Le monstre autrichien plaide coupable à certaines accusation
Publié : lun. mars 16, 2009 10:45 am
Le monstre autrichien plaide coupable à certaines accusations
Associated Press (AP) Veronika Oleksyn
16/03/2009 09h42 - Mise à jour 16/03/2009 09h59
À son arrivée dans le tribunal, Josef Fritzl a dissimulé son visage derrière un dossier de couleur bleue.
© AP
Le procès de Josef Fritzl, accusé d'avoir séquestré sa fille pendant 24 ans et lui avoir fait sept enfants nés de viols à répétition, s'est ouvert aujourd'hui devant le tribunal de Sankt-Polten à 65km à l'ouest de Vienne, moins d'un an après la découverte de cette affaire qui a bouleversé l'Autriche.
À l'ouverture du procès, le septuagénaire a plaidé coupable d'inceste, de séquestration, de coercition et de viol. Il a en revanche plaidé non coupable d'esclavage et de meurtre -inculpation liée au décès en 1996 d'un des sept enfants, peu après sa naissance.
L'accusé, âgé de 73 ans, comparaît pour avoir, pendant 24 ans, gardé sa fille Elisabeth prisonnière dans une cellule sans fenêtre aménagée sous la maison familiale à Amstetten (ouest). Les tests ADN ont confirmé qu'il était le père des six enfants survivants de sa fille, enfermée contre son gré à l'âge de 18 ans.
Josef Fritzl risque la réclusion à perpétuité à l'issue de ce procès, placé sous très haute sécurité, dont le verdict est attendu vendredi.
# Le correspondant de l'AFP à Vienne, Luc André, donne plus de détails. Relisez tous les faits en consultant notre dossier de l'an dernier
À son arrivée dans le tribunal, le septuagénaire a dissimulé son visage derrière un dossier de couleur bleue. Puis il s'est exprimé d'une voix faible et douce au moment de décliner son identité et de livrer d'autres précisions. Assis dans le box des accusés, l'homme regardait fixement droit devant lui.
En ouverture, la procureure Christiane Burkheiser a accusé le septuagénaire d'avoir violé sa fille devant les enfants. Elle a souligné que Fritzl n'avait pas parlé à la victime au cours des premières années de sa captivité, et a affirmé qu'il avait puni la jeune femme en coupant l'électricité.
De son côté, l'avocat de la défense Rudolf Mayer a appelé les huit membres du jury à faire preuve d'objectivité et à ne pas se laisser submerger par leurs émotions. Josef Fritzl n'est «pas un monstre», a-t-il insisté, alors que la police avait évoqué peu après la découverte des faits en avril dernier, l'«un des pires crimes de l'histoire de l'Autriche».
Rudolf Mayer avait un peu plus tôt déclaré à l'Associated Press que son client était inquiet. «Il m'a dit: "j'ai peur M. Mayer"», avait confié l'avocat, en précisant qu'il n'avait pas élaboré de stratégie particulière pour assurer sa défense.
Pour ce procès, la police a imposé une zone de non-survol au-dessus du tribunal afin de dissuader les journalistes de louer des hélicoptères pour tourner des images par voie aérienne. Moins de 100 journalistes ont par ailleurs été autorisés à suivre des audiences.
Aucune des victimes ne doit témoigner dans l'enceinte du tribunal. Les jurés découvriront en revanche des témoignages préenregistrés d'Elisabeth, et d'un de ses fils, Harald.
Elisabeth avait 18 ans lorsqu'elle fut enfermée par son père dans cette cave. Trois des enfants de l'inceste ont grandi sous terre, sans jamais voir la lumière du jour. Les trois autres ont grandi avec Josef Fritzl et son épouse Rosemarie. Josef Fritzl avait raconté à sa femme qu'Elisabeth avait fugué et rejoint une secte, abandonnant au fil des ans ses trois enfants et demandant que ses parents s'en occupent. Un mensonge étayé par des lettres qu'il forçait la jeune femme à écrire.
source ::
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Associated Press (AP) Veronika Oleksyn
16/03/2009 09h42 - Mise à jour 16/03/2009 09h59
À son arrivée dans le tribunal, Josef Fritzl a dissimulé son visage derrière un dossier de couleur bleue.
© AP
Le procès de Josef Fritzl, accusé d'avoir séquestré sa fille pendant 24 ans et lui avoir fait sept enfants nés de viols à répétition, s'est ouvert aujourd'hui devant le tribunal de Sankt-Polten à 65km à l'ouest de Vienne, moins d'un an après la découverte de cette affaire qui a bouleversé l'Autriche.
À l'ouverture du procès, le septuagénaire a plaidé coupable d'inceste, de séquestration, de coercition et de viol. Il a en revanche plaidé non coupable d'esclavage et de meurtre -inculpation liée au décès en 1996 d'un des sept enfants, peu après sa naissance.
L'accusé, âgé de 73 ans, comparaît pour avoir, pendant 24 ans, gardé sa fille Elisabeth prisonnière dans une cellule sans fenêtre aménagée sous la maison familiale à Amstetten (ouest). Les tests ADN ont confirmé qu'il était le père des six enfants survivants de sa fille, enfermée contre son gré à l'âge de 18 ans.
Josef Fritzl risque la réclusion à perpétuité à l'issue de ce procès, placé sous très haute sécurité, dont le verdict est attendu vendredi.
# Le correspondant de l'AFP à Vienne, Luc André, donne plus de détails. Relisez tous les faits en consultant notre dossier de l'an dernier
À son arrivée dans le tribunal, le septuagénaire a dissimulé son visage derrière un dossier de couleur bleue. Puis il s'est exprimé d'une voix faible et douce au moment de décliner son identité et de livrer d'autres précisions. Assis dans le box des accusés, l'homme regardait fixement droit devant lui.
En ouverture, la procureure Christiane Burkheiser a accusé le septuagénaire d'avoir violé sa fille devant les enfants. Elle a souligné que Fritzl n'avait pas parlé à la victime au cours des premières années de sa captivité, et a affirmé qu'il avait puni la jeune femme en coupant l'électricité.
De son côté, l'avocat de la défense Rudolf Mayer a appelé les huit membres du jury à faire preuve d'objectivité et à ne pas se laisser submerger par leurs émotions. Josef Fritzl n'est «pas un monstre», a-t-il insisté, alors que la police avait évoqué peu après la découverte des faits en avril dernier, l'«un des pires crimes de l'histoire de l'Autriche».
Rudolf Mayer avait un peu plus tôt déclaré à l'Associated Press que son client était inquiet. «Il m'a dit: "j'ai peur M. Mayer"», avait confié l'avocat, en précisant qu'il n'avait pas élaboré de stratégie particulière pour assurer sa défense.
Pour ce procès, la police a imposé une zone de non-survol au-dessus du tribunal afin de dissuader les journalistes de louer des hélicoptères pour tourner des images par voie aérienne. Moins de 100 journalistes ont par ailleurs été autorisés à suivre des audiences.
Aucune des victimes ne doit témoigner dans l'enceinte du tribunal. Les jurés découvriront en revanche des témoignages préenregistrés d'Elisabeth, et d'un de ses fils, Harald.
Elisabeth avait 18 ans lorsqu'elle fut enfermée par son père dans cette cave. Trois des enfants de l'inceste ont grandi sous terre, sans jamais voir la lumière du jour. Les trois autres ont grandi avec Josef Fritzl et son épouse Rosemarie. Josef Fritzl avait raconté à sa femme qu'Elisabeth avait fugué et rejoint une secte, abandonnant au fil des ans ses trois enfants et demandant que ses parents s'en occupent. Un mensonge étayé par des lettres qu'il forçait la jeune femme à écrire.
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