Publié : mar. déc. 27, 2005 11:04 am
Le mardi 27 décembre 2005
Michael Douglas a accepté de verser des millions de dollars à Catherine Zeta-Jones en cas d'accroc au contrat.
Photo AFP
Les contrats prénuptiaux sont la norme à Hollywood
Sandy Cohen
Associated Press
Los Angeles
Interdit aux belles-mères de dormir à la maison; un seul match de football par dimanche; liste des positions sexuelles acceptées... Au pays des stars d'Hollywood, où les mariages se font et se défont en un clin d'oeil, les contrats prénuptiaux sont la norme, pour des questions d'argent mais aussi parfois pour fixer de surprenants interdits.
Les avocats spécialisés, tout en gardant l'anonymat des concernés, énumèrent certaines de ces conditions draconiennes: l'épouse s'engage à ne pas dépasser les 54 kilos sous peine d'amende de 100 000 dollars; le conjoint est autorisé à pratiquer des tests de dépistage de drogue inopinés, avec lourdes pénalités financières en cas de résultat positif; 10 000 dollars d'amende chaque fois que le mari se montre grossier avec ses beaux-parents....
«Tout est légal, et à moins qu'on parle de garde d'enfants ou de pensions alimentaire, tout le reste est à prendre», explique l'avocat spécialiste Robert Nachshin, qui a représenté son lot de stars, dont l'écrivaine Terry McMillan, laquelle découvrit que son jeune époux était gai.
«Les gens ont tous leurs petits travers qui les préoccupent», note son collègue Leon F. Bennett, qui compta parmi ses clients des cas difficiles comme Marlon Brando ou Dennis Hopper. «Les gens riches ont le sentiment que leur argent peut leur donner un pouvoir sur les autres. Et la réalité prouve que c'est vrai.»
Certes, les contrats prénuptiaux entre stars comportent toujours des clauses de confidentialité, et, jalouses de protéger leurs secrets d'alcôve, nombre de célébrités vont embaucher des juges à la retraite pour surveiller le processus.
La clause d'infidélité est un grand classique, note Nachshin. Michael Douglas a par exemple accepté de verser des millions de dollars à Catherine Zeta-Jones en cas d'accroc au contrat. Denise Richards a requis la même fidélité de Charlie Sheen.
Autre sujet central de préoccupation: les animaux domestiques. Un contrat portait même sur un cheval empaillé. Baby-sitters, jardiniers ou chauffeurs auront aussi fait l'objet de clauses spécifiques dans ces accords. Aux États-Unis, la plupart des États, y compris la Californie, toute chose acquise ou somme gagnée tombe dans la communauté de biens, à diviser équitablement en cas de divorce. D'où ces contrats prénuptiaux, qui n'ont pas à être déposés en justice.
Et l'amour, dans tout ça? Car s'écharper sur les conditions du divorce avant même d'être mariés manque grandement de romantisme. «Le problème, c'est la méfiance que cela sous-tend», reconnaît Jeremy Ritzlin, conseiller conjugal et familial à Los Angeles.
Pourtant l'exemple de Roseanne Barr incite à la prudence. L'actrice était si amoureuse de Tom Arnold avant de l'épouser en 1990 qu'elle a tout bonnement viré son avocat qui avait osé suggérer qu'elle signe un contrat prénuptial. Quatre ans et un divorce plus tard, Tom Arnold repartait avec 50 millions de dollars. Quant à Britney Spears, elle aurait elle aussi refusé par amour de signer un contrat prénuptial avec Kevin Federline. Jusqu'à ce que sa mère et ses managers réussissent à la convaincre.
«Ils sont peut-être aveuglés par l'amour et le désir, conclut Bennett, mais ils ont quand même besoin d'être protégés».
Source: http://www.cyberpresse.ca/article/20051 ... 040/CPARTS
Michael Douglas a accepté de verser des millions de dollars à Catherine Zeta-Jones en cas d'accroc au contrat.
Photo AFP
Les contrats prénuptiaux sont la norme à Hollywood
Sandy Cohen
Associated Press
Los Angeles
Interdit aux belles-mères de dormir à la maison; un seul match de football par dimanche; liste des positions sexuelles acceptées... Au pays des stars d'Hollywood, où les mariages se font et se défont en un clin d'oeil, les contrats prénuptiaux sont la norme, pour des questions d'argent mais aussi parfois pour fixer de surprenants interdits.
Les avocats spécialisés, tout en gardant l'anonymat des concernés, énumèrent certaines de ces conditions draconiennes: l'épouse s'engage à ne pas dépasser les 54 kilos sous peine d'amende de 100 000 dollars; le conjoint est autorisé à pratiquer des tests de dépistage de drogue inopinés, avec lourdes pénalités financières en cas de résultat positif; 10 000 dollars d'amende chaque fois que le mari se montre grossier avec ses beaux-parents....
«Tout est légal, et à moins qu'on parle de garde d'enfants ou de pensions alimentaire, tout le reste est à prendre», explique l'avocat spécialiste Robert Nachshin, qui a représenté son lot de stars, dont l'écrivaine Terry McMillan, laquelle découvrit que son jeune époux était gai.
«Les gens ont tous leurs petits travers qui les préoccupent», note son collègue Leon F. Bennett, qui compta parmi ses clients des cas difficiles comme Marlon Brando ou Dennis Hopper. «Les gens riches ont le sentiment que leur argent peut leur donner un pouvoir sur les autres. Et la réalité prouve que c'est vrai.»
Certes, les contrats prénuptiaux entre stars comportent toujours des clauses de confidentialité, et, jalouses de protéger leurs secrets d'alcôve, nombre de célébrités vont embaucher des juges à la retraite pour surveiller le processus.
La clause d'infidélité est un grand classique, note Nachshin. Michael Douglas a par exemple accepté de verser des millions de dollars à Catherine Zeta-Jones en cas d'accroc au contrat. Denise Richards a requis la même fidélité de Charlie Sheen.
Autre sujet central de préoccupation: les animaux domestiques. Un contrat portait même sur un cheval empaillé. Baby-sitters, jardiniers ou chauffeurs auront aussi fait l'objet de clauses spécifiques dans ces accords. Aux États-Unis, la plupart des États, y compris la Californie, toute chose acquise ou somme gagnée tombe dans la communauté de biens, à diviser équitablement en cas de divorce. D'où ces contrats prénuptiaux, qui n'ont pas à être déposés en justice.
Et l'amour, dans tout ça? Car s'écharper sur les conditions du divorce avant même d'être mariés manque grandement de romantisme. «Le problème, c'est la méfiance que cela sous-tend», reconnaît Jeremy Ritzlin, conseiller conjugal et familial à Los Angeles.
Pourtant l'exemple de Roseanne Barr incite à la prudence. L'actrice était si amoureuse de Tom Arnold avant de l'épouser en 1990 qu'elle a tout bonnement viré son avocat qui avait osé suggérer qu'elle signe un contrat prénuptial. Quatre ans et un divorce plus tard, Tom Arnold repartait avec 50 millions de dollars. Quant à Britney Spears, elle aurait elle aussi refusé par amour de signer un contrat prénuptial avec Kevin Federline. Jusqu'à ce que sa mère et ses managers réussissent à la convaincre.
«Ils sont peut-être aveuglés par l'amour et le désir, conclut Bennett, mais ils ont quand même besoin d'être protégés».
Source: http://www.cyberpresse.ca/article/20051 ... 040/CPARTS