les contrôleurs routiers interceptent un autocar assidim
Publié : jeu. mai 21, 2009 12:02 am
Exclusif: les contrôleurs routiers interceptent l'autocar des hassidim PDF Imprimer Envoyer
Nouvelles générales - Transport
Écrit par Fabrice de Pierrebourg
Mercredi, 20 mai 2009 20:55
Mise à jour le Mercredi, 20 mai 2009 22:50
Les contrôleurs routiers de la SAAQ ont immobilisé pendant près d’une heure, mardi soir, un autocar américain utilisé par une compagnie montréalaise pour exploiter dans des conditions obscures – et sans le permis requis de Québec, semble-t-il – une ligne Outremont-Brooklyn-Outremont.
L’autocar aux couleurs d'Excellent Bus Services venait tout juste de s’immobiliser sur le chemin Bates, aux limites d’Outremont et Mont-Royal, pour attendre ses passagers, quand un véhicule fantôme de la SAAQ a fondu sur lui, tous gyrophares allumés.
Cette intervention impromptue a causé un émoi chez la quinzaine d'hassidim présents. Certains, interloqués, ont d’abord observé le pick-up noir anonyme des contrôleurs routiers sous toutes ses coutures, cherchant à découvrir son origine.
Pendant plus d’une heure, à la recherche du moindre indice utile à leur enquête, les contrôleurs ont interrogé le chauffeur, les passagers et même les chauffeurs des taxi qui venaient déposer des clients.
Plus le temps avançait, plus certains devenaient nerveux. Quelques membres de la communauté hassidique sont même venus tourner autour du représentant de RueFrontenac.com, qui se tenait pourtant à bonne distance, le photographiant ostensiblement à moins d’un mètre avec leurs cellulaires.
L’enquête se poursuit
L’autocar a finalement été autorisé à quitter les lieux vers 23 heures, au grand soulagement de ses passagers. Mais l’enquête n’est pas finie pour autant, prévient Gino Desrosiers, relationniste à la SAAQ, qui confirme seulement que «plusieurs vérifications ont été faites» sur le terrain dans le cadre de cette opération. Mais il ne souhaite pas en dire plus pour ne pas nuire au travail de ses agents.
«Pour exploiter une ligne d’autobus au Québec, ajoute-t-il, il y a plusieurs lois et règlements à respecter. […] Si des infractions étaient constatées, la Commission des transports du Québec serait avisée.»
Déjà visés en 2002
Cette frappe survient moins d’une semaine après la publication sur le site RueFrontenac.com d’une enquête sur cette ligne d’autocars qui fait la navette sur une base quasi quotidienne entre la métropole et la circonscription new-yorkaise de Brooklyn. Une ligne exploitée sans le permis requis, si l’on en croit la Commission des transports du Québec.
Cette navette a été créée entre autres pour accommoder la communauté hassidique.
Celle-ci a déjà fait savoir en 2002, lors de précédents démêlés avec les autorités québécoises, toujours pour une même histoire de ligne d’autobus illégale, qu’elle ne souhaitait pas se rendre au terminus Voyageur comme tout le monde, et encore moins utiliser les autocars de Greyhound et d'Adirondack, notamment parce que ces ultra-orthodoxes exigent que les hommes et les femmes soient séparés et qu’il n’y ait ni radio, ni vidéo durant le trajet.
La compagnie montréalaise visée avait pourtant obtempéré et déposé sa demande de «Permis de transport par autobus» auprès de la Commission des transports du Québec. Greyhound et Adirondack avaient alors fait valoir leur opposition.
Mais la procédure avait été classée en 2005, car aucun des protagonistes n’avait déposé de documents ou produit de déclaration depuis plus d’un an.
Nouvelles générales - Transport
Écrit par Fabrice de Pierrebourg
Mercredi, 20 mai 2009 20:55
Mise à jour le Mercredi, 20 mai 2009 22:50
Les contrôleurs routiers de la SAAQ ont immobilisé pendant près d’une heure, mardi soir, un autocar américain utilisé par une compagnie montréalaise pour exploiter dans des conditions obscures – et sans le permis requis de Québec, semble-t-il – une ligne Outremont-Brooklyn-Outremont.
L’autocar aux couleurs d'Excellent Bus Services venait tout juste de s’immobiliser sur le chemin Bates, aux limites d’Outremont et Mont-Royal, pour attendre ses passagers, quand un véhicule fantôme de la SAAQ a fondu sur lui, tous gyrophares allumés.
Cette intervention impromptue a causé un émoi chez la quinzaine d'hassidim présents. Certains, interloqués, ont d’abord observé le pick-up noir anonyme des contrôleurs routiers sous toutes ses coutures, cherchant à découvrir son origine.
Pendant plus d’une heure, à la recherche du moindre indice utile à leur enquête, les contrôleurs ont interrogé le chauffeur, les passagers et même les chauffeurs des taxi qui venaient déposer des clients.
Plus le temps avançait, plus certains devenaient nerveux. Quelques membres de la communauté hassidique sont même venus tourner autour du représentant de RueFrontenac.com, qui se tenait pourtant à bonne distance, le photographiant ostensiblement à moins d’un mètre avec leurs cellulaires.
L’enquête se poursuit
L’autocar a finalement été autorisé à quitter les lieux vers 23 heures, au grand soulagement de ses passagers. Mais l’enquête n’est pas finie pour autant, prévient Gino Desrosiers, relationniste à la SAAQ, qui confirme seulement que «plusieurs vérifications ont été faites» sur le terrain dans le cadre de cette opération. Mais il ne souhaite pas en dire plus pour ne pas nuire au travail de ses agents.
«Pour exploiter une ligne d’autobus au Québec, ajoute-t-il, il y a plusieurs lois et règlements à respecter. […] Si des infractions étaient constatées, la Commission des transports du Québec serait avisée.»
Déjà visés en 2002
Cette frappe survient moins d’une semaine après la publication sur le site RueFrontenac.com d’une enquête sur cette ligne d’autocars qui fait la navette sur une base quasi quotidienne entre la métropole et la circonscription new-yorkaise de Brooklyn. Une ligne exploitée sans le permis requis, si l’on en croit la Commission des transports du Québec.
Cette navette a été créée entre autres pour accommoder la communauté hassidique.
Celle-ci a déjà fait savoir en 2002, lors de précédents démêlés avec les autorités québécoises, toujours pour une même histoire de ligne d’autobus illégale, qu’elle ne souhaitait pas se rendre au terminus Voyageur comme tout le monde, et encore moins utiliser les autocars de Greyhound et d'Adirondack, notamment parce que ces ultra-orthodoxes exigent que les hommes et les femmes soient séparés et qu’il n’y ait ni radio, ni vidéo durant le trajet.
La compagnie montréalaise visée avait pourtant obtempéré et déposé sa demande de «Permis de transport par autobus» auprès de la Commission des transports du Québec. Greyhound et Adirondack avaient alors fait valoir leur opposition.
Mais la procédure avait été classée en 2005, car aucun des protagonistes n’avait déposé de documents ou produit de déclaration depuis plus d’un an.