Faussement accusés d'avoir battu leur bébé
Publié : ven. avr. 10, 2009 10:02 am
Faussement accusés d'avoir battu leur bébé
Mélanie Carrier et son conjoint Ian White.
© Photo d'archives
Mélanie Carrier et son conjoint Ian White ont vécu l'enfer. Pendant une semaine, on les a soupçonnés d'avoir battu leur propre bébé à cause d'un mauvais diagnostic de fracture du crâne et d'une blessure accidentelle au poignet.
« On s'est fait étiqueter. À l'hôpital, on nous regardait comme des batteurs d'enfants », déplore la mère du petit Raphaël, 18 mois. Même la Direction de la protection de la jeunesse a enquêté et prévenu les parents qu'ils devraient penser à trouver une personne pour la garde du bambin, qui était alors âgé de 14 mois.
Tout a pourtant commencé par une banale gastro-entérite quelques jours avant Noël. Sous recommandation du médecin de famille, Ian White a amené son fils à l'Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe. « Quelques semaines plus tôt, il s'était fait une fracture au poignet. On pense que c'est en tombant. J'ai donc amené le CD avec les radiographies pour voir où ça en était », dit le père.
Soupçons
La pédiatre qui les a accueillis a regardé les radiographies et recommandé un examen complet des os de tout le corps.
Le lendemain, elle s'est présenté dans la chambre d'hôpital avec un verdict qui a renversé les parents. « On soupçonne une fracture du crâne. Vous êtes mieux d'aligner vos flûtes pour avoir des explications », leur aurait mentionné la pédiatre.
Le médecin note alors au dossier qu'aucun congé médical n'est autorisé.
Elle leur a dit être dans l'obligation de prévenir la DPJ. Dès le lendemain, un enquêteur rencontrait tour à tour les parents. « Je ne comprenais pas. J'ai regardé toutes les photos que j'avais de Raphaël. Je n'avais jamais vu de bleu à cet endroit », dit la mère de 32 ans enceinte de son deuxième bébé.
Sauvés par Sainte-Justine
Puis le vendredi, quatre jours après l'arrivée à l'hôpital, l'intervenant de la DPJ leur annonce que deux experts de l'Hôpital Sainte-Justine renversaient le diagnostic de fracture du crâne. « Je pleurais quand je l'ai appris. Ça faisait quatre jours que je ne dormais plus à cause de ça. »
Les soupçons sont tout de même restés présents jusqu'au lundi suivant, au moment où l'on a confirmé que la blessure au poignet était accidentelle.
Pour la famille, la pédiatre de Saint- Hyacinthe a agi trop vite et porté un jugement hâtif. « On comprend qu'ils doivent prendre les signalements au sérieux, mais on veut éviter que ça arrive à d'autres parents », conclut la mère du petit Raphaël.
http://www.canoe.com/infos/societe/arch ... 65700.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Mélanie Carrier et son conjoint Ian White.
© Photo d'archives
Mélanie Carrier et son conjoint Ian White ont vécu l'enfer. Pendant une semaine, on les a soupçonnés d'avoir battu leur propre bébé à cause d'un mauvais diagnostic de fracture du crâne et d'une blessure accidentelle au poignet.
« On s'est fait étiqueter. À l'hôpital, on nous regardait comme des batteurs d'enfants », déplore la mère du petit Raphaël, 18 mois. Même la Direction de la protection de la jeunesse a enquêté et prévenu les parents qu'ils devraient penser à trouver une personne pour la garde du bambin, qui était alors âgé de 14 mois.
Tout a pourtant commencé par une banale gastro-entérite quelques jours avant Noël. Sous recommandation du médecin de famille, Ian White a amené son fils à l'Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe. « Quelques semaines plus tôt, il s'était fait une fracture au poignet. On pense que c'est en tombant. J'ai donc amené le CD avec les radiographies pour voir où ça en était », dit le père.
Soupçons
La pédiatre qui les a accueillis a regardé les radiographies et recommandé un examen complet des os de tout le corps.
Le lendemain, elle s'est présenté dans la chambre d'hôpital avec un verdict qui a renversé les parents. « On soupçonne une fracture du crâne. Vous êtes mieux d'aligner vos flûtes pour avoir des explications », leur aurait mentionné la pédiatre.
Le médecin note alors au dossier qu'aucun congé médical n'est autorisé.
Elle leur a dit être dans l'obligation de prévenir la DPJ. Dès le lendemain, un enquêteur rencontrait tour à tour les parents. « Je ne comprenais pas. J'ai regardé toutes les photos que j'avais de Raphaël. Je n'avais jamais vu de bleu à cet endroit », dit la mère de 32 ans enceinte de son deuxième bébé.
Sauvés par Sainte-Justine
Puis le vendredi, quatre jours après l'arrivée à l'hôpital, l'intervenant de la DPJ leur annonce que deux experts de l'Hôpital Sainte-Justine renversaient le diagnostic de fracture du crâne. « Je pleurais quand je l'ai appris. Ça faisait quatre jours que je ne dormais plus à cause de ça. »
Les soupçons sont tout de même restés présents jusqu'au lundi suivant, au moment où l'on a confirmé que la blessure au poignet était accidentelle.
Pour la famille, la pédiatre de Saint- Hyacinthe a agi trop vite et porté un jugement hâtif. « On comprend qu'ils doivent prendre les signalements au sérieux, mais on veut éviter que ça arrive à d'autres parents », conclut la mère du petit Raphaël.
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