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Publié : jeu. févr. 08, 2007 3:06 am
par Rénatane
Le jeudi 08 février 2007


Le gaz carbonique a sauvé la terre

André Noël

La Presse


L'analyse des plus vieilles roches sédimentaires au monde, trouvées dans le nord du Québec, prouve que le gaz carbonique a empêché la Terre de devenir définitivement froide et stérile comme Mars pendant sa prime jeunesse, selon une étude que viennent de publier des chercheurs des universités de Chicago et du Colorado.

La forte concentration de gaz carbonique a agi comme un thermostat en permettant à l'atmosphère de garder plus de chaleur que la Terre en perdait, il y a 3,75 milliards d'années. Les astrophysiciens croient qu'à cette époque, le soleil donnait 25% de moins de chaleur.

D'autres études ont déjà montré que l'eau existait sous forme liquide à la surface de la Terre, même si le soleil était trop faible pour l'empêcher de geler. Mais les fortes concentrations de CO2 et de méthane, deux gaz à effet de serre, ont pu réchauffer la planète, selon ce que révèlent les roches sédimentaires prélevées en 2001 sur la côte est de la baie d'Hudson, au Québec.








Ces roches contiennent du carbonate de fer, selon l'équipe de l'Université de Chicago et de l'Université du Colorado à Boulder. Or, ce carbonate a pu se former seulement dans une atmosphère contenant beaucoup plus de gaz carbonique qu'aujourd'hui. Les chercheurs concluent donc que l'environnement d'alors était beaucoup plus riche en gaz carbonique.

«Nous avons maintenant la preuve directe que l'atmosphère de la Terre était chargée en CO2 au tout début de son histoire, ce qui a probablement empêché la planète de geler et de suivre la voie de Mars», a expliqué un des chercheurs, Stephen Mojzsis.

L'équipe de chercheurs a pulvérisé les roches prélevées au Québec et a réussi à dater les cristaux de zircon, lequel constitue «la meilleure horloge naturelle», selon M. Mojzsis. Les tests ont montré que ces roches étaient au moins aussi vieilles que d'autres roches prélevées au Groenland dans le passé, et qui étaient considérées jusqu'à maintenant comme les plus vieilles roches sédimentaires de la planète.

Avec ses marais et ses collines herbeuses ponctuées de lacs et de ruisseaux, le paysage de la région de la baie d'Hudson est très différent de ce à quoi ressemblait la Terre il y a 3,8 millions d'années, a souligné M. Mojzsis. «Dans ces temps reculés, l'atmosphère riche en CO2 donnait au ciel une teinte rouge, alors que des océans contenant une forte densité de fer déversaient leurs vagues bleu vert sur les plages de petits continents dispersés sur le globe.»

La recherche a été publiée dans la dernière édition du journal scientifique américain Earth and Planetary Science Letters.

Publié : sam. févr. 10, 2007 5:40 pm
par Earendil
hmm intéressant ca merci rénatane

Publié : lun. févr. 26, 2007 1:54 pm
par Nriiiko
En çe moment ces gaz ne la sauve pas mais sont plutot entrain de la détruire    :/