huit chaque fois que j'en aurai besoin, mais à la toute fin, vous pouvez en être sûr, c'est moi qui vais donner le dernier punch!» --Message edité par *Raphaëlle* le 2006-04-30 02:01:13--