Publié : mar. mai 31, 2005 1:32 am
Quand les robots sont capables de se répliquer
Source : France-science, le 30/05/2005 à 14h07
Hod Lipson et ses collègues de l'Université de Cornell ont élaboré un robot encore très "basique" capable de se répliquer. Plongeon dans le monde de la vie artificielle (vidéo dans les liens associés ci-dessous).
L'auto-réplication d'un système physique (dont la définition exacte dans le cas d'espèce est sujette à discussion) suppose la construction d'un double fonctionnel également auto-réplicatif ; en cela, elle se différencie de l'auto-assemblage qui n'induit pas la possibilité d'obtenir plus de copies. Ces phénomènes, qui intéressent de près la recherche sur la vie artificielle, ont beaucoup été étudiés mais la plupart du temps à l'aide de systèmes abstraits, simulés ou en deux dimensions. Les machines mises au point par l'équipe américaine sont dites modulaires. Elles sont composées de plusieurs cubes de 10 centimètres de côté présentant des électro-aimants sur leurs faces.
Chaque module est scindé en deux le long de sa grande diagonale, ce qui permet à une partie de pivoter de 120° par rapport à une autre. Les cubes, qui contiennent le logiciel de réplication, sont alimentés par la table de travail et se communiquent données et énergie par leurs faces. Grâce à ce dispositif, les chercheurs ont obtenu la réplication d'un robot de quatre modules en 2,5 minutes à partir de "pièces détachées" (d'autres cubes) placées à proximité
Dans le dispositif mis en place, le robot en construction participe à sa propre création. Bien que ces machines soient très simples comparées aux systèmes biologiques (relevant plus d'un automate cellulaire en 3D), ne fonctionnent que dans le cadre limité du laboratoire et n'aient aucune fonction utile, elles sont une preuve que l'auto-réplication mécanique est possible (seules deux autres machines de ce type sont connues).
Selon les auteurs de l'expérience, publiée dans la revue Nature, le principe développé pourrait à terme être adapté à la conception de robots susceptibles de se répliquer ou au moins de remplacer eux-mêmes leurs modules défectueux, par exemple dans le domaine de l'exploration spatiale ou encore d'opérations dans des environnements dangereux.
Source : France-science, le 30/05/2005 à 14h07
Hod Lipson et ses collègues de l'Université de Cornell ont élaboré un robot encore très "basique" capable de se répliquer. Plongeon dans le monde de la vie artificielle (vidéo dans les liens associés ci-dessous).
L'auto-réplication d'un système physique (dont la définition exacte dans le cas d'espèce est sujette à discussion) suppose la construction d'un double fonctionnel également auto-réplicatif ; en cela, elle se différencie de l'auto-assemblage qui n'induit pas la possibilité d'obtenir plus de copies. Ces phénomènes, qui intéressent de près la recherche sur la vie artificielle, ont beaucoup été étudiés mais la plupart du temps à l'aide de systèmes abstraits, simulés ou en deux dimensions. Les machines mises au point par l'équipe américaine sont dites modulaires. Elles sont composées de plusieurs cubes de 10 centimètres de côté présentant des électro-aimants sur leurs faces.
Chaque module est scindé en deux le long de sa grande diagonale, ce qui permet à une partie de pivoter de 120° par rapport à une autre. Les cubes, qui contiennent le logiciel de réplication, sont alimentés par la table de travail et se communiquent données et énergie par leurs faces. Grâce à ce dispositif, les chercheurs ont obtenu la réplication d'un robot de quatre modules en 2,5 minutes à partir de "pièces détachées" (d'autres cubes) placées à proximité
Dans le dispositif mis en place, le robot en construction participe à sa propre création. Bien que ces machines soient très simples comparées aux systèmes biologiques (relevant plus d'un automate cellulaire en 3D), ne fonctionnent que dans le cadre limité du laboratoire et n'aient aucune fonction utile, elles sont une preuve que l'auto-réplication mécanique est possible (seules deux autres machines de ce type sont connues).
Selon les auteurs de l'expérience, publiée dans la revue Nature, le principe développé pourrait à terme être adapté à la conception de robots susceptibles de se répliquer ou au moins de remplacer eux-mêmes leurs modules défectueux, par exemple dans le domaine de l'exploration spatiale ou encore d'opérations dans des environnements dangereux.