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C'est ça le PQ

Publié : ven. juin 05, 2009 5:04 pm
par jumbo
Une décision du DGE met le PQ dans l'embarras
Denis Lessard
La Presse


(Québec) Le Parti québécois s'est placé dans une situation embarrassante en pensant donner un coup de pouce à la campagne de son candidat Paul Crête pour l'élection complémentaire de Rivière-du-Loup. La tenue d'un rassemblement partisan, la Conférence nationale des présidents de circonscription, devait être comptabilisée comme dépense électorale, a statué hier le Directeur général des élections (DGE), Marcel Blanchet.

En début de soirée, officiellement, on tergiversait encore dans l'entourage de Pauline Marois. Mais on pourrait sonner la retraite aujourd'hui et annoncer que la conférence se tiendra dans une autre circonscription.

Le dépassement des dépenses autorisées dans Rivière-du-Loup aurait donné prise à une contestation de l'élection par le candidat libéral Jean D'Amour, s'il était battu.

C'est d'ailleurs le PLQ - par la voix de Me André Ryan, le responsable de la commission juridique - qui a porté plainte au DGE. Un citoyen de Rivière-du-Loup a aussi porté plainte au bureau de Marcel Blanchet car, à la veille de faire le saut en politique provinciale, le député bloquiste Paul Crête a fait distribuer aux frais des contribuables un dépliant sur son bilan, dans chaque foyer de la circonscription.


De Drummondville à Rimouski

La conférence des présidents de circonscription, prévue pour le 13 juin, devait à l'origine se tenir à Drummondville, jusqu'à ce que les conseillers de Pauline Marois décident qu'il serait plus stratégique de se réunir à Rivière-du-Loup, en prévision du scrutin du 22 juin.

Pascal Monette, le porte-parole de Mme Marois, s'est dit «surpris» hier de la position du DGE, qui ne correspond pas du tout selon lui aux discussions entre un permanent du PQ, Pierre Séguin, et un employé du DGE, Denis Lafond.

Il avait été convenu qu'une partie des coûts de la réunion serait comptabilisée comme dépenses électorales, environ 1000 $ sur les 70 000 $ que coûte un tel rassemblement. Porte-parole du PQ, Manuel Dionne a de son côté tenu à «rectifier les faits : il va de soi que nous avons vérifié auprès des autorités compétentes du bureau du DGE les conséquences de la tenue de la conférence dans cette circonscription». Comme il s'agit d'un événement statutaire, national, «nous respectons donc entièrement la Loi électorale», de dire M. Dionne.

Or, pour Denis Dion, porte-parole du DGE, il est clair que l'ensemble de cet événement est destiné à faire la promotion du candidat péquiste. Les stratèges péquistes l'ont même inscrit en toutes lettres sur le site internet du parti. On promettait de «ne ménager aucun effort» pour assurer l'élection du candidat Crête, expliquant même que c'était pour cette raison précise que la réunion de Drummondville se tiendrait à Rivière-du-Loup.

Pour le DGE, Marcel Blanchet, la décision de cibler cette circonscription «est un geste concret posé en campagne électorale». Le DGE «considère que si cette rencontre est effectivement tenue à Rivière-du-Loup, il y a aura dépense électorale».

Or, «il y a un risque pour le parti que ce montant soit élevé et que cela amène un dépassement du maximum de dépenses permis». Normalement le candidat Crête ne peut dépenser plus de 62 000 $ pour sa campagne électorale et la seule conférence des présidents forcerait un dépassement automatique des dépenses autorisées.

Re: C'est ça le PQ

Publié : lun. juin 08, 2009 7:56 am
par jumbo
Enfermons les Québecois dans un cocon et grugeons les jusqu'à la moelle. .

Publié le 07 juin 2009 à 13h01 | Mis à jour le 08 juin 2009 à 06h28


«Faire avancer le Québec en attendant la souveraineté»

PC
Denis Lessard
La Presse


(Québec) La souveraineté n'est pas pour demain. En attendant, le Parti québécois veut mobiliser les Québécois en ouvrant de nombreux fronts, en multipliant les revendications auprès du gouvernement fédéral. À défaut d'obtenir toute la souveraineté, un gouvernement péquiste commencera par la récupérer morceau par morceau, compétence par compétence.

C'est ce qu'a indiqué hier la chef péquiste Pauline Marois dans un point de presse à la permanence du PQ. Elle devançait une intervention qui devait être faite le week-end prochain à Rivière-du-Loup, à l'occasion d'une conférence des présidents de circonscription. Un gouvernement du Parti québécois, a-t-elle expliqué, «a le devoir de proposer aux Québécois une démarche qui les fera avancer, qui nous rapprochera de notre souveraineté. On va utiliser toutes les compétences du Québec pour faire avancer les Québécois».

L'approche du «toujours plus pour le Québec» remplacera celle du «tout ou rien», a-t-elle résumé, un plan qui, selon elle, assurera «la cohésion du mouvement souverainiste» et permettra de rompre avec «l'immobilisme» qui a frappé les péquistes depuis le référendum de 1995. «On se remet à l'action, on retrouve l'esprit des années 70», a-t-elle illustré.

Élu, le PQ voudra «utiliser le maximum de pouvoirs qui sont à Ottawa pour faire avancer les Québécois». Déjà, à l'Assemblée nationale, le PQ s'était engagé à faire en sorte que le Québec récupère des compétences exclusives comme la santé, l'éducation et la famille avec pleine compensation d'Ottawa. Le PQ avait aussi promis de donner plus de muscle à la Charte de la langue française.


Hier, Mme Marois a dévoilé une autre cible, un autre jalon dans la marche vers la souveraineté. Comme l'a indiqué La Presse la semaine dernière, le PQ proposera la mise en place d'une déclaration de revenus unique: le Québec serait le seul «percepteur» de la totalité des impôts des Québécois. Le projet sera discuté au congrès du printemps 2011 - un rassemblement qui normalement aurait dû avoir lieu l'automne prochain.

Pour Mme Marois, des économies annuelles de 840 millions de dollars découleraient de cette mesure, qui «simplifierait la vie des citoyens». Le Québec est la seule province où les citoyens font deux déclarations.

Des sondages internes démontrent que 70% des Québécois seraient d'accord avec cette mesure. Hier, le porte-parole Pascal Monette a refusé toutefois de fournir plus de détails sur ces sondages, sur la formulation des questions et même sur la maison qui les avait réalisés.

Ces mêmes sondages indiquent que les Québécois sont favorables à 72% à ce que le Québec entame des discussions avec Ottawa pour récupérer les compétences en matière de culture. De plus, 71% sont favorables à ce qu'un débat soit ouvert pour que le Québec récupère tous les pouvoirs en matière linguistique, ce qui ne peut se faire dans l'ordre constitutionnel actuel.

Référendum «sur une question précise»

« Je ne propose pas une série de référendums à répétition, a souligné Mme Marois. Il est possible que nous puissions tenir un référendum sur une question précise... mais notre objectif n'est pas ça. C'est de tenir un référendum, celui qui comptera, celui sur la souveraineté du Québec.» Le référendum est donc toujours dans le programme péquiste, mais non l'obligation de le tenir «le plus rapidement possible dans le mandat». «Je garde l'agenda ouvert, a précisé Mme Marois. Je veux pouvoir le tenir le plus rapidement possible, lorsque nous penserons que nous pouvons avoir l'appui de la population.»
Pour Gérald Larose, le président du Conseil de la souveraineté, la «démarche large» d'y aller avec une liste de revendications doit être appuyée par des référendums sectoriels: «Si on nous répond non, on doit aller demander l'opinion du peuple.» Le nouveau plan péquiste aura «une vertu pédagogique» observe M. Larose.

C'est aussi ce que croit Pierre Dubuc, le président du SPQ libre: «Les discussions avec Ottawa, les gens vont réaliser que cela ne fonctionne pas. La conséquence logique sera la tenue de référendums sectoriels.» Son groupe réclamera que le référendum s'enclenche quand suffisamment de gens le réclameront, une consultation «d'initiative populaire». Mais Mme Marois a prévenu qu'elle n'approuvait pas cette démarche, que prônait, quand il était député, Jonathan Valois, devenu président du PQ.

D'autres volets du plan de Mme Marois peuvent se réaliser sans changements constitutionnels. «M. Charest pourrait faire un certain nombre de choses, mais il ne demande rien, donc n'obtient rien» a-t-elle soutenu. Ainsi, dès son élection, «la première action» du PQ sera «de freiner et combattre par tous les moyens les intrusions du fédéral dans les champs de compétence exclusifs du Québec».

Un gouvernement Marois voudra «occuper pleinement tous les pouvoirs qu'on a déjà et qu'on n'exerce pas pleinement. On protégera l'identité québécoise». On compte adopter une «loi sur l'identité québécoise» qui assurera la prépondérance du français et des valeurs communes comme l'égalité entre les sexes et la laïcité des institutions. Une nouvelle loi 101 serait adoptée «avec un véritable statut de charte» qui s'appliquera aux entreprises de moins de 50 employés. Un gouvernement péquiste fera par ailleurs de l'enseignement de l'histoire «une priorité» et visera l'autonomie énergétique. «À l'avenir, c'est le Québec qui déterminera ses priorités, il occupera tout l'espace nécessaire», a promis la chef péquiste.

Du côté d'Ottawa, clairement, on n'entendait pas entrer sur le terrain des revendications du PQ. «Le PQ et le Bloc rêvent à un gouvernement libéral fédéral qui pratique un fédéralisme centralisateur et dominateur. Heureusement, depuis 2006, le gouvernement Harper respecte les compétences du Québec et reconnaît les aspirations de la nation québécoise», a dit Dimitri Soudas, l'attaché de presse de Stephen Harper.

Re: C'est ça le PQ

Publié : mar. juin 09, 2009 9:02 am
par jumbo
Publié le 09 juin 2009 à 06h07 | Mis à jour à 06h08


La «nausée constitutionnelle»


Photo: Bernard Brault, La Presse
Katia Gagnon
La Presse


Pour rapatrier des pouvoirs d'Ottawa, comme la chef péquiste Pauline Marois désire le faire si son parti prend le pouvoir, des négociations constitutionnelles devront inévitablement se tenir, estime le constitutionnaliste Henri Brun. Une éventualité qui risque de provoquer une certaine «nausée constitutionnelle» au sein de la population, croit le politologue Jean-Herman Guay.

Sur tous les points évoqués par la chef péquiste en fin de semaine, que ce soit les pouvoirs en culture, en santé, les compétences linguistiques ou de nature fiscale, le Québec doit d'abord réclamer un amendement constitutionnel, explique M. Brun, que ce soit pour obtenir les pouvoirs ou alors limiter le pouvoir fédéral de dépenser.



«Modifier la Constitution du Canada, c'est devenu très difficile. Mais il est très facile d'enclencher le processus. Il s'agit que l'Assemblée législative d'une province adopte une résolution à cet effet. À partir de ce moment-là, toutes les parties ont le devoir de négocier de bonne foi. Il y a une obligation de négocier», dit M. Brun.


Ce qui ne veut pas dire, évidemment, que la négociation se conclue au bénéfice du Québec. «Si la négociation se conclue par un échec, juridiquement, c'est terminé», précise M. Brun. Mais «si c'est un sujet qui mobilise la population, un échec peut avoir un impact politique».

Un gouvernement péquiste n'enclencherait pas nécessairement de négociations constitutionnelles, réplique le porte-parole du PQ, Alexandre Cloutier. «Il n'y aurait pas nécessairement de négociations constitutionnelles, mais ça peut effectivement se produire, dit-il. Si on demande des nouveaux pouvoirs, comme en matière de télécommunications, par exemple, oui, il faut un amendement. Mais freiner le pouvoir fédéral de dépenser, on peut faire ça par le biais d'une entente administrative.»

Accueil mitigé

Les politologues accueillent de façon plutôt mitigée les propositions du «plan Marois» dévoilé en fin de semaine. «Mme Marois veut réunir les pressés et les réalistes. Mais les deux risquent d'être insatisfaits, observe Jean-Herman Guay, de l'Université Sherbrooke. Dans la population, ces propositions vont provoquer la nausée constitutionnelle. Ça risque de positionner le PQ comme le parti qui veut revenir à la chicane. Ce n'est pas une formule gagnante, sauf pour occuper les militants.»

La proposition présentée en fin de semaine est, essentiellement, du recyclage, estime M. Guay. «Ils ont pris les vieilles composantes, ils ont essayé de faire une nouvelle macédoine avec ça. Mais personne n'est dupe», dit-il.

«On revient à égalité ou indépendance de Daniel Johnson, s'insurge le politologue Denis Monière, de l'Université de Montréal. C'est une régression politique. Le PQ se définit maintenant comme un parti nationaliste. C'est l'Union nationale, le Parti libéral du Québec avant Jean Charest.»

«C'est un plan pour les militants du parti, résume Réjean Pelletier, politologue à l'Université Laval. On a rejeté la possibilité de tenir des référendums sectoriels, ce qui est tout de même plus près de la réalité de la population. En ce sens là, c'est une bonne chose.» Mais le dernier politicien québécois qui a réclamé des pouvoirs à Ottawa en matière de culture, n'a même jamais reçu de réponse, rappelle le politologue: c'est l'ancien ministre des Affaires intergouvernementales, Benoît Pelletier, qui a depuis quitté la politique.

«Une démarche d'autonomie et d'affirmation, c'est bienvenu. Il faut rappeler que l'autonomie du Québec est sacrée, qu'il faut la promouvoir et l'accroître», commente Benoît Pelletier, revenu à ses fonctions de politologue à l'Université d'Ottawa, qui salue donc la prémisse de la démarche péquiste. «Mais là où ça risque de mal tourner, c'est que l'affrontement va devenir la stratégie du gouvernement. Ça va déplaire royalement à la population.»

Re: C'est ça le PQ

Publié : mar. juin 09, 2009 9:25 am
par jumbo
Hypocrisie et quelle perte de temps .

Publié le 09 juin 2009 à 00h00 | Mis à jour à 00h00


La soupe de Mme Marois
Vincent Marissal
La Presse


On y revient donc encore une fois : la chef du PQ, Pauline Marois, doit, comme ses prédécesseurs, trouver une stratégie pour garder le feu sous la soupe en attendant que les Québécois retrouvent, éventuellement, l'appétit pour la souveraineté.

Au PQ, on reconnaît d'emblée que les Québécois n'ont pas d'appétit pour un troisième référendum. Ce n'est pas une raison, toutefois, pour garder indéfiniment la soupe au congélateur.

«On ne peut plus continuer d'attendre le Grand Soir, comme on le fait depuis 1995, il faut faire des gestes», résume un proche de Pauline Marois.

Le recours à la stratégie de la souveraineté en pièces détachées, avec référendum ou non, n'est pas nouveau pour le Parti québécois. Jacques Parizeau l'avait déployée en 1989 et Jean-François Lisée l'avait reprise dans son livre Sortie de secours.


Il s'agit néanmoins d'un passage délicat pour Pauline Marois. On sentait d'ailleurs, au cours des derniers jours, par les téléphones et les courriels, une certaine nervosité dans l'entourage de Mme Marois.

La chef du PQ a préparé minutieusement le terrain en communiquant avec ses prédécesseurs André Boisclair, Bernard Landry, Lucien Bouchard et Jacques Parizeau. (Il semble que MM. Boisclair et Bouchard se soient montrés plutôt favorables à la stratégie ; Jacques Parizeau comprend la nécessité, même s'il souhaiterait une voie plus rapide vers la souveraineté, et Bernard Landry aurait manifesté des réserves avant de se rallier).

Pauline Marois a aussi consulté les éminences grises du PQ, dont Jean-François Lisée et Éric Bédard, et elle a joint samedi tous les présidents d'association de comté par téléconférence pour les mettre au parfum.

La stratégie sera débattue dès la fin de semaine prochaine à Rivière-du-Loup à l'occasion d'une rencontre de la Conférence des présidents de circonscription, un premier test de cohésion pour la chef du PQ au sein même de son parti.

Avant de demander aux Québécois d'épouser son plan, Mme Marois doit d'abord s'assurer qu'il tient la route dans son propre parti, d'où les précautions des dernières semaines. Il reste plus de trois ans avant les prochaines élections québécoises et trois ans, c'est long dans un parti peuplé d'impatients.

La manoeuvre est manifestement destinée à la consommation interne, mais, au sein de la population, le PQ court le risque de paraître complètement déconnecté en revenant avec les vieux débats constitutionnels en pleine période de crise économique.

La référence de Pauline Marois à «l'esprit des années 70» ne fait qu'accentuer cette impression de retour en arrière. La chef du PQ réalise-t-elle que les jeunes qui voteront pour la première fois aux prochaines élections, et dont elle a besoin pour soutenir son option, sont nés dans les années... 90 ? Pour eux, les années 70, c'est la préhistoire.

Le plus grand défi de Pauline Marois sera de convaincre les Québécois qu'elle n'essaye pas de les entraîner dans une nouvelle ronde de chicanes avec Ottawa. Ou, pire encore, qu'elle ne réclame pas tous ces pouvoirs dans le seul but de se faire dire non, question de démontrer, une fois de plus, les limites du fédéralisme. Or, on sait que plusieurs de ses demandes sont inacceptables pour Ottawa.

Les conservateurs de Stephen Harper veulent bien reconnaître la nation québécoise, mais ne leur demandez pas d'émasculer le gouvernement fédéral en transférant ses pouvoirs aux provinces.

Quant aux libéraux, leur chef Michael Ignatieff a dit clairement la semaine dernière que le Québec, selon lui, a bien suffisamment de pouvoirs.

En fait, le plan Marois peut se diviser en trois sections : le faisable, le souhaitable et l'impensable.

Le faisable : rien n'empêche Québec d'adopter sa Constitution, de renforcer la loi 101, d'imposer des cours d'histoire.

Le souhaitable : les relations fédérales provinciales se porteraient beaucoup mieux, en effet, si Ottawa respectait les champs de compétences provinciales et cessait de s'immiscer en santé et en éducation (quoique cela ferait davantage avancer le fédéralisme que la souveraineté du Québec, n'en déplaise aux péquistes). Le droit de retrait avec compensation peut très bien se pratiquer sans mettre l'unité du Canada en jeu. Idem pour les pourparlers sur le transfert de la compétence et des budgets en culture. Ce n'est pas inconcevable.

L'impensable : un gouvernement péquiste expulserait Ottawa des champs de compétence partagés comme l'environnement, l'agriculture et l'intégration des immigrants. Un coup parti, on pourrait aussi demander au gouvernement fédéral de décréter l'indépendance du Québec...

Il y a quelque chose de malhonnête dans cette approche. Le Parti québécois demande au fédéral de respecter la Constitution pour les champs de compétence exclusive -»Si le gouvernement canadien n'est pas capable de respecter sa Constitution, on a un problème», disait Mme Marois dimanche -, mais il refuse d'accepter la réciproque pour les compétences partagées.

Autrement dit, Ottawa doit respecter la Constitution, mais le Québec peut la contourner à volonté. Ce n'est pas de la négociation que propose Mme Marois, c'est un hold-up. Aucun parti fédéraliste n'acceptera de jouer à ce jeu. Les péquistes le savent fort bien, ce qui rend leur démarche parfaitement transparente.

Correction

Le président de la Fédération des médecins spécialistes, Gaétan Barrette, m'a écrit vendredi pour me dire que, contrairement à ce que je rapportais dans une chronique la semaine dernière, il n'a pas mangé 12 hot-dogs lors d'un récent match du Canadien, mais qu'il les a partagés. Je corrige donc et précise que ce passage erroné ne visait pas à entacher la réputation du Dr Barrette.

Maladroitement, j'ai aussi donné l'impression à certains lecteurs que je me moquais des personnes obèses, ce qui, évidemment, n'a jamais été mon intention. Mes excuses.

Re: C'est ça le PQ

Publié : mar. juin 09, 2009 4:43 pm
par jumbo
Pauvre Pauline, elle qui est si parfaite.


Marois tire à boulets rouges sur Clément Gignac

Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Québec


Le premier ministre Jean Charest a défendu mardi son candidat vedette Clément Gignac, que Pauline Marois accuse d'avoir trahi le Québec.

La chef de l'opposition officielle a rappelé que M. Gignac oeuvrait jusqu'à tout récemment, alors qu'il était au service du ministère fédéral des Finances, à la création d'une commission pancanadienne des valeurs mobilières.

Or, tous les partis représentés à l'Assemblée nationale s'opposent au projet fédéral, y voyant une «intrusion grave» d'Ottawa dans un champ de compétence exclusive du Québec.

En se portant candidat libéral dans la circonscription de Marguerite-Bourgeoys en vue de l'élection complémentaire du 22 juin, M. Gignac a dû tourner le dos au projet sur lequel il travaillait jusqu'au mois dernier.


De fait, l'ancien économiste en chef de la Financière Banque Nationale s'est engagé à défendre désormais la position du gouvernement du Québec dans le dossier des valeurs mobilières, a assuré le premier ministre Charest, en Chambre.

Ce retournement soudain démontre à quel point la loyauté du candidat libéral est douteuse, a soutenu Mme Marois.

«Qui a trahi, trahira», a lancé la chef du PQ, soulevant l'ire des députés libéraux.

Re: C'est ça le PQ

Publié : mar. juin 09, 2009 9:16 pm
par .anthurium.
La chronique de J. Jacques Samson
Une belle grosse chicane
J. Jacques Samson
Le Journal de Québec
09/06/2009 11h52


À défaut de pouvoir faire la souveraineté, Pauline Marois propose aux militants du Parti québécois de jouer à la souveraineté, comme des enfants jouent au docteur.

La chef du PQ reprend dans un Plan pour la souveraineté sa rhétorique de la dernière campagne électorale sur des gestes de souveraineté à poser, en attendant que...

Un gouvernement péquiste doterait par exemple le Québec d'une constitution. J'en rêve toutes les nuits, comme des millions de concitoyens sûrement. Il permettrait aussi aux Québécois de faire un seul rapport d'impôt, à Québec bien sûr, qui transférerait ensuite sa part à Ottawa. Il suffirait ainsi à Mme Marois de retenir le chèque, sous quelque prétexte, pour déclencher une querelle inépuisable.

Un gouvernement péquiste occuperait les pleins pouvoirs en matière de culture, de communications et de langue; il bataillerait pour sortir complètement le fédéral de l'éducation et de la santé. Il revendiquerait les juridictions partagées comme l'environnement. Et, si nécessaire, il tiendrait des référendums sectoriels pour forcer le gouvernement fédéral à accepter cette souveraineté à la carte.

Le Plan Marois repose sur les faux postulats qu'Ottawa opprime les Québécois et qu'il bloque leur développement sur tous les plans. Mais puisque ceux-ci ne veulent pas pour autant voter pour la souveraineté, il faut faire la guerre au gouvernement fédéral dans tous les champs d'activités. Après s'être fait servir suffisamment de fins de non-recevoir, les Québécois en viendraient peut-être à recourir à une solution plus radicale, un jour...

COPIE DE L'ADQ

Entre-temps, Mme Marois s'est rabattue sur «l'affirmation nationale» qui a fait rouler la tête de Pierre Marc Johnson après l'élection de 1985 et la thèse de l'autonomisme de Mario Dumont, inspirée du rapport Allaire chez les libéraux, en 1991, après l'échec de l'accord de Meech, qui a conduit à la création de l'ADQ. Bien malin celui qui pourrait tirer une ligne aujourd'hui pour démarquer le PQ de l'ADQ sur ce plan. Ils ne se distinguent plus que par leurs divergences sur l'interventionnisme de l'État en matières sociales et économiques.

Tous les chefs du Parti québécois sont forcés de piloter une démarche d'accession à la souveraineté puisque celle-ci est théoriquement encore la raison d'être de ce parti. Mme Marois doit faire face en fin de semaine prochaine aux participants à la Conférence nationale des présidents du PQ, le forum qui a remplacé le toujours bouillonnant Conseil national du PQ. Le grenouillage a repris dans son parti depuis que les sondages montrent que les erreurs de parcours du gouvernement Charest ne se traduisent pas par un transfert de votes vers le PQ, et les mécontents identifient deux causes: le style de la chef elle-même et la mise sur la glace de la souveraineté. Mme Marois a donc tenté, tant bien que mal, de colmater cette dernière brèche. Les militants les plus pressés d'accéder à la souveraineté ne se satisferont certainement pas toutefois de la nouvelle forme d'étapisme qu'elle préconise.

FEMME DE POUVOIR

Toutes les pirouettes sémantiques de Mme Marois ne tromperont personne, ni au PQ ni dans la population. Elle veut le pouvoir pour le pouvoir et elle est forcée, pour de seules raisons partisanes, de miser sur l'orchestration d'une belle grosse chicane Ottawa-Québec pour y arriver.

Or quelque chose me dit que les Québécois n'ont pas la tête à cela du tout.

Re: C'est ça le PQ

Publié : mer. juin 10, 2009 8:14 am
par jumbo
Ben non, le PQ ferait pas ça.Ils sont honnête eux.

Publié le 09 juin 2009 à 06h33 | Mis à jour le 09 juin 2009 à 06h34


Une conférence péquiste sous haute surveillance
Denis Lessard
La Presse


(Québec) Les délégués péquistes qui se réuniront en fin de semaine à Rivière-du-Loup seront sous haute surveillance. Tout geste susceptible d'aider le candidat de Pauline Marois, Paul Crête, pour la partielle du 22 juin, sera comptabilisé comme dépense électorale.

Le Directeur général des élections et le Parti québécois en sont arrivés à une entente hier pour permettre le rassemblement des 125 présidents de circonscription dans la circonscription laissée vacante par Mario Dumont. La semaine dernière, le DGE a prévenu que la tenue de cette instance représentait un risque de faire sauter la limite des dépenses admissible pour la partielle. Ces rencontres coûtent généralement 70 000$ au parti, alors que Paul Crête ne peut dépenser plus que 62 000$ pour sa campagne.



Dans une directive émise hier, le DGE souligne qu'il comptabilisera par exemple les frais de déplacement des délégués s'ils vont faire du porte-à-porte pour M. Crête. On vérifiera aussi si on ajoute des activités à la réunion pour favoriser le candidat péquiste - s'il est présent à la conférence, s'il y fait un discours ou si on y place des affiches, par exemple.


Annonce publique

Le PQ s'était mis dans l'embarras en annonçant publiquement qu'il déplaçait cette conférence de Drummondville à Rivière-du-Loup, parce qu'il «mettait tout en oeuvre» pour favoriser le candidat Crête. Le député de Borduas, Pierre Curzi, avait même soutenu en entrevue à la radio locale que les conjoints des députés et des présidents de circonscription viendraient aussi à Rivière-du-Loup, pour faire campagne pour Paul Crête .

Michel Rochette, directeur des communications du PLQ, souligne que «le DGE a lancé la balle dans le camp du PQ». Pour les libéraux qui avaient dès le début porté plainte au DGE sur les conséquences électorales de cette réunion, le PQ s'est tiré dans le pied en soutenant clairement que l'ensemble de l'activité permettrait de promouvoir la candidature péquiste.

M. Rochette reste vague quand on lui demande si le PLQ, sur cette base, pourrait contester l'élection. Ce qui est clair toutefois, c'est que les faits et gestes des délégués péquistes en fin de semaine seront étroitement surveillés.

Re: C'est ça le PQ

Publié : mer. juin 10, 2009 11:56 am
par Red K
:zzzz:

Re: C'est ça le PQ

Publié : mer. juin 10, 2009 2:28 pm
par jumbo
Red K a écrit : :zzzz:
Je sais, c'est un peu ça aussi le PQ. ;)

Re: C'est ça le PQ

Publié : mer. juin 10, 2009 2:53 pm
par jumbo
Publié le 10 juin 2009 à 12h08 | Mis à jour à 12h10


Charest met Marois au défi de désavouer Parizeau

Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec


Jean Charest met au défi les péquistes de Pauline Marois de désavouer Jacques Parizeau, ou bien de dire qu'ils pensent eux aussi qu'une crise politique favoriserait la souveraineté du Québec.

Se disant choqué, le premier ministre n'a pas caché, mercredi, son intention de marquer des points en dénonçant sur toutes les tribunes la dernière sortie de M. Parizeau.

Selon M. Charest, l'ex-premier ministre péquiste a dit tout haut ce que Mme Marois pense réellement, à savoir qu'il faudrait provoquer une crise politique pour faire avancer l'idée de souveraineté.

M. Parizeau a défendu cette thèse, à l'occasion d'un discours prononcé samedi dernier, lors d'un colloque organisé par les Intellectuels pour la souveraineté.


En point de presse, d'abord, puis en Chambre, le premier ministre Charest a dit que les élus péquistes avaient dès lors la responsabilité de dénoncer ou d'endosser ces propos.

Re: C'est ça le PQ

Publié : jeu. juin 11, 2009 7:59 am
par jumbo
C'est dire à mots couverts que les citoyens du Québec sont des ......?.

Publié le 11 juin 2009 à 05h00 | Mis à jour à 05h00


«Crise» et souveraineté: «le chat sort du sac»

Michel Corbeil
Le Soleil


(Québec) Pour Jean Charest, l'ancien chef du PQ Jacques Parizeau dit tout haut ce que son successeur Pauline Marois pense tout bas lorsqu'il estime qu'une crise politique avec Ottawa serait très utile à la cause souverainiste.

Une manchette sur l'ex-chef péquiste a de nouveau fait le bonheur de Jean Charest et des ministres de son équipe libérale. Hier, celle du Devoir revenait sur un discours prononcé, samedi, au colloque des Intellectuels pour la souveraineté. Jacques Parizeau y mentionne, en s'en amusant, qu'un de ses anciens conseillers lui faisait valoir que «pour faire la souveraineté, il faut une crise».


À son auditoire, composé de «vieux camarades de combat», l'indépendantiste de toujours laisse tomber que «c'est évident qu'un référendum sur un sujet défini peut créer une crise», une allusion au plan lancé récemment par Pauline Marois pour réaliser la souveraineté en rapatriant des pouvoirs qu'exerce Ottawa.


Pendant que Mme Marois prenait garde de contredire son ancien chef, Jean Charest, lui, a profité de la première occasion pour accuser ses adversaires du Parti québécois d'hypocrisie.


Marois écope


«M. Parizeau dit à voix haute ce que Mme Marois ne veut pas dire», a lancé le premier ministre aux journalistes. «J'ai une question très simple à poser à tous les députés du PQ : est-ce qu'ils sont d'accord, oui ou non, avec M. Parizeau?» a-t-il repris en Chambre.


Selon M. Charest, Mme Marois ne peut se dissocier de la position tenue par Jacques Parizeau. «Elle dirait le contraire que cela n'aurait aucune crédibilité. Quand il a pris la parole, de toute évidence, il était bien informé de la stratégie de

Mme Marois. Il avait même des sondages en main», commandés par le PQ et le Bloc québécois.


«Est-ce qu'on peut avoir plus tordu que de souhaiter du tort aux citoyens du Québec pour faire avancer la cause de la souveraineté ?» a martelé le chef libéral, à l'Assemblée nationale. «Vouloir nuire aux intérêts du Québec ne peut être autre chose qu'un mauvais calcul», a-t-il mentionné en point de presse.


Les ministres Claude Béchard (Ressources naturelles) et Jacques Dupuis (leader parlementaire) ont eu les mêmes mots pour commenter la situation. «Le chat sort du sac.»


Pour M. Dupuis, «ça fait leur affaire [aux partisans du PQ] de créer des crises pour arriver à leurs fins». M. Béchard a soutenu que tout ce que Pauline Marois veut mettre en place, «c'est quelque chose pour provoquer une belle grosse chicane constitutionnelle».


Depuis Montréal, où elle participait à une conférence, la chef du PQ a pris le parti de Jacques Parizeau tout en évitant d'accréditer la thèse qu'elle veut provoquer un affrontement avec le gouvernement fédéral. «Nous ne souhaitons évidemment pas des crises. S'il devait y en avoir, ce serait plutôt Ottawa qui les provoquerait.»


Situation «profitable»


Pauline Marois a admis à demi-mot qu'une telle situation serait profitable à l'option politique qu'elle défend . «Quand des choses comme celles-là arrivent», a-t-elle évoqué au sujet de l'échec de l'accord du lac Meech, à la fin des années 80, cela «choque [les Québécois] et, les choquant, des fois, ils se disent peut-être qu'on devrait faire autre chose.»


À Québec, le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, a tout fait pour ne pas se prononcer sur le profit que peuvent tirer les tenants de l'indépendance d'un affrontement avec Ottawa. «Ce que nous souhaitons, c'est que le Québec avance. [...] Ce qui est clair, c'est que M. Charest est le premier premier ministre, depuis l'échec de 1981 [lors du rapatriement de la Constitution], à ne pas réclamer de pouvoirs» du gouvernement fédéral.


Pour le Comité national des jeunes du PQ, un affrontement pourrait être salutaire au mouvement souverainiste . La vice-présidente aux communications Gabrielle Lemieux s'en remet au fait que, «traditionnellement», Ottawa «se ferme les yeux et les oreilles», lorsque le Québec lui fait parvenir des demandes. «C'est sûr que cela peut créer une crise où les Québécois se rendront compte [...] que ça [le fédéralisme] ne fonctionne pas. Mais le but du plan [Marois] n'est évidemment pas de créer une crise», a-t-elle insisté.


Dans son allocution, Jacques Parizeau cite les données d'une enquête d'opinion. Elle mentionne que 49 % des Québécois souhaitent l'accession du Québec à la souveraineté, mais que seulement 34 % croient que cela se réalisera. Selon le sondage, les 54 à 65 ans sont majoritairement souverainistes, mais les 35 à 44 ans le seraient moins. Cette génération, commente l'ex-chef péquiste, a «décroché». Elle avait 20 ans au référendum de 1995 et elle a «l'impression profonde de s'être fait avoir».


Avec la collaboration de La Presse Canadienne

Re: C'est ça le PQ

Publié : jeu. juin 11, 2009 8:12 am
par Ely
Le PQ, ca toujours été ça leur tactique. Ca va toujours l'être, et c'est pour ça que je voterai jamais pour eux même s'ils mettent la souveraineté de côté pour un temps. Juste a les mettre au pouvoir, ca va nous garantir 4 ans de crise constitutionnelle inutile pendant que d'autres dossiers importants se règleront pas.

Le mieux à faire, c'est de les ignorés. Qu'ils se montent la tête tout seul, ca vaut pas la peine de se chicaner avec eux. C'est leur donner trop d'importance.

Re: C'est ça le PQ

Publié : jeu. juin 11, 2009 11:55 am
par Acrux
Ely a écrit : Le PQ, ca toujours été ça leur tactique. Ca va toujours l'être, et c'est pour ça que je voterai jamais pour eux même s'ils mettent la souveraineté de côté pour un temps. Juste a les mettre au pouvoir, ca va nous garantir 4 ans de crise constitutionnelle inutile pendant que d'autres dossiers importants se règleront pas.

Le mieux à faire, c'est de les ignorés. Qu'ils se montent la tête tout seul, ca vaut pas la peine de se chicaner avec eux. C'est leur donner trop d'importance.
:jap:

C'est bien que la population commence enfin à en être conscient!

Re: C'est ça le PQ

Publié : jeu. juin 11, 2009 12:33 pm
par NainDeJardin
Acrux a écrit : [...]

:jap:

C'est bien que la population commence enfin à en être conscient!

Une chance qu'on a tous ces beaux articles pour nous dévoiler l'horrible vérité ainsi que les plans machiavéliques du PQ, pauvres abrutis indépendantistes que nous sommes! :jap:

Re: C'est ça le PQ

Publié : jeu. juin 11, 2009 12:43 pm
par jumbo
Bravo M.Landry :top:

Publié le 11 juin 2009 à 11h47 | Mis à jour à 11h50

Landry applaudit la sortie de Parizeau

Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec


La dernière sortie de Jacques Parizeau constitue une très bonne chose pour relancer le débat en faveur de la souveraineté, selon Bernard Landry.

En entrevue à La Presse Canadienne, jeudi, l'ex-premier ministre s'est montré très heureux de l'émoi suscité par les propos controversés de M. Parizeau, qui a laissé entendre, samedi, lors d'un discours, qu'une crise politique, provoquée par un référendum sectoriel, ferait progresser la cause souverainiste.

Lui-même prépare un argumentaire en faveur de la souveraineté, pour apporter son propre grain de sel au débat sur la meilleure stratégie à adopter, en vue d'accélérer le processus devant mener à l'indépendance du Québec.

Il n'est cependant pas encore prêt à en livrer le contenu, disant vouloir prendre tout le temps requis pour forger son opinion et choisir le moment approprié pour rendre public, probablement par écrit, le fruit de ses réflexions.


D'ici le congrès du Parti québécois, en juin 2011, M. Landry anticipe des débats animés sur la question et il estime que ce sera une bonne chose pour faire progresser la cause.

Re: C'est ça le PQ

Publié : jeu. juin 11, 2009 5:10 pm
par jumbo
Le PQ et ses belle-mères vont avoir ce qu'ils recherchent
Publié le 11 juin 2009 à 11h47 | Mis à jour à 15h40


Landry applaudit la sortie de Parizeau
Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec


La dernière sortie de Jacques Parizeau constitue un très bon moyen de relancer le débat en faveur de la souveraineté, selon Bernard Landry.

En entrevue à La Presse Canadienne, jeudi, l'ex-premier ministre s'est montré très heureux de l'émoi suscité par les propos controversés de M. Parizeau, qui a laissé entendre, samedi, lors d'un discours, qu'une crise politique, provoquée par un référendum sectoriel, ferait progresser la cause souverainiste.

«C'est très bon. Ca remet à l'avant-plan la question fondamentale de l'indépendance du Québec, qui n'est pas réglée, et devra se régler par l'accès à l'indépendance», a fait valoir M. Landry, qui était de passage à Québec, pour prononcer une conférence devant les syndiqués CSN du secteur de la forêt.

Lui-même prépare un argumentaire en faveur de la souveraineté, pour apporter son propre grain de sel au débat sur la meilleure stratégie à adopter, en vue d'accélérer le processus devant mener à l'indépendance du Québec.


«Je travaille là-dessus», confirme celui qui n'est cependant pas encore prêt à livrer, probablement par écrit, le contenu de ses réflexions.

«Quand je parlerai, ce sera mûrement réfléchi», dit encore celui qui enseigne maintenant les stratégies de gestion à l'UQAM, tout en étant fréquemment invité à prononcer des conférences en Europe.

Il dit juger cette question «trop importante pour improviser», cherchant visiblement à choisir son moment judicieusement, d'ici le prochain congrès national du Parti québécois (PQ).

Comme il avait fait la veille, en ayant pris connaissance des déclarations de M. Parizeau, le premier ministre Jean Charest a sauté sur l'occasion pour tenter de miner la crédibilité de la chef du PQ, Pauline Marois.

«Les pyromanes ont pris le contrôle du Parti québécois», a commenté le premier ministre, en point de presse, sur l'heure du midi, tout en concluant que Mme Marois avait «perdu le contrôle de son propre parti».

Au fil des ans, MM. Parizeau et Landry se sont bâti la réputation de jouer le rôle de «belle-mère», s'exprimant à tout moment sur la place publique sur des questions d'actualité, même s'ils ne sont plus premiers ministres et n'occupent plus aucune fonction au sein du parti.

D'ici le prochain congrès national du PQ, reporté à juin 2011, M. Landry anticipe des débats animés sur la question au sein des troupes, et il estime que ce sera bon pour faire progresser la cause auprès de la population en général.

«C'est sûr qu'il va y avoir des vagues. Il va y avoir de la houle», prévoit M. Landry, d'ici le congrès.
C'est à ce moment que les militants devront se prononcer sur le «Plan pour un Québec souverain», rendu public par la chef péquiste, dimanche dernier.

En Chambre, Jean Charest et Pauline Marois ont croisé le fer pour une deuxième journée de suite sur les propos de Jacques Parizeau.

La chef de l'opposition officielle a tenté de marquer des points, en reprochant au premier ministre sa sortie de la veille, selon elle d'une violence «directement proportionnelle au vide de ses demandes à Ottawa».

M. Parizeau a également reçu l'appui de Patrick Bourgeois, du Réseau de résistance du Québécois (RRQ), associé à l'aile dure du mouvement souverainiste .

«Les stratégies que nous mettons de l'avant, écrit M. Bourgeois dans la dernière édition du journal Le Québécois, dont il est l'éditeur, consistent à rendre également le Québec de plus en plus inconfortable aux forces fédéralistes. Lorsqu'elles atteignent pleinement leur but, ces stratégies provoquent des crises comme celle, par exemple, qu'il y eut dans le cadre du projet de reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham.»

C'est précisément à ce moment-là, en février dernier, que le PQ a coupé tous ses liens avec lui, considérant qu'il avait tenu des propos inacceptables, perçus par certains comme un appel à la violence, en voulant dénoncer cette reconstitution, annulée depuis pour des raisons de sécurité.

Auparavant, certains députés péquistes achetaient de l'espace publicitaire dans le journal.

«Nous faisons tout ce que nous pouvons pour provoquer nos ennemis et les amener sur le terrain de l'affrontement», écrit encore M. Bourgeois .

Cet affrontement peut se manifester de diverses façons, à ses yeux, «pas nécessairement par la violence».

Re: C'est ça le PQ

Publié : jeu. juin 11, 2009 10:23 pm
par jumbo
Publié le 11 juin 2009 à 11h47 | Mis à jour à 17h31


Des «pyromanes» au PQ, selon Charest
Denis Lessard
La Presse


(Québec) Les «pyromanes» ont pris le contrôle du Parti québécois, a ironisé aujourd'hui le premier ministre Jean Charest après que Bernard Landry et Yves Michaud eurent applaudi la sortie de Jacques Parizeau, pour qui seule une «crise» peut inciter les Québécois à se tourner vers la souveraineté.

«Je viens de voir ce que dit M. Michaud. De toute évidence, les pyromanes ont pris le contrôle du Parti québécois et Mme Marois, elle, a perdu le contrôle de son propre parti. Cela paraîtra invraisemblable aux Québécois de se faire dire qu'il faut multiplier les crises un peu partout alors qu'on vit une crise économique sans précédent», a dit M. Charest, lors du dévoilement d'une statue de Confucius offerte à Québec par une province chinoise.


«Sur quelle planète vivent ces gens là. Ce ne sont plus des politiciens, ce sont des pyromanes», a-t-il ajouté.



«Son propre parti propose de faire mal aux Québécois pour faire avancer la cause souverainiste», a encore dit M. Charest. Plus tôt, à la période des questions, Mme Marois avait invité M. Charest à plus de détermination dans ses demandes auprès du gouvernement fédéral.

«M. Parizeau a bien raison de parler de crises, a lancé pour sa part Yves Michaud, souverainiste de la première heure. Alors multiplions les crises. Jusqu'à la dernière qui nous donnera un pays», L'ancien premier ministre Bernard Landry avait aussi souscrit aux déclarations faites, en fin de semaine, par Jacques Parizeau devant un regroupement d'intellectuels souverainistes. «C'est bon pour la marche vers l'indépendance. Cela va amener des gens à réfléchir», a déclaré M. Landry en marge du congrès de la CSN réunissant des syndiqués de la Forêt.

Re: C'est ça le PQ

Publié : dim. juin 14, 2009 3:23 pm
par jumbo
Publié le 14 juin 2009 à 05h00 | Mis à jour à 14h53


Probité des élus à Montréal: des péquistes veulent une commission d'enquête

Bien qu'elle ait voté en faveur de la résolution, Pauline Marois a jugé que son auteur était allé trop loin. «J'ai voté pour la résolution, je n'ai pas entériné les propos de celui qui la proposait, je ne les partage pas», a-t-elle expliqué.


Denis Lessard
La Presse


Réunis pour une conférence des présidents de circonscription, les militants péquistes ont fait une incursion inattendue dans l'arène municipale montréalaise sur les questions de la probité des élus et du bilinguisme des candidats à la mairie.

Unanimement, ils ont appuyé une proposition demandant aux députés péquistes d'envisager une «commission d'enquête publique sur la gestion de la ville», une fois que le vérificateur général aura produit son rapport.

«À Montréal, des fonctionnaires qui reçoivent des enveloppes d'argent, qui les refusent... Cela se voit. Des partis politiques qui ne nient plus l'existence du financement occulte et qui blâment la loi pour l'existence de ces pratiques, ça s'entend», a lancé Frédéric Lapointe, président de l'association de Crémazie, la circonscription de la députée Lizette Lapointe. Il parle sans hésiter d'un système de «corruption» systématique dans l'administration montréalaise.

«Il est grand temps qu'on trouve le moyen de faire la lumière sur ces pratiques qui sont depuis trop longtemps dans l'ombre... Il y aurait une commission d'enquête pour les mettre en lumière. On sait que le gouvernement libéral va refuser une telle chose. On connaît la raison. Il faut qu'on soit dans le camp de la probité, c'est l'histoire du Parti québécois; il faut qu'on y reste», a lancé M. Lapointe, dont la résolution a été adoptée.


Mais certains délégués, devant la force de la charge, l'ont clairement désapprouvée en chahutant son auteur. Même Pauline Marois, qui a voté en faveur de la résolution, a jugé que c'était aller trop loin. «J'ai voté pour la résolution, je n'ai pas entériné les propos de celui qui la proposait, je ne les partage pas», a-t-elle expliqué en conférence de presse.

Députée de Rosemont, Louise Beaudoin a tout de suite tenu à préciser à La Presse qu'elle réprouvait sans équivoque la lecture du président de Crémazie. Elle doit publier aujourd'hui un communiqué dans lequel elle accordera son appui à Jean Lavallée, ancien employé politique de Louise Harel devenu membre du comité exécutif sous l'administration de Gérald Tremblay, ainsi qu'à toute son équipe. «Son intégrité ne fait absolument aucun doute pour moi», a-t-elle soutenu à La Presse, ajoutant que son collègue de Gouin, Nicolas Girard, est du même avis.

La résolution adoptée hier laisse carte blanche au caucus péquiste pour décider s'il demandera ou non une enquête publique: «Pour faire la lumière sur les allégations dont est l'objet la Ville de Montréal, en particulier en ce qui touche l'attribution des contrats et la vente d'actifs immobiliers, il est proposé que la conférence nationale des présidents demande à l'aile parlementaire d'évaluer la pertinence de demander une commission d'enquête publique sur la gestion de la ville, à la suite du dépôt du rapport du Vérificateur.»

Par la suite, M. Lapointe a dit qu'il avait dû édulcorer passablement son texte pour que le comité de la conférence accepte de l'inclure dans les résolutions d'urgence. «Pas mal de monde au PQ travaillait pour que de grands noms se portent candidats à la mairie. Maintenant, on a Louise Harel», a expliqué M. Lapointe.

Les péquistes n'ont pas résisté à faire dans la course à la mairie de Montréal une autre incursion qui a eu l'allure d'un coup de pouce à la candidate Louise Harel, ancienne députée péquiste d'Hochelaga-Maisonneuve.

Les représentants des jeunes pour Montréal, Guillaume Raymond (Montréal Centre) et Antoine Lapointe (Ville-Marie), ont fait adopter, encore à l'unanimité, une résolution pour que le PQ «dénonce la mauvaise foi vis-à-vis de l'unilinguisme français durant la course à la mairie de Montréal».

Dès l'annonce de sa candidature, Mme Harel a dû faire face à des critiques acerbes de gens qui estiment qu'il faut aussi parler anglais pour être maire d'une ville cosmopolite comme Montréal.

S'il est utile de connaître plus d'une langue, cela ne doit «aucunement constituer un préalable pour diriger la métropole du Québec, où le français a le statut de seule langue officielle», précise le texte qu'ont adopté les militants.

Quand on soutient qu'il faut pouvoir parler anglais pour être maire de Montréal, «tout un peuple est attaqué!» a lancé Guillaume Raymond.

Re: C'est ça le PQ

Publié : dim. juin 14, 2009 3:36 pm
par jumbo
Image

:tmntmmm: On dirait la :queen: en personne qui demande à son peuple de s'agenouiller pour recevoir sa bénédiction.

Re: C'est ça le PQ

Publié : dim. juin 14, 2009 3:59 pm
par maddiekins
Euh.

T'as une dent contre le PQ?

Si faut partir un topic pour mettre tous les articles ou les libéraux pis l'ADQ se sont plantés... on a en pour des lustres. :)